17 – Les sens de moi


Comment peut-on décortiquer les pelures de cet oignons ?

Des oignons j’en ai eu des tas, des farfelus et des moins drôles, pourtant tant qu’ils me paraissaient hors de moi, hors de ma porté, j’en étais impuissant !

Ce sentiment d’impuissance était l’expression la plus radical de ma façon d’entrevoir le monde !

Ce monde qui s’articulait entre mon être intérieur fermé, différencié, armé, se protégeant contre les assauts puissant d’un monde du dehors qui me terrifiait !

j’étais terrifié et comment je n’aurais pas pu l’être !

Je ne pouvais me défendre, le monde était trop fort, trop puissant…

J’étais totalement impuissant !

Comment faire autrement quand on voit les choses de telle manière, l’on en devient méfiant, apeurée par la moindre difficulté, désorienté par la moindre tempête !

Sur le qui-vive !

Survivant comme tout le monde parmi tous ces fléaux qui frappaient à la porte du monde !

Il n’y avait pas beaucoup de haut mais presque que des bas, au plus profond de ce malaise bien trop humain !

Il n’y avait plus d’aise, plus d’espace pour reprendre un peu d’air frais, tout devenait nauséabond, seul une pente béante s’ouvrait a moi !

je tombais, je tombais dans les profondeurs infernal de l’être !

Dans ses plus basses expressions !

Pourtant, enfermer totalement, enliser au plancher mouvant je me débattais !

Et je criais :

Pourquoi vivre cet enfer ?

Je n’en peux plus de cette vie !

Pourquoi, moi !!!!

MOI

Qu’est ce que ce moi ?

Qui était-il ?

Était-il quelqu’un ?

Quelque chose ?

Qu’y avait-il en lui de si pourri pour pouvoir vivre ainsi ?

Dans cette hécatombe, une petite voix surgit :

« 

Ecoute, toi qui te prend pour moi !

Tu es là, mais en fait tu n’es pas là !

Voila ce qu’est ce moi !

Ce qui te fait ne pas être là !

Tu t’es perdu dans les méandres d’un labyrinthe imaginaire pour que tu puisses croire que tu étais ça !

Ce labyrinthe !

Cette construction mentale, cette représentation imaginaire !

Mais tu n’es rien de tout ça et tant que tu te croiras être cela, tu ne pourras être autre chose que ce que tu n’es pas !

Tu resteras enfermé dans quelque chose qui n’existe pas et parce que cela n’existe pas tu continuera à souffrir !

Car tu ne peux y être que mal a l’aise puisque ce n’est rien de toi qui s’exprime mais tout son contraire !

Et se contraire pour redevenir lui même à besoin que tout s’effrite, que toutes les pelures, que toutes les façades qui l’enferment et bien tombent !

Voilà le but de ta souffrance, enlever tous les mouvements imaginaires qui te fond tourner la tete vers toujours ce qui n’existe pas !

Et te montrait ainsi, que si tu te fis à ce que tu ressens, tu pourras trouver ce qui existe pourtant !

Ceci est ton mal être, car tu ne peux être ce bien fondé car il est mal fondé, basé sur des fondations qui n’existent pas !

Et n’existant pas, il ne peut vivre que dans la peur et le tourment de sa propre mort !

Car il est voué à mourir, puisqu’il n’existe pas !

Alors il se bat à construire des stratagèmes toujours plus fou, toujours plus troublant pour continuer à être un peu !

Mais il ne peut être puisqu’il est aux antipodes de la vie même !

Dans cette non existence, l’être est perdu, totalement perdu car il a perdu le plus important, soit ce qu’il est vraiment : la vie !

« 

Et de la mort à la vie, tout le processus qui l’a amené à s’oublié entièrement ne peut que s’inverser !

Le moi est gros de lui même, il constitue d’innombrable couche de croyances qui l’enferment dans un puits sans fond !

Car au fond si rien n’existe en lui, il peut tout imaginé pourtant pour essayer d’être ce quelque chose qui n’existera jamais !

Et seulement si, tu y crois !

Et si tu lui enlèves toutes ses croyances imaginaires qui le constituent que reste-t-il de lui ?

Et bien rien !

Ainsi de cette impuissance fugace qui l’amena à ne plus croire rien d’autre qu’a sa non existence !

Soit qu’il était un moins que rien, tout petit, enfermé dans un corps, sans défense, ni pouvoir !

Et bien il ne pouvait exprimer en lui, comme dans le monde, son inépuisable impuissance flagrante !

L’être est devenu l’ombre de son ombre, la mort de sa mort, le double de se qui n’existe pas !

Et tant qu’il reste cloîtrer dans tous ces faux semblants !

Il est mort, car la vie ne peut exprimer la mort sans la vivre !

Et la mort règne ainsi sur son trône de fer !

Car faire et défaire tout et n’importe quoi dans les limites d’un royaume qui n’existera jamais n’apportera quoi qu’il arrive que sa fin !

Et la toute la fin ne sert qu’a dépassé ce non-sens !

Soit l’être continu à s’identifier à cette construction imaginaire et meurt soit cette image meurt parce qu’il ne s’identifie plus à ce faux règne et renaît ainsi de ses cendres dans une toute nouvelle construction !

Qu’elle soit imaginaire ou réelle, là est une autre question !

Mais qu’elle puisse déjà apporter une certaine ouverture afin d’amener aux jours de nouvelles possibilités pour exprimer la vie qui règne en maître en tous !

Là est tout le sujet de ce livre !

L’ouverture à ce qui est mort en soi pour retrouver le gout de la vie qui se cache en chacun de soi !