« Pour ne pas te laisser corrompre, il aurait fallu que tu anéantisses en toi les notions d’insuffisance et d’opposition, ta vocation de victime et ce sommeil hypnotique qui fait de toi un être dépendant, peureux, dubitatifs et malheureux.
« La confiance inébranlable des hommes dans le monde tel qu’on te la décrit est la source de leur fragilité, l’explication ultime des circonstances de leur vie et du rôle distribué à chacun dans le théâtre de l’existence.
« Même la maladie est une fausseté que nous a relaté le monde extérieures !
Nous tombons malades parce que la maladie nous a été dépeinte, nous connaissons la vieillesse et la mort par imitation, sans jamais remettre en question leur réalité. »
« L’homme ordinaire ne rêve pas, il se moule aveuglement à une description hypnotisante de l’existence. Il a oublié son unicité, sa nature de créateur parce qu’il n’a pas accès à lui-même. Il ne se connaît pas !
« Tout ce que tu rêves se réalise. Quand tu commenceras à te connaître, tu comprendras pourquoi le monde est tel qu’il est.
« Tu sais maintenant pourquoi le monde est ainsi fait ! C’est parce qu’il est tel que tu le rêves ! »
« S’inquiéter, douter, souffrir sont les passe-temps de celui qui ne rêve pas, de celui qui n’aime pas, c’est ce que font ceux dont la rationalité et la superstition hypnotisent. Ce sont là les symptômes d’une psychologie morcelée, les manifestations d’une fissure de l’être qui annonce les désastres, les échecs et les défaites déjà en cours dans le monde concret des événements. »
« Où qu’il se croisent ou se côtoient, l’espace de quelques instants ou pendant plusieurs années, les hommes forment inévitablement une pyramide, il se placent sur les différents barreaux d’une échelle invisible en respectant un ordre intérieur, mathématique, telles des planètes dont le
rang hiérarchique dépend de leur luminosité, de leur orbite, de leur masse et de leur distance qui les sépare du soleil. C’est une loi universelle. »
Je compris que l’humanité souffre parce qu’elle voit le monde sens dessus dessous.
Croire et voir sont une seule et même chose, mais les hommes en font des réalités distinctes que le temps sépare, et ils attendent de voir pour croire.
La souffrance et la douleur existent parce que l’humanité n’a pas d’autre façon de combler ce vide illusoire.
Quand le croire et le voir se fondent en l’homme, celui-ci se débarrasse de la douleur et de la souffrance, il bannit à jamais de son univers personnel.
« Croire pour voir, c’est la loi du créateur, du rêveur, la loi de celui qui gouverne, la loi inéluctable des rois. Croire appartient à l’art du rêve et c’est la qualité fondamentale du rêveur.
Croire et créer ont la même racine.
Le rêve est ce qu’il y a de plus vrai. »
« Ton seul ennemi est en toi.
Dehors, il n’y a pas d’ennemi à accuser ou a absoudre, aucun mal qui puisse t’atteindre.
Ne crains pas ton antagoniste. Il est ton meilleur allié.
Il te montre le chemin le plus court vers le succès. Son seul et unique but est ta victoire. »
Depuis la nuit des temps, depuis la première étincelle d’entendement était entrée dans la conscience de l’homme, ont existé des chercheurs et des écoles de l’être, des écoles de formation intérieure.
L’École de Pythagore, L’Acadie de Platon, le Lycée d’Aristote, l’enseignement de Plutarque, le Christianisme des débuts et toutes les grandes écoles de pensée de l’Antiquité, toutes ces officines de l’esprit étaient condensées chez le Rêveur, trouvaient en lui leur raison d’être et la continuité de leur mission.