Ces multiples voix m’empêchaient de me retrouver.
Tout se démultipliait en vain afin de parasiter l’essentiel de mon attention et donc de mon être, tant et que je n’entendais plus que leur mots.
Il faut bien comprendre, que tant que j’étais dans ce flux incessant tout était normal et habituel, car il soutenait cet interférence en moi, ce mirage de moi, tout ce flot était utilisé afin de me fermer l’accès à mon être !
Mais tant que j’en n’avais pas conscience, il n’y avait aucun problème, car dans cet automatisme hypnotisant, je n’y voyais que du feu et je n’y entendais rien…
Je ne faisais que tourner en rond dans un incessant va et vient, entre mon monde et leur monde, tel l’inutile ou le futile !
Mais cette inutile ou ce futile avait l’apparence de ce qui étaient important pour moi dans la représentation imaginaire que j’en avais dans mon monde !
Cette représentation fantasmagorique était la base et la structure de ce qui m’enfermait dans des croyances toujours plus abrutissante !
Je me racontais sans cesse cette histoire dans ma tête pour alimenter en moi cette chimère car elle était le socle sur lequel je me basais pour décoder et le monde et moi-même !
Tout le problème résidait sur les fausses données que je recevais car elles créaient non une carte de référence pour me permettre de m’orienter dans ma vie mais au contraire elle formait un prisme qui déformait tout a cause de sa structure désaxé !
Et pour cause l’axe n’était plus en phase avec l’être en devenir mais plutôt avec l’être à l’arrêt, avec l’être sourd et muet !
Dans cet état de fait, j’étais face à un dilemme, mon histoire n’existait pas et l’histoire du monde derrière son masque de bienveillance et de moral n’était qu’un leurre qui était utilisé pour berner les êtres en cheminement !
Que pouvais-je faire face aux deux bornes qui me délimitaient !
Tous ces stratagèmes n’avaient qu’un seul but, arrêter et figer l’être dans sa recherche de vérité !
La peur et le tourment ainsi que la souffrance les épuisaient à chercher à l’extérieur ce qu’ils ne pourraient trouver qu’à l’intérieur d’eux-même !
Dans tout ce mensonge montait en pièce pour nous attraper en plein vol, il n’y avait que sa propre vérité qu’il fallait a tout pris allait chercher !
Seul la vérité qu’il y avait en soi, pouvait donner la perspective de retrouver l’intégrité !
L’intégrité devenait mon cheval de bataille, la monture sur laquelle j’allais monté pour avancer dans les ruines de ce monde mourant et agonisant…
Car seul l’intégrité pouvait me permettre de retrouver de la cohérence dans mes pensées, dans mes paroles et ainsi dans mes actes !
Je devais réordonner mon intérieur, retrouver un ordre dans ce chaos d’insignifiance, redécouvrir le sens de tous mes devenir, ré-entrouvrir le passage originel de mon être !
Et pourtant il y avait une énormité qui restait là, en moi !
Ce mirage qui symbolisait le blocage total à tout mon être m’empêchait tout !
Et c’était bien cette voix dans ma tête, celle qui m’a fait grandir, mûrir, découvrir le monde même et par dessus tout celle qui m’a accoucher au monde !
Elle était garant de ma sécurité intérieur comme extérieur et d’un coup elle devenait la geôlière même qui me gardait comme prisonnier !
Au royaume des fous le schizophrène est roi !
La voix dans ma tête devenait pour moi non l’être que j’étais mais l’être à ne plus être, à ne plus écouter, à ne plus alimenter, à détrôner au plus vite !
Voila ce que la folie de ce monde impose aux êtres, devenir autre, devenir monde, devenir mort-vivant car en soi l’être n’est plus, l’être est mort sans le savoir, sans conscience, dans l’inconscience total de savoir qui il est vraiment !
Car il n’est pas, il est un subterfuge qui sert d’autre intérêt que celui de l’être véritable !
Mais je comprenais que si je me lançait dans la recherche de ce qu’était cette voix en moi qui me parasitait cela m’emmènerait encore plus loin de ce qui était important pour moi à ce moment là : trouver des solutions pour me sortir de ce paradoxe intérieur.
Je fais ici une petite parenthèse pour expliquer pourquoi ne pas chercher ce genre de connaissance et bien mettre en exergue la différence qu’il y a entre le savoir et la connaissance.
Le but si il y a but dans ce qu’il nous arrive est de chercher ailleurs ce qui se trouve là en soi, en soi est un savoir qui fleurit naturellement car il fait partie de l’être, plus l’être est, plus l’être sait, alors que plus l’être cherche à connaître plus il trouvera des choses extérieur à lui qui nourriront cette excroissance qui lui barre le passage !
C’est pour cela, que je cherchait un moyen à être, et non plus des informations pour devenir, car cela restait dans deux champs d’orientation bien distinct, l’un m’amenait à retrouver mon intégrité, l’autre continuait à me morceler dans différentes voies qui m’amèneraient à me perdre en vain !
Tout le subterfuge de cette interférence en moi était de me faire croire que les buts à atteindre étaient plus important que l’état d’être à vivre !
Mais cela devenait pour moi d’un éclaircissement mémorable, j’entrevoyais en fin, le bout du tunnel, cela ne voulait pas dire que j’y arriverait mais je comprenait le hiatus qui faisait bifurquait mon intérieur de l’extérieur !
Tout était clair un instant mais quand la lumière éclaire pour la première fois les ténèbres environnante, bien des choses ce dévoilent !
Et tel était mon cas !!!