Ton corps ne serait mentir


« Ton corps est un révélateur de l’être. Il devrait constamment vibrer de plaisir, de joie, comme celui d’un enfant, mais il ne sait plus comment. Ton corps ne sait pas mentir ! »

« Ton corps, la pâleur de ton visage, tes yeux bouffis, ta flaccidité prouvent que tu as déjà renoncé à vivre, que tu as déjà déclaré forfait. Ton projet inconscient de hâter ta rencontre avec la mort physique est visible pour tous, sauf pour toi !

« Pour réduire son corps à un tel état, un homme doit avant tout se profaner lui-même.

« Il est un animal blessé qui perd son sang et qui laisse des traces pour que son prédateur le trouve et le tue.

« L’être, le corps, le monde sont une seul et même chose ! »

« Tout ce que tu vois et touches est lumière solidifiée, tout ce que tu perçois n’est qu’une projection de tes organes. Ceux-ci ne représentent pas seulement ce qui, en toi, est au plus près du monde, ils sont les véritables constructeurs, artisans et créateur de ton univers. »

Ainsi qu’il le faisait parfois, il ferma les yeux et récita quelques vers que je transcris ici fidèlement :

Le corps est le vrai rêveur.
Le corps rêve, ses cellules, ces organes rêvent.
Le corps est le véritable artisan de ton univers personnel.

Le Rêveur m’expliqua que l’homme appelle « corps » ce qu’il perçoit de lui-même par ses yeux physiques et qu’il appelle « être » ce qu’il ne voit pas, ce qui vibre à une fréquence supérieur.

En réalité, le corps est l’être – l’être rendu visible ».

« La foi en une divinité extérieure à nous, l’idée que puisse exister une entité au-delà du corps est la superstition la plus rependue qui soit et un de plus grands tueurs de l’humanité. » Dans de nombreuses traditions religieuses, on a remplacé ce dieu extérieur par l’esprit-guide, par l’âme, par une invisibilité intérieure de l’homme. Selon le Rêveur, ces croyances sont elles aussi mortelles.

D’une façon ou d’une autre, nous sommes amenés à renier le corps et à réduire la vie à une suite continuelle d’attentats qui ont pour but de le tuer.

« C’est ainsi que l’homme a chuté dans l’iniquité, dans l’immoralité de la mort. »

« Le corps ne saurait mentir. Le corps est la partie la plus sincère. La plus honnête de l’être. Le corps nous révèle. Dans l’état où nous nous trouvons, il révèle notre inachèvement, notre dualité. »

« Je suis ce qui empêche ton vieillissement, ce qui freine ton désir de tomber malade et de mourir. Je suis ce qui prévient ton retour à un passé trivial, répétitif, fortuit. A mes côtés, tu ne peux pas régresser. C’est pour cette raison que tu me considérés comme ton pire ennemi.

« Il est plus facile pour toi de suivre, hébété, le même vieux sillon de dégradation et de souffrance plutôt que de te cramponner, d’aller à contre-courant, de te révolter contre la pauvreté, la tyrannie de la vieillesse et de la maladie, contre l’immoralité de la mort. »

« Si tu apprends à hisser les vibrations de ton corps à une fréquence supérieure, tu disparaîtras du champ de vision d’un monde dangereusement menaçant, d’un monde mortel. Le corps est un champ de bataille.

« Mais pour vous tous qui avait choisi la mort pour guide, la vie et la lumière sont des horreurs. C’est pour cette raison que vous et moi sommes en guerres. »