07 – Au règne des aveugles


Le monde était perdu inexorablement dans son coté extérieur !

Aveugle à lui-même, il partait à la conquête de son reflet, ne voyant plus que le monde à l’envers !

L’endroit, l’intérieur, son coté essentiel et donc cette invisible partie de l’être en était ainsi dépourvu, comme absente !

Dans cet hors de soi, l’être errait aveugle face à toutes ses projections inconnue car non reconnue !

Dans cette floraison inconsciente le monde ne pouvait avoir d’autres possibilités que de protéger ce système destructeur, ténébreux, opaque, où les ombres prenaient le masque des porteurs de flambeaux !

Les ténèbres étaient devenu la norme et la base même qui se cachait derrière les belles et fausses images que le système engendrait et entretenait.

Comprendre cela m’a amené à totalement renversé mon système d’interprétation et ma façon d’entrevoir mon monde.

Je voyais avant le monde dans l’ambivalence de mon monde intérieur et du monde extérieur, ainsi tout était basé et différencié par ces deux états !

Cette division de l’extérieur avec l’intérieur m’amenait toujours dans une bataille de l’un avec l’autre, créant en moi une dichotomie qui incitait la création d’un système binaire avec pour cause une manière de pensée bipolaire, discursive, exclusive.

De cette confrontation constante mon prisme intérieur devenait morceler, créant ainsi tout un système qui se calquait par dessus.

Et je ne pouvais voir mon monde qu’à travers cette matrice, où tout se conformait dans la confrontation du bien et du mal, du vrai et du faux, d’un coté contre toujours l’autre !

J’étais enfermé dans un système qui ne pouvait créer que de la friction, des guerres, qui s’aggravait par tous ses jugements que j’interposai avec ce que je vivais.

J’étais enfermé dehors dans une bataille intérieur bouleversante qui se projetait pourtant sans cesse violemment à l’extérieur en m’infligeant des coup à la figure.

Et tant que je croyais que le monde extérieur était séparé de mon antre, je restais totalement impuissant, ballottait par les courants inconscient et violant de ce monde en moi !

Il me fallait tout renversait, retrouvait la source d’une compréhension nouvelle pour éclairer les failles de tout ce mécanisme insidieux qui voulait m’amenait dans son chant destructeur !

Ce chant je l’ai tellement bien connu que pour le remplacer il me fallait le décortiquer à fond.

Je devais intégrer que de ce monde multiple, mort et dans lequel j’étais enfermé, je me devais de retrouver ce monde originel et d’unité, de vie, dans lequel je serais enfin libéré !

Tout était résumé par ce processus, de la mort à la vie, du multiple à l’unité, de l’esclavage à la liberté !

Tout devenait plus clair, même si je devais coûte que coûte me débranchait de ce courant d’inachèvement et de souffrance !

Je comprenais enfin que l’inachèvement générer la souffrance à cause de son propre inachèvement !

Car cela poussait l’être à ne pas dépasser cet état intermédiaire !

Voilà ce qu’était devenu l’être et le monde en conséquence, il restait inachevé !

Il attendait seulement que l’être prenne conscience de sa souffrance, du pourquoi de son mal-être pour parachever enfin son propre inachèvement !

Mais tant qu’il restait figer par le chant hypnotique du monde extérieur et morcelé, il restait enlisait dans tous ces faux semblants qui l’attiraient sans cesse à courir vers d’autres choses que lui-même tout en étant totalement débrancher de son courant de vie, de son monde intérieur !

Et pourtant cette énergie en était la clef !

Mais tant que je restais branché à la façade des choses toute mon énergie s’effilait par d’innombrable chemin, dont aucun pouvait m’aider dans mon propre cheminement !

Au contraire tout était fait pour capter mon attention et ainsi récupérer mon énergie, mes pensées, mes émotions, et par là totalement tout mon être.

L’extérieur m’attirait toujours plus, il fallait que je trouve un point de rupture qui contrebalance cette habitude, pour m’ouvrir ainsi la porte de mon antre !

Mais comment inverser cet aspirateur cosmique à laquelle chacun était branché !

Toute ma vie c’était imprimé par ce processus d’absorption, en fait plus j’étais dans le monde moins j’étais moi !

Ainsi j’étais le monde, comme chacun devenait inexorablement l’expression de ce monde !

Il n’y avait aucune liberté la dedans, seulement un inachèvement béant qui nous absorbait dans une incompréhension total !