08 – Vider l’évidence


Les mots sont vides ! Dans ce vide leur sens ne peut venir jouer leur rôle qui est d’ouvrir tout ce qui est fermé ! Alors en les vidant totalement de ce qu’ils sont, les mots n’ont pas eu d’autres choix que de s’exprimer autrement. Ainsi d’intérieur ils sont sortis pour exploser à la lueur du monde en maux puissants et rebelles !

Alors le monde s’est rempli de maux toujours plus persuasif afin que tous les êtres retrouvent enfin le moyen de réentendre leur chant ! hélas tous les mots du monde sont totalement évidés de leur sens empêchant ainsi tous les sens de l’être de pouvoir s’y couler. Ce vide de sens paradoxalement apporte un trop plein qui engendre le barrage qui emprisonne l’être et le laisse exsangue de toute la vie qui se perd peu à peu de lui !

Mais au fin fond de lui comme dans les profondeur béante de tous les discours de ce monde terrifiant existe pourtant une lueur, toute petite et insignifiante même ! Mais qui tel un aimant attire à lui ou à celui qui s’y ouvre des brides de sens qui lui reviennent doucement afin de réintégrer harmonieusement la structure même des mots, et donc l’essence du chant de l’être !

Ainsi tout parle même si trop souvent c’est pour rien dire et cela bloque et empêche par cela même de s’ouvrir à ce qui peut se dire ! Car tout peut se dire autrement et ici est le premiers pas, celui de se détourner de ce discours qui ne dit jamais rien !

Oui, les mots de ce monde sont vides et en conséquence ils peuvent prendre l’apparence de tout et n’importe quoi qui tel un caméléon nous afflige de nous montrer toujours et à chaque instant la même chose, tout en nous montrant rien d’autre que ce qui n’est pas ! Alors dans ce paradoxe brumeux tout ce qui se montre devient bien inutile à notre conscience rempli de tous ces maux qui l’assiègent !

Tant que les maux sont là c’est que tous les mots n’ont pas pu retrouver toute l’étendu de leur manifestation et donc de leur relation réciproque qui permet de retrouver de la clarté là où il n’y a en plus ! Ainsi Tous ces mots crée un brouillard mental dans lequel l’être est comme enfermé ! Il ne peut rien n’entendre d’autre que ce nuage brumeux qui l’immobilise dans un flots de pensées inutiles et futiles.

Dans ce brouillard ambiant, il est désorienté car il se focalise sur tout et n’importe quoi ! Tout l’assiège et le retient dans un va et vient de mots et de pensées qui lui donnent le tournis et l’empêchent d’être en phase avec ce qu’il est ! Ainsi déphasé, désaxé, désappointé, il ne peut rien entreprendre que ce qu’il l’empêche d’être lui !

Dans ce courant contraire, les mots dévitalisées le mortifient car c’est lui même qui tourne en rond. Car il ne peut tourné qu’autour de ce qu’il est et tant qu’il restera assiégé par ce nuage insensé tous les maux seront là pour le réveillé de ce cauchemars, de cet enfer, de cette mort programmée !

Comme lui, les mots sont enfermés dans un non sens car ils ont été vidé de toute la vie qui les faisait exister ! Dans ce miroir ou tout ce reflète, l’un comme l’autre perdu, et plus personnes, plus de mots peuvent se retrouver ensemble, alors ils errent tous esseulé et évidé de tous ce qu’ils ne seront plus jamais !

Ce monde agonisant est la base, le fond de ce fléau grandissant mais derrière tous ces faux semblant ce cache bien à l’intérieur tout se qui les dépasse ! Alors quand tout est vide du sens de l’être car tous est remplis du non sens de ce monde, vider l’évidence devient le seul espoir de retrouver une porte de sortie !

Car sortir de ce non-sens est la seule solution qui peut nous permettre de retrouver notre propre sens et par la notre propre vie ! Car sans cela la mort guette de ses maux tous ceux qui se laissent berner par ses mots !

L’on comprends tous quelque chose mais est ce que ce quelque-chose nous vide t il pas de nous même ! Et alors serait se juste les mots et le sens que l’on leur donne qui les dévie d’une compréhension légitime et utile pour la bonne expression de notre être ?