L’art de traquer, l’intention, et la position de rêve


Tandis que nous marchions, don Juan me dit qu’il voulait me prévenir encore une fois qu’il est très facile de se perdre dans un labyrinthe et dans la morbidité sur la voie de la connaissance. 
 
Il me dit que les voyants sont confrontés à de grands ennemis qui peuvent anéantir leur dessein, brouiller leurs objectifs,. et les affaiblir ; des ennemis qu’engendrent la voie du guerrier elle-même, ainsi que les sentiments d’indolence, de paresse et de suffisance qui font partie intégrante du monde de tous les jours.
 
Il ajouta que les erreurs que commirent les anciens voyants par indolence, paresse et suffisance étaient si énormes et si graves que les nouveaux voyants n’eurent pas d’autre choix que celui de mépriser et de rejeter leur propre tradition.
 
« Les nouveaux voyants avaient besoin, au premier chef, de mesures pratiques pour déplacer leur point d’assemblage, poursuivit don Juan.
N’en connaissant aucune, ils commencèrent par s’intéresser vivement à l’acte de voir la lueur de la conscience, ce qui eut pour conséquence l’élaboration de trois ensembles de techniques qui devinrent leur pierre angulaire. »
Ces trois techniques, m’expliqua don Juan, servirent aux nouveaux voyants pour accomplir un exploit extrêmement difficile, et extraordinaire.
Ils réussirent à déplacer systématiquement le point d’assemblage de sa position ordinaire. Il reconnut que les anciens voyants avaient eux aussi accompli cet exploit, mais par des manœuvres fantasques, singulières.
Il me dit que ce que les nouveaux voyants virent dans la lueur de la conscience s’est traduit par l’ordre dans lequel ils ont disposé les vérités des anciens voyants relatives à la conscience.
Cela constitue la maîtrise de la conscience. 
À partir de là, ils ont élaboré les trois ensembles de techniques.
La première est la maîtrise de l’art de traquer, la seconde est la maîtrise de l’intention, et la troisième est la maîtrise du rêve. 
Il soutenait qu’il m’avait enseigné ces trois ensembles dès le jour de notre rencontre.
 
Il me dit qu’il m’avait enseigné la maîtrise de la conscience selon deux modes, comme le recommandent les nouveaux voyants, Dans ses enseignements relatifs au côté droit, qu’il avait conduits en état de conscience normale, il avait réalisé deux objectifs : il m’avait enseigné la méthode du guerrier et il avait donné du jeu à mon point d’assemblage par rapport à sa position d’origine. 
 
Il avait aussi réalisé deux objectifs dans ses enseignements relatifs au côté gauche, qu’il avait conduits en état de conscience accrue : il avait déplacé mon point d’assemblage vers autant de positions que je pouvais le supporter, et m’avait donné une longue série d’explications.
Don Juan s’interrompit et me regarda fixement. Il y eut un silence gêné ; puis il commença à parler de traquer. 
 
Il dit que cette technique avait des origines très humbles et fortuites. 
 
Cela commença par une observation des nouveaux voyants qui avaient constaté que lorsque les guerriers se comportent avec régularité d’une manière qui ne leur est pas familière, les émanations inutilisées qui se trouvent à l’intérieur de leur cocon commencent à luire. 
 
Et leur point d’assemblage se déplace d’une façon douce, harmonieuse, à peine perceptible.
 
Stimulés par cette observation, les nouveaux voyants se mirent à pratiquer un contrôle systématique de leur comportement. 
 
Ils appelèrent cette pratique l’art de traquer. 
 
Don Juan me dit que ce mot, bien qu’on puisse le contester, était propre, parce que traquer impliquait un genre particulier de comportement à l’égard des gens, un comportement que l’on pouvait qualifier de clandestin.
 
Armés de cette technique, les nouveaux voyants abordèrent l’inconnu avec modération et d’une manière féconde. 
 
Par le moyen d’une pratique continue, ils déplacèrent leur point d’assemblage selon un mode régulier.
« Traquer constitue l’un des deux plus grands accomplissements des nouveaux voyants, dit-il. Les nouveaux voyants décidèrent qu’il fallait enseigner cet art à un nagual des temps modernes quand son point d’assemblage s’est déplacé assez profondément dans le côté gauche.
La raison de cette décision réside dans le fait que le nagual doit apprendre les principes de traquer sans être encombré par l’inventaire humain.
Le nagual est, après tout, le chef d’un groupe, et pour diriger ce groupe il lui faut agir rapidement, sans avoir besoin de réfléchir.
« D’autres guerriers peuvent apprendre l’art de traquer en état de conscience normale, bien qu’il soit recommandé de le faire en état de conscience accrue – non tant à cause de la valeur de la conscience accrue, mais parce que cela confère à traquer un mystère qu’il ne comporte pas en réalité ; traquer est simplement un mode de comportement à l’égard des gens. »
Il me dit que je pouvais désormais comprendre que la raison pour laquelle les nouveaux voyants accordaient une si grande importance aux rapports avec les petits tyrans état le déplacement du point d’assemblage. Les petits tyrans forçaient les voyants à se servir des principes de l’art de traquer et, de ce fait, les aidaient à déplacer leur point d’assemblage.
Je lui demandai si les anciens voyants savaient quelque chose sur les principes de l’art de traquer.
 
« L’art de traquer appartient exclusivement aux nouveaux voyants, dit-il en souriant.
Ce sont les seuls voyants qui ont dû avoir affaire aux gens.
Les anciens voyant étaient tellement pris par leur sens du pouvoir qu’ils ne savaient même pas qu’il existait des gens, jusqu’à ce que ces gens aient commencé à les tabasser.
Mais tu connais déjà toute cette histoire. »
Don Juan me dit ensuite que la maîtrise de l’intention, avec celle de l’art de traquer sont les deux chefs-d’oeuvre des nouveaux voyants, qui marquent l’avènement des voyants des temps modernes.
Il m’expliqua que dans leurs efforts pour reprendre un avantage sur leurs oppresseurs, les nouveaux voyants explorèrent toutes les possibilités.
Ils savaient que leurs prédécesseurs avaient accompli des exploits extraordinaires en manipulant une force mystérieuse et miraculeuse qu’ils ne savaient désigner que par le mot de « pouvoir ».
Les nouveaux voyants savaient très peu de chose de cette force, ils furent donc obligés de l’étudier systématiquement par l’acte de voir.
Leurs efforts furent amplement récompensés quand ils découvrirent que c’est l’énergie de l’alignement qui constitue cette force.
Ils commencèrent par voir comment la lueur de la conscience croît, en dimension et en intensité, à mesure que les émanations intérieures au cocon s’alignent avec les émanations en liberté, Ils se servirent de cette observation comme tremplin, tout comme ils l’avaient fait pour l’art de traquer, et ils passèrent à l’élaboration d’une série complexe de techniques destinées à manier cet alignement d’émanations.
Ils désignèrent d’abord ces techniques comme la maîtrise de l’alignement. 
 
Puis ils se rendirent compte que ce qui était en jeu dépassait de loin l’alignement; c’était l’énergie qui se dégage de l’alignement d’émanations qui était en jeu. 
 
Ils appelèrent cette énergie le vouloir.
 
Le vouloir devint le deuxième fondement. 
 
Les nouveaux voyants le considéraient comme une explosion d’énergie aveugle, impersonnelle, incessante, qui nous incite à nous comporter comme nous le faisons. 
 
Le vouloir explique notre perception du monde des événements ordinaires et, indirectement, à travers la force de cette perception, il explique le fait que le point d’assemblage soit situé sur sa position ordinaire.
 
Don Juan me dit que les nouveaux voyants examinèrent la façon dont se produit la perception du monde de tous les jours et virent les effets du vouloir. 
 
Ils virent que l’alignement est constamment renouvelé afin de conférer une continuité à la perception. 
 
Pour renouveler à chaque fois l’alignement par la vigueur qui lui est nécessaire pour composer un monde vivant, l’explosion d’énergie qui se dégage de ces alignements même est automatiquement réorientée afin de consolider certains alignements de choix.
 
Cette nouvelle observation servit à son tour aux nouveaux voyants comme un tremplin de plus qui les aida à parvenir au troisième fondement de l’ensemble.
 
Ils l’appelèrent l’intention, et ils la décrivirent comme la manière réfléchie de guider le vouloir, l’énergie de l’alignement.
« Silvio Manuel, Genaro et Vicente furent poussés par le nagual Julian à apprendre ces trois aspects de la connaissance du voyant, poursuivit-il.
Genaro est le maître du maniement de la conscience, Vicente le maître de l’art de traquer, et Silvio Manuel le maître de l’intention.
« Nous nous livrons en ce moment à une dernière explication de la maîtrise de la conscience ; c’est pourquoi Genaro te vient en aide. »
 
Il me dit qu’à mesure que le temps passait et que les nouveaux voyants affermissaient leurs pratiques, ils se rendaient compte que dans les conditions de vie qui étaient les leurs, traquer ne réussissait à déplacer les points d’assemblage que dans des proportions minimes.
Pour obtenir un effet maximal, il fallait traquer dans un cadre idéal ; il fallait qu’il y ait des petits tyrans occupant des positions importantes d’autorité et de pouvoir.
Il devenait de plus en plus difficile aux nouveaux voyants de se trouver dans des situations de ce genre ; la nécessité d’en improviser ou d’en rechercher devint un fardeau insupportable.
Les nouveaux voyants jugèrent qu’il était impératif de voir les émanations de l’Aigle pour trouver un moyen plus adéquat de déplacer le point d’assemblage.
Alors qu’ils tentaient de voir les émanations, ils affrontèrent un problème très sérieux.
Ils découvrirent qu’il est impossible de les voir sans courir un risque mortel, et ils devaient pourtant les voir.
Ce fut à ce moment-là qu’ils utilisèrent la technique du rêve des anciens voyants comme bouclier pour se protéger du coup mortel des émanations de l’Aigle.
Et, en agissant ainsi, ils se rendirent compte que rêver était, en soi, le moyen le plus efficace pour déplacer le point d’assemblage.
« L’un des commandements les plus rigoureux des nouveaux voyants, poursuivit don Juan, stipulait que les guerriers doivent apprendre à rêver pendant qu’ils sont dans un état de conscience normale.
Observant ce commandement, j’ai commencé à t’apprendre à rêver dès le jour de notre rencontre.
– Pourquoi les nouveaux voyants ordonnent-ils que rêver soit enseigné dans l’état de conscience normale ? demandai-je.
– Parce que rêver est très dangereux et les rêveurs sont très vulnérables, dit-il. Le rêve est dangereux parce qu’il possède un pouvoir inconcevable ; il rend les rêveurs vulnérables parce qu’il les laisse à la merci de l’incompréhensible force d’alignement.
« Les nouveaux voyants ont compris que nous disposions, dans notre état de conscience normale, d’innombrables défenses qui peuvent nous sauvegarder contre la force des émanations inutilisées qui soudain s’alignent dans le rêve. »
Don Juan m’expliqua que le rêve, comme l’art de traquer, commença par une simple observation.
Les anciens voyants se rendirent compte qu’au cours des rêves le point d’assemblage se déplace légèrement du côté gauche, d’une façon tout à fait naturelle.
Ce point se relâche en effet quand l’homme dort et toutes sortes d’émanations inutilisées se mettent à luire.
Les anciens voyants furent aussitôt intrigués par cette observation et commencèrent à travailler sur ce déplacement naturel jusqu’à ce qu’ils parviennent à le contrôler. 
 
Ils appelèrent ce contrôle rêver, ou l’art de manier le corps de rêve. 
 
Alors, quand vint le temps de la reconstruction, les nouveaux voyants ne gardèrent que l’essentiel de l’art du rêve pour qu’il les aide à voir les émanations de l’Aigle et à déplacer leur point d’assemblage.
 
Il poursuivit en disant que les voyants, les anciens comme les nouveaux, considèrent que l’art du rêve consiste à contrôler le déplacement naturel que subit le point d’assemblage au cours du sommeil. 
 
Il insista sur le fait que contrôler ce déplacement ne signifie en aucun cas qu’on l’oriente, mais qu’on maintient le point d’assemblage fixé sur la position vers laquelle il se déplace naturellement au cours du sommeil, manoeuvre extrêmement difficile que les voyants n’accomplirent qu’au prix d’un effort et d’une concentration énormes.
 
Don Juan m’expliqua que les rêveurs doivent trouver un équilibre très subtil, car on ne peut s’immiscer dans les rêves ni les commander par un effort conscient, et pourtant le point d’assemblage doit obéir au commandement du rêveur – et c’est là une contradiction qui ne peut être surmontée par la rationalité mais qui doit être résolue par la pratique.
 
Après avoir observé les rêveurs pendant leur sommeil, les anciens voyants adoptèrent la solution qui consiste à laisser les rêves suivre leur cours naturel. 
 
Ils avaient vu que le point d’assemblage du rêveur pénétrait beaucoup plus profondément à l’intérieur du côté gauche dans certains rêves que dans d’autres. 
 
Cette observation les amena à se poser la question de savoir si c’est le contenu du rêve qui provoque le déplacement du point d’assemblage, ou si c’est le mouvement du point d’assemblage, à lui seul, qui engendre le contenu du rêve en activant des émanations inutilisées.
Ils constatèrent vite que c’est le déplacement du point d’assemblage à l’intérieur du côté gauche qui engendre les rêves. 
 
Plus loin va le mouvement, plus le rêve est vif et étrange. 
 
Ils tentèrent, c’était inéluctable, de prendre le commandement de leurs rêves, dans le but de faire pénétrer profondément leur point d’assemblage dans le côté gauche. 
 
En essayant, ils découvrirent que lorsque les rêves sont consciemment ou à demi consciemment manipulés, le point d’assemblage regagne immédiatement sa place habituelle. 
 
Comme leur objectif était le déplacement de ce point, ils en conclurent forcément qu’intervenir dans les rêves revenait à intervenir dans le déplacement naturel du point d’assemblage.
 
Don Juan me dit qu’à partir de ce moment-là les anciens voyants continuèrent à développer leur connaissance stupéfiante du sujet – une connaissance qui eut une énorme portée sur ce que les nouveaux voyants aspiraient à faire du rêve, mais qui leur servit peu dans sa forme originelle.
 
Il m’expliqua que jusqu’ici j’avais compris rêver comme étant le contrôle des rêves, et que tous les exercices qu’il m’avait fait accomplir, comme celui, par exemple, de trouver mes mains dans mes rêves, ne visaient pas, malgré les apparences, à m’enseigner à commander mes rêves.
Ces exercices étaient destinés à maintenir mon point d’assemblage fixé à l’endroit où il s’était déplacé pendant mon sommeil. 
C’est en cela que les rêveurs doivent trouver un équilibre subtil. Ils ne peuvent orienter que la fixation de leur point d’assemblage.
Les voyants sont comme des pêcheurs équipés d’une ligne qui se pose où elle peut; la seul chose qu’ils puissent faire est de maintenir la ligne ancrée à l’endroit où elle s’est immergée.
« L’endroit, quel qu’il soit, où se trouve le point d’assemblage au cours de son déplacement dans les rêves est désigné par l’expression de position de rêve, ,poursuivit-il.
Les anciens voyants devinrent si forts dans l’art de maintenir leur position de rêve qu’ils pouvaient même se réveiller pendant que leur point d’assemblage se trouvait ancré dans cette position.
« Les anciens voyants appelaient cet état le corps de rêve, parce qu’ils le contrôlaient si parfaitement qu’ils créaient un nouveau corps provisoire.
« Je dois te dire clairement que rêver comporte un inconvénient terrible, ajouta-t-il. C’est un domaine qui appartient aux anciens voyants. Il est entaché par leur atmosphère.
Je t’y ai guidé avec beaucoup de prudence, mais on ne peut quand même pas savoir.
 
– Contre quoi me mettez-vous en garde, don Juan ? demandai-je.
– Je te mets en garde contre les pièges de rêver, qui sont proprement prodigieux, répondit-il.
Rêver ne donne aucun moyen d’orienter le mouvement du point d’assemblage ; seules la force ou la faiblesse intérieures des rêveurs dictent ce déplacement. 
Voilà le premier piège. 
Il me dit que les nouveaux voyants hésitèrent, au début, à utiliser le rêve.
Ils étaient convaincus qu’au lieu de fortifier les guerriers, rêver les affaiblissait les rendait despotiques, fantasques. 
C’était le cas de tous les anciens voyants Pour compenser les effets abominables du rêve, et comme ils étaient obligés de s’en servir, les nouveaux voyants élaborèrent un système de comportement riche et complexe connu sous le nom de voie du guerrier, ou chemin du guerrier.
Grâce à,ce système, les nouveaux voyants se fortifièrent et acquirent la force intérieure dont ils avaient besoin pour guider le déplacement du point d’assemblage dans les rêves. 
Don Juan insista sur le fait que la force dont il parlait n’était pas seulement la conviction, Personne ne pouvait avoir de
convictions plus fortes que les anciens voyants, et pourtant ils étaient faibles jusqu’à la moelle.
La force intérieure, cela signifiait un sens de l’équanimité, d’indifférence presque, un sentiment de bien-être, mais par-dessus tout, cela signifiait un penchant naturel et profond pour l’étude, pour la compréhension. 
 
Les nouveaux voyants appelaient tous ces traits de caractère la modération.
Les nouveaux voyants sont convaincus qu’une vie impeccable mène obligatoirement en elle-même à un sens de la modération, et que celui-ci, à son tour, mène au déplacement du point d’assemblage.
« Je t’ai dit que les nouveaux voyants croyaient que le point d’assemblage pouvait être mû de l’intérieur.
Ils franchirent un pas de plus et affirmèrent que les hommes impeccables n’avaient besoin de personne pour les guider et, qu’en économisant leur énergie ils peuvent faire, seuls, tout ce que font les voyants. 
Tout ce qu’il leur faut c’est un minimum de chance, c’est seulement avoir connaissance des possibilités que les voyants ont dévoilées. »
Je lui dis que nous en étions revenus au même point que lorsque j’étais dans mon état de conscience normale.
Je demeurais convaincu que l’impeccabilité ou l’économie de l’énergie étaient des notions si vagues que n’importe qui pouvait les interpréter à sa fantaisie.
Je voulais en dire plus pour étayer mes arguments, mais je fus gagné par un sentiment étrange.
C’était une véritable sensation physique, la sensation de traverser quelque chose à toute vitesse.
Après cela, je repoussai mes propres arguments.
 
J’eus la certitude absolue que don Juan avait raison.
Tout ce qui est exigé, c’est de l’impeccabilité, de l’énergie, et cela commence par un seul acte qui doit être délibéré, précis et soutenu. 
On acquiert, si cet acte se répète assez longtemps, le sens d’une intention inflexible, qui peut s’appliquer à tout. 
 
Si l’on y parvient, la route se dégage.
Une chose en entraîne une autre jusqu’à ce que le guerrier prenne conscience de tout son potentiel.
 
Lorsque je dis à don Juan ce que je venais de découvrir, il se mit à rire avec un plaisir visible et s’exclama qu’il s’agissait d’un exemple à point nommé de la force dont il parlait. 
 
Il m’expliqua que mon point d’assemblage s’était déplacé et qu’il avait été conduit par la modération jusqu’à une position qui suscitait la compréhension. 
Il aurait aussi bien pu être conduit par une saute d’humeur vers une position qui ne fait qu’accroître la suffisance, ce qui était déjà arrivé plusieurs fois.