Enseignement du Rêveur


Je cherchais en vain dans les livres que j’avais accumulés dans ma vie une idée, n’importe laquelle, qui approcha la substance précieuse, l’alchimie omniprésente chez le Rêveur.


Combien d’année, avais-je vécue dans l’inutilité ?


Les oeuvres que j’avais tant vénérés étaient en réalité des chefs-d’oeuvre de stupidité, de superficialité, les écrits d’auteurs enveloppés dans les mêmes incertitudes et les mêmes peurs que leurs lecteurs.

Je ne trouvai dans aucune de ces pages le plus infime reflet du pouvoir et de la vitalité de l’enseignement du Rêveur.


« La connaissance est un bien inaliénable qui t’appartient depuis toujours. Elle est déjà en toi. Comme le bonheur, la prospérité, la volonté, l’unité de l’être, et tout ce que tu cherches -Dieu ou l’argent-, la connaissance ne peut te venir de l’extérieur. Personne ne peut te la donner. Tu ne peux que t’en souvenir. »


Ces mots du Rêveur me rappelèrent l’histoire d’un homme qui, ayant découvert un trésor, vend tout qu’il possède afin d’acheter le terrain ou ce trésor est enfoui.

C’est l’histoire d’un homme qui « se souvient » de ce qu’il possède réellement et qui troque une conception ordinaire du monde, ses limites, sa souffrance et son ignorance contre la vraie richesse, une richesse qui ne craint ni la teigne ni la rouille, qu’on ne peut ni voler ni aliéner, une richesse que l’on ne peut qu’enterrer ou oublier.