Renoncer à la peur


voici un texte de Stefano elio d’Anna dans L’École des Dieux :



« Les circonstances de la vie d’un homme dans le monde concret visent à lui montrer ce qu’il a voulu fuir, ce qu’il a refusé de voir en lui.

Pour ceux qui ne font pas partie d’une École, les malheurs et les accidents sont des mésaventures.

Pour ceux qui font partie d’une École, ce sont des instruments de travail qui les secondent dans la reconquête de leur intégrité perdue et qui les aident à comprendre.

En même temps, ce sont des symptômes, des signaux d’alarme
pour attirer leur attention sur leur état intérieur réel.


« Contrairement à l’opinion généralement admise, la peur est antérieure à notre choix de l’objet de cette peur. »


Les hésitations, l’anxiété et la souffrance tracent tôt dans la vie d’un homme ordinaire les limites de ses possibilités, un espace hypnotique, irréel, où il se sent en sécurité comme les murs épais d’un bunker, un monde moitié refuge, moitié prison.


« Renoncer à la peur, c’est faire un premier pas vers l’intégrité, vers l’unité de l’être.


On érige rien sur la peur et on ne peut la rendre intelligente.

L’impavidité est la première discipline que doit maîtriser le guerrier.

Ta peur te fait dépendre d’un emploi et t’incite à chercher refuge dans la maladie.


« Fais de ta peur une occasion favorable !

L’homme ne connaît que deux émotions : la peur et l’amour.

Ces émotions ne sont pas en conflit entre elle.


Elles sont une seule et même réalité, mais sur des plans distincts de l’être.

La est l’amour déchu, l’amour est la peur sublimé. »


« La peur est la mort intérieure.

Un héros est un homme impavide, il n’y a pas de mort en lui.

Héros (hêrôs) et Eros (êrôs) ; amour (amors) – soit a, préfixe privatif, et ‘mort’ : immortel.

Celui en qui la mort ne réside pas ne la trouve pas non plus en dehors de lui.


« Le héros se situe à un palier de l’échelle humaine qui ne se gagne pas dans le combat, mais dans la solitude, par la victoire sur soi.

Le combat ne sert qu’a rendre visible ce que le héros a déjà conquis dans l’invisible.

Son invincibilité représente la preuve par neuf de ce qui s’est déjà produit
en lui, le papier de tournesol qui indique sa victoire sur la mort. »


« La maladie n’existe pas. Le corps n’est jamais malade. Il ne peut qu’envoyer des signaux, produire des symptômes pour nous dire qu’il nous manque quelques chose.

La maladie n’existe pas.

Seule existe la guérison. »


« Déleste-toi des obstacles intérieurs qui freinent ta croissance et tous tes problèmes personnels, sociaux et financiers s’estomperont.


« La peur et la dépendance sont une seul et même chose. On dépend de quelque chose parce qu’on a peur, et on a peur parce qu’on dépend de quelque chose.


« Il n’y a pas de guerre plus sainte que celle qui consiste à lutter contre cette faiblesse et à la vaincre, à conquérir sa peur et à l’extirper de soi. »