Les pièces d’époque ont, dans leur ensemble, un but précis.
Compte tenu de sa nature, la conscience cherche à se matérialiser dans le plus grand nombre de dimensions possible afin d’engendrer de nouveaux niveaux de savoir, de nouvelles ramifications.
De cette manière, elle crée toute réalité.
Comme je vous l’ai dit, celle-ci est en perpétuel devenir.
Ainsi, les pensées qui vous viennent quand vous interprétez vos rôles ont un caractère unique et induisent une créativité nouvelle.
Certains aspects de votre conscience ne pourraient s’accomplir autrement.
Quand vous pensez à la réincarnation, vous imaginez une progression de l’être au fil du temps alors que ces vies diverses ne sont que des excroissances de votre soi intérieur.
Elles ne sont pas apportées par quelque agent extérieur.
Il y a une matière à développer afin que votre conscience s’épanouisse et s’exprime par les voies les plus nombreuses.
Elle n’a pas la durée réduite d’une existence, pas plus qu’elle n’est confinée dans l’existence tridimensionnelle.
Votre conscience peut donc prendre de nombreuses formes et celles-ci n’ont aucune raison de se ressembler.
L’âme, ou entité, possède une totale liberté d’expression.
Elle change de forme pour ajuster cette expression, construit son environnement comme on met en place un décor, les mondes ainsi créés correspondant à des objectifs précis.
Chaque mise en place engendre de nouveaux développements.
L’âme, ou entité, est constituée d’une énergie spirituelle hautement individualisée.
Elle élabore le corps qui est actuellement le vôtre et constitue le pouvoir moteur qui assure votre survie physique.
C’est d’elle que vous tirez votre vitalité.
La conscience ne connaît pas le repos mais recherche un surcroit de vitalité.
Donc, l’âme ou entité dote la réalité et les Soi tridimensionnels des propriétés qui sont les siennes.
Les capacités de l’entité reposent dans le Soi tridimensionnel.
En tant qu’acteur, ce dernier a accès à cette information et à ces potentialités.
Il apprend à les utiliser, redécouvre son lien avec l’entité et élève ainsi le niveau de réalisation, de compréhension et de créativité.
Le Soi tridimensionnel devient plus que ce qu’il croit être.
Non seulement l’entité s’en trouve renforcée, mais les parties d’elle-même qui ont été actualisées dans l’existence tridimensionnelle augmentent la qualité et la nature de cette existence.
Sans cette créativité, la vie planétaire telle que vous la connaissez serait stérile à tout jamais.
L’âme ou entité confère le souffle au corps et au Soi tridimensionnel qui l’habite.
Celui-ci poursuit sans cesse son dessein qui est d’engendrer de nouveaux champs de créativité.
En d’autres termes, les entités ou âmes émettent des prolongements d’elles-mêmes pour ouvrir de nouvelles voies qui, autrement, n’existeraient pas.
Les Soi tridimensionnels, parce qu’ils existent dans ces réalités, doivent y concentrer pleinement leur attention.
Une connaissance interne leur procure une source d’énergie et de force.
Une fois leur rôle bien saisi et parfaitement compris, ils doivent revenir à l’entité.
Il en est qui apparaissent dans ces pièces en toute connaissance de cause.
Ces personnalités tiennent volontairement ces rôles, sachant que leur mission est d’amener les autres à se développer.
Elles conduisent les acteurs au-delà d’eux-mêmes et des décors qu’ils ont créés.
Ces personnalités qui viennent d’autres niveaux d’existence surveillent la pièce, pour ainsi dire, et se mêlent aux acteurs.
Leur but est d’aménager des ouvertures psychologiques dans les Soi tridimensionnels afin de leur permettre de se libérer.
Ils accèdent ainsi à un nouveau type de développement dans un autre système de réalité.
Vous apprenez à être des cocréateurs, des dieux en quelque sorte au sens où vous l’entendez.
Vous apprenez à être responsables – selon les critères propres à la conscience individuelle – et à manier l’énergie qui est votre essence même, en vue d’atteindre des buts créatifs.
Vous serez redevables à ceux que vous haïssez comme à ceux que vous aimez.
Car vous apprendrez à libérer, à perdre, à dissiper la haine.
Il vous sera même possible d’utiliser la haine d’une manière créatrice et de l’orienter vers des fins supérieures pour, en définitive, la transformer en amour.
Je clarifierai ce point au cours des derniers chapitres.
Les décors de votre environnement physique, ce qui l’agrémente, les aspects physiques de la vie tels qu’ils vous apparaissent ne sont que des leurres.
C’est pourquoi je considère votre réalité physique comme une illusion, ce qui ne l’empêche pas de participer de l’énergie universelle.
Les rochers, les pierres, les montagnes, la Terre sont artificiellement vivants, organisée en réseaux psychiques complexes qui, dans l’infiniment petit, constituent en eux-mêmes des consciences que vous ne percevez pas comme telles.
Les atomes et molécules qui les composent ont leur propre conscience, comme les atomes et molécules qui sont à l’origine de votre corps.
Comme vous avez tous contribué à édifier ce monde et que vous êtes tributaires d’une enveloppe charnelle, vos sens ne vous donnent accès qu’à ce fantastique montage.
La réalité qui existe à la fois à l’intérieur et hors de ce système vous échappe.
Et pourtant même l’acteur n’appartient pas exclusivement à cet univers tridimensionnel : il fait partie du Soi multidimensionnel.
Celui-ci possède évidemment des moyens de perception qui doivent lui permettre de voir à travers les artifices mis en place, d’aller au-delà de la scène.
Le Soi utilise constamment ses sens internes, en dépit du fait que l’acteur, en lui, est tellement identifié à la pièce que ce processus s’opère à son insu.
En gros, les sens physiques forment réellement la réalité physique qu’ils paraissent seulement percevoir.
Ils sont eux-mêmes un leurre, mais ils ressemblent à des lentilles qui déforment vos perceptions internes pour vous forcer à « voir » un champ d’activité maquillé dans le but de vous être accessible.
Aussi sont-ils là pour rendre compte superficiellement de la réalité.
Vous pouvez, par exemple, préciser la position des autres acteurs, prendre l’horloge comme mesure du temps, ces sens physiques ne peuvent néanmoins vous révéler que le temps lui-même est un camouflage, ou que la conscience forme les autres acteurs ou que les réalités que vous ne pouvez voir existent au-dessus et au-delà de la matière physique qui est si évidente.
En utilisant vos sens internes, vous pouvez cependant percevoir la réalité qui existe hors de la pièce et de votre interprétation.
Pour ce faire, vous devez évidemment détourner au moins momentanément votre attention de l’activité incessante qui se déroule – vous détourner pour ainsi dire des sens physiques et porter votre attention sur des événements qui, jusqu’à maintenant, vous ont échappé.
Schématiquement, cela consiste à troquer une paire de lunettes contre une autre, car pour le soi intérieur les sens physiques sont fondamentalement aussi artificiels que l’est une paire de
lunettes ou un appareillage acoustique pour le soi physique.
Les sens internes ne sont que rarement utilisés dans leur plénitude en toute connaissance de cause.
Vous seriez plus que désorientés, et peut être tout à fait terrifiés, si, entre deux instants, votre milieu tel que vous le connaissez disparaissait pour faire place à des données que vous ne seriez pas en mesure de comprendre.
En effet, une telle quantité d’informations en provenance des sens internes doit être traduite en un langage que vous puissiez comprendre.
En d’autres termes, une telle information doit avoir un sens pour vous qui êtes dans un milieu tridimensionnel Votre mode de camouflage n’est pas le seul qui existe.
D’autres réalités reposent sur des systèmes totalement déférents, mais toutes les personnes possèdent des sens internes qui sont les attributs de toute conscience.
Par leur truchement des communications sont maintenues, pour une bonne part à l’insu du soi conscient normal.
Une partie de mon travail consiste à faire connaitre quelques-uns de ces modes de communication.
L’âme ou entité, donc, n’est pas le Soi qui lit cet ouvrage.
Votre milieu n’est pas uniquement le monde tel que vous le connaissez, il comprend également d’autres univers qui sont hors de votre champ de perception actuel.
Votre milieu réel résulte de vos pensées et de vos émotions.
C’est à partir de celles-ci que vous formez non seulement cette réalité mais aussi chacune des réalités dont vous faites partie.
Votre milieu réel est affranchi de l’espace et du temps tels que vous les connaissez.
Les mots y sont inutiles car les communications sont instantanées.
C’est en son sein que vous formez le monde physique tel que vous le connaissez.
Les sens internes vous permettent de percevoir la réalité qui est indépendante de la forme.
(…)
J’ai passé un certain temps à insister sur le fait que chacun d’entre nous crée son environnement.
C’est parce que je veux que vous vous sentiez responsables de votre vie et de son cadre.
Si vous raisonnez autrement, c’est que vous êtes limités ; votre environnement représente donc la somme totale de vos connaissances et de votre expérience.
Aussi longtemps que vous croirez que la réalité physique est objective et indépendante de vous mêmes, vous vous sentirez, dans une certaine mesure, impuissants à la modifier, à voir au-delà d’elle ou à imaginer d’autres alternatives peut-être moins apparentes.
Plus avant dans l’ouvrage, je vous indiquerai différentes méthodes qui vous permettront de changer votre environnement d’une manière bénéfique et radicale.
J’ai aussi parlé de la réincarnation en termes d’environnement parce que de nombreuses écoles de pensée insistent lourdement sur les effets des existences réincarnées jusqu’à considérer les circonstances de la vie présente comme le résultat de modèles rigides et inflexibles mis en place dans une vie antérieure.
Vous vous sentirez relativement impuissante à maîtriser la vie physique présente, à modifier votre environnement, à changer votre monde, si vous sentez que vous êtes à la merci d’un conditionnement sur lequel vous n’avez pas de prise.
Les raisons invoquées pour justifier de tels comportements comptent peu sur le long terme, car elles changent avec le temps et avec la culture.
Vous n’êtes pas sous le coup d’une sentence consécutive à un péché originel, d’événements remontant à l’enfance ou d’une expérience de la vie antérieure.
Votre vie, par exemple, est peut-être beaucoup moins accomplie que vous ne le souhaiteriez.
Vos ambitions ne sont peut-être pas satisfaites, mais votre psyché n’est pas recouverte d’un suaire, que ce soit celui du péché originel, des syndromes infantiles freudiens ou des influences de la vie passée.
J’essaierai de vous parler de ces dernières un peu plus clairement.
Comme toute expérience, elles vous affectent.
Pourtant, le temps n’est pas fermé. Il est ouvert.
Votre vie n’est ni enterrée dans le passé, ni déconnectée du soi présent et du soi futur.
Comme je vous l’ai expliqué au début, les vies, ou les pièces, se jouent en même temps.
Créativité et conscience ne connaissent pas d’achèvement linéaire.
Dans chaque vie, vous choisissez et créez ,votre propre mise en scène ou votre milieu.
Dans celle-ci vous choisissez vos parents, et quels que soient les événements qui affectent votre enfance, vous avez écrit le script.
Comme un professeur frappé d’amnésie, le soi conscient oublie ce schéma, aussi quand la tragédie survient sous forme de difficultés et de provocations, le conscient cherche un responsable.