5 – Les sens qui éveillent


Mais pourquoi le parterre bouge, on dirait des fleurs d’or, de magnifiques et scintillantes fleurs qui ondulent toutes aléatoirement, comme si il n’y avait pas de vent mais un vent pour toutes, alors…

Des milliers de papillons aux ailes dorées s’envolent au premier pas de Douce, puis virevoltent autour d’elle, créant peu à peu une spirale qui souhaiterait peut être l’emporter la haut dans les cieux de ce monde vermeil.

Tout est magnifique, le bruissement de toutes ces ailes palpitent dans ses oreilles comme si le vent lui-même prenait place dans sa tête.

Joyeuse elle marche sur cette terre de merveille, tous ces sens sont ouvert, tout son être nage dans ce tableau au couleur arc en ciel.

Elle voit au loin un cerf magnifique et immense qui le regarde d’un air insistant, elle s’approche doucement et tout en levant sa main lui dit :

Bonjour mon ami, qu’elle monde magnifique !

Et le cerf d’un air majestueux baissant sa tête en signe de bienvenue, lui répond :

Bienvenue jeune fille, tu es ici chez toi, si tu le souhaites à chaque fois que tu n’iras pas bien demande d’y revenir, et ainsi tu y reviendras.

Car ici tout est de toi pour toi, voix tu tous ces papillons, ils sont l’essence de ton être, le mouvement de ton désir, l’impulsion de ton avenir !

Tu as souhaité découvrir le monde, et te voilà d’abord en ton monde pour que tu comprennes ce qu’il représente.

Mais qu’elle est mon monde ? Demandant Douce toute perplexe de cette discussion.

Ton monde est ce qui en toi te donne des repères, pour pouvoir avancer et ainsi savoir où te diriger. Tu vois de là ou tu viens il n’y a que très peu de repère, et c’est pour cela que tu te sens tellement perdu, ne sachant où aller.

Et comme tu as décidé de partir même sans repère, alors tout ton monde se met à ton diapason pour t’apporter tout ce que tu as besoin, et tes premiers besoins sont la construction en toi de repère, d’une sorte de carte qui te donnera les clefs pour savoir comment t’orienter, et enfin prendre conscience où aller.

Donc de créer un sens, et ce sens t’appartient à toi seul !

Tu vois, tous, nous avons la possibilité de retrouver ce sens en nous, pour ne plus jamais se perdre dans les méandres de nos vies, dans les labyrinthes du non-sens.

Douce, ne sachant quoi répondre, se retourne vers les papillons, elle les vit faire une forme et se transformer en une autre, cette forme ressemble à un huit tourné sur le côté puis l’autre à un rond, faisant de cette danse une suave impression.

Devant ce prodigieux ballet, Douce se retourne vers le Cerf et lui demande :

Que font-ils ?

Le cerf sourit tranquillement et lui dit :

Ils te montrent ton premier repère, base de tous les commencements, ils s’ouvrent et se ferment, pourtant ils restent les uns aux autres lier !

Regarde en premier il figure un cercle, et pour cela écoute bien cette histoire :

Il y a eu un temps ou les papillons marchaient, rampaient même ! Ils vivaient tous par terre à se traîner les uns derrières les autres, n’ayant d’autres possibilités que de vivre de la terre, et c’est pour cela qu’on les appelait des vers de terre.

Vois-tu ils creusaient des passages à l’intérieur de la terre, créant ainsi de nouvelles routes pour tous ceux qui étaient coincés dans cette matière, parfois les tunnels laissaient passer un peu de lumière pour que tous ceux qui étant proche et enfermé puissent retrouver le chemin du dehors.

Une fois à l’extérieur, certain ébloui par toute la luminosité du soleil rentrèrent par peur de l’inconnu, ne voulant et ne pouvant vivre différemment, alors que d’autres attiré continuèrent leur exploration et découvrirent tout un monde en couleur et surtout s’ouvrirent à un nouveau champ de possibilité qui était dû à la hauteur.

Car de là où il venait, ils avaient pour s’orienter que la platitude des tunnels et comme seul couleur le noir et le blanc, le sombre et un peu de lumière. Ces tunnels avaient comme inconvénient de ne pouvoir être qu’unidirectionnel, c’est-à-dire avec une seul direction, celle d’avancer devant, de suivre le chemin.

Alors devant tant de nouveauté, ils prirent du temps pour s’accoutumer à ce nouveau monde, ils découvrirent qu’ils pouvaient monter sur les herbes, les plantes, les arbres, et plus ils montaient plus grande devenaient leur vision des choses.

De ver de terre ils se transformèrent en chenille, de merveilleuse couleurs apparaissait peu à peu sur elles, de nouveaux poils, des antennes, ainsi tout ce qu’elles avaient besoin pour mieux s’orienter dans ce nouvelle univers.

Etant mieux appareiller pour affronter ce monde, elles redécouvrirent le sens de pouvoir aller là où bon leur sembler, libérer des entraves de leur ancienne platitude, elles comprenaient enfin toutes les possibilités qui s’ouvraient devant elles.

Cette liberté qu’elles ne connaissaient pas devenait peu à peu, toute l’essence de leur être, elles pouvaient aller, faire ce qu’elles voulaient.

Certaines des plus avisées de toutes ces chenilles se retrouvèrent tout en haut du plus grand arbre pour savoir qu’est-ce qu’elles allaient bien faire de cette nouvelle possibilité qu’est leur liberté.

La plus vieille et aussi la plus sage pris la parole :

Mes chers amis nous voilà devant un dilemme, nous avons traversé l’enfer de la terre pour nous ouvrir à la lumière du ciel, là nous avons découvert encore un nouveaux monde rempli de merveille qui dépassait de loin tout l’entendement qu’ils nous étaient possible d’avoir avant.

Nous avons patiemment exploré tout ce nouveau monde, nous avons découvert qu’avec la découverte de la hauteur, nous pouvions nous orienter différemment pour aller là où bon nous sembler.

Nous avons ainsi fait un bon évolutionnaire ainsi, et de cette liberté acquise nous nous retrouvons maintenant devant un mur, celui de ne plus savoir où aller ni même quoi faire d’autre !

Alors je vous propose chers autres de me laisser ici tout en haut de cette vue panoramique pour trouver une solution, et quand je l’aurais trouvé je reviendrai vers vous pour vous la partager.

Une des plus jeunes s’exprima ainsi :

Pourquoi veux-tu rester seule, toutes ensembles nous serions peut-être plus aviser ?

Alors la sage dit d’une voix solennelle :

Ayez confiance cette nuit j’ai rêvé de quelque chose de tout nouveau et j’ai l’intuition qu’une toute nouvelle lueur pointe son nez.

Toutes les chenilles partirent et laissèrent le vieux sage tout seul, des nuits passèrent, des jours aussi, bien longtemps ils n’eurent aucune nouvelle de lui.

Tellement longtemps que la plupart l’oublièrent, mais un jour alors que des feuilles tombés, et que le vent soufflait, ils virent apparaître un tout nouvel être, il avait sur chaque côté une feuille qui lui permettait de voler.

Tous étaient ébahis par cette incroyable créature, personne n’avais jamais vu une chenille qui volait et pourtant il reconnaissait le vieux sage qui n’était plus du tout vieux, mais qui avait retrouvait toute la fleur de l’âge.

Il se posait délicatement devant toute l’assemblé des chenilles stupéfaites, certain s’approchèrent de lui pour regarder son nouveau corps, ils virent que ce n’était pas des feuilles qu’il avait sur les côtés, alors ils lui posèrent la question de savoir qu’est-ce que c’était ?

Le jeune vieux sage avec toute sa superbe leur répondit :

Mais amis, il m’a fallu longtemps avant de trouver une solution à notre dilemme, mais oui en effet pour répondre à votre question, ce ne sont pas des feuilles mais ce sont des ailes qui me permettent de voler.

Voyez-vous plus je réfléchissais a comment trouver une solution et plus je m’éloigner de la réponse, je me rendis compte qu’il ne pouvait y avoir de solution si il n’y avait pas de problème.

Alors j’ai arrêté de réfléchir, et peu à peu je me suis détendu, laisser aller, j’ai compris alors que tout était déjà parfait, que la nature, notre nature faisait tout ce qu’il faut pour nous.

Alors j’ai lâché tout ce que je savais, je me suis fait vide, si vide que j’ai failli disparaître, mais alors que je me voyais m’anéantir, au contraire apparaissait une nouvelle vie.

Je fermer les antennes, et dans le noir le plus total, je laissais être ce qui est, et dans cet abandon total à la nature, à ma nature, une autre nature s’ouvrait à moi, autour de moi apparue un cocon d’une blancheur incroyable, laiteuse, une sorte de mère, de couveuse.

A l’intérieur, peu à peu je me sentais me métamorphoser, tout mon corps se transformait, je devenais papillon, un être volant, un être du ciel !

Quand je me sentis si bien, si puissant, si flamboyant, que tout mon êtres rayonnait d’un soleil intérieur, je pris mon premier envol, et qu’elle fantastique voyage !

J’ai vu le monde d’en haut, si haut qu’apparu d’un coup toute la profondeur, ainsi encore un nouveau champ de possibilité s’offrait à moi, un nouvel univers, plus grand, plus beau, avec des couleurs sans aucune comparaison d’avec les anciennes, des nuances d’une telle subtilité, des flagrances si divine, tout s’était multipliés, tout était devenu encore plus grand.

Et voilà je reviens vers vous pour vous montrer comment faire, c’était une promesse et voici que je la tiens.

Etes-vous prêts à vous envolez ?

Alors toutes les chenilles à l’unisson dire : OUI, OUI !!!

Ainsi à partir de ce jours il y eu dans tous les mondes des êtres rampant, des êtres marchant et des êtres volant…

Un bruit strident réveilla d’un coup Douce, elle se releva d’un coup sec sur le banc puis voyant qu’il n’y avait rien que le bruit, elle se rassit toute désorientée…