L’œuvre spiral


Tant que l’on n’est pas dépassé par les évènements on tourne en boucle dans un traintrain qui s’autoalimente de l’intérieur comme de l’extérieur.

Le monde est terne et fade car incompréhensible, sans valeur, c’est le siège de la survie ou chaque être inconscient de lui-même comme des autres se heurte sans cesse contre lui-même.

Fuyant sans cesse, l’on veut aller toujours plus vite par peur de s’arrêter et de se voir enfin, de s’affronter, alors en vain on se projette au monde en voulant tout prendre, tout en perdant le plus important : son rapport à soi-même.

Dans cette espace de courte durée, il n’y a que des satisfactions éphémères qui s’enchainent, nous enchainent car on ne peut être dans la durée et alors cela devient insupportable.

L’on ne se supporte plus car depuis le début on nous dit que nous ne sommes pas assez bien, pas à la hauteur, qu’il faut que l’on soit toujours autre, diffèrent.

Alors on part à la recherche de ce devenir pour être enfin celui qu’il faut, mais est-ce possible d’être vrai quand tout est faux.

Nous courons après des chimères, nous sommes déjà tels qu’il faut, et nous n’avons pas besoin d’être autrement.

Voilà la porte la plus redoutable, c’est cette croyance que nous ne sommes pas comme il faut, il qu’il faut tendre vers cette autre façon inconnu d’être.

Recherche qui n’en finira jamais et c’est bien pour cela que nous n’avons accès qu’a des plaisirs éphémères, car nous sommes éphémères, toujours changeant, telle une girouette prête à suivre le meilleur mouvement.

Voilà la porte qui ferme l’accès à cette passerelle, enfermé sur ce pont, créait par toute la matière de nos croyances.

Pourtant l’être est sa seul porte de sortie, comme la seule porte qui lui barre la route.

Les limites qui s’imposent peu à peu se resserre, l’étouffe, l’oppresse, le haut le presse, comme un citron, il lui faut gouter, digérer puis assimiler son propre jus qui acide au départ deviendra fruité et savoureux pour pouvoir dépasser le dilemme qu’il vit.

Et tant que cela reste un paradoxe, les contraires ne peuvent se réconcilier pour l’enfantement de son être véritable (soi).

La passerelle est là pour l’acheminer devant ce paradoxe pour qu’il en devienne sa propre nourriture, sa propre réponse, pour qu’enfin il vive ce qu’il est et non plus ce qu’il pense, car là réside tout l’espace qui le sépare de la solution.

A force de repasser sa vie c’est la vie qui te passe au-dessus.

Tu en deviens une passerelle qui est ce va et vient, balloté entre l’avant et l’après, il n’y a pas de juste milieu, seulement un balancement infernal et perpétuel.

Et quand sa vie est sans dessus-dessous, il n’y a plus de base solide pour la vivre, car tout fuit l’instant, et le moment…

La présence en toi est l’éternel absent de ta vie, alors tu en deviens toi-même le continuel absent !

Pourtant chaque instant la vie appel le vivant, et seul ce qui sont présent peuvent y répondre !

Alors quand le présent se présente à toi, ne ferme plus ta porte mais laisse là ouverte, si tu veux ne plus te fermer à la source en toi-même !

Une fois ouvert à se présent si chère à ton cœur, tu y découvre un champ merveilleux qui est l’hors du temps.

Il n’appartient plus à ce monde, au de-là des tensions et donc du temps, siège de l’irrationnel et de l’incompréhensible car issu du sublime, de l’origine même !

Ici l’attraction du monde s’estompe, l’apesanteur peu à peu laisse place à la légèreté du vent et de la brise.

Pourtant le monde est toujours le monde, mais toi tu n’es plus l’enfant s’alimentant dans ce monde car tu découvres une nouvelle nourriture.

Se met délicieux t’est apporté par notre Grand-mère à tous, et c’est pour cela que tu apprends peu à peu toute l’utilité de la grammaire.

Elle te permet de conjuguer ta vie d’une nouvelle manière, de t’ouvrir à une toute nouvelle signification des choses et des êtres avec comme corollaire tout un nouveaux vocabulaire.

Une fois ce présent ingéré et digéré, le message apparait, et ce met sage t’apporte la possibilité de ton passage, ton pas sage, au sage en toi en devenir.

Il n’est plus besoin de taper à ta porte, puisque maintenant elle est ouverte.

Alors l’éclatement du monde s’inverse, l’éclat tout court des objets et des sujets de cette réalité décline peu à peu, pour ne devenir que ce qu’ils sont…

Et quand tu ne projettes plus sur l’extérieur, objet, sujet, seul le jet reste !

Et qu’est-ce que le jet, si ce n’est la source d’où tout provient, et où tout s’actualise.

Toi.

Mais alors…

Le moi prend peur devant ce retournement de situation car d’un endroit bien tranquille tout bascule dans l’envers d’un décor où tout vacille parce que tout ne fais qu’aller sans jamais s’arrêter, fontaine continuelle, ou seul le mouvement, le changement est.

Là s’en vient l’affrontement de toutes tes peurs, et seul face à face avec toi-même tu ne peux que vivre cette épreuve pour trépasser de cette vie finie vers ta véritable vie infinie.

Passer par l’étroit passage, canal digérant l’inutile et le futile, pont te ramenant à la nudité de ton être le plus secret, car là où tu vis maintenant, ne vit que ce qui de la même essence s’harmonise.

Ainsi s’entrouvre une nouvelle communication car tu es au diapason du vivant, et le vivant donne toujours de multiple floraison pour que chacun puisse y trouver bien plus que le nécessaire.

Cueillons cette fleur ensemble, elle exalte un parfum sublime et rafraichissant, toutes ses couleurs sont une chanson qui t’apporte une histoire.

Cette histoire est pour toi seul, car il n’y a que toi qui peu la comprendre, car elle fait partie de toi sans que tu le saches encore.

Elle te raconte comment dépasser ton histoire, la fameuse qui sans cesse te repasser pour en découdre et te coudre soigneusement à la trame de son devenir.

Maintenant que tu as trépassé le devenir, pour ne vivre qu’au présent, un présent est devant toi les mains ouvertes avec un écriteau dessus où on peut y lire :

Au crépuscule de ton histoire, l’aurore de ta légende surgit !

Ci-git ta légende ou l’ouverture à ta propre vie, à ta propre expérience, à ta propre voie.

Avant tu étais enfermé dans les coulisse de l’histoire, l’histoire qui se raconte au plus grand nombre, l’histoire qui enferme, enchaine l’être dans la vallée de la peur et de l’angoisse.

Et une voix te crier du fond de l’abysse : ouvre-toi à moi, écoute moi, je serais pour toi la porte qui t’ouvre à ce qui tu n’imagines pas.

Tu as ouvert la porte de ce présent.

Ainsi la voie que tu prends est la voix qui te libère.

Petit à petit elle t’achemine de la vallée des horreurs, val de leurre et de temps…

De la valeur à toute chose à la valeur de toi-même.

Délaissant les heures sombres de l’histoire de ce monde pour retrouver le sentier de la hauteur de ta montagne, l’élévation à ta propre légende.

Vois maintenant, tout se rassemble devant toi, la voie d’un nouveau chemin, la voix de ton être véritable, te poussant vers la légendaire et merveilleuse voie à toi.

Non pour les autres, car la plupart son illusionné dans l’histoire de leur petite histoire, mais dans ta propre redécouverte de ton royaume, fabuleux et sacrée.

Dans ce nouveaux monde, il n’y a plus rien qui se superpose à toi, il y a seulement maintenant l’espace nécessaire pour te recevoir de nouveaux, te retrouver de plus belle.

Tu vas apprendre à ne plus prendre les choses pour ce qu’elles ne sont pas mais pour ce qu’elles te transmettent.

Tout est vie, énergie et surtout information, tout à un sens, et c’est bien là le sens du Sacré, tout va créer en toi un sens, vierge de toutes tes anciennes conception.

Sa Crée Toi, l’extérieur d’avant n’était que les prémices du lever de ton soleil intérieur.

L’univers existe que pour être structure, et l’échelle qui te porte à redécouvrir tout ce monde à l’intérieur de toi, car tout s’unit vers toi, car tu es déjà tout, mais tu ne le sais plus.

Pèlerin du cosmos, tu as voulu expérimenté le chaos de l’oubli, la dualité de ce monde étrange et au combien enrichissant, tu te lèves à présent après moult révolutions, riche de toutes tes expériences et tu te sais chez toi par tout.

Car tu es le tout, vivant en lui-même le devenir de ce qui est déjà éternel.

Maintenant tu vas traverser l’immensité avec une nouvelle boussole, branché au pôle de ton être le plus sacré.

La vie…

Ton présent est véritablement sacré, alors crée-le !