TOUT EST UNE PERPÉTUELLE RECHERCHE D’ÉQUILIBRE


Savez-vous que l’être personnel est la rencontre perpétuelle de l’individu et du commun à
tous? L’expansion de l’être dans toutes les directions n’est pas une figure de style mais bien la
concrétisation de l’expansion de la conscience. Si vous seriez fait pour seulement avancer, vous
auriez un peau sensible seulement sur l’avant de votre corps mais votre peau vous donne une
sensation périphérique de l’univers. Vous pouvez ressentir ce qui est derrière vous mais vos yeux
sont fixés sur l’avant. Vous pouvez vous retourner si c’est nécessaire mais trois de vos sens, la vue,
l’odorat, le goût, sont tournés vers l’avenir, votre ouïe sur les deux côtés et seulement le toucher fait
tout le tour. Cela devrait vous indiquer les priorités. Le désir de connaître, comprendre et intégrer en
soi vient d’un stimulus constant de votre enveloppe physique.
Vos différents corps, avec leurs élévations, possèdent des sens qui sont de plus en plus
raffinés et qui, par leurs raffinements, définissent leurs propres univers. Leurs développements les
amènent à être de plus en plus périphériques et globalisants. Vos cinq sens sont associés plus ou
moins à vos cinq corps de base mais il y a réellement sept sens associés aux sept dimensions ou
sept corps potentiels. Par ordre d’évolution, ces sept sens seraient le toucher, le goût, l’odorat, la
vue, l’ouïe et deux inconnus, l’anticipation et l’épuration. Chaque enchaînement de sept corps
possibles simultanément sur la gamme des vibrations ont ses sept sens développés dans le même
ordre ainsi d’ailleurs que les sept dimensions. Mais tous ces corps reçoivent des vagues d’énergie
particulières à chacun qui soit rebondissent sur l’extérieur, soit les traversent ou soit restent captives à
l’intérieur.
N’oubliez pas qu’à partir de votre corps de base (le physique pour vous), chaque nouveau
corps se déploie d’environ un tiers plus grand que le précédent et dans certaines circonstances,
jusqu’à trois fois. Notre corps de base est le plus fixe au niveau de sa dimension mais chaque autre
suivant est de plus en plus en mouvance et selon le stimuli, l’excitation déplaisante ou plaisante
venant de l’intérieur ou l’extérieur, peut se contracter ou s’étendre. Donc, des courants d’énergie
peuvent être perçus à bonne distance et nous affecter bien avant qu’ils soient densifiés dans notre
réalité physique. Ces courants amènent des débalancements entre les énergies à l’intérieur de nous
et celles à l’extérieur. C’est toujours ce déséquilibre constant qui crée la conscience; la conscience
entre le soi et le non-soi; la conscience de l’existence même.
Le sixième sens nous amène à pressentir, à deviner par intuition, par déduction ce qui se
prépare, se densifie autour de nous. C’est l’anticipation du devenir, l’extension maximum de ses sens
pour capter une plus vaste réalité. Le septième sens nous amène à dépouiller les choses de leurs
contenants éphémères pour n’en garder que l’essentiel. C’est percevoir immédiatement l’essence
derrière les formes; faire ressortir le primordial par épuration.

Nous pouvons associer, pour la compréhension générale, les quatre grandes catégories des
sept manifestations de l’énergie première. C’est l’ordre de leur création mais chacun peut être
présent dans les sept autres. Cet enchaînement progressif peut partir de n’importe quel corps de
base appartenant aux 36 univers possibles et remonter dans le sens de l’évolution de l’entité. En plus
simple, chaque nouveau corps rajouté au corps de base donne une cause, un effet, un sens et une
dimension de plus.
CAUSE EFFET SENS DIMENSION
DENSITÉ ACTION TOUCHER PROFONDEUR
INTENSITÉ RÉACTION GOÛT HAUTEUR
DURÉE CONSTATATION ODORAT LARGEUR
RYTHME RÉFLEXION VUE TEMPS
VARIABLE COMPRÉHENSION OUÏE VARIATION
PERMANENCE SIMPLIFICATION ANTICIPATION CONSTANCE
ESSENCE ESSENTIEL ÉPURATION TRANSCENDANCE
En général, ce sont les énergies moins denses, inférieures, qui rebondissent sur vos
enveloppes et ne vous affectent que le temps de la rencontre (collision). N’oubliez pas que l’énergie
dense tend à se répandre dans l’énergie moins dense par le principe des vases communicants pour
trouver un équilibre commun aux deux énergies. Mais attention, le contenu de votre enveloppe est-il
vraiment harmonieux dans l’union de toutes ses parties? Car cette énergie qui vous frappe et qui
semble inférieure dans l’ensemble peut trouver une brèche et combler un espace en vous qui lui est
inférieur c’est-à-dire moins dense à une de ses particularités.
Combien de fois sommes-nous ébranlés puis affectés par ce qui semblait ne plus nous
atteindre, être réglé en nous? On ne peut pas se mentir sur son réel équilibre intérieur. Ce qui nous
déséquilibre est un signe conscient qu’il y a en nous un manque, un espace vide à combler. Tout se
passe entre deux entités qui se comblent mutuellement. Les parties plus denses de chacun comblent
et s’équilibrent avec les parties moins denses de l’autre. Si vous ne connaissez pas la peur, elle vous
sera donnée par un autre qui remplira votre espace vide de son contraire. Quand vous aurez intégré
en vous toutes ces facettes, en quelque sorte neutralisé la peur dans son déséquilibre, vous serez
conscient de sa force mais la maintiendrez en équilibre en vous.
Vous pouvez, si vous le voulez consciemment, traverser l’autre quand vous sentez qu’il y a un
espace à combler. Vous le faites parce que vous-même vous avez un trop-plein de cette énergie et
sans son partage, vous vous sentez saturé voire même débordant. Si vous avez un trop-plein de joie
pour ce qui est possible d’avoir dans votre environnement immédiat, vous chercherez à le transvider
dans un moule creux, son inverse. Alors, vous serez attiré par son contraire, un individu dont la
tristesse est en déséquilibre, en trop-plein en lui. Vous vous comblerez mutuellement jusqu’à vous
équilibrer dans vos vases respectifs. Cela se passe à tous les niveaux de tous les corps possibles et
la plupart du temps à l’insu des êtres impliqués du moins dans votre réalité.

 

Quand une énergie plus dense vous traverse, elle peut ne laisser aucune trace de son
passage si votre énergie moins dense est équilibrée dans l’ensemble. Mais le moindre déséquilibre,
une carence particulière en soi, peut attirer et piéger une portion de l’énergie plus dense. Cette
énergie créera une tension en vous. En cherchant à se rééquilibrer, à se répandre dans son nouvel
environnement, elle provoquera ainsi une prise de conscience. La conscience, née de ce
déséquilibre, vous obligera à chercher un nouveau réajustement entre le dedans et le dehors.
Nous sommes en équilibre instable, en permanence poussé par des énergies internes en
expansion et des énergies externes qui nous maintiennent dans des limites. Les énergies plus
denses tendent à se répandre jusqu’à atteindre un niveau d’équilibre avec son environnement puis
tendent à se contracter sur elles-mêmes. Rendues à un certain point de concentration, elles
cherchent à se répandre à nouveau. C’est un aller-retour constant entre notre centre fixe et notre
périphérie qui redéfinit en permanence nos dimensions. C’est la pulsation originelle de toute forme de
vie dans l’univers. Votre coeur et vos poumons, essentiels à votre survie, peuvent en témoigner.
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Quand je dis que je me suis incarné dans une forme dense et suis venu sur la terre il y a
trente-cinq mille ans, cela n’est pas tout à fait juste. J’ai fractionné ma conscience pour habiter,
mouler plusieurs formes corporelles en même temps (simultanément). Ma conscience est trop vaste
pour être confinée dans un seul corps comme les vôtres. Ce n’est qu’une parcelle de ma totalité qui
s’exprime à l’intérieur d’un corps ou si vous préférez, ma totalité qui se manifeste à travers plusieurs
êtres à la fois.
L’évolution d’un être l’amène à devenir de plus en plus complexe, riche en expériences, vaste
en savoir donc à développer une multitude de facettes. Chacune de ces facettes correspond à une
grande conclusion, une vie comme exemple. Dans le sens de votre évolution, vous allez vers la
fusion entre vous pour former des entités aux multiples facettes. Mais les êtres qui descendent des
mondes supérieurs n’ont pas le choix que de se fractionner dans un nombre d’individus de plus en
plus croissant. La diminution des facettes de chaque être qu’on retrouve plus on descend votre
échelle évolutive l’oblige. Commencez-vous à comprendre mon univers complexe que j’essaie de
vous simplifier?
Donc, quand je suis arrivé sur la terre dans ma forme principale, je venais en dirigeant
mandaté pour régner et conseiller cette jeune colonie. Je fis d’abord construire trois villes jardins dont
la plus vaste, celle où je résidais, contenait nos centres de recherche et de développement. J’étais
accompagné d’une épouse et d’un ensemble de collaborateurs qui m’étaient proches. Chaque
membre de ce noyau principal d’une trentaine d’individus environ possédait un corps plus ou moins
physique selon vos critères et quasi indestructible ce qui veut dire qu’il pouvait se renouveler à
volonté et était donc peu altérable par les agressions extérieures. Cela ne nous empêcha pas de
décider de nous reproduire dans le but d’engendrer une lignée d’entités apte à diriger les autres
royaumes secondaires en cours d’élaboration. Nous voulions transmettre à le plus de descendants
possibles, les qualités héritées de nos ancêtres en espérant qu’eux aussi à leur tour les propagent.
La race que nous avions amenée avec nous avait un potentiel immense, dépassant nos
propres capacités. Mais pour l’instant, ce n’était qu’un potentiel non encore révélé. Leur corps avait
l’aptitude de se perpétuer de sept cent ans jusqu’à mille ans environ. Mais cette espérance de vie fut
écourtée volontairement après quelques siècles à trois cent ans environ. La détérioration rapide des
composantes des corps amenait un manque de souplesse, une mobilité réduite sur une longue
période de leur vie. Malgré nos efforts, l’environnement imposait ses règles.

Sur les terres avoisinantes à nos cités, nous apprenions à cette race vierge à subvenir à ses
propres besoins. Nous ne serions pas toujours là! L’autosuffisance était une condition essentielle
imposée par nos supérieurs. Quinze mille ans devaient suffire pour répandre cette race aux quatre
coins de la planète. Une de mes premières décisions fut d’ordonner le nettoyage de la terre de tous
ses éléments qui pourraient empêcher cette réussite.
La première race implantée il y a deux cent mille ans avait en grande partie dégénéré et une
faction était devenue très violente et cannibale donc une menace pour la nouvelle race. Malgré des
similitudes morphologiques entre les deux, elles étaient incompatibles génétiquement et ne pouvaient
donc qu’engendrer, s’il y avait union, des aberrations. Je dus ordonner des génocides de population
entière et celle de certaines races d’animaux dangereuses aussi pour ma nouvelle race pacifique et
innocente des dangers. Nous avions des “armes” qui pouvaient cibler la fréquence spécifique d’un
simple individu, d’une espèce ou d’une grande collectivité et la décomposer en la ramenant à ses
composantes élémentaires sans la faire souffrir d’aucune façon et sans affecter le reste de
l’environnement.
Que de décisions, que de responsabilités et comment seul je dus prendre la charge de ces
actes! Je l’ai fait au meilleur de mes connaissances, avec pourtant le regret de ne pas avoir tout tenté
pour éviter ces massacres. J’aurais pu faire des déportations préventives mais la continuité de leurs
vibrations dans l’atmosphère n’était pas souhaitable. Mais je crois aussi que mon jugement si sûr
d’avant commençait à être affecté.
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Votre cycle naturel sur la terre est que vous devez poser un geste en premier. Cet acte vous
amènera des sensations qui se transformeront en vous en émotions. Cette réaction vous amènera à
classifier ses émotions qui deviendront pensées. Cette constatation vous amènera à prolonger ses
pensées en sentiments. Cette réflexion vous amènera à élargir vos sentiments en amour. C’est-àdire
en compréhension de la situation. La situation vous amènera à poser des nouveaux gestes plus
conscients. Et le cycle recommence! Ce cycle est essentiel à la compréhension de votre être global.
Il est issu de l’enchaînement progressif de vos cinq corps.
Les trois principes de base du mouvement de l’univers sont expansion, contraction, arrêt. Ce
sont les trois éléments essentiels qui ont donné la conscience et qu’on retrouve dans chacun des trois
corps de base sous la forme d’action, de réaction et de constatation; l’arrêt étant le repos entre deux
manifestations. Mais chaque nouveau corps de plus rajoute une nuance au triangle. Le quatrième
prolonge la constatation en réflexion. Le cinquième prolonge la réflexion en compréhension. Pour
ceux que ça intéresse, le sixième prolonge la compréhension en simplification et le septième prolonge
la simplification en essentiel.
Pour simplifier le tout, chaque corps découle d’un autre plus dense en matière ou l’inverse,
chaque corps se prolonge dans un autre plus subtil. La progression de chacun par rapport à l’autre a
donné une série de comportements toujours de plus en plus subtils. Prenons vos cinq corps que la
plupart des humains possèdent. Le corps physique donne les sensations (action), le corps
émotionnel donne les émotions (réaction), le corps mental donne les pensées (constatation), le corps
sentimental donne les sentiments (réflexion), le corps amoureux donne l’amour (compréhension).
Voilà l’ordre dans lequel devrait se dérouler toute manifestation de l’être; du corps le plus dense au corps le plus subtil. Si vous déplacez un des éléments de cette chronologie naturelle, vous intervenez
dans le processus de l’évolution. Un exemple, entre autres; si vous faites précéder une sensation
d’une émotion, vous teintez sa perception; si vous réfléchissez au geste que vous allez poser, vous
lui enlevez son contenu d’expérience nouvelle. Cela semble irréfléchi ce que je dis et c’est vrai
(blague).
Rien de nouveau s’accomplit en y réfléchissant.
Un geste doit être spontané même s’il s’appuie sur notre compréhension globale du passé.
L’amour en est le plus bel exemple. Il est une force issue de notre héritage individuel qui nous
pousse vers l’autre sans réfléchir. Si on l’enferme dans des limites raisonnables et calculées, il perd
de sa spontanéité donc le pouvoir de nous faire connaître plus vaste. L’amour est la seule force qui
peut faire évoluer même les êtres les plus égocentriques. On devrait éviter aussi les pensées qui
provoquent des émotions, anticiper les sensations d’un geste etc. Cela vous semble peut-être
étrange toutes ces remarques mais elles sont justement comprises dans les mondes supérieurs.
Seuls les êtres rendus à un certain niveau d’évolution peuvent manipuler et inverser ce processus
pour accélérer l’évolution naturelle en révolution personnelle bénéfique. N’oubliez pas aussi que les
êtres en provenance des sphères au dessus et qui s’incarnent dans les sphères en dessous inversent
complètement le processus.
Tout votre être est fait d’expériences sensitives qui provoquent une gamme d’émotions en
vous. Ces émotions, prolongées par le mental, se transforment en constatations, en pensées
conclusions. Ces pensées prolongées deviennent réflexions, sentiments profonds puis finalement
états d’être qui créent la permanence de la personnalité. Ces quatre éléments de base dans l’ordre;
sensation, émotion, pensée, sentiment créent les quatre corps de base nécessaires à la survie de la
personnalité. Ce sont nos sentiments aussi, la cristallisation de nos pensées, nos émotions, qui
créent notre univers. Un univers est fait des sensations communes à tous, personnalisées à travers
les réactions de chaque individu.
Les êtres ascensionnels comme vous doivent respecter l’ordre d’évolution des corps et
appuyer les expériences de l’un sur celui qui le précède en densité et en stabilité.
Donc, un sentiment qui est une réflexion profonde doit toujours découler d’une pensée, qui est
une constatation profonde qui doit découler d’une émotion, qui est une réaction profonde qui doit
découler d’une sensation, qui est une action profonde qui doit découler de l’ensemble des sentiments
qui forment la personnalité de l’être. Si votre cinquième corps, celui de l’amour, est assez développé,
vous pouvez l’inclure à ce cycle sans fin. Puis le sixième, celui des concepts et enfin le septième,
celui de la transcendance. Il faut simplement respecter l’ordre évolutif car tout comportement qui ne
s’appuie pas sur des bases solides antérieures est source de fausses identités pour soi et pour
l’autre.
Je le répète, cette progression utilisée soit partiellement ou complètement; l’action, la réaction,
la constatation, la réflexion, la compréhension, la simplification et l’essentiel, peut avoir comme base
de départ n’importe lequel des douze corps ainsi que les douze univers qui leur sont associés. Et si
votre vision est plus vaste, imaginez les trente-six corps possibles avec leur univers que ce soit ici, au
paradis ou dans l’anti-monde.

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La terre fut un temps un véritable paradis à l’échelle humaine. La luxuriance de la vie sous
toutes les formes et l’harmonie entre elles avait bien été dosée par nous dans sa première version.
Mais à mon arrivée officielle sur terre, bien des tares avaient proliféré et modifié son aspect. J’avais
un certain contrôle sur la qualité de la vie près des villes. Mais plus on s’éloignait des centres, plus
elle s’appauvrissait. Je fis construire sept autres centres de recherche et de développement dans
sept endroits de la planète susceptibles d’engendrer des civilisations autonomes.
Des tentatives furent faites aussi pour rééduquer les vestiges de la première race qui avait
reçu trois fois l’apport de races extérieures. Cette entreprise donna quelques résultats; des
populations plus pacifiques, mieux organisées; capables de cultiver la terre, tisser les fibres, modeler
l’argile, construire des maisons plus solides; ayant des rapports entre eux plus respectueux, une
ébauche de civilisation quoi! On ne permettait pas pour l’instant le côtoiement trop intime entre les
deux races. Les accouplements interraciaux étaient strictement interdits et les contrevenants punis
sévèrement.
Tout ce travail colossal semblait n’apporter que des résultats minimes. Conserver une race
intacte, c’était une chose. La faire se développer, une autre. Je ne faisais peut-être pas assez
confiance en mon entourage. Je laissais peu d’initiative hors de mon contrôle. Mon mandat était
clair. Une dernière tentative de quinze mille ans pas plus et après on remballe le tout, on efface les
traces de notre passage et on laisse faire la nature. A ce moment-là, mon monde d’origine se relevait
tranquillement du choc datant déjà de cent soixante-cinq mille ans. Il pouvait enfin compter les
victoires sur les fatalités. Le pire était passé.
Ce que je veux vous dire, c’est que tout ce travail fut fait parce que je croyais qu’on pouvait
créer ici un monde meilleur à l’égal de notre monde. Mais mon erreur, c’est d’avoir cru qu’on pouvait
changer les données immuables de l’univers, créer un monde avancé dans une partie de l’univers qui
n’était pas encore prête à ce bond évolutif. Ma planète d’origine l’avait fait avec le consensus de tous
ses membres. Mais elle en payait quand même le lourd tribut aujourd’hui. Vouloir changer les règles
du jeu sans l’accord de tous les protagonistes comprenant la conscience de la planète, le système
solaire et pourquoi pas Dieu lui-même était voué à l’échec. Se pouvait-il que je fus moi aussi
contaminé par cette fièvre de l’orgueil à se croire meilleur que tous ceux qui m’avaient précédé? Le
petit individu que je suis pouvait-il gérer seul ce grand casse-tête? Eh oui! J’ai appris tout ce que je
pouvais apprendre de cette partie de l’univers jusqu’à en subir sournoisement son influence et en faire
partie contre ma volonté. J’ai connu et vécu ce que je ne croyais jamais devoir connaître. J’ai fait pire
que ceux que je considérais comme arriérés, barbares. Mais j’avais toute l’intelligence nécessaire
pour me justifier. Je suis descendu dans ce monde pour l’élever et c’est moi qui m’abaissa plus
encore.
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Pour revenir à mon exposé, l’être humain que nous sommes se manifeste principalement par
ses pensées, ses paroles et ses actes. Ces trois manifestations doivent être en harmonie constante
et refléter le meilleur de nous-mêmes. Une pensée élevée est une méditation. Une parole élevée est
une prière. Une action élevée est un rituel. Toutes nos pensées, nos paroles et nos actes quotidiens
sont importants aux yeux de l’éternel. Ils devraient toujours être réalisés dans une optique sacrée ce
qui veut dire avec toute la conscience, la profondeur de l’intention.

 

Pour qu’il y ait création, progrès, expansion, ces trois manifestations, pensée, parole, acte,
doivent contenir chacun trois éléments. Seul, le nombre trois est garant de changement. Dans ces
trois manifestations de l’être, il doit se combiner, ce qui est commun à tous, à ce qui est propre à
l’individu pour créer ce qui est personnel. Seul ce qui est personnel est source d’évolution. La
rencontre des pensées communes à tous avec les pensées individuelles crée les pensées
personnelles (méditation). La rencontre des paroles communes à tous avec les paroles individuelles
crée les paroles personnelles (prières). La rencontre des actes communs à tous avec les actes
individuels crée les actes personnels (rituels). Sans cette rencontre constante, il y a stagnation de
l’individu ou de l’univers.
Les terriens confondent souvent ce qui est individuel avec ce qui est personnel et dans leur
quête de ressembler à l’être suprême dont ils font partie, ils cherchent à se débarrasser autant de leur
individualité, leur ego que de leur personnalité, leur conscience. La personnalité de chacun est la plus
grande richesse aux yeux du Divin. Au risque de me répéter, Dieu est devenu conscient grâce aux
interactions de ses parties entre elles. Il en est de même de vous. Vous n’êtes conscient que grâce
aux réactions provoquées sur chacune de vos cellules de sensations internes et externes. Vous vous
redéfinissez sans cesse par ces réactions cellulaires constantes qui vous parviennent par des
courants répartis dans tout votre être. Pour vos autres corps moins denses, on ne parle plus de
cellules mais de particules.
Alors, Dieu se redéfinit sans cesse grâce à nos réactions internes provoquées par des
sensations externes. Notre individualité issue de nos actions le laissent indifférent mais notre
personnalité issue de nos réactions le touchent de près. Je reviendrai sur cette étrange réflexion.
Pour l’instant, sachez que la différence entre l’individuel et le personnel est subtil. Il faut être un sage
ou un fou pour bien les démarquer. En général, on peut dire que l’individuel est fait de sensations et
de réactions brutes, conséquence de stimuli extérieurs. Le personnel est fait d’émotions et de
réflexions, résultantes de brassages intérieurs.
Je suis désolé parfois de vous ramener souvent l’évolution de l’être à des principes qui
semblent mécaniques et dénués de qualité sensitive. Mais c’est pour vous faire comprendre que
derrière les manifestations les plus complexes de la vie se trouvent des mécanismes naturels
élémentaires. Ce qui n’enlève pas le plaisir de les retrouver à tous les niveaux de l’évolution avec les
raffinements que cela implique. Cette recherche de la simplicité derrière la complexité est la
principale motivation du sixième corps, le corps conceptuel, celui qui est mon champ actuel
d’exploration.
Concrètement, pour transformer, améliorer, faire grandir l’être que nous sommes et sa vie par
ricochet, il faut en premier savoir que vous n’avez le pouvoir d’agir que dans le maintenant. On ne
peut transfigurer son passé que dans le présent. On ne peut illuminer son futur que dans le présent.
Le passé et le futur sont des réflexions de notre conscience dans l’éternel présent. Le passé, tel un
miroir, est une projection dans l’ampleur de nos acquis de ce qui nous façonne et teinte notre vie
actuelle et peut être changé à chaque instant. Le futur, tel un miroir, est une projection dans l’ampleur
de nos potentiels de ce qui façonne et teinte notre vie actuelle et peut être changé à tout instant.
Une autre étape de l’évolution c’est d’examiner nos pensées, nos paroles et nos actes. Pour
cela, il faut inverser le processus décrit plus tôt. Celui qu’un corps, pour évoluer, doit s’appuyer
naturellement sur la stabilité du corps qui le précède.

Il faut donc, dans votre cas, commencer par examiner vos pensées, prendre conscience du
contenu de chacune et de l’ensemble qui forme votre corps mental. La seule façon de devenir un
observateur objectif de soi-même est de s’étudier à partir d’un corps supérieur. Le corps suivant donc
le corps sentimental est suffisant. Chacune de vos pensées qui se succèdent en un certain rythme
sous-tend une émotion cachée qui vient de votre corps inférieur, le corps émotionnel, et peut être
identifiée. Si l’émotion est clarifiée, elle révèle qu’elle est une réaction à une sensation vécue par le
corps physique, un niveau plus bas. Ce recul de l’observateur dans un corps supérieur à celui dont
appartient l’élément à observer est le garant de la prise de conscience aiguë de l’élément et de sa
transcendance.
Pour une période donnée, l’observation systématique de chaque pensée, la compréhension de
sa raison d’être, amène une prise de conscience, une réactualisation dans sa pertinence pour votre
évolution. Beaucoup de vos pensées sont naturellement issues du moment présent et sont
éphémères avec un impact limité sur nous. Mais celles qui se manifestent à répétition, souvent sous
forme de réflexions sur soi ou l’univers, doivent être observées d’un point de vue plus élevé. Car ces
pensées sont les fils qui tissent la toile de fond de votre univers et redéfinissent en permanence votre
personnalité. L‘univers est ce qu’on en pense.
Si vous examinez vos pensées d’un point de vue encore plus élevé, votre corps amoureux ou
même conceptuel, vous pouvez les renouveler à votre convenance, leur insuffler au contact de ces
corps une plus grande envergure. Les pensées, de quelle que nature qu’elles soient, ont leurs vies
propres et nous reviennent comme tout ce qui émane de nous. L’univers qui nous entoure est
continuellement teinté de nos projections.
Cela peut être difficile parfois de neutraliser les pensées qui nous empêchent de progresser et
même qui nous font régresser dans des états moindres. Une façon efficace de le faire est de méditer
sur leur contraire. Une pensée d’impuissance, de frustration ou de dénigrement qui est une
cristallisation due à plusieurs émotions ressenties lors de situations répétitives, ne peut être délogée
en premier que par l’identification de sa source et comprendre si sa source est toujours existante ou
si elle appartient au passé. Si elle est toujours présente, on doit comprendre pourquoi elle nous
influence encore et ce qu’elle a à nous enseigner dans l’immédiat. Il faut redonner les proportions
justes aux situations. Échapper un verre d’eau et le briser par inadvertance ne fait pas de nous un
imbécile global et pour l’éternité. Remettre les proportions à leur juste valeur. Qu’est-ce qui est juste
dans nos pensées et qu’est-ce qui est exagéré par rapport au contexte? Qu’est-ce qui, dans le
passé, vous a habitué à vous percevoir et à percevoir le monde d’une façon exagérément amplifiée
dans un sens ou dans l’autre? Pour y remédier, seul le contraire peut rebalancer ce déséquilibre. Si
vous avez ciblé des pensées réductrices, ne cherchez pas à les nier, elles vous influenceraient
indirectement, plus sournoisement. Mais c’est en méditant sur leur valeur opposée que se trouve une
solution.
Comme exemple, ce serait de prendre le temps, si vous avez comme handicap un manque
d’estime de soi, de remplir votre mental de valeur contraire comme celle de la force, du courage, de la
bonne volonté, des encouragements neutres. Pas en se murmurant à soi “je suis bon, je suis
courageux, je suis fort” qui serait se mentir à soi-même et créer un plus grand déséquilibre intérieur
mais en évoquant simplement ces qualités contraires, les égrégores opposées qui pourraient remplir
ce vide contraire en vous. Prononcer pendant des temps de repos, avant le sommeil ou au réveil, des
mots impersonnels d’amour, de volonté, de réussite, d’abondance, de sérénité, d’illumination attirent
inexorablement ces manifestations dans vos vies.

Nous sommes faits de la somme de nos pensées. Décidez dès maintenant quelles seront
celles qui seront les plus nombreuses en vous et pèseront le plus lourd dans la balance.
Ensuite, c’est l’observation de ses paroles, le prolongement de vos pensées, qui se fait à un
niveau plus haut car si les pensées appartiennent au corps mental, assurément que la parole est
associée au corps sentimental, l’expression de votre héritage des quatre premiers corps. C’est pour
cette raison que vous avez le langage le plus complexe de toutes les espèces sur la terre. Les
prémisses du langage débutent avec les réactions du corps émotionnel, se structurent avec les
constatations du corps mental et deviennent réflexions avec le corps sentimental, etc. Donc, c’est
dans le corps de l’amour, le lien avec l’autre, qu’on peut mieux observer ses paroles et leurs impacts.
Si nos pensées nous définissent en tant que conscience individuelle, nos paroles nous précisent en
tant que conscience collective. Bien des paroles sont éphémères et semblent refléter un sentiment du
moment. Mais soyez attentif car les sentiments sont toujours le prolongement durable de pensées qui
elles-mêmes prolongent des émotions qui elles-mêmes prolongent des sensations. Il ne vous est pas
demandé de contrôler vos paroles ni vos pensées à la source. Mais de les observer pour mettre en
lumière leur contenu. Cela les actualise dans leur essence et vous donne le choix de les répéter ou
de les arrêter en connaissance de cause.
Vouloir annuler un comportement par son interdit c’est simplement croire que l’ignorer va le
faire disparaître. L’ignorance n’amène jamais l’élévation de la conscience.
Cela peut être difficile parfois de différencier les paroles qui nous font régresser ou font
régresser les autres de celles qui font progresser. Mais du point de vue plus élevé du corps
amoureux, siège de la compréhension, il n’y a pas d’équivoque. Nos paroles servent-elles à nous
rapprocher, à nous unir aux autres ou au contraire, à nous en éloigner, à nous en séparer? Nos
paroles sont-elles des limites exagérées qui freinent nos progrès et élèvent des barrières entre nous
et les autres ou si à l’opposé, stimulent-elles notre évolution et construisent-elles des ponts entre les
individus? Parlons-nous généralement pour se rapetisser et rapetisser les autres ou dans l’autre
sens, pour se grandir et grandir les autres? On ne peut rattraper une parole lancée ni se taire à
jamais pour éviter les maladresses. Mais quand on remonte à la source d’une parole qui nous a
particulièrement frappée par son impact négatif sur nous ou sur l’autre et qu’on en décode sa raison,
on peut commencer à manifester son contraire.
Qu’aimeriez-vous entendre de la bouche des autres? Soyez consciemment honnête et
commencez dès maintenant à le dire aux autres. Vous pouvez exprimer sur vous et sur l’autre des
commentaires qui peuvent déranger, déséquilibrer, mais si c’est fait pour améliorer la compréhension
et consolider les liens entre les individus, cela est naturel. Cependant, rappelez-vous toujours que si
vous avez assez de salive pour critiquer, vous devez en avoir aussi assez pour complimenter. Si
vous portez attention sur ce qui vous fait du bien chez l’autre et l’exprimez, si vous prenez conscience
de toutes les stimulations plaisantes qui vous parviennent de votre entourage et l’exprimez en mots,
cela les prolongent et les densifient dans votre vie. Vos paroles peuvent devenir des prières
constantes qui exaucent vos voeux, ceux de vos proches, et tendent à bâtir une harmonie
d’ensemble.

Enfin, ce sont vos actes que vous devez observer. Ils sont associés au corps amoureux parce
qu’ils sont un geste vers soi ou vers l’autre, le reste de l’univers. On ne peut examiner objectivement
ses actes qu’à partir du sixième corps, celui des concepts, des principes qui régissent l’univers. Pour
mettre en évidence leurs racine cachée, il faut faire à rebours le cycle qu’une action découle d’un
sentiment, découle d’une pensée, découle d’une émotion, découle d’une sensation. Si votre sixième
corps ou même votre cinquième corps est peu développé, vous pouvez demander l’aide du corps
correspondant appartenant à votre être suprême, votre moi supérieur. L’héritage des corps plus
vastes peut nous être accessible en tout temps. Il suffit d’y croire et d’établir le contact. Il y a toujours
une conscience plus grande associée à chacun de nos corps dans lequel il est en mouvance.
Cela peut être difficile parfois de se regarder agir et de discerner nos actes qui nous font
avancer en rapport à ceux qui nous font stagner ou même reculer. Connaître les motivations
profondes, en comprendre l’essence pour mieux voir l’intention derrière un geste, est parfois vital.
Mais ce n’est pas au début du cycle, avant le geste, qu’il faut réfléchir mais à sa fin, dans ses
conséquences sur sa vie et celle des autres. Quoique l’on en pense, de trop réfléchir avant de poser
un geste est le limiter et brimer ses pulsions premières. C’est difficile à comprendre mais un geste
réfléchi n’est pas source de découverte mais une répétition du déjà vu. Un nouveau geste doit
s’appuyer sur l’ensemble des réflexions découlant des gestes passés et non être contrôlé par les
émotions, les pensées, les sentiments posés sur ce geste. Advienne que pourra, la découverte de
l’inconnu, de champs plus vastes, est primordiale à l’évolution. La seule règle à respecter est que ce
geste ne cause pas une régression grave à soi ou à un autre être.
Vos actes vous reflètent-ils vraiment? Est-ce que vos différents corps s’harmonisent dans
cette intention? Est-ce que l’enthousiasme et la satisfaction profonde sont présents dans cette
action? Comme un rituel sacré, est-ce que vos gestes sont un hommage constant à la vie qui
s’exprime à travers vous? Dans cette danse continuelle, vous pouvez y célébrer votre grandeur
unique tout en respectant le ballet d’ensemble.
Je répète qu’examiner ses pensées, ses paroles et ses actes en les actualisant à sa
conscience pour tenter de les transformer ne doit pas être une sorte de contrôle pour mieux les
refouler dans l’inconscient et ainsi être influencé d’une façon encore plus insidieuse. Un désir sincère
de progrès passe par la remise en question et en profondeur de ces trois éléments fondamentaux à
l’expression de la vie.
La prise de conscience aiguë de ses propres limites est en soi un premier pas pour dépasser
ces mêmes limites.
Que pensez-vous à propos de vous, des autres, votre passé, votre présent, votre futur? Estce
que vos paroles reflètent la meilleure partie de vous? Est-ce que vos actes sont toujours remplis
de bienveillance, de respect et d’amour? Est-ce que les trois sont en symbiose comme leurs corps
respectifs? Élevez vos pensées pour qu’elles deviennent une méditation positive constante. Élevez
vos paroles pour qu’elles deviennent prières édifiantes pour vous-même et les autres. Élevez vos
actes pour qu’ils deviennent rituels sacrés à la gloire de votre moi Divin.
Tout ce que l’on fait mérite d’être bien fait. Il n’y a rien de profane. Tout est spirituel car tout
découle de l’essence Divine. Plus on prend conscience de chacune de ses manifestations, plus on
les modifie et transforme ainsi son présent qui se reflète dans son passé et son futur.
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Pour revenir à mon histoire, cette dernière tentative pour élever la conscience de la terre
n’avait plus son côté d’urgence ni sa nécessité absolue. J’étais très fier et orgueilleux et je rêvais
encore de reconstruire à moi tout seul notre gloire passée. Comme je devenais terriblement
individualiste et arrogant!
Sept civilisations prirent leur envol sous nos offices. Elles devaient s’épanouir lentement en se
détachant de la mère patrie. Quand vint l’heure enfin de plier bagage, je n’ai pas eu la force ni la
capacité pour repartir. Mon taux vibratoire abaissé sur une longue période ne voulut plus s’élever. Il
n’y eut que quelques compagnons pour pouvoir faire le trajet du retour quand se présenta le
vaisseau-mère.
Pourtant, à mon arrivée quinze milles ans plus tôt, je n’avais qu’à m’étendre, me reposer un
peu pour régénérer entièrement mon corps. Après cinq mille ans environ, les premiers signes de
disfonction apparurent m’obligeant à me servir d’appareils réactivant les vibrations et stimulant les
cellules. Je dus m’en servir de plus en plus souvent et régulièrement pour maintenir en vie mon
corps. Puis vint le temps, environ sept mille ans après mon arrivée, que ce ne fut plus possible. Ma
conscience était si vaste que j’ai décidé de me prolonger à travers les corps de mes propres enfants
me garantissant une mémoire intacte. A ce stage, je n’étais plus un Dieu immortel comme mes frères
de lumière qui inspiraient la crainte et la vénération mais un simple géant comme ceux qui peuplent
vos légendes.
Incarné dans un corps de plus en plus solide et de plus en plus éphémère, je n’avais que ma
taille d’un mètre à un mètre et demie de plus que la moyenne des humains pour imposer le respect.
Mais même avec un corps de cette taille, j’avais dû me délester de tant de pouvoirs que je le
percevais comme une entrave. Ce fut peut-être ce qui m’a le plus blessé. Être si vaste, si riche
d’expériences et en être réduit à fonctionner dans des corps si grossiers, aux sens restreints, aux
moyens d’expression si primitifs. Pouvez-vous imaginer une seconde votre conscience enfermée
dans le corps d’une souris?
Implacablement, le temps fit encore son oeuvre. Trois mille ans plus tard, j’ai commencé à
perdre la mémoire consciente à travers les changements de corps. Pendant une période, je me suis
servi de stimulateur de mémoire puis d’accélérateur d’apprentissage. Mais vint l’heure inexorable de
l’amnésie du début de la vie. Quand sonna le moment de mettre fin à cette aventure, mon être avait
été capturé par l’aura de la terre et fait prisonnier.
Quand vint l’heure de nous faire oublier; d’effacer nos traces les plus évidentes, il m’était
devenu impossible, même avec toute ma volonté, de repartir vers ma planète d’origine. Je convins de
me réfugier avec un groupe de fidèles en Égypte attendant le déluge annoncé.
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Un des déséquilibres de votre époque est que vous êtes bombardé plus que nécessaire
d’informations, de nouvelles parfois heureuses, souvent malheureuses, par tous vos médias de
communication. Vous êtes tenu au courant de tout ce qui se passe aux quatre coins de votre planète.
Vos sens sont gavés à l’extrême sans que vous ayez le temps de suivre le cycle naturel
d’assimilation. Ce cycle est qu’une sensation amène une émotion qui se transforme à son tour en
pensée puis en sentiment. Nos sentiments sont la base solide qui nous amène à réagir en posant
des gestes pour s’adapter aux stimuli ou les transformer. D’avoir autant de provocation sensitive et
émotionnelle, seuls les sentiments d’impuissance, de frustration se perpétuent en vous.

Vous vivez une époque transitoire où vos moyens de communication vous renseignent à la
minute près de l’état de votre planète. Mais les outils pour intervenir et interagir ne sont pas eux
encore bien rodés. Pour ne pas vous sentir dépressif face à votre manque de pouvoir sur votre
environnement, vous devez être sélectif dans ce qui parvient à vos sens. Vous devez accepter une
certaine quantité d’informations, de stimuli puis arrêter quand votre équilibre de base est menacé.
Vous devez respecter les trois temps élémentaires qui sont un temps vers les autres, un temps vers
soi, un temps de repos.
Vous ne pouvez aider personne si votre équilibre intérieur est en constant bouleversement.
Qu’une partie de vous soit en déséquilibre au contact avec l’extérieur est inévitable et source de
découverte. Mais un déséquilibre majeur de votre tout n’est pas souhaitable au nom de l’entraide.
Privilégiez les informations sur lesquelles vous pouvez interagir concrètement et ainsi progresser par
rééquilibre constant.
Une vie tournée entièrement vers les autres ou entièrement vers soi est deux excès qui
devront un jour ou l’autre, ou une vie ou l’autre, être rééquilibrés par une vie contraire. Trois temps,
trois mesures égales. Sans ce rythme d’action, réaction, repos, il n’y a pas évolution. Vous pouvez
vous donner une vie entière aux autres mais assurément, votre vie prochaine, vous la vivrez
entièrement repliée sur vous-même. Si vous sautez vos temps de repos une vie entière, assurément,
vous flânerez durant toute une autre vie. Il est impossible d’échapper à ces trois cycles à long terme
au risque d’un déséquilibre grave qui entraînera son rééquilibre par son contraire. Ceci par le principe
qu’une rareté en soi finit toujours par se remplir par l’expansion de ce qui est plus dense. Une trop
grande densité de générosité envers les autres crée un déséquilibre avec sa contrepartie, l’égoïsme,
et il viendra le moment où la générosité envers soi sera inévitable.
Ce rééquilibre constant des contraires se retrouve partout et à tous les niveaux de l’univers.
Dans les mondes supérieurs, on apprend à respecter ces trois mouvements primordiaux. Il y a un
temps aussi pour penser, réfléchir, un temps pour parler, échanger et un temps pour agir, concrétiser.
Dans le processus de l’évolution, à partir de l’acquisition du quatrième corps, il y a volonté de
prolonger certains états et de faire cesser certains autres. Plus il y a de corps qui se rajoutent, plus la
force de prendre volontairement en charge son évolution se fait sentir. On en vient à comprendre les
mécanismes de base qui régissent l’évolution et à les stimuler par ses propres moyens. On accélère
ainsi le processus qui en temps normal progresse selon son propre rythme. La réincarnation, qui est
un de ces processus naturels qui amène une énergie personnalisée à s’intégrer automatiquement
dans une enveloppe correspondante à son niveau vibratoire, peut être consciemment dirigée.
Comme pour plusieurs humains sur la terre, ce sont souvent les circonstances qui imposent les
différentes relations, les divers métiers et la palette des expériences de chacun. On peut
progressivement prendre le contrôle de sa destinée et faire des choix en connaissance de cause.
Plus l’être évolue dans des états supérieurs, plus sa vie se construit à chaque instant présent.
Son passé n’existe plus que dans la contemplation de ses acquis et le futur n’existe plus que dans la
contemplation de son devenir. Il a appris à maîtriser ses émanations non à la source mais dans ses
manifestations extérieures. Son karma s’annule et il peut à chaque instant se redéfinir éternellement.