Ouverture de la fin du chemin


Il n’y avait plus rien en ce bas monde !

Tout était éteint, les jours comme les nuits étaient sans cesse plus sombre, il n’y avait plus de lumière ni même de clarté pour guider où poser les pas sur notre chemin !

Les routes n’étaient plus que d’anciens chemins de terre, recouvert de cendres et de poussières !

La nature austère avait repris ces droits et empiétait de plus en plus sur nos vies restreinte de misère !

On entendait parfois au loin des gens criés, hurlés mais aucun mots articulés ni même aucun sens nous parvenaient !

Tout était devenu comme inaudible !

Le monde avait tout perdu de son humanité, de sa vitalité et de toute sa luminosité !

Et pour cause on ne voyait plus bien devant, tout étaient devenu vague, ténébreux, une brume légère noirâtre empêchait de voir !

On entre-percevait quelquefois quelque choses mais sans jamais y reconnaître quoi que se soit !

Tout était devenu tellement flou et même si énigmatique !

Voila ce monde, ou plutôt celui qui s’en vient !

Ce monde mourant, agonisant et qui appel de toute sa profondeur : venez à moi !

Venez à moi, pauvre gens !

Et…

Et rien ni personne ne pourrait l’en empêcher en cette terre ?

Et ce rien qui tel un refrain vous enchaînerez tellement au loin !

Au loin de vous-même !

Et là devant ce rien, alors quoi faire ?

Quoi faire ?

Et vous pourriez me dire mais ce monde ne peu pas être possible !

Et je pourrai vous répondre : et le votre présentement l’est-il tout autant ?

Lequel est le plus légitime ?

Celui actuellement qui vous tourmente à un tel point que l’enfer à coté serait un parque d’attraction !

Ou celui à venir qui vous attire si inexorablement de là où vous vous trouvez actuellement que seul son terme où sa propre réalisation ne pourrait plus vous surprendre ?

Car cette fin, si c’est bien celle là qui s’en vient, qu’elle différence il y aurait entre ce maintenant et cet après ?

Qu’elle différence ?

Mais alors, n’y aurait-il pas d’autres chemins ?

Et donc n’y aurait-il pas d’autres directions ?

Et d’autres possibilités d’avenir ?

Que cet avenir avorté, déporté, dévitalisé ?

Et pour cause, vous vous êtes tellement coupés de vous-même !

Vous avez complètement et si farouchement tranché l’accès à la vie en vous que vous avez peu à peu scié la branche même sur laquelle vous vous êtes installé !

Mais cette chute qui arrive serait ce monde à venir ?

Et non celui-là même par lequel nous devrions venir !

Mais celui-ci, c’est bien celui que l’on laisserait à nos enfants ?

Un monde sans vie où seul les morts revivent !

Et pourtant dans votre monde la vie qui n’était pratiquement plus déjà à votre époque, le serait-elle plus encore après ?

Ainsi de cette non vie, vous ne pourriez que vivre cette mort programmée !

Individuellement, collectivement, planétairement !

Et de cet après, tellement probable, j’en ouvre ici le début de la fin !

De la fin de ce chemin !

Et tel un embranchement !

Une tangente !

Une autre voie !

Un moyen par lesquels tous ces mots a venir seraient vous montrer autrement tout ce qui est déjà se montre possible !

Hélas, il n’y a plus d’accès ni de route ou de chemin en ce monde vers la redécouverte de soi !

Et pourtant cet embranchement, cette bifurcation ne peut venir que de là !

Car au contraire toutes vos routes en votre monde vous acheminent incessamment vers autre chose !

Et cette chose n’est inexorablement pas vous !

Pourtant de tout temps chaque pas vous amènent sur un nouveau chemin !

Cependant chaque chemins vous rapprochent invariablement de tout ce qui vous dépasse !

Et ce qui vous dépasse le plus, c’est vous-même !

Ce que vous êtes vraiment, totalement, authentiquement !

Ainsi tous les chemins que vous prenez sont telle une fuite éperdu de ce que vous êtes vraiment !

Vous vous fuyez vous-même car vous ne savez plus être !

Être se trouve en ce monde, en votre réalité mais aux antipodes de ce que vous vivez !

Pourquoi ?

Par ce que vous cherchez sans cesse à être autre chose !

Et dans votre recherche incessante vous tendez toujours vers cet autre qui ne pourra jamais être vous !

Puisque cet autre n’existe pas !

Et ainsi vous vous enfermez dans ce qui n’existe pas !

Vous vivez dans ce qui n’existe pas !

Vous pensez dans ce qui n’existe pas !

Et enfin de compte, votre être n’a même plus de place et par là plus de possibilité pour se retrouver simplement !

Dans votre course effréné tout va maintenant trop vite pour ne serait-ce vous retourner ou même pire pour pouvoir vous y arrêter !

Et voir votre fuite effréné !

Tout le monde fuit tout le monde comme vous-même !

Ce monde est perdu dans sa fuite sans fin !

Ainsi il ne trouvera jamais rien !

Car la fuite en elle-même est ce qui vous détourne totalement de vous !

Et en conséquence ce processus est le moyen par lequel vous vous perdez en vain !

Enfermé dans un non-sens qui vous bloque l’accès même au sens de vous-même !

Voici l’essence de ce monde, un monde où les sens sont fermés !

Et donc où il ne peut plus recevoir de nouvelles informations, de nouvelles voies, de nouvelles possibilités !

Tout est fermé, cloisonné, emmuré, bétonné !

Et vous au centre de cette solidification vous n’avez plus rien qui vous arrive !

Pourquoi ?

Parce que tout s’est arrêté à l’intérieur et que tout vous submerge de l’extérieur !

Vous êtes en ce monde comme inachevé mais comme vous courez sans cesse !

Et bien vous resté inachevé, en phase d’achèvement mais sans jamais savoir que c’est le cas !

Ainsi vous êtes en travaux, pas fini, a moitié construit et donc bancal…

Et dans cette inachèvement, dans cette construction avorté, vous cherchez sans cesse tout ce qui vous manque, tout ce qui vous retient en vie !

Mais vous ne savez pas quoi chercher, alors vous partez à la recherche de tout ce qui brille dehors, de tout ce qui vous fait vibrer, et donc tout ce qui vous fait croire exister !

Mais dans cette existence, il n’y a plus de place pour juste être !

Juste être vous et non plus le monde !

Et ainsi l’authenticité a laissé la place à tout autre chose !

Votre vérité est parti de puis bien longtemps laissant à la place la mémoire d’avoir du être comme tout le monde !

D’avoir du prendre le masque de la société pour avoir une place et servir ce monde !

Alors vous avez du pour cela laisser tomber vos propre rêves, votre propre vie et par là, la mise au monde de vous-même !

Car qui vous êtes en ce monde ?

Qui vous êtes en votre monde ?

Et où va ce décalage grandissant, béant, créant peu à peu le précipice même dans lequel inexorablement vous allez !

Seul vous-même pouvez y répondre !

Et si vous le souhaitez, là se trouve l’embranchement avenir !