Tout mon être était remplie de formes sombre et bruyante, tout était opaque, une vie innombrable grouillait dans mon antre !
J’étais ballotté par d’invisible courants qui me heurtaient tous au plus profond de moi.
Je ne savais pas du tout pourquoi j’étais devenu ainsi, si bizarre, si étrange, et si bancal !
Mais je commençais à comprendre que quelque chose ne tournait pas rond en moi ou ce qui tourner m’amenait hors de moi !
Me faisant prendre sans cesse la tangente !
Une fois hors de chez soi, je n’avais peut être plus de place, mais alors où étais-je ?
Je prenais conscience que je n’étais plus maître en ma demeure, mais que d’autres choses qui tapissaient les entrailles de mes ténèbres œuvraient à mes dépens !
Je n’avais pas d’autre choix que de découvrir tout ce qui se tramait derrière tout ça !
Cela faisait trop longtemps que je laissais faire, et ce laissait aller avait sûrement nourri de nombreuses bestioles dans les catacombes de mon être !
Il fallait que j’arrive à me voir tel que j’étais !
Et je devais aller au fond de mon trouble, au fond de mes entrailles, au fond de toutes mes profondeurs, là où siègent mes ténèbres, le non connu, le mis de côté, là où je cachais tout dans les replis les plus secrets de mon être !
Car je devais pour trouver ma propre intégrité, intégrer tout ce qui se cachait de moi !
Là était la solution, éclairait mes ténèbres, mettre en lumière mon monde, même malade, même bancal et surtout même inachevé, je ne pouvais qu’aller outre mes doutes, mes peurs et mes blocages pour affronter la bête qui résidait en mon antre !
L’animal sauvage qui ne voulait qu’en découdre avec le monde, seul, apeuré, incompris, tapis dans les recoins de mon monde intérieur !
Je comprenais qu’il était l’animation de mon être, l’énergie de mon corps, l’essence de mon devenir !
Même si il partait en tout côtés, il était une partie de moi, une partie dont je n’en avais même pas conscience !
Il me fallait l’apprivoiser, le rendre plus à l’écoute, pour qu’il soit plus docile, et qu’enfin il puisse réintégrer le tout de ma totalité, qu’il ne soit plus ainsi ingérable.
Dans tout ce processus, j’ai pris conscience qu’en moi vivait tout un royaume totalement inconnu !
En moi gisait le chaos, la violence, la souffrance, le mal être, la peur, et ainsi tout s’anéantissait !
En moi vivait le néant, j’ai compris à ce moment qu’il fallait que je me tourne en mon monde pour l’éclairer de ma conscience afin de rétablir l’ordre !
De l’accompagner peu à peu, pas après pas, vers un nouveau fonctionnement !
Il fallait que l’aurore survienne pour que la nuit incessante passe enfin dans l’oubli des annales de toute cette sauvagerie !
Ce monde était mien, bien plus, il était l’expression de mon être le plus secret et dans cette inachèvement tout était permis car incompris !
Tout s’entre-déchirait car tous voulaient vivre, tous voulaient une place et par n’importe qu’elle moyen, ainsi tous étaient l’expression d’une guerre sans fin !
Il n’y avait ni limite, ni écoute, ni place, ni silence, seul le vacarme de toutes les parties qui criaient je veux exister !
Alors, en effet, tous étaient, mais dans l’anéantissement de mon être bien fondé, car pour le coup j’étais vraiment mal fondé, cette terre en moi n’était pas féconde, c’était un sable mouvant qui m’emportait toujours plus profondément dans ses propres ténèbres abyssal !
Voilà ce qu’était mes ténèbres, c’était la base de mon fonctionnement !
Et tant que j’apportai pas un peu de lumière, un peu de conscience dans mon monde, tout était voué à d’inutile mouvement car il ne faisait que s’entrechoquer et par là empêcher toute possibilité de réunification pour la bonne marche de l’ensemble.
Cette ensemble hélas, était le plus mal compris, car je ne pensais pas que je pouvais être autre que ce que j’imaginais de moi-même !
Et il y avait bien des croyances qui telle des paliers m’empêchaient ne serait-ce que de prendre conscience que tout ce monde vivait en moi !