C’est le choix de juger plutôt que de connaître qui est la cause qui te fait perdre la paix.
Le jugement est le processus sur lequel repose la perception mais non la connaissance.
J’ai parlé de cela plus tôt quand j’ai mentionné, concernant le caractère sélectif de la perception, que l’évaluation en était l’évident préalable.
Le jugement comporte toujours un rejet.
Il ne souligne jamais uniquement les aspects positifs de ce qui est jugé, que ce soit en toi ou en autrui.
Ce qui a été perçu et rejeté, ou jugé et trouvé insuffisant, reste dans ton esprit parce que tu l’as perçu.
L’une des illusions dont tu souffres est de croire que ce que tu as jugé et rejeté n’a aucun effet.
Cela ne peut pas être vrai à moins de croire aussi que ce que tu as jugé et rejeté n’existe pas.
De toute évidence, ce n’est pas ce que tu crois, sinon tu ne l’aurais pas jugé et rejeté.
Peu importe en définitive que ton jugement soit juste ou faux.
Dans les deux cas tu places ta croyance dans l’irréel.
Cela est inévitable quel que soit le type de jugement, parce que le jugement implique la croyance que tu peux faire une sélection parmi la réalité.
Tu n’as aucune idée de l’immense délivrance et de la paix profonde qui viennent d’une rencontre totalement dépourvue de jugement avec toi-même et avec tes frères.
Quand tu reconnais ce que tu es et ce que sont tes frères, tu te rends compte que de les juger de quelque façon que ce soit n’a aucune signification.
En fait, ce qu’ils signifient est perdu pour toi précisément parce que tu les juges.
Toute incertitude vient du fait que tu te crois contraint de juger.
Tu n’as pas besoin du jugement pour organiser ta vie, et tu n’en as certainement pas besoin pour t’organiser toi-même.
En présence de la connaissance, tout jugement est automatiquement suspendu, et c’est ce processus qui permet à la re-connaissance de remplacer la perception.
Tu as très peur de tout ce que tu as perçu mais as refusé d’accepter.
Tu crois que, parce que tu as refusé de l’accepter, tu en as perdu le contrôle.
C’est pourquoi tu le vois dans tes cauchemars ou sous d’agréables déguisements dans ce qui semble être tes rêves plus heureux.
Rien de ce que tu as refusé d’accepter ne peut être amené à la conscience.
Ce n’est pas dangereux en soi mais tu en as fait quelque chose qui te paraît dangereux.