Du passage émotionnel


Voici de long extraits tirés du texte de Bernard De Montréal sur la mort :


Le corps matériel est une réalité extrêmement perfectionnée et qui se vit de toute l’énergie des corps subtils.

Car pour que fonctionne bien ce véhicule, les corps subtils de l’Homme doivent être engagés dans leur quasi-totalité pour que fonctionne ce corps d’une façon parfaite.

Tant que l’Homme n’a pas vécu l’expérience d’une conscience partiellement extracorporelle, il lui est difficile de comprendre jusqu’à quel point le corps matériel utilise l’énergie des corps subtils pour survivre, et jusqu’à quel point les émotions, ou sa conscience astrale, servent de lien entre son esprit et son corps matériel.


En effet, les émotions humaines sont des forces de basses vibrations, mais très puissantes, qui soudent l’esprit de l’Homme à son corps physique.

C’est pourquoi la nuit, alors qu’il se retire sensoriellement de l’activité journalière, alors que ses émotions se relâchent, il tombe dans une sorte d’inconscience que l’on appelle le sommeil.

(…)

Pour que la mort n’existe pas comme telle pour l’Homme, il faut que son esprit soit parfaitement libre, c’est-à-dire parfaitement en harmonie avec l’énergie de la lumière qui sous-tend la réalité des plans, qui lui donne sa réalité mentale, émotive et vitale.

Mais l’Homme ne comprend pas le rôle de son esprit dans sa vie.

Il vit de son esprit mais n’en comprend pas le rôle, c’est-à-dire qu’il n’en voit pas la fonction créative.

Il n’en expérimente que la fonction vitale, et cette fonction est affectée par sa mémoire, et non liée ou fusionnée à l’énergie de l’esprit universel de l’ajusteur de pensée qui sous-tend la réalité de ses plans inférieurs.

Le phénomène de la mort s’apparente à l’expérience incomplète de l’esprit.

Et tant que l’expérience de l’esprit est incomplète, c’est-à-dire tant que l’esprit n’a pas atteint sa pleine maturité, il doit retourner sur les plans inférieurs de la mort, car il n’est pas suffisamment avancé pour vivre en harmonie parfaite avec l’énergie de l’esprit universel, de là la mort.

Alors ce n’est pas que la mort est un phénomène naturel de la vie Terrestre, mais que la mort existe car l’esprit n’est pas suffisamment évolué pour être libre de ce retour sur les plans inférieurs de l’évolution.

La mort est devenue l’expérience de l’Homme parce que, à la suite de la descente de l’esprit dans la matière, les liens entre la matière et l’émotion sont devenus si intenses qu’il devint impossible éventuellement à l’Homme de sortir de son corps matériel sans souffrir de la rupture du lien entre le corps astral et le corps physique.

Le phénomène de la mort tel que vécu aujourd’hui par l’Homme moderne est plus difficile psychologiquement que par les époques révolues, car il est devenu presque impossible à l’Homme de se détacher de la valeur de la forme de plus en plus progressive de sa civilisation.

De sorte qu’un plus grand lien émotif s’est développé entre l’esprit et la matière, par le biais du corps astral.

Ce phénomène découle du fait que plus le corps astral est engagé dans l’expérience matérielle, plus il est difficile à l’esprit de transférer son énergie sur un plan où l’expérience de la mort n’existe pas, tel que nous le connaissons aujourd’hui.

La mort ou l’expérience de la mort est toujours proportionnelle psychologiquement à l’idée qu’on se fait d’elle.

Mais sa réalité est toute autre chose.

La mort n’est que le retrait de l’esprit de son véhicule matériel, un peu comme dans le sommeil, avec cette différence que dans le sommeil, le corps astral demeure lié au corps matériel, et que dans le sommeil, le corps astral ne se retire pas suffisamment dans la pénombre de la mort pour que le mortel puisse y retrouver les êtres chers qui ont déjà passé au-delà du seuil de la mémoire humaine.

(…)

Ainsi pour bien comprendre le phénomène de la mort, il faut réaliser que l’Homme est un être multidimensionnel, qui n’a pas encore atteint sa pleine maturité.

C’est-à-dire qu’il ne possède pas encore son identité.

Autrement dit, la fusion n’a pas encore eu lieu chez l’Homme. Et la fusion seule peut empêcher que les corps subtils de l’Homme se séparent à la fin du cycle de vie terrestre et matérielle.


L’âme est la mémoire de l’Homme, et lorsque vient le temps de la mort, la mémoire de l’Homme, ou l’âme, doit se retirer du double éthérique.

Mais l’esprit de l’Homme n’est pas pour autant libre, car pour que l’esprit de l’Homme soit libre ou libéré, il faut que la mémoire de l’Homme, ou l’âme, n’ait plus le pouvoir de dissocier son être lorsqu’elle se retire du double éthérique.


Autrement dit, tant que la mémoire de l’Homme, l’âme, sera la force en lui qui occupe le double éthérique, l’Homme n’aura pas accès à son identité, c’est-à-dire que ses corps subtils devront se séparer les uns des autres, lorsque la mémoire, ou l’âme, aura laissé l’enveloppe du double éthérique.

Un jour cette force, cette mémoire, cette âme, devra être remplacée dans le double éthérique, par une autre force : l’ajusteur de pensée.

Et la fusion qui créera cette nouvelle condition de l’Homme, créera le corps morontiel.

Ce n’est en fait que le double éthérique de l’Homme élevé vibratoirement à un statut universel.


Le phénomène de la mort ne peut être bien compris que si l’on reconnaît le rôle de la mémoire, le rôle de l’âme, dans l’initiation planétaire.

Or, l’initiation planétaire veut dire que tous les Hommes doivent évoluer vers une condition de plus en plus favorable à la fusion éventuelle.

Or, la fusion éventuelle du mortel requiert que la mémoire, que l’âme, puisse un jour cesser d’être le point de repère pour toute activité quelconque de l’esprit humain.

C’est-à-dire que l’esprit ne soit plus régi par cette mémoire, mais par un esprit supérieur avec lequel il est en harmonie parfaite, c’est-à-dire en fusion.


A partir de ce moment dans l’évolution de l’Homme, la mémoire ne servira plus, c’est-à-dire que l’âme n’aura plus sa place dans la conscience humaine, c’est-à-dire que l’expression de l’Homme deviendra finalitaire, c’est-à-dire que l’Homme aura atteint le stage d’être morontiel, c’est-à-dire, encore une fois, qu’il ne sera plus sujet aux lois planétaires de l’initiation, qu’il ne sera plus obligé d’apprendre par expérience, car son double éthérique sera devenu un corps universel qui lui permettra alors de contrôler la nature.

Et si l’Homme a le contrôle sur la nature inférieure, cette dernière ne peut plus être, pour lui, un champ d’expériences aveugles où ses corps subtils subissent une initiation quelconque pour se parfaire.

La fusion est l’état finalitaire de l’Homme, la condition universelle de l’Homme, et il ne peut plus alors subir la mort.

Le phénomène de la mort est une condition inférieure de l’évolution.

La mort, telle que vécue et expérimentée par l’Homme, démontre le rôle puissant de sa mémoire et l’impuissance de la lumière en lui.

Si la lumière descendait, ou pouvait descendre, et unir tous ses plans, tous ses principes humains, il serait libre de cette mémoire.

Mais pour être libre de sa mémoire, il doit préparer son corps mental et son corps astral alors qu’il est dans la matière, car après la mort il est trop tard.


Lorsque l’Homme meurt et que ses corps subtils se séparent, il ne reste plus de personne humaine.

La personnalité demeure, car la mémoire continue à exercer, sur le plan astral, son influence, de sorte que la personnalité, avec toutes ses couleurs, demeure active, non pas sur un plan matériel solide, à travers un corps physique solide, mais sur un plan qui convient à sa mémoire, c’est-à-dire sur le plan astral.

Car la personnalité de l’Homme sur la Terre est construite des impressions astrales et de la mémoire de ces impressions.


Lorsque l’Homme sera plus évolué, lorsqu’il aura pleinement développé son corps mental, c’est-à-dire lorsque son esprit sera en harmonie avec l’esprit universel, il pourra jouir après l’expérience physique matérielle, non pas de sa personnalité inconsciente, dont la mémoire ou l’âme continuait par le passé l’expression de sa personnalité sur le plan astral, mais jouira de sa conscience mentale pure, c’est-à-dire qu’au lieu de vivre sur le plan de la personnalité, c’est-à-dire sur le plan des impressions ou influences astrales enregistrées par sa mémoire d’âme, il vivra sur le plan de sa conscience mentale pure, non pas sous le contrôle de la mémoire d’âme mais à cause de son lien de fusion avec l’esprit, sur le plan de l’esprit.

De sorte qu’il n’aura plus de personnalité inconsciente, c’est-à-dire que sa personnalité inconsciente ne contiendra plus d’élément animal.

Il aura une personnalité réelle, c’est-à-dire qu’il aura sa réelle identité.


Doté de sa réelle identité, le plan mental, qui sera le plan de sa conscience, lui donnera libre accès au plan matériel ou au plan éthérique de la matière.

Et c’est par le corps éthérique élevé au statut universel du corps morontiel, ou corps éthérique uni à l’esprit, que ceci sera possible.

Alors l’Homme qui sera universel vivra son identité sur le plan mental supérieur. Et n’étant plus sujet aux cycles de vie et de mort, pourra descendre dans la matière en se servant d’un corps subtil qui ne sera plus une demeure pour la mémoire d’âme, mais un véhicule pour l’esprit fusionné de l’Homme.


Le rôle et la compréhension parfaite de la personnalité est importante pour l’Homme, car la personnalité de l’Homme inconscient, non fusionné, est toujours astrale.

C’est-à-dire qu’elle est construite d’impressions qui ne sont pas créées par le mental pur ou conscience pure, mais par la coloration que crée le plan astral sur sa conscience mentale inférieure, d’où le pouvoir de l’émotion sur la conscience mentale de l’Homme.

De sorte que la personnalité humaine n’est pas pure, parfaite.

Alors c’est pourquoi il ne connaît pas son identité, c’est-à-dire sa relation universelle avec l’esprit universel.

Et c’est à cause du manque d’identité, de son absence, qu’il est obligé après la mort de continuer son évolution sur un plan inférieur au mental, qu’on appelle le plan de la mort, le plan astral.

Si l’Homme continuait son évolution sur le plan mental, il ne connaîtrait pas la mort telle qu’il la connaît, car pour évoluer sur le plan mental, il faut être uni à l’esprit universel.

Et lorsque cette connexion est faite avec l’Homme, sur la Terre, le pouvoir vibratoire de l’esprit unifie tous les principes inférieurs.

De sorte que le corps mental communique avec l’esprit et reçoit l’esprit, le corps astral sert à lier l’Homme avec la matière, à travers ses sens, et le corps éthérique universalisé lui permet de transporter, au-delà des lois de la matière, son esprit, afin de lui permettre d’être là où il veut dans le temps et dans l’espace.

La séparation des corps subtils est le plus grand problème de l’Homme à la mort.

C’est cette séparation qui crée la loi cyclique de vie et de mort.


Pour que la séparation prenne fin, l’Homme doit changer le contenu de sa conscience planétaire, c’est-à-dire qu’il doit reconnaître l’esprit universel en lui.

Cette conscience accélérera le processus par lequel l’âme, ou la mémoire, perdra de sa force et de son influence, ouvrant ainsi le corps mental à l’universelle intelligence, qui pourra alors lier les principes inférieurs pour que cesse, éventuellement et le plus rapidement possible, la séparation des corps subtils.

(…)


Lorsque l’Homme meurt et que ses corps subtils se séparent, son corps astral, qui réfléchit sa personnalité humaine inconsciente, continue à évoluer, c’est-à-dire que cette partie de lui-même continue à travailler à son évolution, comme l’Homme le faisait sur la Terre.

Comme la mémoire, ou l’âme, nourrit le plan mental inférieur et le plan astral sur la Terre, ce dernier, le plan astral, nourrit la personnalité après la vie matérielle, de sorte que le mort, au lieu de vivre, ne fait que répéter ce qui a déjà été vécu.

S’il a bien vécu, il répétera ce qu’il a bien vécu.

S’il a mal vécu, il répétera de même.

Car il n’y a pas d’intelligence sur le plan astral, il n’y a que des impressions provenant, enregistrées, dans la mémoire d’âme.


De sorte qu’il est inutile à l’Homme de vouloir croire que les personnalités sur le plan de la mort sont les mêmes que celles qu’il a connues sur le plan matériel.

Il leur manque quelque chose, et ce quelque chose est le plan mental de leur esprit, auquel elles avaient accès dans la vie matérielle, mais qui n’est plus dans la mort, parce que les corps subtils ont été séparés.


Autrement dit, pour bien comprendre le phénomène humain et le phénomène de la mort, il faut être conscient du fait que l’Homme est, soit inconscient dans la matière, ou soit mémoire dans la mort.

Ou il est conscient dans la matière et moins mémoire dans la mort.

Ou soit qu’il est fusionné dans la matière et libre de la mort.

(…)

Mais dès qu’advient la mort et que le corps mental retourne sur son plan, la mémoire est en puissance totale, c’est-à-dire que la personnalité ne peut rien contre elle.

C’est pourquoi le décédé est totalement prisonnier de la mémoire d’âme, même s’il a beaucoup évolué au cours des âges passés, car ce qu’il aura appris sera toujours conditionné par la mémoire, et non par l’intelligence universelle avec laquelle il ne peut établir un lien total que lorsqu’il est revenu dans la matière et que la mémoire n’est plus dans le double éthérique, et que ce dernier est habité par la lumière de l’intelligence.


À partir de ce moment, un lien étroit existe entre le plan mental supérieur et le double éthérique qui est devenu morontiel.

A partir de cette étape de l’évolution, la mémoire d’âme ne sert plus l’Homme, et c’est pourquoi nous disons que le corps astral est parfait, c’est-à-dire, qu’il n’est plus soumis aux lois de l’involution.

Le mal devient impossible et l’Homme devient créateur.


Il faut comprendre que le corps astral est le corps animal de l’Homme, c’est-à-dire que le corps astral est celui qui sert l’Homme dans le monde des sens.

Et comme l’Homme n’est pas encore universalisé sur la Terre, son corps astral accumule constamment des impressions de basses vibrations, de là la possibilité du mal planétaire.

Lorsque l’Homme sera universalisé, son corps astral sera purifié, décontaminé, et alors ce corps lui servira créativement sur le plan matériel.


La compréhension du phénomène de la mort est extrêmement importante pour l’Homme, car dès qu’il comprend la mort, sa mémoire subit un choc vibratoire, car elle perd de son pouvoir sur le corps astral.

Et cette perte de pouvoir sur le corps astral de l’Homme permet à l’esprit de pénétrer encore plus l’esprit de l’Homme ou le corps mental de l’Homme.

Lorsque le corps mental est allégé vis-à-vis du phénomène de la mort, l’expérience de l’esprit se transforme plus rapidement et ceci entraîne une transformation de la conscience astrale.

L’Homme est un être qui a oublié la mort et ses expériences antérieures.

Cette perte de mémoire lui enlève la mesure de lui-même, mais il doit aussi réaliser que ce n’est pas la mesure passée de lui-même qui compte, mais la mesure de lui-même en fonction de la pénétration de l’intelligence universelle ou de l’esprit universel en lui.


Le phénomène de la mort, une fois bien compris, permet à l’Homme de diriger son esprit vers autre chose que la fin de son existence matérielle, d’une façon très subliminale.

Le fait de bien comprendre la mort diminue le pouvoir de la mémoire sur lui.

Tout le travail doit être fait sur le plan humain, pour réduire le plus possible le pouvoir de la mémoire d’âme, car c’est elle qui permet la mort.


Le phénomène de la mort est une condition de vie mentale inférieure.

Lorsque le corps mental est développé et devient le siège de l’esprit universel, la mort est repoussée selon la possibilité de fusion entre l’Homme et l’esprit.

Certains ont dit que la fusion du mortel se fait entre l’âme et l’ajusteur de pensée. Ceci n’est pas parfaitement juste.

L’âme, une fois la fusion établie, n’existe, ne demeure, que jusqu’au jour où la fusion est complète.

Quand la fusion est complète, l’ajusteur de pensée, l’esprit universel, remplace la mémoire d’âme, et le corps astral et le mental sont libres, c’est-à-dire que le mental supérieur est le canal de l’intelligence pure, le corps astral, l’outil, le lien entre l’esprit et la matière, et le corps éthérique devient le véhicule lumineux morontialisé dont l’Homme se sert pour passer d’une réalité à une autre.


Il faut comprendre deux choses, lorsque nous parlons de la mort.

D’abord qu’elle n’existe que parce que la mémoire existe et qu’elle continue à se manifester parce que l’esprit de l’Homme n’a pas été libéré, c’est-à-dire qu’il est encore conditionné par sa nature inférieure et astrale, au lieu d’être le point de rencontre, le plan ultime, de relation entre l’esprit universel et l’esprit de l’Homme.


L’Homme doit bien comprendre la mort, car la mort se comprend sans avoir à la vivre.

Mais elle se vit, et doit se vivre, tant que l’Homme n’a pas compris les lois de sa réalité.


Tout attachement aux formes mène à la mort.

Car l’attachement aux formes fait partie du pouvoir de l’âme sur la conscience astrale et animale.

La conscience astrale est la conscience animale de l’Homme, parce qu’elle augmente dans l’Homme la sensation de matérialité corporelle et matérielle, et de là toutes les passions émotives de l’Homme.


Or, ses passions émotives ne font pas partie de son esprit, mais diminuent son esprit, car elles brouillent son intelligence, et de là brouillent son contact avec l’universel en lui.

Une fois que ceci est bien compris, l’évolution vers la fusion s’accélère et l’Homme devient universel.


Ce n’est pas la mort en elle-même qui est un problème pour l’Homme,

mais la vie mal comprise qui permet la mort.

Si nous considérons que l’Homme est un être multidimensionnel, qui doit être unifié dans ses principes, nous voyons que la mort empêche cette unification de ses principes de son être, et c’est pourquoi sa conscience n’est pas continue et créative.