Conscience


Ce chapitre va être un peu ardu, mais il est indispensable pour décrire la vraie nature de la réalité.

Ce sont les pages les plus importantes de ce livre. Un conseil : attardez-vous un peu dessus, revenez-y de temps à autre, car dans les prochains millions d’années, vous en examinerez progressivement certains aspects.

Les principes qui vont être abordés ont été parfois évoqués dans différentes traditions ésotériques.
Vous serez peut être parfois choqué parce qu’ils sont contraires aux programmations neuronales de notre culture terrestre actuelle, ou vous les considérerez comme de pures
abstractions.
C’est pourquoi nous allons commencer par définir ces principes de manière négative, pour initier la neutralisation des schémas antérieurs.
Ces négations vont être répétées sous plusieurs angles pour balayer large dans le psychisme.
Certains aspects seront illustrés d’exemples concrets, d’autres non car ils ne sont accessibles qu’avec un autre mental.
Commençons. Il n’existe rien qui ne soit pas conscience.
La distinction entre le vivant, l’inerte, l’intelligent, ce qui est susceptible d’être conscient et ce qui est susceptible de ne pas l’être, cette distinction est profondément, complètement,
intrinsèquement fausse.
Il n’existe aucune matière qui ne soit pas pure conscience, il n’existe aucune énergie, dans l’ensemble des mondes, qui ne soit pas de la conscience, et rien que de la conscience.
Il n’existe rien qui soit plus de la conscience qu’une autre chose.
Il n’existe rien qui soit moins de la conscience que n’importe quoi d’autre.
Il n’y a aucun animal, aucun végétal, aucun minéral, ici et partout ailleurs qui ne soit conscience.
Il n’existe aucune force, aucune lumière qui ne soit pas conscience.
Il n’existe aucun vide dans l’ensemble de la Création où il n’y a pas de conscience, qui ne soit pas pure conscience.
La pensée n’est pas nécessaire à la conscience.
Le principe ’’je pense donc je suis’’ est souvent mal interprété.
Originellement, il a été utilisé pour désigner la seule certitude qui puisse servir de base à l’ensemble de la construction mentale d’un des derniers courants philosophiques.
A ce titre il peut être assimilé à un axiome, c’est-à-dire un énoncé fondamental qui par définition, ne peut être démontré.
Pourquoi ? Parce que cet axiome serait en quelque sorte une évidence similaire à : un plus un font deux. Mais est complètement dénué de réalité.
L’existence de la pensée ne retire rien ni n’ajoute rien à la conscience.
Elle ne permet pas de déduire l’existence d’un être, ni sa non existence.
L’absence de pensée n’est en aucune façon la preuve de la non-conscience de quelque chose.
Ce que la conscience n’est pas et ce qu’elle n’a pas.
La conscience ne dépend d’aucun de ses attributs.
Elle n’a aucune limite dans l’espace.
Elle n’est aucunement localisée dans un endroit ou un autre, et elle n’est ni moins ni plus ici que là-bas.
Elle n’est pas concernée par le concept que nous appelons temps, elle n’a eu aucun commencement pas plus qu’elle ne finira d’exister.
Elle ne possède rien parce qu’il n’y a rien à posséder, et il n’est rien que la conscience ne possède en totalité.
La conscience n’est en vérité aucunement divisée, il n’y a rien qui soit des consciences différentes d’autres consciences, ni de sous consciences, ni de méta consciences, aucune hiérarchie entre ces hypothétiques différentes consciences.
Ce que vous n’êtes pas
Vous n’êtes pas un fragment de conscience isolée.
Il n’y a aucun fragment, il n’existe rien qui soit isolé.
Vous n’êtes pas plus votre corps physique que n’importe quoi d’autre, pas plus vos pensées que n’importe quoi d’autre, pas plus votre mental, vos croyances, vos sentiments, votre personnalité, vos souvenirs que n’importe quoi d’autre.
Vous en avez sûrement déjà lu des idées comme celles-ci, nous aborderons plus loin les moyens de le comprendre et de le vérifier.
Là où vous êtes
Malgré certaines apparences, vous n’êtes pas véritablement localisé dans ce quelque chose que vous nommez votre corps.
Oui c’est assez difficile à imaginer de prime abord, mais nous en verrons les corollaires un peu plus loin, et aussi quelques applications concrètes.
Inconscience
Ce mot ne recouvre aucune réalité. Il n’existe aucun moment où ce que vous êtes n’est pas pure conscience.
Il n’y a pas de niveau de vous-même qui soit inconscient.
Il n’y a pas non plus de moment où la conscience s’éclipserait, ne serait plus puis reviendrait… d’on ne sait où.
Ce que l’on appelle le sommeil, et ce que l’on nomme les rêves ne sont pas ce que l’on pense généralement.
Sur ce point vous trouverez beaucoup plus d’informations dans les chapitres suivants.
Conscience
Bon nombre d’ouvrages traitant de la conscience, du mysticisme et de l’ésotérisme avancé, ainsi que des commentaires relatifs à la méditation, abordent ces sujets comme nous venons
de le voir.
Ils semblent compiler les paradoxes : ’’ni conscience ni absence de conscience, ni mort ni absence de mort…’’ Ni, ni, ni, d’interminables suites de ’’ni’’ sur ce que la
réalité n’est pas, et peu d’explications sur ce qu’elle serait.
Il ne s’agit pas d’habileté rhétorique, de manipulation ou d’ésotérisme compulsif de la part des auteurs.
Ils ne désirent pas cacher la vérité, ils cherchent au contraire la meilleure manière de nous permettre d’accéder à cette réalité.
Or ce qu’ils ont à dire n’est pas exprimable par le mental que nous utilisons ici.
Le mental est un ensemble de logiciels traitant une frange de la réalité.
Cet ensemble est communément appelé l’ego.
En simplifiant les choses, on peut dire qu’il y a un mental pour le corps physique, un pour le corps-énergie, un pour le corps de lumière, et ainsi de suite avec des correspondances entre les différentes structures mentales.
Le spectre de perception
étant de plus en plus vaste à mesure que l’on monte en vibration, le mental du corps de lumière est incomparablement plus vaste que celui du corps physique, et plus apte à intégrer la réalité et la complexité.
Ainsi, Bouddha n’a jamais voulu répondre à la question de ses disciples sur l’existence ou non d’un ego qui survivrait à la mort du corps physique et porterait le karma.
Selon ces éléments, les raisons en seraient diverses.
D’abord, il faudrait savoir de quel mental, de quel ego il s’agirait.
En tant qu’assemblage transitoire hébergé par le corps physique, grosso modo non, pas d’ego qui survit.
Mais cet assemblage a servi de matière première à ce qui s’est passé aux étages supérieurs, et là il y a quelque chose qui perdure au-delà de la mort physique.
Il y a ce qui ressemble à une identité réelle et durable bien difficile à concevoir ici-bas, qui utilise les ego précédemment mentionnés comme outils d’expérience de la réalité.
Vous ,avez la sensation d’être beaucoup plus vous-même quand vous vous êtes débarrassé de vos enveloppes inférieures que quand vous dormez plus ou moins dans le monde physique
!
Ensuite l’outil de traitement des auditeurs de bouddha risquait fort d’être celui du corps physique.
Et là aucune chance de comprendre ce que veut dire le Maître.
Affirmer l’existence de l’ego ou sa non existence aboutit dans les deux cas à la non compréhension de la réalité.
Ne pas répondre à leur question mais donner les moyens d’accéder par eux même à la réponse est la seule manière logique d’opérer.
Entre autres choses, Bouddha était d’une rationalité implacable.
Donc quand il fallait parler, il répétait : ni ceci, ni cela, ni ce truc là, ni son contraire, ni le contraire de son contraire, etc.
Tragique dilemme que d’expliquer l’illusion par le langage de l’illusion.
Des concepts tels que la réalité ultime, l’éternité, Dieu ou la physique quantique sont de mieux en mieux approchés au fur et à mesure où l’on s’appuie sur un matériel plus performant.
Ce qui suit est une approximation physico-mentale de ce qu’est la conscience.
Elle est aussi imparfaite que possible, mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer d’en parler.
Par commodité nous appellerons ’’Création’’ cette réalité.
Cela ne signifie pas qu’il y aurait un créateur antérieur à sa création, et placé à l’extérieur de son oeuvre, la contemplant plus ou moins pour des raisons qui auraient de grandes
chances de nous échapper durant l’éternité.
La conscience est tout ce qui existe.
S’il y a un être dans cette réalité, il n’y en a qu’un seul.
Une réalité, une conscience, un être.
La conscience est pure présence, pure existence, elle est illimitée.
La conscience dénuée de ses attributs se nomme vacuité dans certaines traditions.
Ce qui ne signifie pas qu’elle soit vide ou assimilable au néant, au contraire elle est intrinsèquement capable d’accueillir toute chose, tel un récipient qui ne posséderait aucun bord, aucune paroi, et qui contient réellement toute chose.
La nature réelle de toute chose se combine à l’infini avec ce que l’on a appelé souvent l’illusion.
L’autre nom de cette illusion est la séparation, l’idée selon laquelle telle ou telle portion de la création pourrait exister d’une manière relativement indépendante. Ainsi un univers vibratoire serait séparé des autres univers, une galaxie séparée des autres galaxies, une étoile séparée des autres étoiles, un être humain séparé des autres êtres humains.
Identité est encore un synonyme, ainsi qu’ego, âme, personnalité et tous les mots désignant des objets objectifs.
Ce genre d’exposé nous plonge souvent dans une sorte d’inconfort, à notre échelle nous voyons bien qu’un objet est séparé d’un autre, la différence entre une pomme et une
montagne nous saute aux yeux. Il y a un observateur et il y a ,ce qui est observé.
A un certain niveau d’expérience, cette évidence est balayée comme un fétu de paille dans un ouragan.
Dans les états de conscience élargie que l’on qualifie de cosmique, états tout à fait accessibles à notre humanité actuelle, la Création apparaît comme un flot de lumière, les limites entre l’observateur et l’observé n’existent plus, il n’y a plus de choses proches ou de choses éloignées, la totalité de la création baigne dans la conscience, jusqu’à l’infini.
Le verbe de Dieu, le son de Dieu résonne de la même façon en tout point de son Oeuvre, et ce n’est pas une métaphore, on l’entend parfaitement.
Il n’est rien que la conscience ne puisse contenir ni connaître dans tous ses détails et sous tous ses aspects.
Si cela vous intéresse, il y a la narration d’une expérience de ce type dans le livre ’’Autobiographie d’un Yogi’’ par Yogananda – PARAMAHANSA
Alors si la perception de la réalité dépend de notre niveau de conscience, qu’est ce qui est réel et qu’est ce qui ne l’est pas ? Il y a là un paradoxe majeur.
La réponse est assez simple mais très profonde dans ses implications : absolument tout est réel.
Que vous perceviez le monde de telle ou telle façon à tel instant de votre évolution est réel, chacune de vos idées ou de vos croyances est réelle, il n’existe rien qui ne soit réel, même l’illusion est très réelle.
Quel que soit le nom que vous lui donnerez, la Création, Dieu, le réel déploie des myriades de mondes, des myriades de choses dans chacun de ses mondes, une infinité de formes et d’expériences, bien plus qu’il n’en faut pour vous occuper et vous surprendre à jamais.
Un jour vous retrouverez votre place dans l’éternité, sans l’avoir jamais quittée, mais vous ne cesserez jamais d’apprendre et d’expérimenter.
Les paradoxes s’accumulant avec les paradoxes ne sont qu’une des pièces du jeu cosmique.
Une seule conscience divine et infinie dans toutes les directions qui joue et s’expérimente elle-même dans une extase sans limite, voici la Réalité.
Il n’y a pas de clé
Nous allons nous éloigner des paradigmes actuels, qu’ils soient scientifiques ou philosophiques, pour explorer d’autres domaines : les rapports entre la conscience, le mental, la
pensée, la mémoire et la perception.
Ceci a pour unique but de vous permettre d’accéder par vous-même à d’autres niveaux de réalité. Il est basé exclusivement sur l’expérience personnelle, et à ce titre il peut différer
ou ressembler à d’autres expériences.
Il n’y a aucun effort à faire pour avancer sur le chemin de la conscience, il n’y a rien à acquérir, rien à posséder, rien à maîtriser ; il s’agit au contraire de perdre quelque chose,
d’abandonner quelque chose qui nous attache depuis que nous avons choisi de passer par ici.
Nous sommes en ce monde pour vivre une expérience d’extrême limitation.
Durant les moments où nous sommes phasés avec cette dimension, nous ne nous souvenons plus de ce que nous sommes et notre mémoire est effacée.
Nous nous croyons délimités par notre enveloppe physique, par la naissance et par la mort.
Mais rien ici-bas ne dure toujours. Si nous nous égarons parfois durant des millénaires, cela n’est pas très important, nous finissons par retrouver la mémoire.
Les êtres de ce monde comme de tout autre sont des enfants lumière.
La liberté est leur vraie nature, ils ne resteront pas toujours en esclavage.