Renverse tes certitudes


« Le présent, le passé, le futur d’un homme, les événements, les circonstances et les expériences qu’il rencontre sur la route sont des ombres que projettent ses certitudes ; son existence et son destin sont la matérialisation de ses convictions et surtout de sa complaisance.

« Visibilia ex Invisibilibus. Tous ce que tu perçois, vois et touches naît de l’invisible. La vie d’un homme est l’ombre de son rêve, le déploiement dans le visible de ses principes et de tout ce à quoi il croit.

« Pour tous les hommes, ce qu’ils ont fermement cru possible se réalise en temps opportun. Un homme est toujours en train de créer. Les obstacles qu’il rencontre sont la matérialisation de ses propres limites, de ses idées antagonistes, de son impuissance.

« Certains croient à la pauvreté, d’autres à la maladie. D’autres encore croient dur comme fer aux limitations et à la pauvreté. Et puis, il y a ceux qui ont misé sur le crime. Un homme crée à chaque instant, même dans les moments les plus noirs. »

Selon le Rêveur, la foi n’est pas plus solide chez l ‘un que chez l’autre. Chaque homme a sa portion de foi à gérer, à investir, et tous en ont reçu exactement la même quantité. « Ce qui différencie un homme d’un autre, la raison pour laquelle chacun à un destin qui lui est propre réside dans ses visées, dans la qualité particulière du but qu’il se propose d’atteindre, serait-ce à son insu. »

« Mais si tous ont foi en quelque chose, ou plutôt, si tous possèdent une foi égale, quel est le sens de ces paroles : ‘Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde de sénevé… ‘ ? »

Le Rêveur ne me transmis pas son interprétation de ce passage de l’Évangile, il le créa.

« Si un homme était capable de réorienter sa foi d’un seul millimètre, s’il parvenait même un petit peu à diriger la force de ses convictions vers la vie plutôt que vers la mort, il pourrait déplacer des montagnes dans le monde concret. »

« Jusqu’à présent, ta raison de vivre, le but de ton inexistence a été, comme pour tous les hommes, de te suicider intérieurement. La maladie, la vieillesse, la mort sont les divinités que le genre humain vénère depuis des millénaires. L’homme a douloureusement renoncé à la vie, à son rêve infini. »

« Si vous aviez la foi comme un grain de sénevé… », cela signifie que la plus infime élévation de l ‘idéal, la plus minuscule amélioration intérieure peut nous faire dévier de notre destin de mortels.

Le rêve est ce qu’il y a de plus vrai.

Voir ses propres limites et les circonscrire signifient s’en affranchir ! Les émotions négatives gouvernent la vie de l’homme. L’angoisse qui nous habite est la véritable cause de tous nos problème et de tous nos malheurs.

« Ce n’est qu’une question de temps, dit-il, tandis que je notais fidèlement ses paroles. Un jour, nous parviendrons tous au but. Tous triompheront, tous deviendront ce en quoi ils ont cru, tous obtiendront ce pour quoi ils ont refusé de se laissé corrompre : vous aurez votre misère, votre immoralité et votre mort… et moi, l’impeccabilité, l’infini, l’immortalité. »