Toutes les actions humaines sont motivées, à leur niveau le plus profond, par l’une de ces deux émotions : la peur ou l’amour. En vérité, il n’y a que deux émotions, que deux mots dans le langage de l’âme. Ce sont les opposés extrêmes de la grande polarité que J’ai créée en produisant l’univers, ton monde, tel que tu le connais aujourd’hui.
Ce sont les deux points (l’Alpha et l’Oméga) qui permettent l’existence du système que tu appelles «relativité». Sans ces deux points, sans ces deux idées à propos des choses, aucune autre idée ne pourrait exister.
Chaque pensée humaine, et chaque action humaine, est fondée soit sur l’amour soit sur la peur. En réalité, il n’y a pas d’autre motivation et toutes les autres idées sont dérivées de ces deux-là. Ce ne sont que des versions différentes, des tournures différentes du même thème.
Penses-y bien et tu verras que c’est vrai. C’est ce que J’ai appelé la pensée racine. C’est une pensée soit d’amour, soit de peur. C’est la pensée derrière la pensée derrière la pensée. C’est la première pensée. C’est la force première. C’est l’énergie brute qui propulse le moteur de l’expérience humaine.
Voilà comment le comportement humain produit, en chaîne, la reprise des mêmes expériences; voilà pourquoi les humains aiment, détruisent, puis aiment à nouveau : toujours ce balancement d’une émotion à l’autre. L’amour parraine la peur qui parraine l’amour qui parraine la peur…
… Et la raison s’en trouve dans le premier mensonge (le mensonge que tu prends pour la vérité à propos de Dieu) : qu’on ne peut avoir confiance en Dieu; qu’on ne peut compter sur l’amour de Dieu; que Dieu t’accepte de façon conditionnelle; et que, par conséquent, le résultat ultime est douteux. Car, si tu ne peux compter sur le fait que l’amour de Dieu sera toujours là, sur l’amour de qui pourras-tu compter? Si Dieu se retire lorsque tu n’agis pas correctement, les simples mortels n’en feront-ils pas autant?
… Ainsi; au moment où tu promets ton plus grand amour, tu accueilles ta plus grande peur.
Car aussitôt après avoir dit «Je t’aime», tu t’inquiètes de ce que cet amour ne te soit retourné. Et s’il l’est, tu te mets aussitôt à t’inquiéter de perdre l’amour que tu viens de trouver. Ainsi, toute action devient réaction (pour te défendre contre la perte), même lorsque tu cherches à te défendre contre la perte de Dieu.
Cependant, si tu savais Qui Tu Es (l’être le plus magnifique, le plus remarquable, le plus splendide que Dieu ait jamais créé), tu n’aurais jamais peur. Car qui pourrait rejeter une telle magnificence? Même Dieu ne pourrait trouver à redire d’un tel être.
Mais tu ne sais pas Qui Tu Es et tu te crois bien inférieur. D’où t’est venue l’idée que tu étais bien moins beau? Des seuls gens que tu as crus sur parole à propos de tout : de ta mère et de ton père.
Ce sont les gens qui t’aiment le plus. Pourquoi te mentiraient-ils? Mais ne t’ont-ils pas dit que tu étais trop ceci et pas suffisamment cela? Ne t’ont-ils pas rappelé que tu devais bien paraître et ne rien dire? Ne t’ont-ils pas réprimandé à certains moments de ta trop grande exubérance? Et ne t’ont-ils pas encouragé à laisser de côté certaines de tes idées les plus folles?
Ce sont les messages que tu as reçus et, bien qu’ils ne répondent pas aux critères et ne soient pas, par conséquent, des messages de Dieu, c’est tout comme, car ils te sont bel et bien parvenus des dieux de ton univers.
Ce sont tes parents qui t’ont enseigné que l’amour était conditionnel (tu as souvent éprouvé leurs conditions) et c’est cette expérience que tu fais entrer dans toutes tes relations amoureuses.
C’est aussi l’expérience avec laquelle tu viens vers Moi.
À partir de cette expérience, tu tires tes conclusions à Mon égard. Dans ce cadre de pensée, tu exprimes ta vérité. «Dieu est un Dieu aimant, te dis-tu, mais si tu déroges à Ses commandements, Il te punira d’un bannissement éternel et d’une damnation perpétuelle.»
Car ne t’es-tu pas senti banni par tes propres parents? Ne connais-tu pas la douleur d’avoir été damné par eux? Comment, alors, pourrais-tu imaginer que ce soit différent avec Moi?
Tu as oublié ce que c’est que d’être aimé sans condition. Tu ne te rappelles pas l’expérience de l’amour de Dieu. Ainsi, tu essaies d’imaginer à quoi peut bien ressembler l’amour de Dieu, mais selon ta perception de l’amour dans le monde.
Tu as projeté sur Dieu le rôle de «parent» : tu as donc abouti à un Dieu Qui juge, récompense ou punit, à partir de Ses sentiments à propos de ce que tu as fait. Mais c’est une vision simpliste de Dieu, fondée sur ta mythologie. Elle n’a rien à voir avec Qui Je Suis.
Ayant ainsi créé, à propos de Dieu, tout un système de pensée fondé sur l’expérience humaine plutôt que sur les vérités spirituelles, tu crées ensuite toute une réalité autour de l’amour. C’est une réalité fondée sur la peur, enracinée dans l’idée d’un Dieu terrible et vengeur. Sa pensée racine est fausse mais nier cette pensée, ce serait perturber toute ta théologie. La nouvelle théologie qui la remplacerait serait vraiment ton salut, mais tu ne peux l’accepter, car l’idée d’un Dieu Qui n’est pas à craindre, Qui ne juge pas et Qui n’a aucune raison de te punir, est tout simplement trop belle pour faire partie de ton idée la plus grandiose de Qui est Dieu et de Ce Qu’Il est.
Cette réalité autour de l’amour, qui est fondée sur la peur, domine ton expérience de l’amour; en effet, elle la crée. Car non seulement tu te vois recevoir de l’amour conditionnel, mais tu observes également que tu le donnes de la même manière. Et même lorsque tu te retiens, te retires et poses tes conditions, une part de toi sait que ce n’est pas vraiment de l’amour. Mais tu sembles impuissant à changer la façon dont tu le dispenses. Tu as appris à la dure, te dis-tu, et le diable t’emporte si tu te rends à nouveau vulnérable. En vérité, cependant, le diable t’emporte si tu ne le fais pas.
[A cause de tes propres pensées (erronées) à propos de l’amour, tu te condamnes à ne jamais en faire l’expérience pure. Ainsi, tu te condamnes à ne jamais Me connaître tel que Je suis en réalité. Jusqu’au moment où tu le feras. Car tu ne pourras Me nier indéfiniment, et viendra un jour le temps de notre Réconciliation.]
Toute action entreprise par les êtres humains est fondée soit sur l’amour, soit sur la peur, et cela ne se limite pas aux relations personnelles. Les décisions qui affectent le commerce, l’industrie, la politique, la religion, l’éducation de vos jeunes, les programmes sociaux de vos pays, les objectifs économiques de votre société, les choix concernant la guerre, la paix, l’attaque, la défense, l’agression, la soumission, la décision de convoiter ou de donner, d’épargner ou de partager, d’unir ou de diviser, chacun des choix que tu fais librement, tout cela vient de l’une des deux seules pensées possibles : une pensée d’amour ou une pensée de peur.
La peur est l’énergie qui contracte, referme, attire, court, cache, entasse et blesse.
L’amour est l’énergie qui s’étend, s’ouvre, envoie, reste, révèle, partage et guérit.
La peur enveloppe nos corps dans les vêtements, l’amour nous permet de rester nus. La peur s’accroche et se cramponne à tout ce que nous avons, l’amour donne tout ce que nous avons. La peur retient, l’amour chérit. La peur empoigne, l’amour lâche prise. La peur laisse de la rancoeur, l’amour soulage. La peur attaque, l’amour répare.
Chaque pensée, parole ou action humaine est fondée sur l’une ou l’autre émotion. Tu n’as aucun choix à cet égard, car il n’y a pas d’autre choix. Mais tu es libre de choisir entre les deux.
Lorsque je t’écoute, tout semble si facile, mais au moment de prendre une décision, c’est la peur qui l’emporte le plus souvent. Pourquoi donc?
On t’a enseigné à vivre dans la peur. On t’a parlé de la survie du plus fort, de la victoire du plus puissant et du succès du plus habile. On parle rarement de la gloire du plus aimant. Ainsi, tu t’efforces d’être le plus fort, le plus puissant, le plus habile (d’une façon ou d’une autre) et si tu ne te sens pas à cette hauteur dans une quelconque situation, tu crains la perte, car on t’a dit que les inférieurs étaient perdants.
Ainsi, bien sûr, tu choisis l’action parrainée par la peur, car c’est ce qu’on t’a enseigné. Mais Je t’enseigne ceci : lorsque tu choisiras l’action parrainée par l’amour, tu feras plus que survivre, plus que gagner, plus que réussir. Tu feras alors l’expérience glorieuse de Qui Tu Es Vraiment, et de qui tu peux être.
Pour ce faire, tu dois renoncer aux enseignements de tes tuteurs, bien intentionnés mais mal informés, et écouter les enseignements de ceux dont la sagesse vient d’une autre source.
Ces maîtres sont nombreux autour de toi, et il y en aura toujours, car Je ne te laisserai pas sans ceux qui sont capables de te montrer, de t’enseigner, de te guider et de te rappeler ces vérités. Mais le meilleur rappel ne vient pas de quelqu’un d’extérieur à toi, mais de la voix qui est en toi. C’est le premier outil que J’utilise, car c’est le plus accessible.
La voix intérieure est Ma voix la plus forte, car c’est la plus proche de toi. C’est la voix qui te dit si tout le reste est vrai ou faux, bien ou mal, bon ou mauvais selon tes critères. C’est le radar qui règle la trajectoire, tient le gouvernail, guide le parcours, à la condition toutefois que tu l’acceptes.
C’est la voix qui te dit tout de suite si les paroles que tu es en train de lire sont des paroles d’amour ou des paroles de peur. C’est ce critère qui te permettra de déterminer s’il faut les écouter ou les écarter.
Tu as dit que si je choisis toujours l’action parrainée par l’amour, je vivrai alors la gloire entière de qui je suis et de qui je peux être. Voudrais-tu élaborer, s’il te plaît?
La vie n’a qu’un but : c’est que tu fasses, ainsi que tous les êtres vivants, l’expérience de la gloire la plus entière.
Tout le reste de ce que tu dis, penses ou fais est subordonné à cette fonction. Ton âme n’a rien d’autre à faire, et ne veut rien faire d’autre.
Ce que ce dessein a de merveilleux, c’est qu’il est sans fin. Une fin est une limitation, et le dessein de Dieu est dépourvu de ce genre de frontière. Dès l’instant où tu feras l’expérience de toute ta gloire, tu imagineras une gloire encore plus grande à accomplir. Plus tu es, plus tu peux devenir, et plus tu peux devenir, plus tu peux être encore.
Le plus grand secret, c’est que la vie n’est pas un processus de découverte, mais de création.
Tu ne te découvres pas, tu te crées à nouveau. Par conséquent, ne cherche pas à savoir Qui Tu Es, mais cherche à déterminer Qui Tu Veux Être.
Certains disent que la vie est une école, que nous sommes venus ici pour apprendre des leçons précises, qu’en recevant notre «diplôme», nous pourrons aborder des activités plus considérables, car nous ne serons plus entravés par le corps. Est-ce vrai?
C’est un autre aspect de votre mythologie, qui est fondée sur l’expérience humaine.
La vie n’est pas une école?
Non.
Nous ne sommes pas ici pour apprendre des leçons?
Non.
Alors, pourquoi donc sommes-nous ici?
Pour vous rappeler, et re-créer, Qui Vous Êtes.
Je te l’ai dit, Je te l’ai répété. Tu ne Me crois pas. Cependant, c’est bel et bien ainsi que cela devrait être. Car en vérité, à moins de devenir, par ta propre création, Qui Tu Es, tu ne pourras l’être.
Ça y est, je ne Te suis plus. Revenons à cette histoire d’école. J’ai entendu une foule de maîtres nous dire que la vie est une école. Je suis franchement bouleversé de T’entendre nier cela.
L’école est un endroit où tu vas s’il y a quelque chose que tu ne sais pas et que tu veux savoir. Ce n’est pas un endroit où tu vas si tu sais déjà quelque chose et que tu veux tout simplement faire l’expérience du fait que tu le sais.
La vie (comme tu l’appelles) est une occasion pour toi de savoir de façon expérientielle ce que tu sais déjà de façon conceptuelle. Pour cela, tu n’as rien à apprendre. Tu n’as qu’à te rappeler ce que tu sais déjà et à le mettre en pratique.
Je ne suis pas sûr de comprendre.
Commençons ainsi. L’âme (ton âme) sait toujours tout ce qu’il faut savoir. Rien ne lui est caché, rien ne lui est inconnu. Mais ça ne lui suffit pas. L’âme cherche à faire l’expérience.
Tu peux savoir que tu es généreux mais, à moins de faire quelque chose qui démontre la générosité, tu n’as qu’un concept. Tu peux te savoir gentil mais, à moins que tu ne fasses une gentillesse à quelqu’un, tu n’as qu’une idée de toi-même.
Ton âme n’a qu’un désir : changer l’idée la plus élevée qu’elle se fait d’elle-même en sa plus grande expérience. Tant que ce concept ne deviendra pas une expérience, ce ne sera que spéculation. J’ai longtemps spéculé sur Moi-même. Plus longtemps que toi et Moi ne pourrions nous rappeler ensemble. Plus longtemps que l’âge de cet univers multiplié par l’âge de l’univers. Comme tu vois, Mon expérience de Moi-même est jeune (et nouvelle)!
Tu viens encore de me perdre. Ton expérience de Toi-même?
Oui. Permets-Moi de te l’expliquer ainsi :
Au commencement, il n’y avait que ce qui Est et rien d’autre. Cependant, Tout Ce Qui Est ne pouvait pas se connaître, car il n’y avait que Tout Ce Qui Est et rien d’autre. Ainsi, Tout Ce Qui Est… n’était pas. Car en l’absence d’autre chose, Tout Ce Qui Est n’est pas.
C’est le grand Est-N’Est Pas auquel les mystiques font allusion depuis la nuit des temps.
Alors, Tout Ce Qui Est savait que c’était tout, mais ça ne lui suffisait pas, car il ne pouvait connaître son absolue magnificence que de façon conceptuelle, et non expérientielle. Mais il désirait faire l’expérience de Soi, car il voulait sentir ce que c’était que d’être si magnifique. Mais c’était impossible, car le terme «magnifique» est relatif. Tout Ce Qui Est ne pouvait pas savoir ce que c’était que de se sentir si magnifique, tant que n’apparaîtrait pas ce qui n’est pas. En l’absence de ce qui n’est pas, ce qui EST n’est pas.
Comprends-tu cela?
Je crois que oui. Continue.
Très bien.
La seule chose que savait Tout Ce Qui Est, c’est qu’il n’y avait rien d’autre. Ainsi, Cela ne pourrait jamais Se connaître, et ne se connaîtrait jamais, à partir d’un point de référence extérieur à Soi-même.
Ce point n’existait pas. II n’existait qu’un point de référence, et c’était l’unique lieu intérieur. Le «Est–N’Est Pas». Le Suis–Suis Pas.
Cependant, le Grand Tout choisit de Se connaître de façon expérientielle.
Cette énergie (cette énergie pure, que personne n’avait jamais vue, ni entendue, ni observée, ni, par conséquent, connue) choisit de sentir d’Elle-même l’absolue magnificence qu’Elle était. Pour ce faire, Elle s’aperçut qu’Elle devrait utiliser un point de référence intérieur.
Elle se dit, avec assez de justesse, que toute portion d’Elle-même devrait nécessairement être plus petite que le tout et que, par conséquent, si Elle se divisait tout simplement en portions, chaque portion, étant plus petite que le tout, pourrait regarder le reste d’Elle-même et y voir la magnificence.
Ainsi, Tout Ce Qui Est Se divisa, devenant, en un seul et merveilleux instant, ce qui est ceci, et ce qui est cela. Pour la première fois, ceci et cela existèrent séparément. Et pourtant, les deux existaient simultanément. De même que tout ce qui n’était ni l’un ni l’autre.
Ainsi, trois éléments existèrent soudainement : ce qui est ici, ce qui est là, et ce qui n’est ni ici ni là, mais qui doit exister pour qu’ici et là existent.
C’est le rien qui maintient le tout. C’est le non-espace qui maintient l’espace. C’est le tout qui maintient les parties.
Peux-tu comprendre cela?
Me suis-tu?
Je crois bien que oui. Crois-le ou non, Tu as utilisé une illustration si claire que je crois vraiment comprendre.
Je vais aller plus loin. Ce rien qui soutient le tout, c’est ce que certaines personnes appellent Dieu. Mais ce n’est pas une formulation exacte, non plus, car elle suggère qu’il y a quelque chose que Dieu n’est pas, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas «rien». Mais comme Je suis Toutes Choses (visibles et invisibles), le fait de Me décrire comme étant le Grand Invisible, la Non-Chose, ou l’Espace Intermédiaire, une définition essentiellement mystique et orientale de Dieu, n’est pas plus valable que la description essentiellement pratique et occidentale de Dieu, c’est-à-dire : tout ce qu’on voit. Ceux qui croient que Dieu est Tout Ce Qui Est et Tout Ce Qui N’Est Pas s’en font une idée juste.
Alors, en créant ce qui est «ici» et ce qui est «là», Dieu a permis à Dieu de Se connaître. Au moment de cette grande explosion surgie de l’intérieur, Dieu a créé la relativité : c’est le plus grand cadeau qu’Il Se soit jamais fait. Ainsi, la relation est le plus grand cadeau que Dieu t’ait jamais fait. C’est un point qui sera plus tard exposé en détail.
Ainsi, de la Non-Chose surgit le Tout; cet événement spirituel est tout à fait compatible, d’ailleurs, avec ce que vos scientifiques appellent la Théorie du Big Bang.
À mesure que les éléments jaillissaient du tout, le temps fut créé, car une chose fut d’abord ici, puis elle fut là – et la période qu’il fallait pour passer d’ici à là était mesurable.
Au moment où les parties visibles de Soi-même commençaient à se définir, «en relation» les unes avec les autres, il en allait de même pour les parties invisibles.
Dieu savait que pour que l’amour existe (et se connaisse en tant qu’amour pur), son contraire exact devait exister lui aussi. Alors, Dieu créa volontairement la grande polarité : le contraire absolu de l’amour, tout ce que l’amour n’est pas, ce que l’on appelle à présent la peur. Dès que la peur se mit à exister, l’amour put exister comme une chose dont on pouvait faire l’expérience.
C’est cette création de la dualité entre l’amour et son contraire que les humains appellent, dans leurs diverses mythologies, la naissance du mal, la chute d’Adam, la rébellion de Satan et ainsi de suite.
Tout comme vous avez choisi de personnifier l’amour pur en créant le personnage que vous appelez Dieu, vous avez choisi de personnifier la peur abjecte en créant le personnage que vous appelez diable.
Sur la Terre, certains ont fondé autour de cet événement des mythologies plutôt élaborées, dotées de scénarios de batailles et de guerres, de soldats angéliques et de guerriers diaboliques, de forces du bien et du mal, de lumière et d’obscurité.
Pour l’humanité, cette mythologie a été la première tentative de comprendre, et de dire à d’autres d’une façon qu’ils pouvaient comprendre, un événement cosmique dont l’âme humaine est profondément consciente mais que votre mental peut à peine concevoir.
En faisant de l’univers une version divisée de Lui-même, Dieu a tiré, à partir d’une énergie pure, tout ce qui existe à présent : le visible et l’invisible.
Autrement dit, c’est ainsi que fut créé non seulement l’univers physique, mais aussi l’univers métaphysique. La partie de Dieu qui forme la seconde moitié de l’équation Suis–Ne Suis Pas a, elle aussi, explosé en un nombre infini d’unités plus petites que le tout. Ces unités d’énergie, vous les appelleriez esprits.
Dans certaines de vos mythologies religieuses, il est dit que «Dieu le Père» a eu de nombreux enfants spirituels. Ce parallèle avec les expériences humaines de la multiplication de la vie semble être la seule façon de faire saisir aux masses, dans la réalité, l’idée de l’apparition soudaine – de la soudaine existence – d’innombrables esprits dans le «Royaume du Ciel».
Dans ce cas, vos contes et récits mythiques ne sont pas très éloignés de l’ultime réalité, car les innombrables esprits qui forment la totalité de Moi sont, au sens cosmique, Ma progéniture.
Mon divin dessein, en Me divisant, était de créer suffisamment de parties de Moi pour pouvoir Me connaître de façon expérientielle. Il n’y a qu’une façon, pour le Créateur, de Se connaître de façon expérientielle en tant que Créateur : c’est en créant. Ainsi, J’ai donné à chacune des parts innombrables de Moi-même (à tous Mes enfants spirituels) le même pouvoir de création que J’ai en tant qu’ensemble.
C’est ce qu’entendent tes religions lorsqu’elles disent que tu as été créé «à l’image et à la ressemblance de Dieu». Cela ne veut pas dire, comme certains l’ont affirmé, que nos corps physiques se ressemblent (bien que Dieu puisse adopter n’importe quelle forme physique dans un but particulier). Cela veut dire que notre essence est la même. Nous sommes composés de la même étoffe. Nous SOMMES la «même étoffe»! Avec toutes les mêmes propriétés et capacités, y compris la capacité de créer la réalité physique avec rien du tout.
Mon but, en te créant, Ma progéniture spirituelle, était de Me connaître en tant que Dieu. Je ne peux le faire qu’à travers toi. Ainsi, on pourra dire (et on l’a dit bien des fois) que Mon dessein, en ce qui te concerne, est que tu te connaisses en tant que Moi.
Cela semble si étonnamment simple, mais cela devient très complexe, car il n’y a qu’une façon, pour toi, de te connaître en tant que Moi : c’est que tu te connaisses d’abord en tant qu’autre chose que Moi.
Alors, essaie de suivre (efforce-toi de continuer) car, à partir d’ici, cela devient très subtil. Es-tu prêt?
Je crois, oui.
Bien. Rappelle-toi, c’est toi qui as demandé cette explication. Tu as attendu des années. Tu l’as demandée en termes simples, et non sous forme de doctrines théologiques ou de théories scientifiques.
Oui, je sais que je l’ai demandée.
Et tu la recevras comme tu l’as demandée.
Alors, pour simplifier les choses, Je vais fonder Mon exposé sur votre modèle mythologique des enfants de Dieu, car c’est un modèle qui t’est familier et, sous bien des aspects, il n’est pas si mauvais.
Alors, revenons à la façon dont ce processus d’auto-connaissance doit fonctionner.
J’aurais pu faire en sorte, d’une façon ou d’une autre, que tous les enfants spirituels se connaissent en tant que parties de Moi : il s’agissait tout simplement de leur dire. C’est ce que J’ai fait. Mais tu vois, il n’était pas suffisant, pour l’Esprit, de Se connaître en tant que Dieu, ou partie de Dieu, ou enfant de Dieu, ou héritier du royaume (peu importe la mythologie que tu veuilles utiliser).
Comme Je l’ai déjà expliqué, savoir quelque chose et en faire l’expérience, c’est fort différent. L’esprit voulait se connaître de façon expérientielle (tout comme Je l’avais fait!). La conscience conceptuelle ne te suffisait pas. Alors, J’ai conçu un plan. C’est l’idée la plus extraordinaire de tout l’univers et la collaboration la plus spectaculaire. Je dis collaboration car vous y prenez tous part avec Moi.
Selon ce plan, vous, purs esprits, alliez entrer dans l’univers physique qui venait tout juste d’être créé. Car la matérialité est le seul moyen de connaître de façon expérientielle ce que tu connais de façon conceptuelle. En fait, c’est la raison pour laquelle J’ai d’abord créé le cosmos physique, ainsi que le système de relativité qui le gouverne et qui gouverne toute la création.
Une fois dans l’univers physique, vous, Mes enfants spirituels, alliez pouvoir faire l’expérience de ce que vous savez de vous-mêmes, mais d’abord, vous deviez parvenir à connaître le contraire. Pour expliquer cela de façon simpliste, tu ne peux te connaître en tant que personne de grande taille, à moins
et avant de prendre conscience de la petite taille. Tu ne peux faire l’expérience de cet aspect de toi-même que tu appelles grosseur, à moins d’arriver à connaître la minceur.
En allant jusqu’au bout de cette logique, tu ne peux faire l’expérience de toi-même en tant que ce que tu es, avant d’avoir rencontré ce que tu n’es pas. C’est la base de la théorie de la relativité et de toute vie physique. Ce qui te définit, c’est ce que tu n’es pas.
Alors, dans le cas de la connaissance ultime (te connaître en tant que Créateur), tu ne peux t’éprouver en tant que créateur à moins et avant de te créer. Et tu ne peux te créer à moins de te dé-faire. En un sens, tu dois d’abord «ne pas être» afin d’être. Me suis-tu?
Je crois bien…
Tiens bon.
Bien entendu, tu n’as aucun moyen de ne pas être qui et ce que tu es : tu es tout simplement cela (un pur esprit créatif), tu l’as toujours été et le seras toujours. Alors, tu as adopté la solution suivante. Tu t’es arrangé pour oublier Qui Tu Es Vraiment.
En entrant dans l’univers physique, tu as renoncé à te souvenir de toi-même. Cela te permet de choisir d’être Qui Tu Es, plutôt que de seulement te réveiller dans le château, pour ainsi dire.
C’est dans l’acte de choisir de faire partie de Dieu, au lieu de seulement te le faire dire, que tu fais l’expérience de ta capacité de choisir, c’est-à-dire, par définition, de ta nature divine. Mais comment peux-tu choisir lorsqu’il n’existe aucun choix? Tu ne peux pas ne pas être Ma progéniture, même en essayant très fort, mais tu peux oublier que tu l’es.
Tu es, as toujours été, et seras toujours, une part divine du tout divin, un membre du corps. C’est pourquoi l’acte de réunir le tout, de retourner à Dieu, s’appelle le rappel. Tu choisis de te r-appeler∗ Qui Tu Es Vraiment, c’est-à-dire de réunir les diverses parties de ton être pour faire l’expérience de sa totalité, c’est-à-dire de la Totalité de Moi.
Ton travail sur la Terre n’est donc pas d’apprendre (car tu sais déjà), mais de te r-appeler Qui Tu Es. Et de te r-appeler qui est chacun. C’est pourquoi une grande partie de ton travail est de le rappeler aux autres (c’est-à-dire de leur r-appeler) afin qu’ils puissent se r-appeler aussi.
Tous les merveilleux maîtres spirituels n’ont fait que cela. C’est ton seul but. C’est à dire, le but de ton âme.