À partir de maintenant, abrégeons cette appellation en utilisant le sigle «EHE» pour les êtres hautement évolués.
Cela évitera les longues redites à répétition.
Bien. Alors, tu disais que les EHE ne mettraient jamais fin à l’expérience corporelle d’un autre être sans sa permission.
C’est juste.
Mais pourquoi un être donnerait-il à un autre la permission de mettre fin à sa vie physique?
Il pourrait y avoir un certain nombre de raisons. Celui-ci pourrait s’offrir en guise de nourriture, par exemple. Ou pourrait servir à quelque autre nécessité – comme de mettre fin à une guerre.
C’est sans doute pour cela que, même dans notre culture, certains individus ne tueraient aucun animal pour se nourrir ou se vêtir sans en demander la permission à l’esprit de cet être.
Oui. Voilà d’ailleurs comment se comportent vos Amérindiens, qui ne cueilleraient même pas une fleur, un brin d’herbe ou une plante sans susciter cette communication. Toutes vos cultures indigènes font de même. Il est intéressant de constater que ce sont des tribus et des cultures que vous qualifiez pourtant de «primitives».
Oh ! veux-tu me laisser entendre que je ne peux même pas cueillir un radis sans lui demander si c’est correct ?
Tu peux faire tout ce que tu choisis de faire. Tu m’as demandé ce que feraient les EHE.
Les Amérindiens sont donc des êtres hautement évolués ?
Comme dans toutes les races et espèces, certains le sont, et d’autres pas. C’est une question d’individus. En tant que culture, cependant, ils ont atteint un niveau très élevé. Les mythes culturels qui nourrissent une grande part de leur expérience sont très élevés. Mais vous les avez obligés à mélanger leurs mythes culturels avec les vôtres.
(…)
Parle-moi davantage des civilisations et des êtres hautement évolués. A part le fait qu’ils ne s’entretuent jamais, qu’est-ce qui les différencie de nous ?
Ils partagent.
Hé ! nous partageons, nous aussi !
Non, ils partagent tout. Avec tout le monde. Personne ne se prive de quoi que ce soit. Toutes les ressources naturelles de leur monde, de leur environnement, sont divisées à égalité et distribuées à chacun.On ne juge pas qu’une nation, un groupe ou une culture «possède» une ressource naturelle uniquement parce qu’elle se trouve à occuper le même emplacement physique.
Il est entendu que la ou les planètes qu’un groupe de l’espèce appelle son «chez-soi» appartiennent à tout le monde – à toute l’espèce de ce système. En effet, la planète, ou le groupe de planètes même, est considérée comme un «système». Elle est perçue comme un système complet et non comme un ensemble de petites parties ou d’éléments qu’on peut éliminer, décimer ou éradiquer sans nuire au système lui-même.
L’écosystème, comme nous l’appelons.
Eh bien, c’est plus que cela. Ce n’est pas seulement l’écologie – cette relation entre les ressources naturelles de la planète et ses habitants. C’est aussi la relation des habitants avec eux-mêmes, les uns avec les autres, et avec l’environnement.
C’est l’interrelation de toutes les espèces de la vie.
L’«espèsystème» !
Oui ! J’aime ce mot ! C’est un bon mot ! Parce que ce dont nous parlons est plus grand que l’écosystème. C’est vraiment l’espèsystème. Ou ce que votre Richard Buckminster Fuller appelait la noosphère.
J’aime mieux espèsystème. Ce mot est plus facile à comprendre. Je me suis toujours demandé ce que ça pouvait bien signifier, la noosphère !
«Bucky» aime ton mot, aussi. Il n’est pas attaché au sien. Il a toujours aimé tout ce qui rendait les choses plus simples ou plus faciles.
Tu parles à cet homme, maintenant ? Tu as changé ce dialogue en séance de spiritisme ?
Disons seulement que J’ai une raison de savoir que l’essence identifiée sous le nom de Richard Buckminster Fuller est ravie de ce nouveau terme.
C’est magnifique. C’est tellement super – de simplement savoir cela !
C’est super. Je suis d’accord.
Ainsi, dans des cultures hautement évoluées, c’est l’espèsystème qui importe.
Oui, mais ce n’est pas que les êtres individuels ne comptent pas. Bien au contraire. Le fait qu’ils comptent se reflète dans le fait même que l’effet sur l’espèsystème soit au premier plan lorsqu’on envisage n’importe quelle décision.
Il est entendu que l’espèsystème soutient toute la vie et chaque être à un niveau optimal. Par conséquent, ne rien faire de nuisible à l’espèsystème constitue une affirmation selon laquelle chaque être est important. Non seulement les êtres pourvus d’influence, d’argent, ou encore ceux ayant du pouvoir, une stature imposante ou, présumément, une conscience plus élevée; mais tous les êtres, et toutes les espèces, du système.
Comment cela peut-il fonctionner ? Comment cela peut-il être possible ? Sur notre planète, les désirs et les besoins d’une espèce quelconque doivent être subordonnés aux désirs et aux besoins des autres. Autrement, nous ne pourrions faire l’expérience de la vie telle que nous la connaissons.
Vous vous rapprochez dangereusement du moment où vous ne pourrez pas faire l’expérience de «la vie telle que vous la connaissez», précisément parce que vous aurez insisté pour subordonner les besoins de la plupart des espèces aux désirs d’une seule.
L’espèce humaine.
Oui – et pas même tous les membres de cette espèce, mais seulement quelques-uns. Pas même le plus grand nombre (ce qui pourrait démontrer une certaine logique), mais de loin le plus petit.
Le plus riche et le plus puissant.
Tout à fait.
Ça y est. Une autre tirade contre les riches et les parvenus.
Loin de là. Votre civilisation ne mérite pas de tirade; pas plus qu’une pièce remplie de petits enfants. Les êtres humains feront ce qu’ils font maintenant – à eux-mêmes et les uns aux autres – jusqu’à ce qu’ils réalisent que tel n’est plus leur intérêt. Aucune quantité de tirades ne changera cela.
Si les tirades modifiaient les choses, vos religions auraient été beaucoup plus efficaces depuis longtemps.
Ouf ! Tu ne rates personne, aujourd’hui, n’est-ce pas ?
Je ne fais rien de la sorte. Ces simples observations te piquent-elles ? Alors, trouves-en la raison. Nous savons cela tous les deux. La vérité nous rend souvent mal à l’aise. Mais ce livre tente d’apporter la vérité. Tout comme d’autres que J’ai inspirés. Et des films. Et des émissions de télévision.
Je ne suis pas certain de vouloir encourager les gens à regarder la télévision.
Pour le meilleur ou pour le pire, la télévision est maintenant le bivouac de votre société. Ce n’est pas le médium qui vous mène dans des directions où vous dites ne pas vouloir aller, ce sont les messages que vous permettez qu’on y place. Ne dénonce pas le médium. Tu peux l’utiliser toi-même pour envoyer un message différent…
Permets-moi de revenir en arrière, si je le peux… Puis-je revenir à ma question originale ? Je veux encore savoir comment un espèsystème peut fonctionner lorsqu’on traite de façon égale les besoins de toutes les espèces du système.
Les besoins sont tous traités également, mais eux-mêmes ne sont pas tous égaux. C’est une question de proportion et d’équilibre.
Les EHE comprennent profondément que tous les êtres vivants, dans ce que nous avons choisi d’appeler l’espèsystème, ont des besoins à combler pour assurer la survie des formes physiques qui créent et soutiennent le système. Ils comprennent aussi que ces besoins ne sont ni identiques ni égaux par rapport aux demandes qu’ils imposent au système même.
Prenons l’exemple de votre propre espèsystème.
D’accord…
Utilisons les deux espèces vivantes que vous appelez les «arbres» et les «humains».
Je te suis.
De toute évidence, les arbres n’ont pas besoin d’autant d’«entretien» quotidien que les humains. Alors, leurs besoins à tous deux ne sont pas égaux, mais ils sont interreliés. En d’autres termes : une espèce dépend de l’autre. Vous devez accorder autant d’attention aux besoins des arbres qu’à ceux des humains, mais ces besoins eux-mêmes ne sont pas grands. Et, si vous ignorez les besoins d’une espèce vivante, vous le faites à vos risques.
Le livre que J’ai mentionné plus tôt comme étant d’une importance cruciale – The Last Hours of Ancient Sunlight – décrit tout cela d’une façon magnifique. II souligne que les arbres tirent du dioxyde de carbone de votre atmosphère en utilisant le carbone de ce gaz atmosphérique pour fabriquer des hydrates de carbone – c’est-à-dire pour croître.
(Presque tout ce dont une plante est constituée, y compris les racines, les tiges et les feuilles – même les noix et les fruits que porte l’arbre – sont des hydrates de carbone.)
Entre-temps, la portion oxygène de ce gaz est libérée par l’arbre. C’est l’«excrément» de l’arbre.
Les êtres humains, par contre, ont besoin d’oxygène afin de survivre. Sans arbres pour convertir le dioxyde de carbone, qui est abondant dans votre atmosphère, en oxygène – qui ne l’est pas – vous, en tant qu’espèce, ne pourriez survivre.
En retour, vous dégagez (expirez) du dioxyde de carbone, dont l’arbre a besoin pour survivre.
Vois-tu l’équilibre ?
Bien sûr. C’est ingénieux.
Merci. À présent, s’il vous plaît, arrêtez de le détruire.
Oh ! allons ! Pour chaque arbre que nous abattons, nous en plantons deux autres.
Oui, et il ne faudra que 300 ans à ces arbres pour atteindre la force et la taille qui leur permettront de produire autant d’oxygène qu’un grand nombre des arbres anciens que vous coupez.
L’usine d’oxygène que vous appelez la forêt tropicale amazonienne pourra être remplacée, avec sa capacité d’équilibrer l’atmosphère de votre planète, dans, disons, deux ou trois mille ans. II n’y a pas de quoi s’inquiéter. Vous dégagez des milliers d’acres chaque année, mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter…
Pourquoi ? Pourquoi faisons-nous cela ?
Vous dégagez le territoire afin de pouvoir élever du bétail pour ensuite l’abattre et le manger. On rapporte que l’élevage du bétail fournit plus de revenus aux peuples indigènes de la forêt tropicale. Alors, on proclame que tout cela rendra le territoire productif.
Mais, dans les sociétés hautement évoluées, l’érosion de l’espèsystème n’est pas considérée comme productive, mais bien plutôt comme destructrice. Alors, les EHE ont trouvé une façon d’équilibrer les besoins totaux de l’espèsystème. Ils choisissent de le faire, plutôt que de servir les désirs d’une petite portion du système, car ils réalisent qu’aucune espèce à l’intérieur du système ne peut survivre si le système même est détruit.
Dis donc, ça semble évident. Ça semble douloureusement évident.
Au cours des années à venir cette «évidence» pourrait être encore plus pénible sur la Terre, si votre soi-disant espèce dominante ne se réveille pas.
Je pige. Je pige tout à fait. Et je veux remédier à tout cela, mais je me sens parfois si désespéré ! Que puis-je faire pour susciter un changement ?
Tu n’as rien à faire, mais tu as beaucoup à être.
Explique-moi.
Depuis longtemps et sans grand succès, les êtres humains essaient de résoudre les problèmes au niveau du «faire». C’est qu’ils n’ont pas compris que le changement véritable est toujours accompli au niveau de l’«être», et non du «faire».
Oh ! vous avez fait quelques découvertes, d’accord, et vous avez fait progresser vos technologies, et ainsi, d’une certaine façon, cela a facilité votre vie – mais il n’est pas évident que vous l’ayez améliorée. Et par rapport aux grandes questions de principe, votre progrès a été très lent. Depuis des siècles, vous affrontez sur votre planète un grand nombre des mêmes problèmes de principe.
Votre idée selon laquelle la Terre existe pour l’exploitation des espèces dominantes en est un bon exemple.
II est clair que vous ne changerez pas ce que vous faites à ce sujet à moins de transformer votre façon d’être.
Vous devez modifier votre conception de qui vous êtes en relation avec votre environnement et de tout ce qui y habite avant d’agir différemment.
C’est une question de conscience. Et avant de pouvoir transformer la conscience vous devez l’élever.
Comment pouvons-nous y arriver ?
Cessez d’être silencieux devant tout cela. Élevez la voix. Faites du grabuge. Soulevez les problèmes. Vous pourriez même éveiller une certaine conscience collective.
Sur une seule question, par exemple. Pourquoi ne pas cultiver du chanvre pour en faire du papier ? Avez-vous seulement une idée du nombre d’arbres nécessaires pour approvisionner votre monde en quotidiens ? Sans compter les verres de carton, les cartons servant à emporter la nourriture et les serviettes de table en papier.
Le chanvre se cultive à bon marché, se récolte aisément et s’utilise non seulement pour fabriquer du papier, mais pour confectionner les cordages les plus solides, les vêtements les plus durables et même certains des remèdes les plus efficaces que votre planète puisse fournir. En fait, on peut planter du cannabis à si bon marché, le récolter si facilement, et l’utiliser à tant d’usages merveilleux, qu’un immense lobby s’y oppose.
Trop de gens y perdraient trop pour permettre au monde de se tourner vers cette simple plante que l’on peut cultiver presque partout.
Ce n’est qu’un exemple de la façon dont l’avidité remplace le bon sens dans la conduite des affaires humaines.
Alors, offre ce livre à tous ceux que tu connais. Non seulement pour qu’ils comprennent cela, mais pour qu’ils saisissent tout le reste de son message. Et il y a encore beaucoup plus de choses.
Attends de voir…
Ouais ! mais je commence à me sentir déprimé, comme beaucoup de gens, après leur lecture du tome 2. Va-t-on parler de plus en plus de notre destruction des choses et de nos ratages ? Car je ne suis pas vraiment certain d’être prêt à en entendre davantage…
Es-tu prêt à recevoir de l’inspiration ? À te faire stimuler ? Car le fait d’apprendre à connaître et d’explorer ce que font d’autres civilisations – des civilisations avancées – devrait à la fois t’inspirer et te stimuler !
Songe aux possibilités ! Aux ouvertures ! Aux lendemains dorés juste sur le point d’arriver !
À condition que nous nous réveillions.
Vous allez vous réveiller ! Vous êtes en train de vous réveiller ! Le paradigme est en train de se transformer. Le monde est en train de changer. Cela se passe directement devant toi.
Ce livre fait partie du processus. Tu en fais partie. Rappelle-toi ! Tu es dans la pièce pour guérir la pièce. Tu es dans l’espace afin de guérir l’espace. C’est ta seule raison d’être ici.
N’abandonne pas ! Jamais ! L’aventure la plus grandiose vient tout juste de commencer !
Très bien. Je choisis d’être inspiré, et non découragé, par l’exemple et la sagesse d’êtres hautement évolués.
Bien. C’est là un choix intelligent, étant donné l’objectif que vous dites vouloir atteindre en tant qu’espèce. En observant ces êtres, vous retiendrez en mémoire bien des enseignements.
Les EHE vivent en unité, en ayant un sentiment profond d’interrelation. Leurs comportements sont créés par leurs pensées racines – ce que vous pourriez appeler les principes directeurs de base de leur société. Vos comportements aussi sont créés par vos pensées racines – ou les principes directeurs fondamentaux de votre société.
Que sont les principes directeurs fondamentaux d’une société d’EHE ?
Leur premier principe directeur est : Nous formons tous une même entité.
Chaque décision, chaque choix, tout ce que vous appelleriez «morale» et «éthique» est fondé sur ce principe.
Le second principe directeur est : Tout, dans le Un, est en interrelation.
Selon ce principe, aucun membre d’une espèce ne pourrait, ou ne voudrait, garder quelque chose d’une autre espèce tout simplement parce qu’«il l’a eu en premier» ou que c’est son «bien», ou parce qu’il s’agit «d’une denrée rare». La dépendance mutuelle de tous les êtres vivants de l’espèsystème est reconnue et honorée. Les besoins relatifs de chaque espèce d’organisme vivant au sein du système sont toujours gardés en équilibre – parce qu’ils sont toujours gardés à l’esprit.
Ce second principe directeur signifie-t-il qu’il n’existe aucune propriété personnelle ?
Pas comme vous l’entendez.
Un EHE fait l’expérience de la «propriété personnelle» au sens de détenir une responsabilité personnelle pour chaque bonne chose confiée à ses soins. Le mot le plus proche, dans votre langage, pour décrire ce que ressent un être hautement évolué à l’égard de ce que vous appelleriez un «bien précieux», c’est l’intendance. Un EHE est un intendant et non un propriétaire.
Le mot «posséder» et le concept que vous lui accolez ne font pas partie de la culture des EHE. Aucune «possession» n’existe au sens de «bien personnel». Les EHE ne possèdent pas ; les EHE caressent. En d’autres termes, ils tiennent, embrassent, aiment et prennent soin des choses, mais ne les possèdent pas.
Les humains possèdent ; les EHE caressent. Dans votre langage, c’est ainsi que l’on pourrait décrire la différence.
Auparavant, dans votre histoire, les humains avaient l’impression d’avoir le droit de posséder personnellement tout ce sur quoi ils posaient les mains. Cela comprenait femmes et enfants, le territoire et ses richesses. Les «choses», et toutes les autres «choses» que leurs «choses» pouvaient leur permettre d’obtenir étaient également à eux. Dans la société humaine, cette croyance est encore largement entretenue, aujourd’hui, telle une vérité.
Les humains sont devenus obsédés par ce concept de «propriété». Les EHE qui vous ont observés de loin ont appelé cela «l’obsession de la possession».
À présent, maintenant que vous avez évolué, vous comprenez de plus en plus que vous ne pouvez rien posséder réellement, véritablement – surtout pas vos conjoints et vos enfants. Nombre d’entre vous, cependant, s’accrochent à l’idée qu’ils puissent posséder le territoire et tout ce qu’il y a dessus, dessous et au-dessus. (Oui, vous parlez même des «droits aériens» ! )
Les EHE de l’univers, par contre, saisissent profondément que la planète qu’ils ont sous les pieds est quelque chose qu’aucun d’entre eux ne peut posséder – bien qu’un individu d’une culture hautement évoluée puisse recevoir, par l’intermédiaire des mécanismes de sa société, une parcelle de terre dont il devra s’occuper. S’il est un bon intendant du sol, il peut recevoir la permission (ou on peut lui demander) de transmettre l’intendance à ses enfants, qui la transmettront à leur tour aux leurs. Mais si, à un moment donné, lui ou ses enfants se révèlent de médiocres intendants du sol, le sol cesse de leur être confié.
Oh ! Si c’était le principe directeur sur Terre, la moitié des industries du monde devraient céder leur propriété !
Et l’écosystème du monde s’améliorerait radicalement, du jour au lendemain.
Tu vois, dans une culture hautement évoluée, on ne permettrait jamais à une «compagnie», comme vous dites, de piller le sol pour obtenir un profit, car il serait certain que la qualité de vie des propriétaires et des employés de cette compagnie subirait un tort irrévocable. Où serait alors le profit ?
Eh bien, on n’en ressentirait peut-être pas le tort pendant bien des années, tandis que l’on réaliserait des bénéfices immédiats, sur place. On qualifierait cela de profit à court terme et de perte à long terme. Mais qui se soucie de la perte à long terme, s’il n’est pas là pour en faire l’expérience ?
Des êtres hautement évolués le font. Par ailleurs, ils vivent beaucoup plus longtemps.
Combien de fois plus longtemps ?
Bien des fois. Dans certaines sociétés d’EHE, des êtres vivent à jamais – ou aussi longtemps qu’ils choisissent de rester sous forme corporelle. Par conséquent, dans ces sociétés d’EHE, les individus sont habituellement là pour faire l’expérience des conséquences à long terme de leurs gestes.
Comment arrivent-ils à rester en vie aussi longtemps ?
Bien sûr, ils ne sont jamais sans vie, pas plus que vous, mais Je sais ce que tu veux savoir. Tu veux dire «avec le corps».
Oui. Comment arrivent-ils à rester aussi longtemps avec le corps ? Comment est-ce possible ?
Tout d’abord, parce qu’ils ne polluent pas leur air, leur eau et leur sol. Ils ne mettent aucun produit chimique dans le sol, par exemple, qui serait ensuite absorbé par les plantes et les animaux, et se retrouverait dans leur corps après consommation de ces plantes et de ces animaux.
En fait, un EHE ne consommerait jamais un animal et bourrerait encore moins le sol, ainsi que les plantes que mange l’animal, de produits chimiques, pour ensuite bourrer l’animal même de produits chimiques, et ainsi le consommer. Un EHE estimerait avec raison que cette pratique est suicidaire.
Alors, les EHE ne polluent pas leur environnement, leur atmosphère et leurs propres corps physiques comme le font les humains. Vos corps sont des créations magnifiques faites pour «durer» infiniment plus longtemps que vous ne le leur permettez.
Les EHE adoptent aussi divers comportements psychologiques qui prolongent également leur vie.
Comme ?
Un EHE ne s’inquiète jamais – et ne comprendrait même pas les concepts humains d’«inquiétude» ou de «stress». Un EHE ne «haïrait» jamais, ne sentirait jamais de «rage», de «jalousie» ou de panique. Par conséquent, un EHE ne produit pas dans son corps de réactions biochimiques qui le dévoreraient et le détruiraient. Un EHE appellerait cela «se manger soi-même» et ne se consommerait pas plus qu’il ne consommerait un autre être corporel.
Comment un EHE peut-il y arriver ? Les humains sont-ils capables d’une telle maîtrise de leurs émotions ?
Pour répondre à ta première question : Un EHE comprend que toutes les choses sont parfaites, mais qu’il existe dans l’univers un processus qui se résout de lui-même, et qu’ils n’ont qu’à ne pas interférer. Ainsi, un EHE ne s’inquiète jamais, car il comprend ce processus.
Pour répondre à ta seconde question : Oui, les humains possèdent ce genre de maîtrise, mais certains ne croient pas l’avoir, et d’autres choisissent tout simplement de ne pas l’exercer. Les rares individus à faire un effort dans ce sens vivent beaucoup plus longtemps – en supposant que les produits chimiques et les poisons atmosphériques ne les aient pas tués et qu’ils ne se soient pas volontairement empoisonnés autrement.
Minute ! Nous «nous empoisonnons volontairement» ?
Certains d’entre vous, oui.
Comment ?
Comme je l’ai dit, vous avalez des poisons à même la nourriture. D’autres le font à même ce qu’ils boivent. Certains d’entre vous en fument.
Un être hautement évolué trouve ces comportements incompréhensibles. II ne peut imaginer pourquoi vous laisseriez délibérément entrer dans votre corps des substances qui, vous le savez, ne peuvent vous faire de bien.
Eh bien, nous trouvons agréable de manger, de boire et de fumer certaines choses.
Un EHE trouve agréable la vie du corps et ne peut s’imaginer faire des choses qui, il le sait d’avance, pourraient la limiter ou y mettre fin, sinon la rendre pénible.
Certains d’entre nous ne croient pas que le fait de manger de la viande rouge en abondance, de boire de l’alcool ou de fumer des plantes limitera leur vie ou y mettra fin, ou la rendra pénible.
Alors, vos capacités d’observation sont très émoussées. Elles ont besoin d’être aiguisées. Un EHE vous suggérerait tout simplement de mieux regarder autour de vous.
Eh bien, oui… Que peux-tu m’apprendre d’autre sur la vie dans les sociétés hautement évoluées de l’univers ?
La honte n’existe pas.
Pas de honte ?
Ni de culpabilité.
Et lorsqu’un être se révèle un mauvais «intendant» du sol ? Tu viens de dire qu’on lui en retire la responsabilité ! Cela ne sous-entend-il pas qu’il a été jugé et trouvé coupable ?
Non. Cela signifie qu’il a été observé et trouvé incapable.
Dans des sociétés hautement évoluées, on n’exigerait jamais des êtres de faire une chose pour laquelle ils ont démontré leur incapacité.
Et s’ils le voulaient tout de même ?
Ils ne le «voudraient» pas.
Pourquoi pas ?
Leur propre incapacité éliminerait tout désir. Leur intelligence les amène tout naturellement à reconnaître leur incapacité de faire une chose en particulier qui pourrait causer un tort potentiel à un autre. Ils ne le feraient jamais, car nuire à l’autre, c’est nuire à soi, et ils le savent.
Ainsi, c’est encore la «préservation de soi» qui mène l’expérience ! Tout comme sur Terre !
Certainement ! La seule chose qui soit divergente, c’est leur définition du «Soi». Un être humain définit le Soi de façon très étroite. Vous parlez de votre Soi, de votre famille, de votre communauté. Un EHE définit le Soi d’une manière assez différente. II dit : le Soi, la famille, la communauté.
Comme s’il n’y en avait qu’un.
Il n’y en a qu’un. Tout est là.
Je comprends.
Ainsi, dans une culture hautement évoluée, un être ne pourrait jamais insister pour élever une progéniture s’il démontrait, de façon constante, sa propre incapacité de le faire.
Voilà pourquoi, dans les sociétés hautement évoluées, les enfants n’élèvent pas les enfants. Leur progéniture est plutôt confiée aux aînés. Cela ne veut pas dire qu’on arrache cette nouvelle progéniture à ceux qui leur ont donné la vie, qu’on enlève les enfants de leurs bras pour les donner à des quasi-inconnus qui les élèveront. Pas du tout.
Dans ces cultures, les aînés vivent étroitement avec les jeunes. Ils ne sont pas rejetés dans la solitude. Ils ne sont pas ignorés et laissés seuls à résoudre la dernière partie de leur destinée. Ils sont honorés, vénérés et gardés à proximité, au sein d’une communauté affectueuse, tendre et vivante.
Lorsqu’arrive une nouvelle progéniture, les aînés sont tout près, au coeur même de cette communauté et de cette famille. L’éducation des enfants par les aînés est tout aussi organiquement correcte que le fait d’avoir – dans votre société – des parents pour le faire.
La différence est la suivante : bien que ces enfants sachent toujours qui sont leurs «parents» – le terme le plus rapproché dans leur langage serait «donneurs de vie» -, on ne leur demande pas d’apprendre les choses fondamentales de la vie d’êtres qui sont encore eux-mêmes en apprentissage de ces mêmes choses.
Dans les sociétés d’EHE, les aînés organisent et supervisent le processus d’apprentissage, de même que le logement, l’alimentation et les soins aux enfants. Ceux-ci sont élevés dans un environnement de sagesse et d’amour, de très grande patience et de profonde compréhension.
Les jeunes qui leur ont donné vie sont habituellement ailleurs, à relever des défis et à faire l’expérience des joies de leur propre jeune vie. Ils peuvent passer autant de temps qu’ils le désirent avec leur progéniture. Ils peuvent même habiter dans le logement des aînés avec leurs enfants afin d’être sur place avec eux dans un environnement «domestique» et pour que les enfants puissent partager un tel cadre avec eux.
Tout cela constitue une expérience très unifiée, intégrée. Mais ce sont les aînés qui élèvent les enfants, qui en prennent la responsabilité. Et c’est un honneur, car c’est sur eux que repose la responsabilité de l’avenir de toute l’espèce. Et dans les sociétés d’EHE, il est entendu que ce serait trop exiger de la part des jeunes.
J’ai déjà touché ce point lorsque nous avons parlé de la façon d’élever vos enfants sur votre planète et de la manière dont vous pourriez changer ce qui est à changer.
Oui. Et merci de l’expliquer davantage, et de souligner comment cela pourrait fonctionner. Mais revenons à notre dialogue. Un EHE ne ressent ni culpabilité ni honte, peu importe ce qu’il fait ?
Non, parce que la honte et la culpabilité sont des sentiments imposés à un être de l’extérieur de lui-même. Elles peuvent ensuite être intériorisées, sans aucun doute, mais elles sont initialement imposées de l’extérieur. Toujours. Aucun être divin (et tous les êtres sont divins) ne sait jamais que lui-même, ou que ce qu’il fait, est «honteux» ou «coupable», jusqu’à ce que quelqu’un d’extérieur à lui-même lui donne cette étiquette.
Dans votre culture, un bébé a-t-il honte de ses «habitudes d’aller à la toilette» ? Bien sûr que non ! Pas avant que vous ne le lui disiez. Un enfant se sent-il «coupable» de se faire plaisir avec ses organes sexuels ? Bien sûr que non ! Pas avant que vous lui disiez de se sentir coupable.
Le niveau d’évolution d’une culture se mesure par sa façon de juger qu’un être ou un geste est «honteux» ou «coupable».
Est-ce qu’aucun geste ne peut être qualifié de honteux ? Une personne n’est-elle jamais coupable, peu importe ce qu’elle fait ?
Comme Je te l’ai déjà dit, le bien et le mal n’existent pas.
Il y a des gens qui ne comprennent pas encore cela.
Pour bien saisir ce qu’on explique ici, il faut lire ce dialogue intégralement. Le fait de tirer des affirmations hors de leur contexte pourrait les rendre incompréhensibles. Les tomes 1 et 2 contiennent des explications détaillées sur la sagesse décrite ci-dessus. Tu me demandes, ici, de décrire les cultures hautement évoluées de l’univers. Elles comprennent déjà cette sagesse.
D’accord. Quelles sont les autres caractéristiques qui différencient ces cultures de la nôtre ?
Bien des choses. Ces êtres ne se font pas concurrence.
Ils savent que lorsque quelqu’un perd, tout le monde perd. Par conséquent, ils ne créent ni sports ni jeux qui enseignent aux enfants (et perpétuent chez les adultes) l’extraordinaire pensée selon laquelle le fait que quelqu’un «gagne» tandis qu’un autre «perd» relève du divertissement.
Aussi, comme Je l’ai encore dit, ils partagent tout. Lorsqu’un autre est dans le besoin, ils n’imagineraient jamais garder ou accumuler des choses uniquement à cause de leur rareté. Au contraire, ce serait pour eux la raison même de les partager.
Dans votre société, le prix monte lorsqu’une chose est rare et que vous voulez la partager. Ainsi, vous faites en sorte que, si vous allez partager quelque chose que vous «possédez», au moins, vous vous enrichirez en le faisant.
Les êtres hautement évolués sont également enrichis en partageant des choses rares. La seule chose qui soit différente entre les EHE et les humains, c’est la façon dont les EHE définissent «l’enrichissement». Un EHE se sent «enrichi» lorsqu’il partage tout librement, sans ressentir le besoin d’en tirer «profit». En effet, c’est ce sentiment qui constitue le profit.
Plusieurs principes directeurs dans votre culture sous-tendent vos comportements. Comme Je l’ai mentionné déjà, l’un des plus fondamentaux est la survie du plus fort.
On pourrait dire que c’est là votre second principe directeur. II est à la base de tout ce que votre société a créé. Son économie. Sa politique. Ses religions. Son éducation. Ses structures sociales.
Mais, aux yeux d’un être hautement évolué, ce principe même est un oxymore. II se contredit lui-même. Puisque le premier principe directeur d’un EHE est nous ne faisons tous qu’Un, le «Un» n’est pas «fort» à moins que le «Tout» ne soit «fort». La survie du «plus fort» est donc impossible – ou la seule chose qui soit possible (c’est donc une contradiction) – puisque le «plus fort» n’est pas «fort» à moins que la survie ne soit impossible.
Me suis-tu ?
Oui. Nous appelons cela le communisme.
Sur votre planète, vous avez rejeté du revers de la main tout système qui ne permet pas l’avancement d’un être aux dépens d’un autre.
Si un système gouvernemental, ou l’économie, exige une tentative de distribution équitable, à «tous», des bénéfices créés par «tous», avec les ressources appartenant à «tous», vous dites que ce système gouvernemental viole l’ordre naturel. Mais dans les cultures hautement évoluées, l’ordre naturel EST le partage équitable.
Même si une personne ou une collectivité n’a rien fait pour le mériter ? Même si elle n’a d’aucune manière contribué au bien commun ? Même si elle est méchante ?
Le bien commun est la vie. Si vous êtes en vie, vous contribuez au bien commun. Il est très difficile pour un esprit d’être dans la forme physique. Accepter de prendre une telle forme équivaut, en un sens, à un grand sacrifice – mais un sacrifice nécessaire, et même apprécié, si le Tout doit se connaître de façon expérientielle et se recréer à nouveau dans la prochaine version la plus grandiose de la plus grande vision qu’il ait jamais entretenue à propos de qui il est.
II est important de comprendre ce que nous sommes venus faire ici.
Nous ?
Les âmes qui composent le collectif.
Tu me perds.
Comme Je l’ai déjà expliqué, il n’y a qu’Une Seule Âme, qu’Un Seul Être, qu’Une Seule Essence. Certains d’entre vous l’appellent «Dieu». Cette Seule Essence s’«individualise» sous la forme de chaque chose dans l’univers – autrement dit, tout ce qui est. Cela comprend tous les êtres conscients, ou ce que vous avez choisi d’appeler les âmes.
Alors, «Dieu» représente chaque âme qui «existe» ?
Chaque âme qui existe maintenant, ait jamais existé et existera jamais.
Alors, Dieu est un «collectif» ?
C’est le mot que J’ai choisi, parce que c’est celui qui se rapproche le plus, dans votre langage, de la manière dont les choses se passent.
Pas un être unique et impressionnant, mais un collectif ?
Ce n’est pas l’un ou l’autre. Ne pense pas à cocher des cases !
Dieu est les deux ? Un unique Être impressionnant qui correspond au collectif de parties individualisées ?
Bien ! Très bien !
Et pourquoi le collectif est-il venu sur Terre ?
Pour s’exprimer sous forme physique. Pour se connaître dans sa propre expérience. Pour être Dieu, comme Je l’ai déjà expliqué en détail dans le tome 1.
Tu nous a créés pour être toi ?
Nous l’avons fait, en effet. C’est exactement pour cette raison que vous avez été créés.
Et les humains ont été créés par un collectif ?
Dans votre propre Bible, on pouvait lire cette phrase : «Créons l’homme à notre image et à notre ressemblance» avant que l’on ne change la traduction.
La vie est le processus par lequel Dieu se crée, puis fait l’expérience de la création. Ce processus de création est continu et éternel. Il se déroule tout le «temps». La relativité et la dimension physique sont les outils avec lesquels Dieu travaille. L’énergie pure (ce que vous appelez l’esprit) est ce que Dieu est. Cette essence est véritablement le Saint-Esprit.
Par un processus à travers lequel l’énergie devient matière, l’esprit s’incarne dans la dimension physique. Pour ce faire, l’énergie ralentit littéralement – en modifiant son oscillation, ou ce que vous appelleriez sa vibration.
Ce qui est Tout le fait par segments. C’est-à-dire que des segments du tout font cela. Ces individualisations de l’esprit sont ce que vous avez choisi d’appeler des âmes.
En vérité, il n’y a qu’une seule âme qui se refaçonne et se reforme. Cela pourrait s’appeler la reforme. Vous êtes tous des dieux en formation. (Dieu-information !)
Voilà votre contribution, et elle se suffit à elle-même.
Pour simplifier, disons qu’en prenant la forme physique, vous en avez déjà fait assez. Je ne veux rien de plus ; je n’en ai aucun besoin. Vous avez vraiment contribué au bien commun. Vous avez permis à ce qui est commun – l’unique élément commun – de faire l’expérience de ce qui est bon. Même vous, avez écrit que Dieu avait créé le ciel et la Terre, et les animaux terrestres, et les oiseaux, et les poissons de la mer, et c’était très bien.
Le «bien» n’existe pas – il ne peut exister – d’une façon expérientielle sans son contraire. Par conséquent, vous avez également créé le mal, qui est la marche arrière, ou la direction contraire, du bien. C’est le contraire de la vie – et ainsi, vous avez créé ce que vous appelez la mort.
Mais dans l’ultime réalité, la mort n’existe pas non plus. Elle n’est qu’une concoction, qu’une invention, qu’une expérience imaginaire, par laquelle la vie acquiert plus de valeur à vos yeux. Ainsi, le «mal» c’est «vivre» à rebours∗ ! Vous êtes si malins, dans votre langage ! Vous y enfouissez une sagesse secrète que vous ne soupçonnez même pas.
Ainsi, quand vous comprendrez toute cette cosmologie, vous comprendrez la grande vérité. Vous pourriez ensuite ne jamais exiger d’un autre être qu’il vous donne quelque chose en retour de votre partage des ressources et des nécessités de la vie physique.
Aussi beau que cela soit, il y a encore des gens qui appelleraient cela du communisme.
S’ils le veulent, alors qu’ils le fassent. Mais Je te dis ceci : Tant que votre communauté d’êtres ne saura pas être en communauté, vous ne ferez jamais l’expérience de la sainte communion et ne pourrez savoir qui Je suis.
Les cultures hautement évoluées de tout l’univers comprennent profondément tout ce que J’ai expliqué ici. Dans ces cultures, il ne serait aucunement possible de ne pas partager. Il ne serait pas possible, non plus, de songer à «exiger» des «prix» toujours plus exorbitants en proportion de la rareté d’une nécessité. Seules des sociétés extrêmement primitives feraient cela. Seuls des êtres très primitifs verraient là une occasion de saisir la rareté de ce qui est nécessaire à la collectivité. «L’offre et la demande» ne mènent pas le système des EHE.
Elles font partie d’un système qui, selon les humains, contribue à leur qualité de vie et au bien commun. Mais du point de vue d’un être hautement évolué, votre système viole le bien commun, car il ne permet pas que ce qui est bon soit vécu en commun.
Une autre caractéristique distinctive et fascinante des cultures hautement évoluées, c’est qu’elles n’ont aucun mot ni son, ni aucune autre façon de transposer le sens, le concept de «vôtre» et de «mien». Les biens personnels n’existent pas dans leur langage, et si on devait parler en langage terrestre, on ne pourrait qu’utiliser des articles pour décrire des choses. En utilisant cette convention, «ma voiture» devient «la voiture avec laquelle je suis à présent». «Mon partenaire», ou «mes enfants», devient «le partenaire» ou «les enfants avec lesquels je suis maintenant».
L’expression «avec maintenant», ou «en présence de qui», est ce qui se rapproche le plus, dans votre langue, de ce que vous décririez comme la «propriété» ou la «possession».
Ce dont vous êtes «en présence» devient le cadeau. Ce sont les véritables «présents» de la vie.
Ainsi, dans la langue des cultures hautement évoluées, on ne pourrait même pas parler en termes de «ma vie» ; on ne pourrait que communiquer «la vie en présence de laquelle je suis».
C’est comme lorsque vous dites être «en présence de Dieu».
Lorsque vous êtes en présence de Dieu (et vous l’êtes, toutes les fois que vous êtes en présence les uns des autres), vous ne songeriez jamais à garder à l’écart de Dieu ce qui est à Dieu – c’est-à-dire toute partie de ce qui est. Vous partageriez naturellement, et en parts égales, ce qui est à Dieu avec toute partie de ce qui est Dieu.
En réalité, l’intention spirituelle sous-tend la totalité des structures sociales, politiques, économiques et religieuses de toutes les cultures hautement évoluées. C’est la cosmologie de la vie entière, et seul le fait de ne pas observer cette cosmologie, de ne pas la comprendre et de ne pas vivre en elle, engendre toute la discorde de votre expérience sur la Terre.