« Pour conquérir cet état intérieur particulier fait de liberté, de connaissance, de pouvoir, il faut de nombreuse année de travail sur soi. Il faut se pardonner soi-même. »
Ce pardon intérieur n’est pas l’examen de conscience d’un saint borné, mais bien l’agir véritable d’un homme d’action, le résultat d’un long processus d’attention, d’observation de soi.
Cela signifie entrer dans les replis de sa propre existence, justement là où elle est encore en lambeaux. Cela signifie nettoyer et guérir les blessures non cicatrisées, acquitter tous les comptes en suspens. »
« Le pardon intérieur a le pouvoir de transformé le passé et toute sa pacotille. »
« Tout est ici, tout est maintenant ! A chaque instant de la vie d’un homme, le passé et le futur agissent simultanément. »
– Je comprend que le passé puisse influencer notre vie présente, mais le futur ?
– Comme le passé, le futur est devant tes yeux, mais tu ne peux pas le voir encore.
Il me parla d’un « temps vertical », d’un corps-temps qui condensait le passé et l’avenir en un seul instant, d’un temps intemporel auquel cet instant unique donne accès. Le secret consiste à éviter toute distraction, à ne jamais s’en détacher.
L’accès à ce corps-temps nous rend capables de transformer le passé et de nous façonner un nouveau destin.
« Pour pouvoir entrer dans son passé et le guérir, il faut une longue préparation.
« Seul un travail d’école te le donnera »
« Le pardon intérieur est un retour sur soi, la raison d’être de notre naissance, dit-il pour conclure, les hommes ne devrait jamais interrompre ce processus de guérison. »
Le Rêveur me mit en garde : la guérison demanderait d’immenses efforts et, avant tout, un long travail d’observation de moi-même.