Guerison du corps


L’inévitable compromis est de croire que c’est le corps et non l’esprit qui doit être guéri.

Car ce but divisé leur a donné à tous les deux une égale réalité, ce qui ne serait possible que si l’esprit était limité au corps et divisé en petites parties en apparence entières mais sans connexion entre elles.

Cela ne nuira pas au corps, mais cela gardera le système de pensée délirant dans l’esprit.

Là est donc le besoin de guérison. Or là est la guérison.

Car Dieu n’a pas donné la guérison à part de la maladie, pas plus qu’il n’a établi le remède là où la maladie ne saurait être. Elles sont ensemble, et lorsqu’elles sont vues ensemble, toute tentative pour garder à la fois la vérité et l’illusion dans l’esprit, où les deux doivent être, est reconnue pour dévouement à l’illusion, et est abandonnée lorsque portée à la vérité et vue comme totalement irréconciliable avec la vérité, à tous égards et sous tous les rapports.

Il n’y a pas de connexion entre la vérité et l’illusion.

Cela restera vrai à jamais, si fort que tu puisses chercher à les connecter.

Mais les illusions sont toujours connectées, comme l’est la vérité.

L’une et l’autre sont unies et constituent un système de pensée complet, mais elles sont totalement déconnectées l’une de l’autre.

Percevoir cela, c’est reconnaître où est la séparation et où elle doit être guérie. 

Le résultat d’une idée n’est jamais séparé de sa source. 

L’idée de séparation a produit le corps et lui reste connectée, ce qui le rend malade parce que l’esprit s’identifie avec lui. 

Tu penses que tu protèges le corps en cachant cette connexion, car cette dissimulation semble garder ton identification à l’abri de l’«attaque» de la vérité.

Si seulement tu comprenais combien cette étrange dissimulation a blessé ton esprit, et à quel point ta propre identification en est devenue confuse !

Tu ne vois pas comme est grande la dévastation causée par ton absence de foi, car l’absence de foi est une attaque qui semble être justifiée par ses résultats.

Car en retenant la foi, tu vois ce qui en est indigne et tu ne peux pas regarder au delà de cette barrière vers ce qui est joint à toi.

Avoir la foi, c’est guérir. C’est le signe que tu as accepté l’Expiation pour toi-même et par conséquent voudrais la partager.

Par la foi, tu fais le don de la délivrance du passé, que tu as reçu.

Tu n’utilises rien de ce que ton frère a fait auparavant pour le condamner maintenant. Tu choisis librement de passer sur ses erreurs, regardant plus loin que toutes les barrières entre toi et lui, et les voyant comme une seule.

Et dans celle-ci tu vois que ta foi est pleinement justifiée. Il n’y a aucune justification à l’absence de foi, mais la foi est toujours justifiée.

La foi est l’opposé de la peur, et elle fait partie de l’amour au même titre que la peur fait partie de l’attaque.

La foi est la reconnaissance de l’union. Par elle tu reconnais gracieusement que chacun est le Fils de ton Père très aimant, aimé de Lui comme tu l’es et donc aimé de toi comme toi-même. 

C’est Son Amour qui te joint à ton frère, et pour Son Amour tu ne voudrais garder personne séparé du tien. Chacun apparaît exactement tel qu’il est perçu dans l’instant saint, uni dans ton but d’être délivré de la culpabilité.

Tu vois le Christ en lui, et il est guéri parce que tu regardes ce qui rend la foi à jamais justifiée en chacun.

La foi est le don de Dieu, par Celui Que Dieu t’a donné. L’absence de foi regarde le Fils de Dieu et le juge indigne de pardon.

Mais vu par les yeux de la foi, le Fils de Dieu est déjà pardonné, libre de toute la culpabilité qu’il s’est imposée. 

La foi le voit seulement maintenant, parce qu’elle ne se tourne pas vers le passé pour le juger et qu’elle ne voit en lui que ce qu’elle verrait en toi.

Elle ne voit pas par les yeux du corps et elle ne se tourne pas vers les corps pour sa justification.

C’est le messager de la perception nouvelle, envoyé pour rassembler les témoins de sa venue et te renvoyer leurs messages.

La foi est aussi facilement échangée contre la connaissance que l’est le monde réel.

Car la foi vient de la perception du Saint-Esprit et c’est le signe que tu la partages avec Lui. La foi est un don que tu offres au Fils de Dieu par Lui, et elle est entièrement acceptable pour son Père comme pour Lui.

Par conséquent, elle t’est offerte.

Ta relation sainte, avec son nouveau but, t’offre la foi à donner à ton frère. Ton absence de foi vous a éloignés, toi et lui, ainsi tu ne reconnais pas le salut en lui.

Or la foi vous unit dans la sainteté que tu vois, non pas par les yeux du corps mais par la vue de Celui Qui vous a joints, et en Qui vous êtes unis.

La grâce n’est pas donnée à un corps mais à un esprit. 

L’esprit qui la reçoit regarde immédiatement au-delà du corps et voit le saint lieu où il a été guéri.

Là est l’autel où la grâce fut donnée, dans lequel il est encore.

Offre donc grâce et bénédiction à ton frère, car vous êtes au même autel où la grâce fut déposée pour vous deux. 

Soyez guéris ensemble par la grâce, afin que vous guérissiez par la foi.

Dans l’instant saint, toi et ton frère vous tenez devant l’autel que Dieu a élevé à Lui-même et à vous deux.

Mettez de côté l’absence de foi et venez-y ensemble.

Là tu verras le miracle de votre relation telle que la foi l’a refaite.

Là aussi tu te rendras compte qu’il n’est rien que la foi ne puisse pardonner.

Aucune erreur n’interfère avec sa calme vue, qui à toutes apporte le miracle de la guérison avec la même facilité. 

Car les messagers de l’amour font exactement ce qu’ils ont été envoyés faire, et ils te ramènent la bonne nouvelle que cela fut fait pour toi et ton frère qui vous tenez ensemble devant l’autel d’où ils furent envoyés.

Comme l’absence de foi gardera vos petits royaumes stériles et séparés, ainsi la foi aidera le Saint-Esprit à préparer la terre pour le plus saint des jardins qu’il voudrait en faire.

Car la foi apporte la paix et ainsi invite la vérité à entrer et à embellir ce qui a déjà été préparé pour la beauté.

La vérité suit la foi et la paix, complétant le processus d’embellissement qu’elles ont commencé.

Car la paix est encore un but d’apprentissage, dont il n’est plus besoin une fois la leçon apprise.

Or la vérité restera à jamais.

Que ton dévouement, donc, aille à l’éternel; apprends comment ne pas lui faire interférence et ne pas en faire l’esclave du temps. 

Car ce que tu penses faire à l’éternel, c’est à toi que tu le fais. 

Celui que Dieu a créé Son Fils n’est l’esclave de rien, étant seigneur de tout, avec son Créateur. 

Tu peux asservir un corps, mais une idée est libre, incapable d’être gardée en prison ou limitée de quelque façon que ce soit, sauf par l’esprit qui l’a pensée.

Car elle reste jointe à sa source, qui est son geôlier ou son libérateur, selon le but qu’elle choisit de se donner.