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Les Veilleurs

De

la

mort

à

la

vie !

Léa Dostonne

En nos ténèbres se trouve l’étincelle de vie, la lumière de notre être, l’essence de notre vie, la clarté de toute notre compréhension !

Elle est là, en toi, mais tout est ténèbres car tu ne laisses pas passer la lumière qu’il y a en toi !

Alors le monde comme les autres se projettent pour que tu puisses te retrouver par toutes ces ombres interposées !

Tout est ombre, mais tout est ton ombre, car tu ne vois que toi !

Il n’y a que toi partout et tout le temps, et pour cela tu as créé ce monde pour te retrouver toi-même !

Car tu es la lumière de ce monde !

Celui qui éclaire et ramène tout à la maison…

Ouverture de la fin du chemin

Il n’y avait plus rien en ce bas monde ! Tout était éteint, les jours comme les nuits étaient sans cesse plus sombres, il n’y avait plus de lumière ni même de clarté pour guider où poser les pas sur notre pâle chemin. Les routes n’étaient plus que d’anciens chemins de terre, recouverts de cendres et de poussières.

La nature austère avait repris ces droits et empiétait de plus en plus sur nos vies restreintes de misère. On entendait parfois au loin des gens crier, hurler mais aucun mots articulés ni même aucun sens nous parvenaient. Tout était devenu comme inaudible !

Le monde avait tout perdu de son humanité, de sa vitalité et de sa luminosité ! Et pour cause on ne voyait plus bien devant, tout était devenu vague, ténébreux, une brume légère noirâtre empêchait de voir. On entrapercevait quelquefois quelque chose mais sans jamais y reconnaître quoi que ce soit. Tout était devenu tellement flou et même si énigmatique !

Voilà ce monde ou plutôt celui qui s’en vient ! Ce monde mourant, agonisant et qui appelle de toute sa profondeur : venez à moi ! Venez à moi, pauvres gens ! Et… Et rien ni personne ne pourrait l’en empêcher en cette terre ?

Et ce rien qui tel un refrain t’enchaînerait tellement au loin ! Au loin de toi-même ! Mais là devant ce rien, alors quoi faire ? Que vas-tu faire ?

Et tu pourrais me dire que ce monde ne peut pas être possible ! Et je pourrai te répondre : et le tien présentement l’est-il tout autant ? Lequel serait le plus légitime ? Celui actuellement qui te tourmente à tel point que l’enfer à coté serait un parc d’attraction ! Ou celui à venir qui t’attire si inexorablement de là où tu te trouves actuellement que seul son terme où sa propre réalisation ne pourrait plus te surprendre ?

Car cette fin, si c’est bien celle-là qui s’en vient, quelle différence y aurait-il entre ce maintenant et cet après ? Quelle différence ? Mais alors, n’y aurait-il pas d’autres chemins ? Et donc n’y aurait-il pas d’autres directions ? Et d’autres possibilités d’avenir ? Que cet avenir avorté, déporté, dévitalisé ?

Et pour cause, tu t’es tellement coupé de toi-même ! Tu as complètement si farouchement tranché l’accès à la vie en toi que tu as peu à peu scié la branche même sur laquelle tu t’étais installé !

Mais cette chute qui arrive serait ce monde à venir ? Et non celui-là même par lequel tu devais arriver ! Mais celui-ci, c’est bien celui que l’on laisserait à nos enfants ? Un monde sans vie où seul les morts revivent !

Et pourtant dans ton monde la vie qui n’était pratiquement plus déjà à ton époque, le serait-elle plus encore après ? Ainsi de cette non vie, tu ne pourrais que vivre cette mort programmée ! Individuellement, collectivement, planétairement !

Et de cet après, tellement probable, j’en ouvre ici le début de la fin. De la fin de ce chemin, de cette possibilité. Et tel un embranchement. Une tangente… Une autre voie !

J’ouvre ici, un moyen par lequel tous ces mots à venir seraient de te montrer autrement tout ce qui déjà se montre possible. Hélas, il n’y a plus d’accès ni de route ni même de chemin en ce monde vers la redécouverte de soi. De toi !

Et pourtant cet embranchement, cette bifurcation ne peut venir que de là ! Car au contraire toutes tes routes en ton monde t’acheminent incessamment vers autre chose !,Et cette chose n’est inexorablement pas toi ! Pourtant de tous temps chaque pas t’ont amenés sur de nouveaux chemins. Cependant, chaque chemin te rapproche invariablement de tout ce qui te dépasse !

Et ce qui te dépasse le plus, c’est toi-même ! Ce que tu es vraiment, totalement, authentiquement ! Ainsi tous les chemins que tu prends sont telle une fuite éperdue de ce que tu es vraiment ! Tu te fuis toi-même car tu ne sais plus être !

Être se trouve en ce monde et en ta réalité mais aux antipodes de ce que tu vis ! Pourquoi ? Parce que tu cherches sans cesse à être autre chose ! Et dans ta recherche incessante tu tends toujours vers cet autre qui ne pourra jamais être toi. Puisque cet autre n’existe pas !

Et ainsi tu t’enfermes dans ce qui n’existe pas ! Tu vis dans ce qui n’existe pas ! Tu penses dans ce qui n’existe pas ! Et en fin de compte, ton être n’a même plus de place et par là plus de possibilité pour se retrouver simplement.

Dans ta course effrénée tout va maintenant trop vite pour ne serait-ce te retourner ou même pire pour pouvoir t’y arrêter. Et voir ta fuite effrénée. Tout le monde fuit tout le monde comme toi-même. Ce monde est perdu dans sa fuite esseulée et sans fin. Ainsi, il ne trouvera jamais rien. Car la fuite en elle-même est ce qui te détourne totalement de toi. Et en conséquence ce processus est le moyen par lequel tu te perds en vain.

Enfermé dans un non-sens qui te bloque l’accès même au sens de toi-même. Voici l’essence de ce monde, un monde où les sens sont fermés. Et donc où tu ne peux plus recevoir de nouvelles informations, de nouvelles voies, de nouvelles possibilités. Tout est fermé, cloisonné, emmuré, bétonné.

Et toi au centre de cette solidification tu n’as plus rien qui t’arrive ! Et pourquoi ? Parce que tout s’est arrêté à l’intérieur et que tout te submerge de l’extérieur !

Tu es en ce monde comme inachevé mais comme tu cours sans cesse ! Et bien, tu restes inachevé, en phase d’achèvement mais sans jamais savoir que c’est le cas ! Tu es encore en travaux, pas fini, à moitié construit et donc tout simplement bancal…

Et dans cet inachèvement, dans cette construction avortée, tu cherches sans cesse tout ce qui te manque, tout ce qui te retient en vie. Mais tu ne sais pas quoi chercher, alors tu pars à la recherche de tout ce qui brille dehors, de tout ce qui te fait vibrer et donc tout ce qui te fait croire à ton existence.

Mais dans cette existence, il n’y a plus de place pour juste être ! Juste être toi et non plus tout ce monde ! Ainsi l’authenticité a laissé peu à peu la place à tout autre chose. Ta vérité est partie depuis bien longtemps laissant à la place la mémoire d’avoir dû être comme tout le monde. D’avoir dû prendre le masque de la société pour avoir une place et servir tout ce monde.

Alors tu as du pour cela laisser tomber tous tes rêves et ta vie aussi car tu as manqué ta mise au monde de toi-même. Car qui es-tu en ce monde ? Qui es-tu en ton monde ?

Mais alors où va ce décalage grandissant, béant, créant peu à peu le précipice même dans lequel inexorablement tu vas. Seul toi-même peux y répondre ! Et si tu le souhaites, là devant, se trouve l’embranchement avenir…

A venir !

Inachevé

Je suis un être inachevé, incomplet, bancal, imparfait, mort et vivant à la fois… Ce monde m’a ainsi fait, accouché dans un chaos qui flamboie, me laissant sans mode d’emploi ni même sans carte qui puisse m’expliquer le sens en tout ça. Perdu dans une zone où le mal être forme, où la peur et la terreur s’emploient à m’anéantir à chaque instant…

Et pourtant la nuit règne incessante et cruelle, le monde erre tels des zombies qui s’enterrent dans un néant béant et difforme. Je suis issue de ce monde où la norme en partage est la mort et le chaos, le mensonge et la folie. Insoumis et rebelle, j’ai rejeté toutes les cases dans lesquels ils voulaient m’enfermer. Ainsi, je suis sortie du cadre et de toutes ces cartes que l’on m’imposaient pour suivre un chemin qui n’existait pas.

Le début de cette aventure fut la découverte en moi d’une faille, d’un bug, de quelque chose qui ne devait pas être là. En suivant cette fêlure dans mon système, j’y ai vu une chose bien étrange : mon propre inachèvement. Personne ne m’avait appris ça, apparemment cela restait inaperçu, comme caché dans les plis et replis de notre douce réalité.

Au contraire, tous étaient là, inconscients, arrêtés comme figés dans la glaise d’un éternel mensonge. Face à ce paradoxe, mon être ne comprenait plus, tout ce qu’il voyait restait comme inversé avec ce qu’il comprenait, c’était comme si d’un coup on enlevait un voile, laissant transparaître les choses telles qu’elles sont vraiment. Et je commençais à comprendre…

J’étais comme enfermé dans un mécanisme automatique, pire j’étais pris dans un stratagème labyrinthique. Et qui ne servait ni à moi ni même aux autres, qui servait seulement la machine même qui nous broyait. En ce sens, l’inachèvement que ce monde nourrissait, m’avait permis d’alimenter en moi l’autre, l’antre, cet espace vivant qui siège en nous tous. Et de mort vivant à vivant mort en ce monde, il n’y avait qu’un pas, dont trépassait le monde entier.

Tout ce qui s’est passé depuis, saigne de ce travers, de cet hors de moi. Nu face à tout l’inachèvement de ce monde, je me suis levé au-dessus de ses nuées ardentes, j’ai cherché non l’achèvement d’une explication mais la liberté d’être autre, la liberté d’être ce que je suis sans imposition d’aucune sorte. Et pour cause, l’imposition même muette, indolore, incolore, était pourtant bien là, telle un murmure dans la structure même de ce monde.

J’entrevoyais la trame, l’essence de ce qui ne se montre pas. Et dans ce système fermé, il n’y avait de place que pour ce qui exprimait cette structure même… Dans ses idées comme dans ses expressions, le système s’auto-protégeait comme s’auto-alimentait.

Quand l’être sortait de cette zone de contrôle, il devenait une menace et en même temps un parasite. Mais si réciproquement, le véritable parasite, tel un miroir, resterait à jamais ce système en place. J’entrevoyais cette interférence qui s’imposait à tous et devenait le prisme même à travers lequel toutes leur visions se moulaient. Ainsi, toutes les fondations de toutes nos perceptions comme les structures même de la raison devenaient l’aliment de cette déraison. Il n’y avait pas d’autre but que l’asservissement de notre humanité par tous les rouages et stratagèmes possible.

Et le plus fort dans tout ça, c’était qu’il restait invisible, indétectable, même impensable pour la majorité de tous ces êtres morts vivants. Car morts, ils le restaient. Ils prônaient sans le savoir une idéologie de mort, de maladie, de souffrance, de mal-être en somme. La vie en eux était devenue si infime qu’elle se cachait recouverte par d’innombrables strates et sédiments, telles des couches de croyances qui les enfermaient toujours plus dans les méandres de leur misère.

Un chant de douleur s’exprimait en eux chaque jour et dans ce malaise chronique, ils accréditaient leurs souffrances par des histoires qu’ils s’imaginaient sans cesse. Rien n’était vrai et pourtant tout était réel pour eux. Ainsi, ils n’avaient pas d’autres choix que de rendre réel le mensonge car pour eux, le mensonge était devenu la norme.

En ce monde où tout est basé sur le mensonge, il m’a fallu pourtant trouver ma propre vérité pour pouvoir l’exprimer afin de l’assimiler. Je vous livre ce qui d’un monde mourant, agonisant a vu transparaître l’aurore d’un monde incroyablement vivant, resplendissant et totalement étonnant.

En cette vie qui maintenant me nourrit, je vous y transmet l’information essentielle qui, à travers ces mots, vous apportera plus de clarté. Et qu’elle vous donne premièrement l’espoir de dépasser votre propre inachèvement et ensuite qu’elle vous alimente d’une nouvelle matière enfin d’éveiller vos propres réflexions personnelles.

La mort a sa raison d’être, tant que la compréhension de la vie n’est pas atteinte. Mais avant de comprendre la vie, il faut bien comprendre le pourquoi de ce monde mourant. Hélas, la mort devient inexorablement une délivrance pour certains car ils ne savent pas qu’ils puissent y avoir autre chose qui peut les libérer de leurs chaînes.

C’est la raison de ce que j’écris ! Te retransmettre l’accès à l’être vivant que tu es !

C’est impossible !

J’ai regardé en face tout ce système qui enferme. Face à cette enfermement, j’ai cherché comment m’en libérer et c’est en cela que je vous livre ici, tout mon cheminement. Je me suis vu tout petite, recroquevillée, apeurée, triste et dans cet enfermement tout était comme biaisé et même phagocyté.

En moi, vibrait une complainte, terrible et mortifère qui m’enchaînait par son chant de malheur et de mal-être dans l’impuissance totale de comprendre ce qui était face à moi. Dans toute la petitesse qui me restait de moi-même, je sentais, je savais, telle une intuition foudroyante qu’en moi existait encore une lumière, une lueur, quelque chose de vivant, de vibrant et que peu importe ce qui m’arriverait dans ma vie, je pourrais par ce biais me retrouver.

Car perdue, je l’étais totalement. Enfermée loin dans mes délires par des couches et des couches successives qui se déployaient inexorablement tel un arbre qui s’enfonce à l’envers. Dans cette noirceur grandissante, tout m’amenait toujours plus loin de moi-même, toujours plus hors de moi, générant ainsi de multiples routes, de multiples facettes qui employaient ainsi toute mon énergie dans toutes ses expressions.

Ainsi, je devenais tout ça et alors je n’étais plus moi ! Mais heureusement qu’une facette, une partie un peu plus ouverte, un peu plus réflective, qui même si elle restait bancale, incomplète, partielle et inachevée, pouvait de par son ouverture, sa lumière, changer, se modifier, se déformer afin de se transformer.

Mais avant de pouvoir engranger ce processus, il m’était suggéré de surtout prendre conscience, de tout ce chaos qui vivait là devant moi, tout en m’y reflétant. Ainsi en mon être, toutes ses parties voulaient avoir droit de cité, d’expression, de besoin, d’envie, de désirs… J’étais comme tiraillée de toute part et le pire c’est qu’il ne pouvait y avoir de cohérence en moi car tous pouvaient représenter un côté de toutes mes extrémités qui cherchaient à m’attirer pour pouvoir s’alimenter de toute mon attention.

Ce royaume était voué à la guerre perpétuelle, au conflit sanglant de ne pouvoir jamais satisfaire ni l’un sans l’autre. J’étais pris au piège dans la fragmentation exponentiel de mon être. Je ne pouvais plus vivre ce chaos si intime qui me déstabilisait sans cesse tout en projetant sur les parois du monde extérieur, cette guerre fratricide et sanglante.

Tout était un chaos grandissant, je tombais peu à peu dans les profondeurs abyssales de l’insignifiance. Pourtant, en moi il y avait, loin, très loin, une petite voix, qui cherchait à se faire entendre, qui voulait apporter un peu de sens… Un peu de lumière dans ses ténèbres infernaux ! Elle attendait patiemment, que tout passe, car oui, tout passe… Et grâce à un petit peu de silence, un petit peu d’espace en moi, elle put enfin me dire :

 » Écoute-moi bien mon enfant, je suis toi, même si tu ne le sais plus car tu t’es perdue dans les tentacules grandissantes de ta vie.

Tu es si fragmentée, si divisée, que le peu d’énergie qui arrive jusqu’à toi t’apporte le minimum vital pour pouvoir y vivre.

Tu as besoin de sortir de tous tes conflits qui grandissent en toi car ils sont le siège du néant qui aspire ainsi toutes tes forces et toute ton énergie.

Tant que la guerre continuera dans ton univers intérieur, tu ne pourras trouver l’issue à tous les problèmes qui se posent à toi dans ta vie de tous les jours.

Car leurs racines sont là, à l’intérieur de toi. L’extérieur ne sera que le reflet exact de la catastrophe qui se jouera en toi.

Tout en toi meurt car seule la mort peu achever tous ces conflits !

Ainsi le monde que tu vis ne peut être que remplie de mort, de souffrance, de violence, de guerre et de folie…

Comprends-tu que tu es pour l’instant le siège de l’insensé car par cette division tout s’oppose et s’affronte pour n’importe qu’elle raison !!!

Et la raison du plus fort t’entraîne infernalement dans une lutte sans fin, où seule ta mort signera le seul répit que tu pourrais espérer.

Quelle vie que de mourir sans fin !

Tu as besoin de bien comprendre qu’en toi et seulement en toi, face à toi-même, tu peux si tu le veux vraiment, chercher la paix de ton être.

Seul la paix enfante la solution !!!

Mais la paix ne peut se vivre tant que tu restes fragmenté car il te faut trouver la force de te réunifier !

Tout est possible mais seulement dans ton unification !« 

Après avoir entendu tout cela, je prenais conscience que seule l’intégration, l’inclusion étaient de mise pour atteindre cette incontournable paix. Mais tout mon monde, ma vie, n’avait été qu’exclusion, guerre, bataille avec les autres comme avec moi-même. Je comprenais mais j’étais tellement empêtré dans ce moule, dans cette empreinte que le système m’avait marqué au fer rouge et que je ne savais plus comment faire, ni même quoi faire.

Pourtant, à ce niveau tous les mots qui s’exprimaient à travers moi m’appelaient d’une certaine manière à l’aide. Afin que je puisse les aider à sortir de leur enfermement et y retrouver toute la lumière et l’énergie dont j’avais besoin pour être en totalité celui qui n’était plus, je …

Horizons multiples

Le plus compliqué quand on comprend quelque chose est de pouvoir l’intégrer totalement afin d’agir en conséquence. Tel n’était pas mon cas, je m’obstinais à garder en moi ce chant de souffrance, je pensais que cette partie de moi était trop importante, habituée depuis tellement longtemps à la voir ainsi.

En fait, c’était dur de vouloir changer avant de le pouvoir vraiment ! Encore plus quand il s’agissait de tout ce système de référence avec tout son fonctionnement qui allait avec. Car même si cela faisait mal d’aller contre, ses rouages je les connaissais et pourtant à cause de cette facheuse habitude je restais comme hypnotisée, focalisée par cette automatisme.

Et sans cela, qu’allais-je devenir ? Qu’allais-je découvrir ? Y aurait-il autre-chose à voir derrière ! Telle était l’une des innombrables questions qui me servaient d’excuses pour m’empêcher de faire le premier pas.

Tout était en moi, je le savais, je le comprenais mais tant que je ne le mettais pas en œuvre, tout restait comme lettre morte dans ma conscience. Tout cela grouillait dans mes entrailles. Il y avait tellement de choses qui voulaient sortir pour exister, qu’il fallait que je fasse le ménage en moi afin de déblayer tout ce qui leur barraient le passage. Et tout ce barrage était en moi.

J’étais mon propre cloisonnement. J’avais enfermé l’être que je suis dans un mirage où régnait seule la fermeture. Une prison mentale dont le seul geôlier était en moi et dont j’étais, par voie de conséquence, son seul prisonnier. Cependant, j’étais aussi le seul qui en avait les clefs !

Tout était moi mais c’est comme si j’avais été mal configurée, mal cartographiée, mal développée. J’étais devenue comme étrangère à moi. Et ce monde du dehors était là justement pour m’aider à retrouver tout l’intérieur qui s’y était perdu. Cet univers me projetait moi, l’illusion d’être ce moi et pourtant ce moi je le savais factice…

Dans cette chimère, j’avais créé l’envers d’un décor qui n’existe que pour m’apporter la possibilité de me redécouvrir, de me réintégrer, d’unifier tout ce que j’avais laissé un temps séparé, hors de ce que j’étais. Donc, il fallait que je parte à la redécouverte de mon être essentiel, véritable, originel ! Je n’avais pas d’autres choix que de me remémorer toutes mes vies, toutes mes morts et ainsi retracer l’histoire qui me perdit afin de la réécrire en ma conscience et retrouver par là le sens de l’essence de qui je suis.

Car l’essence de mon être était dans l’être, non dans la croyance à être quelqu’un ou quelque chose ! Être était le chemin et toutes mes croyances en ce que je croyais être devenaient, par la même, tout ce qui m’empêchait d’atteindre ma voie. Et ma voix ne pouvait plus être entendue ni même écoutée car en moi, d’autres voix résonnaient tout autre chose.

Cet autre chose est des plus importantes car je comprenais enfin que cet autre avait pris toute la place dans ma vie afin d’exprimer son monde. Ce monde rempli de peur, de folie et de stratégie ne m’appartenait pas pourtant. C’était lui qui gouvernait ce monde. Derrière chacun, il se cachait, ne voulant jamais se montrer, il était devenu l’artisan de ce système déraillant.

Il fallait me battre contre cette ombre enfermée en moi, cette ennemie intérieur, ce vacarme incessant qui embrouillait toujours tout dans les méandres sans fin de tous ces horizons multiples. Mais pourquoi ces horizons multiples ? Multiples car l’horizon habituel de tout un chacun ne peut être qu’horizontal au début alors qu’il pourrait devenir tout autre, comme vertical, diagonal… Et en devenant autre que ce qu’il est d’habitude, il amènerait celui qui s’y ouvre à un changement interprétatif.

Alors, cela pourrait ouvrir la porte à de nouveaux champs d’investigation et de compréhension tout en réalisant ainsi que tout n’est jamais arrêté mais bien plus mouvant que tout ce que l’on voudrait nous faire croire. Il entreverrait ainsi un horizon qui en deviendrait multiples car il offrirait à celui qui s’y ouvre tout un nouvel univers de compréhension qui tout en agrandissant sa manière d’entrevoir le monde, lui montrerait de nouvelles routes et passages pour lui ouvrir toujours plus l’être qu’il a toujours été.

Déblayer le passage

Ces multiples voix m’empêchaient de me retrouver. Tout se démultipliait en vain afin de parasiter l’essentiel de mon attention et donc de mon être tant et que je n’entendais plus que leur mots. Il faut bien comprendre que tant que j’étais dans ce flux incessant, tout était normal et habituel car cela soutenait cette interférence en moi, ce mirage de moi car tout ce flot était utilisé afin de fermer l’accès à mon être.

Mais tant que j’en n’avais pas conscience, il n’y avait aucun problème car dans cet automatisme hypnotisant, je n’y voyais que du feu et je n’y entendais rien… Je ne faisais que tourner en rond dans un incessant va et vient, entre mon monde et leur monde, où tout était inutile et futile. Mais cet inutile ou ce futile avait toute l’apparence de ce qui était important pour moi, surtout dans cette représentation imaginaire que j’avais de mon monde.

Ainsi, cette représentation fantasmagorique était la base et la structure de ce qui m’enfermait dans des croyances toujours plus abrutissantes. Je me racontais sans cesse cette histoire dans ma tête pour alimenter en moi cette chimère car elle était le socle sur lequel je me basais pour décoder le monde et moi-même. Tout le problème résidait sur les fausses données que je recevais car elles créaient non une carte de référence pour me permettre de m’orienter dans ma vie mais au contraire elles formaient un prisme qui déformait tout à cause de sa structure désaxée.

Et pour cause l’axe n’était plus en phase avec l’être en devenir mais plutôt avec l’être à l’arrêt, avec l’être sourd et muet. Dans cet état de fait, j’étais face à un dilemme ; mon histoire n’existait pas et l’histoire du monde derrière son masque de bienveillance et de moral n’était qu’un leurre qui était utilisé pour berner les êtres en cheminement. Que pouvais-je faire face aux deux bornes qui me délimitaient ?

Tous ces stratagèmes n’avaient qu’un seul but, arrêter, figer l’être dans sa recherche de vérité ! La peur et le tourment ainsi que la souffrance les épuisaient à chercher à l’extérieur ce qu’ils ne pourraient trouver qu’à l’intérieur d’eux-mêmes. Et tout ce mensonge monté en pièce servait à nous attraper en plein vol !

Et en cela je compris qu’il n’y avait que sa propre vérité qu’il fallait a tout prix aller chercher. Seule la vérité qu’il y avait en soi, pouvait redonner la perspective et l’espoir de retrouver sa propre intégrité ! Elle devenait mon cheval de bataille, la monture sur laquelle j’allais monter pour avancer dans les ruines de ce monde mourant et agonisant… Car elle seule pouvait me permettre de retrouver de la cohérence dans mes pensées, dans mes paroles et ainsi dans mes actes !

Je devais réordonner mon intérieur, retrouver un ordre dans ce chaos d’insignifiance, redécouvrir le sens de tous mes devenirs, ré-entrouvrir le passage originel de mon être ! Et pourtant, il y avait comme une énormité qui restait là, en moi.

Ce mirage symbolisait le blocage total de tout mon être et ainsi m’empêchait tout. C’était bien cette voix dans ma tête, celle qui m’a fait grandir, mûrir, découvrir le monde même et par-dessus tout : celle qui m’a accouché au monde. Elle avait été le garant de ma sécurité intérieure comme extérieure et d’un coup elle devenait la geôlière même qui me gardait sous sa coupe.

Au royaume des fous, le schizophrène est roi ! La voix dans ma tête devenait pour moi non l’être que j’étais mais l’être à ne plus être, à ne plus écouter, à ne plus alimenter, à détrôner au plus vite. Voilà ce que la folie de ce monde impose aux êtres : devenir autre, devenir monde, devenir mort-vivant car en soi, l’être n’est plus, l’être est mort sans le savoir, sans conscience, dans l’inconscience total de savoir qui il est vraiment.

Car il n’est pas, il est un subterfuge qui sert d’autre intérêt que celui de l’être véritable ! Mais je comprenais que si je me lançais dans la recherche de ce qu’était cette voix en moi et qui me parasitait cela m’emmènerait par-là trop loin de ce qui était important pour moi à ce moment-là… Soit trouver des solutions pour me sortir de ce paradoxe intérieur.

Je fais ici une petite parenthèse pour expliquer pourquoi ne pas chercher ce genre de connaissance et bien mettre en exergue la différence qu’il y a entre le savoir et la connaissance. Le but, s’il y a but dans ce qu’il nous arrive, est de chercher ailleurs ce qui se trouve là en soi !

En soi est un savoir qui fleurit naturellement car il fait partie de l’être. Plus l’être est, plus l’être sait, alors que plus l’être cherche à connaître plus, il trouvera des choses extérieures à lui qui nourriront cette excroissance qui lui barre le passage. C’est pour cela, que je cherchais un moyen à être et non plus des informations pour devenir, car cela restait dans deux champs d’orientation bien distincts ; l’un m’amènerait à retrouver mon intégrité, l’autre continuerait à me morceler par ses différentes voies.

Tout le subterfuge de cette interférence en moi était de me faire croire que les buts à atteindre étaient plus importants que l’état d’être à vivre ! Mais cela devenait pour moi d’un éclaircissement mémorable, j’entrevoyais enfin le bout du tunnel, cela ne voulait pas dire que j’y arriverais mais je comprenais le hiatus qui faisait bifurquer mon intérieur de l’extérieur.

Tout était clair un instant mais quand la lumière éclaire pour la première fois les ténèbres environnants, bien des choses s’y dévoilent. Et tel était mon cas !!!

Cartographier ses ténèbres !

Tout mon être était remplie de formes sombres et bruyantes. Tout était opaque, une vie innombrable grouillait dans mon antre. J’étais ballottée par d’invisibles courants qui me heurtaient tous au plus profond de moi. Je ne savais pas du tout pourquoi j’étais devenue ainsi, si bizarre, si étrange et si bancale.

Cependant, je commençais à comprendre que quelque chose ne tournait pas rond en moi ou ce qui tournait m’amener incessamment hors de moi. Me faisant prendre sans cesse la tangente ! Et une fois hors de chez soi, je n’avais plus de place, mais alors où étais-je ?

Je prenais conscience que je n’étais plus maîtresse en ma demeure mais que d’autres choses qui tapissaient les entrailles de mes ténèbres œuvraient à mes dépens. Je n’avais pas d’autre choix que de découvrir tout ce qui se tramait derrière tout ça ! Cela faisait trop longtemps que je laissais faire et ce laisser aller avait sûrement nourri de nombreuses bestioles dans les catacombes de mon être. Il fallait que j’arrive à me voir telle que j’étais !

Et pour cela, je devais aller au fond de mon trouble, au fond de mes entrailles, au fond de toutes mes profondeurs, là où siègent mes ténèbres, le non connu, le mis de côté, là où je cachais tout dans les replis les plus secrets de mon être. Je devais pour trouver ma propre intégrité, intégrer tout ce qui se cachait de moi ! Là était la solution, éclairer mes ténèbres, mettre en lumière mon monde, même malade, même bancal et surtout même inachevé. Je ne pouvais qu’aller outre mes doutes, mes peurs et mes blocages pour affronter la bête qui résidait en mon antre.

L’animal sauvage qui voulait en découdre avec le monde car seul, apeuré, incompris, tapis dans les recoins de mon monde intérieur ! Je comprenais qu’il était l’animation de mon être, l’énergie de mon corps, l’essence de mon devenir. Même s’il partait de tous les côtés, il était une partie de moi, une partie dont je n’avais même pas conscience. Il me fallait l’apprivoiser, le rendre plus à l’écoute, pour qu’il soit plus docile enfin de le réintégrer dans ma totalité.

Dans tout ce processus, j’ai pris conscience qu’en moi vivait un royaume totalement inconnu. En moi, gisait le chaos, la violence, la souffrance, le mal être, la peur et ainsi tout s’anéantissait ! En moi vivait le néant. J’ai compris à ce moment qu’il fallait que je me tourne vers mon monde pour l’éclairer de ma conscience afin de rétablir l’ordre, pour l’accompagner peu à peu, pas après pas, vers un nouveau fonctionnement.

Il fallait que l’aurore survienne pour que la nuit incessante passe enfin dans l’oubli des annales de toute cette sauvagerie. Ce monde était mien, bien plus, il était l’expression de mon être le plus secret et dans cette inachèvement tout était permis car incompris. Tout s’entre-déchirait car tous voulaient vivre, tous voulaient une place et par n’importe quel moyen tous devenaient l’expression d’une guerre sans fin.

Il n’y avait ni limite, ni écoute, ni place, ni silence, seul le vacarme de toutes les parties qui criaient « je veux exister ». Alors, en effet, tous étaient, mais dans l’anéantissement du bien fondé de mon être, car pour le coup j’étais vraiment mal fondé. Cette terre en moi n’était plus féconde. C’était un sable mouvant qui m’emportait toujours plus profondément dans ses propres profondeurs abyssales. Mes ténèbres étaient toute la base de mon fonctionnement ! Et tant que je n’apportais pas un peu de lumière, un peu de conscience dans mon monde, tout était voué à d’inutiles mouvements. Ils ne faisaient que s’entrechoquer et par là-même empêchaient toute possibilité de réunification pour la bonne marche de l’ensemble.

Cet ensemble, hélas, était le plus mal compris car je ne pensais pas que je pouvais être autre chose que ce que j’imaginais de moi-même. Et il y avait bien des croyances qui tels des paliers m’empêchaient ne serait-ce que de prendre conscience que tout ce monde vivait déjà en moi.

L’occulte trésor

Il y avait tellement à découvrir. Il me fallait prendre du temps, faire une pause pour tout déposer. Poser toute la structure qui m’entretenait dans ses filets tout en m’assistant dans une servitude de plus en plus flagrante. Oui, j’étais asservie intérieurement, esclave d’un système que j’abreuvais de toute mon ignorance pour son bon fonctionnement.

Je savais à présent que j’étais prise, liée, manœuvrée par ce qui me dépassait… Alors il me fallait aller voir dans mes entrailles tous les rouages inextinguible de cette machinerie extrême. Mais la peur m’enfermait, j’étais comme gelée, bloquée et je ne savais plus quoi faire ! J’étais liquéfiée, immobile car tout me tombait dessus. Le monde, mon univers et mes doutes ; tout s’acheminait vers moi, comme si une cloche sonnait le rassemblement. Ainsi tous m’assaillaient !

Dans ce tumulte, ne survivait que le chaos, le désordre, je n’étais que trouble, toutes les eaux de mon être me faisaient remonter tout ce qu’il y avait au plus profond de moi, tout revenait dans un bouillonnement incertain. J’étais la multitude de toutes ces choses qui refaisaient surface, tout ce qui m’avait touché, tout ce qui m’avait désorienté ou malmené retrouvait ainsi un passage pour frapper à la porte de ma conscience.

Un vacarme étourdissant m’anéantissait. Ainsi, tous se liaient à mes pensées comme des véhicules qui m’amenaient de nouvelles informations sur l’état de mon monde aquatique. Et cet océan était infesté de tout ce que je n’avais pas voulu affronter dans ma vie. Quand ils se présentaient à moi, je les avais comme cachés dans ces profondeurs abyssales, créant ainsi mes propres ténèbres.

Et dans ce monde sombre où la lumière de la conscience est absente, vivaient, grandissaient tous les méandres de ce qui me tirailler et donc la geôle même de tout mon enfermement. J’étais enfermée dans la prison de ma propre inconscience !

Tout ce qui était caché à ma conscience, devenait les fils qui me poussaient à marcher, à reculer, à tourner en rond. Tout était fait inconsciemment, machinalement. Je n’agissais pas, c’est mon inconscience qui agissait. Moi, je ne faisais que réagir et rien d’autre. Je prenais conscience de la machine que j’étais devenue… Juste l’expression d’une représentation d’un monde qui n’existait que dans l’inconscience de mon tendre univers.

J’étais perdue, totalement désarçonnée par toutes ces prises de conscience ! Que pouvais-je faire devant cette vague déferlante ? Je n’avais pas d’autres choix que de prendre mon mal en patience et de chercher un peu plus de clarté. Mais je savais aussi que c’était un processus normal et que tout ce que je mettais de côté ne pourrait que revenir un jour. Et ce jour était bien arrivé !

J’étais prête à remuer cette vase pour nettoyer toute cette boue qui me plombait depuis si longtemps. Mais cette lourdeur était un poids dont je n’avais pas pris conscience tout de suite. Pourtant cela semblait symboliser totalement l’état dans lequel je me trouvais.

J’étais lourde, comme attirée par les profondeurs de mon être. Je respirais peu, je ne voyais plus rien si ce n’est le chaos de ce monde et surtout je ressentais un mal-être infini, une peur qui m’anéantissait peu à peu et ainsi j’en étais presque finie. Alors, au plus bas de mon monde, l’enfer tapissait tout mon royaume !

L’enfermement me tenait dans ses griffes de fer, la nuit m’encerclait et seul le monde mourant et agonissant continuait de me garder vivante ! Dans cette faiblesse, j’étais à présente nue, je voyais la mort tourner autour de moi et des voix me chuchotaient :

« Meurs, il n’y a plus rien pour toi. Tu seras libérée de toutes tes chaînes qui te lient à cet océan de misère, à ce chant de souffrance ! »

Mais je tenais bon, je savais au fond de moi qu’il fallait que je passe par là pour devenir libre. Je devais affronter tout ce monde en moi que j’avais délaissé. Et pourtant, il était mien même si je l’avais occulté. Et l’occulte tenait bien la barre car tant qu’il y avait des recoins ténébreux en mon être, il continuerait son emprise et projetterait son ombre féconde sur le monde alentour.

Enfin, il œuvrait si bien incognito à la vue de tous… Le monde ne pouvait être que le siège de la mort, de la terreur et de la peur ! Tous les êtres vivants alimentaient en eux leur occulte trésor, leur inconscient visage. Cela remplissaient de toutes leurs ombres le monde du dehors…

Reflets infinis

Tous les reflets infinis de ce monde n’étaient que les pales lueurs de ce qui se cachait en moi. J’entrevoyais ce cache-cache sans fin entre moi et le monde, entre l’intérieur et l’extérieur. Toute cette articulation de l’un vers l’autre était le mouvement même de la vie. Tout était là pour nous montrer ce que l’on ne voulait pas voir : SOI!

Le monde était mort car nous étions tous ces morts-vivants, perdus dans les plus basses sphères de l’existence. Le monde nous parlait de nous mais nous ne savions plus le lire, la société hurlait ses haines et ses guerres mais nous ne savions plus l’écouter. Tout était là, devant chaque être vivant mais la vie partait, se défilait à cause de notre irresponsabilité et de notre inconscience totale envers tout ce qui se tramait.

Nous avions des yeux mais nous ne voyions plus ! Nous avions des oreilles mais nous n’entendions plus ! Nous étions ainsi dépourvus de toute l’essence de ce que nous fûmes ! Les morts régnaient en maître et la vie se perdait indéfiniment.

J’étais las de cette mort programmée, acceptée, engendrée et alimentée par ce monde aux abois. J’étais sortie des tentacules de ce monde extérieur mais l’intérieur me mâchait et sans jamais arriver à me digérer.

J’étais dans l’antre de la baleine, dans son ventre. Tout était inversé ou bien peut être, était-ce le monde qui restait inversé. Et pour cela tout se dévoilait enfin… Mais à l’endroit ! En tout cas, j’étais déstabilisée à l’extrême et l’outrance de ce qui s’y trouvait me bouleversait indéniablement… Je n’étais plus de ce monde, mais de quel monde étais-je ?

Je comprenais que le monde dans lequel j’avais grandi n’était qu’une chimère, qu’un conte à dormir debout, qu’une histoire mouvante et enfermante… C’était juste un leurre pour m’empêchait de rechercher ma propre histoire ! Il fallait que j’aille la chercher cette histoire, mon histoire !

Avant de la trouver, il me fallait débroussailler toute cette foret sauvage, toute cette construction de malheur que j’avais pris pour mienne. Non, cette histoire ne m’appartenait plus, elle était juste utilisée comme cadre afin de délimiter toutes mes possibilités. Dans la compréhension de cette impossibilité, les limites inhérentes à ce système me montraient leur pouvoir réel sur le monde et sur les gens.

Leur pouvoir était d’asservir le monde, d’être le guide ultime de ce qu’il devait faire ou pas ! Ce système était le maître en sa demeure, la référence ultime, ce qui fallait suivre, ce qui fallait vivre ! Alors ma première solution était de déconstruire tout ce que le monde avait engendré en moi. Il fallait ensuite me rééduquer, non plus à la mesure de ce monde mort, mais de ce monde à venir, de ce monde vivant où l’intégrité, la vérité et l’authenticité en deviendraient les justes piliers.

Je savais intimement que ce monde existait déjà là dans le cœur de chacun, dans la partie la plus invisible de l’être. Je pressentais que tout vient en ce monde par cette partie invisible, inaudible, par cette partie oubliée, mise de côté, là où se sont imaginées et rêvées toutes les réalisations extraordinaires. Cette graine en devenait le commencement et surtout la mise en branle de tout mon système de fonctionnement. Personne ne pouvait la voir ni même la prédire, pourtant elle était le premier élan vers le retour à ma propre authenticité.

Authentique, je ne l’avais jamais été ! Dans cet ébranlement total de toutes mes certitudes, je devais tout revoir pour me voir vraiment ! J’étais aveugle et je le découvrais maintenant. Toute ma vie durant, j’ai couru après des chimères, après des idées inutiles, après des pensées même nuisibles.

Je me prenais pour ce que je n’étais pas et n’étant pas, je me leurrais ainsi moi-même tout le temps. Je vivais dans un mensonge flagrant, sans cesse dans ma tête. Je me racontais des histoires que je prenais pour miennes. C’était d’une certaine manière de l’auto-hypnose. J’alimentais sans cesse en moi ce refrain qui à force me faisait prendre des vessies pour des lanternes.

J’étais subjuguée par toutes les histoires qui se tramaient en moi. Je ne pouvais me débrancher de ce courant d’information continu car c’était l’aliment même de ce que je vivais. Je faisais tout pour protéger mes croyances envers toutes déstabilisations en mon système. C’est ce que chacun faisait, il se battait pour le bien-fondé de sa structure mentale car si elle venait à être bouleversée, l’être deviendrait fou du moins c’est ce qu’il pouvait croire.

C’est là tout le subterfuge. Tant que j’avais pas mis en branle tout mon système, je ne pouvais voir ni même imaginer que tout cela n’était qu’illusion, conte pour enfant. C’était vraiment un conte pour enfant, tout ce que j’avais ingurgité de ce système n’avait eu comme effet que de m’infantiliser, de m’assister pour enfin me manœuvrer dans un asservissement béant.

Je me croyais libre et pourtant je ne l’étais pas ! Je me croyais vivante et pourtant j’étais morte ! Je me croyais heureuse et pourtant je ne l’étais pas ! Je me croyais vrai et pourtant j’étais entièrement fausse ! Je me rendais compte que tout avait été comme inversé ! Que toutes mes croyances n’étaient qu’une parodie, une mystification, qu’un tour de passe-passe, me montrant d’un côté tout en agissant de l’autre.

Tout cela me démontrait pourquoi tout était sans dessus dessous, pourquoi tout était inversé, pourquoi tout cela paraissait insensé. En effet, il ne pouvait y avoir de sens dans tout ce fatras d’injustice, de guerre, de manipulation, de différence, d’agonie infinie.

Mais pourtant le sens y était ! C’était juste que tant que le désordre et l’insensé vivaient en moi, je ne pouvais voir que ça, c’était la barrière même de ma vision, le filtre déformant de mon être qui me projetait tout cela pour que je puisse apprendre et comprendre par moi-même tout le processus qu’exprime la vie.

Le but étant qu’enfin je me prenne par la main et que je me dise :

« A force de tomber, j’apprends à marcher. A force de reculer, j’apprends à avancer ! Seule avec moi-même, je prends conscience de ce que je suis ! C’est pour personne d’autre que moi, que je deviens qui je suis vraiment »

Au plus bas de la déchéance, je ne pouvais aller plus bas. Par contre, je ne pouvais que remonter, non plus pour les autres ou pour le monde. Non, juste pour moi-même ! J’étais rien, mais par ce rien, grâce à ce vide, je pouvais tout recevoir, je comprenais enfin qu’avant je ne pouvais ni changer, ni même évoluer, car j’étais remplie à ras bord.

Ce trop plein, même s’il n’existait pas, était par là-même cette interférence en moi-même. Il me barrait indéfiniment le passage ! Et pour cause, il n’y avait plus d’espace pour pouvoir y entrer !

Alors, il ne pouvait y avoir de silence pour ainsi écouter une nouvelle histoire car seul le brouhaha hypnotisant de la même rengaine m’aveuglait sans cesse.

Au règne des aveugles

Le monde était perdu inexorablement dans son côté extérieur ! Aveugle à lui-même, il partait à la conquête de son reflet, ne voyant plus que le monde à l’envers ! L’endroit, l’intérieur, son côté essentiel et donc cette invisible partie de l’être en était ainsi dépourvu, comme absente. Dans cet hors de soi, l’être errait aveugle face à toutes ses projections inconnues car non reconnues.

Dans cette floraison inconsciente, le monde ne pouvait avoir d’autres possibilités que de protéger ce système destructeur, ténébreux, opaque où les ombres prenaient le masque des porteurs de flambeaux. Les ténèbres étaient devenus la norme et la base même qui se cachait derrière les belles et fausses images que le système engendrait et entretenait.

Comprendre, cela m’a amené à totalement renverser mon système d’interprétation et ma façon d’entrevoir mon monde. Avant, Je voyais le monde dans l’ambivalence de mon monde intérieur et du monde extérieur. Ainsi, tout était basé et différencié par ces deux états.

Cette division m’amenait toujours dans une bataille de l’un contre l’autre, créant en moi une dichotomie qui incitait la création d’un système binaire avec pour cause une manière de pensée bipolaire, discursive, exclusive. A cause de cette confrontation constante, mon prisme intérieur en devenait comme morcelé, créant ainsi tout un système qui se calquait par-dessus. Je ne pouvais voir mon monde qu’à travers cette matrice où tout se conformait dans la confrontation du bien et du mal, du vrai et du faux, d’un côté contre l’autre.

J’étais enfermée dans un système qui ne pouvait créer que de la friction, des guerres. Pire, tout s’aggravait par l’accumulation de tous ces jugements qui s’interposaient avec ce que je vivais. J’étais enfermée dehors mais dans une bataille intérieure et bouleversante ! Et tant que je croyais que le monde extérieur était séparé de mon antre, je restais totalement impuissante, ballottée par des courants inconscients et violents.

Il me fallait tout renverser pour retrouver la source d’une compréhension nouvelle afin d’éclairer les failles de tout ce mécanisme insidieux qui voulait m’amener dans son chant destructeur. Ce chant, je l’ai tellement bien connu que pour le remplacer, il me fallait le décortiquer à fond. Je devais intégrer tout ce monde multiple, mort et dans lequel j’étais enfermée afin de retrouver ce monde originel et d’unité, de vie, dans lequel je serais enfin libérée.

Tout était résumé par ce processus de la mort à la vie, du multiple à l’unité, de l’esclavage à la liberté. Tout devenait plus clair, même si je devais coûte que coûte me débrancher de ce courant d’inachèvement et de souffrance. Je comprenais enfin que l’inachèvement générait totalement la souffrance à cause de son non achèvement ! Cela poussait l’être à ne pas dépasser cet état intermédiaire !

Voilà ce qu’était devenu l’être et le monde en conséquence, il restait inachevé ! Il attendait seulement que l’être prenne conscience de sa souffrance, du pourquoi de son mal-être pour parachever enfin son propre inachèvement… Mais tant qu’il restait figer par le chant hypnotique du monde extérieur et morcelé, il restait enlisé dans tous ces faux semblants qui l’attireraient sans cesse à courir vers d’autres choses que lui-même tout en étant totalement débranché de son courant de vie, de son monde intérieur.

Et pourtant ce courant de vie, cette énergie en était la clef ! Mais tant que je restais branchée à la façade des choses, toute mon énergie s’effilochait par d’innombrables chemins dont aucun ne pouvait m’aider dans mon propre cheminement. Au contraire, tout était fait pour capter toute mon attention et ainsi récupérer toute mon énergie, mes pensées, mes émotions et par là-même tout mon être.

L’extérieur m’attirait toujours plus. Il fallait que je trouve un point de rupture qui contrebalance cette habitude pour m’ouvrir ainsi la porte de mon antre. Comment inverser cet aspirateur cosmique auquel chacun était branché ? Toute ma vie s’était imprimée par ce processus d’absorption. En fait, plus j’étais dans le monde, moins j’étais moi !

Ainsi, j’étais le monde comme chacun devenant inexorablement l’expression de ce monde. Il n’y avait aucune liberté là-dedans, seulement un inachèvement béant qui nous absorbait tous dans une incompréhension totale.

Continuer là où tout le monde s’arrête !

Le monde s’est arrêté dans son inachèvement. Le gouffre de l’extériorité l’enchaînait indéfiniment dans un système inexorablement inversé. Toute la profondeur de l’incompréhension illuminait ainsi l’univers de son reflet perturbant ! Mais tout restait insensé car personne ne pouvait encore comprendre tout ce processus de mise au monde du vivant !

Au contraire, le monde, l’univers tels que compris ne pouvaient être qu’un processus mortifère, délirant et par là-même insignifiant car complètement inversé dans sa compréhension légitime. Son illégitimité ne pouvait l’amener que dans les pires travers que la société pouvait exprimer.

Dérivé, désaxé, désordonné, ce chaos laissait la place à chacun de pouvoir tout faire et surtout n’importe quoi. « Faites ce que vous voulez ! » tel était le mot d’ordre. Pourquoi ? Pourquoi pas ?

Voilà où en était le monde, au pire de toutes ses possibilités. La plupart des gens ignoraient même ce qui se tramait dans les coulisses de ce monde terrifiant ne voyant que la superficielle image de ce que les puissants voulaient bien leur montrer.

Mais là n’était pas le plus important. Je ne devais en aucun cas me laisser subjuguer par ce jeu de dupe. Je savais que tout cela n’était qu’un leurre, qu’un autre stratagème d’enfermement, pour m’isoler encore plus de ma source. Voilà, c’était bien ma source qui devenait le but et non plus toutes les autres sources dévitalisées en ce bas monde.

Je devais porter toute mon attention à ce qu’il y avait en moi, le reste était mis de côté pour l’instant tant que je n’en avais pas une bonne compréhension. Il fallait que je retourne le regard à l’intérieur et que je ne me fasse plus happer par le monde, telle était ma vision : voir en moi, me découvrir et plus rien d’autre.

Je comprenais aussi que ma façon d’entrevoir les choses était comme moulée pour me focaliser sans cesse vers les problèmes et jamais vers la solution. C’est à dire que je ne pouvais que regarder les problèmes, j’étais comme aimanté, focalisé sur mes difficultés et ainsi détourné de toutes mes solutions.

Ceci était très important car je me rendais compte que même mon propre fonctionnement était biaisé d’entrée de jeu et m’incitait à rester prostrée sur tous les problèmes possibles et imaginables. Je ne voyais au fond seulement que mes problématiques qui tournaient en boucle dans ma tête, alimentant ainsi leurs apparitions dans ma vie.

j’étais enfermée dans un processus qui ne créait que des difficultés car elles végétaient en moi et à force de les ressasser et d’en éprouver du malaise j’en devenais leur créatrice Tant que ce fonctionnement perdurerait en moi, il ne pouvait y avoir de solution car elle ne pouvait même pas entrer en ma propre conscience. Tout ce processus était tel un barrage encerclant, engendré par mes propres rouages inconscients.

Je prenais conscience d’une chose très importante, à savoir que mon système était voué sans cesse à attirer ce qui me barrerait la route. Je devais remettre à plat toute ma façon de voir pour l’orienter vers mes solutions !

Les premières solutions étaient de ne plus fonctionner comme avant, de faire un « RESET », une réinitialisation de tout mon système afin de le modifier dans sa structure même… Je comprenais pourquoi le monde « buguait » car ce fonctionnement anormal ne pouvait générer que de la désorientation. Tout cela créait ainsi en soi-même un malaise fabriquant les portes qui allaient insidieusement leur fermer toutes nouvelles possibilités de s’en sortir.

Je me trouvais face à cette porte fermée, énorme, imposante… C’est cette première porte que je devais abattre car elle était la graine de toutes les suivantes… Sur cette porte, il y avait un post’it posé dessus où il était écrit :  » Des peurs et des cris ».

J’étais comme bloquée, figée, immobilisée devant elle. Alors, un flot ininterrompu de toutes mes peurs se déversait tout en m’assaillant. La peur était le ciment qui figeait actuellement le monde dans son ensemble ! Elle était la chose la plus troublante, la plus déstabilisante qui enfonçait toujours plus profondément les êtres dans un immobilisme terrifiant. J’étais pétrifiée face à mes peurs, seule, impuissante et mourante…

Des peurs et des cris

La peur était le premier bastion auquel je devais me confronter… Le combat sacré et ultime contre moi-même ! Si je ne voulais pas finir ligotée au chant mortifère de l’impuissance, je me devais de faire front à ces peurs qui en moi me gélifiaient.

En ces terres froides, seule ma conscience avait le pouvoir de réchauffer ses ténèbres isolés. Mais je devais avant tout comprendre l’utilité de toutes ces peurs car si elles avaient une place au soleil, c’est donc qu’elles devaient bien avoir une raison d’être ? La peur était ainsi l’outil par lequel l’être total s’attaquait à lui-même (une partie de l’être total), non pour l’anéantir mais pour le libérer de ses chaînes.

La peur était donc l’énergie pur de l’être qui une fois bloqué frappait à la porte de la conscience pour lui dire :

 » Fait attention à ce qui vient !

C’est pour ton bien !

Tout vient à point !

Regarde bien car tant que tu ressens la peur c’est que quelque-chose te bloque…

Et t’empêche de t’ouvrir à ce qui se cache en toi !

La peur est la sensation de la friction en toi !

Elle est l’ouverture de l’attention !

Et c’est pour ça qu’elle bloque car toute l’attention est portée dessus. « 

Je comprenais ainsi sa raison d’être comme toutes les autres émotions. Elles sont là pour amener l’être des profondeurs de l’inconscience vers la pleine conscience de ce qu’il est totalement. Tant que la peur était là, l’être était comme mort, figé, subjugué par ce qui arrivait ne sachant ni comprenant pourquoi tout s’était arrêté d’un coup. Tout était figé dans le pire des tourments.

Notre société était bien morte car la peur était devenue l’aliment principal qui abreuvait la majorité des êtres. Ainsi, cette mort ne resterait que passagère car en fin de compte elle ne pouvait être qu’un présage, un message venu tout droit de nos parties les plus intimes pour nous prévenir. Le problème est que personne ne le savait et que tous était pris au piège dans une représentation imaginaire de leur monde qui les faisait croire insidieusement en les poussant sans cesse à revivre cette peur. Ils restaient donc ancrés et bloqués indéfiniment par une chimère qui générait en eux les peurs et les souffrances en conséquence.

Totalement piégés, comme enchaînés au fer, dans cet enfer mental, ils s’enfermaient sans cesse dans une fantasmagorie qui leur infligeait les plus terribles épreuves et désolations. La peur en était le premier chaînon d’un labyrinthe dans lequel ils s’auto-flagellaient indéfiniment ! Toutes les autres chaînes partaient de cette peur béante tapie dans les recoins les plus secrets de l’être.

Les choses devenaient plus claires. La peur et la représentation que j’avais de mon monde était liées et plus encore, elles répondaient en s’auto-alimentant toujours plus dans un va-et-vient infini. Il me fallait déstructurer toutes mes représentions orientées vers les problèmes pour en créer des nouvelles qui au lieu de me tirer vers les profondeurs fécondes de la malfaisance, m’élevaient vers les hauteurs de mon être . Celles que l’on pourrait nommer la bienfaisance !

C’est fou comme les mots pouvaient dire tout et n’importe quoi. Pourtant à la manière dont les mots étaient utilisés, on pouvait voir de quelle représentation et donc de quelle orientation ils provenaient. La plupart des mots comme des notions que l’on utilisaient étaient porteurs de cette empreinte malfaisante dans le sens où elle enferme celui qui s’y ouvre.

Et dans ce jeu paradoxal, laisse-moi t’exposer ce territoire où le monde entier s’y était comme fixé. Ce monde était fabriqué en béton armé pourtant avec comme seule matière celle de toutes nos croyances…

Territoire d’outre espace

Il est un territoire où chacun, quoi qu’il arrive, s’y enferme… Ce monde, cet univers pourtant n’existe pas en soi. Il est juste une interférence, un hiatus, une branche entre le réel d’un côté et l’être de l’autre. C’est comme une île mentale dans laquelle chacun est comme arrêté, pris au piège, totalement subjugué !

Dans cet espace autre, l’autre en l’être, prend le dessus, lui superpose tout un système qu’il auto-génère dans toute l’étendue d’un autre monde, virtuel, imaginaire, fantasmagorique. Ce monde irréel pourtant est la base et la structure même dont partage toute l’immensité de notre réalité !

Aussi étrange que cela puisse paraître, il n’a d’existence que parce que l’on y croit. C’est juste en fait une histoire qui nous berce sans cesse pour sa seule expression. Cette trame provient pourtant de l’intérieur de nos pensées, créant peu à peu notre propre trame historique et ainsi tout notre rapport au monde.

Ainsi, notre rapport au monde est la clef pour la bonne compréhension de notre mémoire tout comme nous nous la représentons. Tout le nœud gordien est là dans notre représentation du monde, de nous et des autres ! En fin de compte, nous ne réagissons jamais au monde brut tel qu’il est mais nous y réagissons en fonction de notre représentation, de nos valeurs qui sont aussi fonction de notre vision du monde.

Alors, il suffirait que l’accès à nos pensées soit comme parasité par d’autres pour nous raconter tout autre chose que ce qui existe. Ainsi, nous prendrions pour argent comptant tout ce qui serait dit comme parole d’évangile pour y réagir de manière détournée, dans une représentation du monde qui ne nous appartiendrait plus en propre.

Comment réagirais-tu si je te disais que cela était le cas ? Ce que nous prendrions pour réel en serait tout simplement fallacieux, détourné, manipulé, utilisé pour le bien fondé d’autres que nous qui nous conteraient sans cesse une histoire à dormir debout !

Ils nous endormiraient dans un système dans lequel le seul but serait un sens-interdit, un cul-de-sac, un rond-point. Dans celui-ci, on tournerait indéfiniment sans jamais se rendre compte que même si les images changent, la trame y resterait la même pour nous enfermer toujours plus dans l’incompréhension, dans l’impuissance et ainsi nous conditionner dans la peur et sa souffrance.

Pourtant, nous ne pouvons apercevoir rien d’autre que nos croyances partout ! Tout le temps, nous projetons tout notre monde de l’intérieur vers l’extérieur et en cela nous sommes totalement, inexorablement les créateurs de notre réalité !

Alors comment est-il possible que nous créions sans cesse notre propre prison et notre propre système d’enfermement ? Répondre à cette question est cruciale, essentielle puiqu’elle permet de mettre au clair et surtout en perspective tout le subterfuge qui est utilisé là, ici et maintenant.

Nous ne savons plus qui nous sommes et donc ce que nous sommes capable de faire ! Retrouver la mémoire est essentiel car le savoir est le seul garant qui nous empêchera de toujours tomber dans ce panneau, dans cet écran de misère qui cloisonne, divise, endort, déporte l’être de l’essentiel. Et l’important est bien de comprendre que nous sommes abreuvés de tout ce qui est superficiel, inutile, nuisible même ! Ce qui nous abreuve crée la structure même de notre représentation et cette image est la clef de ce qui nous enferme. Elle est le processus qui engendre le problème car le problème est que nous sommes enfermés dans l’illusion de vivre une vie qui n’existe pas.

Nous sommes tellement enlisés dans tout ce fatras de croyances que nous réagissons à des choses qui n’existeront jamais. Ce que nous croyons n’existe pas ! Et pire, nous agissons à cause de cela, nous réagissons au monde par le biais de ce fondement atrophié. Tant que nous ne prendrons pas conscience que nous sommes enfermés dans ce jeu, nous ne pourrons jamais sortir de cet enfermement car tout le bloc de ces croyances se met au pas et se battra même pour garder toute la cohérence de ce fallacieux système.

C’est son but : être le garant et le gardien de sa trame intérieure afin de le protéger coûte que coûte, quoi qu’il arrive. Une fois que tout le système s’effondre, toute l’interférence se montre pour ce qu’elle est : un ersatz ! Il s’agit donc d’un système de substitution remplissant les mêmes fonctions que l’original mais avec comme différence qu’il est orienté vers les problèmes enfermant ainsi la totalité de ce monde dans les plus basses fréquences de la vie. Voilà le dilemme : le paradoxe qui nous tiraille vers le fond.

Comment faire et défaire ?

Telle est la question, telle est la véritable question ! Comment faire ? Défaire tout ce qui se fait mal en nous ! C’est comprendre que tout ce qui se fait en nous, nous dessert totalement, insidieusement, parallèlement, nous emmenant toujours au plus loin de ce qui est et restera à jamais essentiel.

Dans cet hors de nous, nous ne sommes plus nous-même, nous n’avons plus accès à la racine de notre être car nous sommes totalement déracinés, pire enracinés à une terre qui nous est inexorablement étrangère. C’est pour cela que l’on ne se reconnaît plus car plus on avance dans sa vie plus l’on devient étranger à soi-même ! Mais tout n’est pas perdu, même si on le croit fermement, ce ne sont que nos croyances encore qui ne cherchent qu’une chose : exister même à l’encontre de celui qui la vit.

La vie pousse, avance, s’exprime, suit le courant et la direction de tout ce qui nous focalise, de tout ce vers quoi notre attention va. Qu’est-ce que je crois ? Quelles sont toutes les pensées en moi qui se génèrent et qui s’utilisent comme la barre d’un navire pour pouvoir me diriger ? Nous avons tellement laissé nos pensées à cet autre en nous que nous sommes persuadés qu’il n’y a pas d’autres possibilités de vivre ainsi car nous sommes de fait totalement inconscients de tous ces processus internes qui se jouent de nous.

Nous sommes les jouets de ce qui nous dépassent ! Et tant que l’on ne prendra pas en compte les processus intérieurs, d’autres continueront de le faire juste pour leur bien fondé, juste pour leur utilité. Si nous sommes inutiles pour nous même, comprenons bien que nous sommes totalement utiles pour d’autres. Et peu importe qui est cet autre, il a tout pouvoir pour l’instant car nous n’en avons pas du tout conscience !

Seule la prise de conscience peut nous permettre de reprendre en main ce jeu ! Mais es-tu prêt à aller voir tout ce qui se passe en toi ? Es-tu prêt à faire remonter de tes entrailles tous tes recoins sombres et inavoués ? Car c’est bien ici que se trouvent toutes les faiblesses qu’ils utilisent contre nous tous !

Seuls les ténèbres en nous, par réciprocité engendrent ce monde de terreur et de malheur ! Nous sommes, sans le savoir, les artisans de ce monde terrifiant, agonisant, mort et vivant à la fois. Cette mort comme cette vie sont constituantes de notre être !

Et si elles nous constituent, elles sont de fait notre royaume. Celui-ci nous appartient même si on l’a délaissé depuis la nuit des temps. Cela ne tient qu’à nous de reprendre nos terres, notre territoire, le pouvoir qui est notre mais qui, par notre absence et par notre inconscience, l’a laissé déserté pour d’autres mains.

Ce monde est là, en soi, il n’attend qu’une chose : que le roi, la reine revienne en toute conscience pour le réenchanter doucement, totalement, pour lui redonner vie, pour qu’enfin la mort, la maladie, la souffrance et la peur soient une bonne fois pour toute terrassées. Il n’y a qu’un combat à mener mais il est tout intérieur ! Il est un face à face avec toutes tes croyances, tes représentations, tes images de toi comme du monde !

Pourquoi tout est fait en ce monde pour que tu ne puisses jamais arrêter le flot continu de toutes tes pensées ?

Pourquoi cette moulinette intérieure fonctionne-t-elle sans cesse ?

Pourquoi avoir si peur du silence ?

Qu’est-ce qu’il y a dans cet espace de non pensée qui te fasse si peur ?

Pose-toi la question : à qui cela fait-il peur ? Quelle part de toi cela terrifie tellement que tout est fait pour remplir à ras bord ta tête de toutes ces pensées inutiles ? A qui, à quoi ? A toi ? Ou à cette partie qui te tient depuis si longtemps que tu la prends inexorablement pour toi ?

Regarde-toi en face. Qui es-tu ? Qui est cette partie de toi qui a si peur que le silence l’anéantisse ? Pourquoi le silence l’anéantirait ?

Peut-être qu’enfin une fois pour toutes, les histoires qu’elle te raconterait ne feraient plus sens et te montreraient toute l’énormité de ce qu’elle cherche à te faire accepter. Son existence ! Mais elle n’existe pas ! Et c’est pour cela qu’elle crée tous ces stratagèmes pour pouvoir l’alimenter dans son non être !

Elle n’est pas, elle n’est que l’instant, juste un moment quand nous la croyons, quand tu l’as crois… Et quand, dans cet état tu lui laisses ton énergie, ton attention, l’aliment même de ton être, alors elle prend l’apparence, la consistance de ce qui se présente. Ainsi, et par voie de conséquence elle n’est qu’un peu mais seulement à travers toi !

Et du moment où tu comprends qu’elle ne peut vivre qu’à tes dépens et bien tu as tout pouvoir sur elle ! Tout pouvoir sur elle !!! Et peu importe ce qu’elle est ! Cela est très important !

Trop souvent, on s’arrête en chemin par peur de toutes les figures et images qu’elle fabrique et projette pour nous faire peur. Mais peu importe ce qu’elle veut nous faire croire… Elle n’est rien sans nous ! Elle n’est qu’un parasite et un parasite sans son hôte et bien il meurt, tout simplement !

Une fois que l’on sait cela, il faut bien comprendre que toutes nos constructions idéologiques, scientifiques, religieuses, tout ce qui fait notre société porte l’empreinte de sa façon de voir et donc n’a d’utilité que d’utiliser toutes ces constructions labyrinthiques pour nous perdre dans un dédale de croyances toujours plus cloisonnantes. Nous sommes si cloisonnés, si enfermés, si compartimentés et tellement embrigadés que toutes recherches de sortir des sentiers battus nous emmèneraient toujours plus loin encore de là où l’on voudrait aller.

Et pour cause, nous sommes si conditionnés, si illusionnés que la machine même de notre tête marche automatiquement, c’est à dire que nous avons même plus de volonté propre et encore moins d’énergie propre. Tout est déjà utilisé pour la fondation et la préservation de tout ce fameux système ! Et comprend-bien alors qu’ici, tous ces maux, t’exhortent envers ta reconquête ! Et c’est là, la quête de tout ton être !

Je ne mâche pas mes mots, j’y suis passée et même si cela parait tout à fait insensé et même impossible ! Au début, bien-sûr, tu ne verras que peu de tout çà car tout est contre toi et ce tout, et bien c’est cette partie que tu prenais pour toi et qui, là on s’en rend bien compte, ne l’ai pas, ne l’a jamais été, et surtout ne le seras jamais. Alors le monde nous vomit !

A la face du monde

A la face du monde, il n’y a pas de face à face possible car le monde, l’extérieur nous façonne. Voilà tout le mensonge de ce monde, toute la vérité du processus du vivant qui en devient totalement inversée. C’est la plus terrible de toutes nos croyances et de celle dont le monde nous abreuve depuis la nuit des temps. Croire que c’est le monde qui nous forme ou c’est en réaction à lui que l’on grandit puis mûrit.

Et bien non, c’est tout l’inverse ! L’extérieur, l’univers n’est que la projection de notre propre voyage intérieur. Le monde tel qu’on le voit, c’est nous même que nous voyons car il est l’expression directe de toutes nos croyances.

Et tant que nous nous croyons impuissant, nous le sommes totalement ! Tant que nous nous croyons insignifiant, tout en effet nous montrera notre insignifiance ! Tant que nous nous voyons comme non important, le monde, les autres nous le rappelleront sans-cesse ! Le monde, les autres ne peuvent être autre-chose que l’expression de ce que nous sommes et nous sommes ce que nos croyances façonnent !

L’intérieur est le créateur de tout et donc aussi de tout l’extérieur ! Et c’est pour cela qu’il faut entreprendre la découverte totale de toutes nos croyances car elles sont les germes des fruits à venir dans notre monde. Tout est un, fréquence vibratoire, énergie, matière, ne sont que des formes, des prismes, des points de vues et donc seulement des interprétations qui nous racontent la même réalité mais sous différents angles pour nous permettre la possibilité d’englober notre réalité essentielle.

Son expression dépend donc entièrement de notre façon de voir car nous sommes ce qui habille le monde et c’est en cela notre manière de nous parler à nous-même avec des formes qui puissent nous être intelligibles. C’est pour cela que nous ne voyons que nous car nous sommes un, total…

Mais dans cette fractale que nous vivons, le microcosme dans lequel nous nous mouvons ne peut qu’exprimer le macrocosme que nous renfermons. Tout parait inversé dans ce que j’écris et pour cause. C’est le monde qui vous a inculqué à tous tout autre chose !

Notre intérieur est le macrocosme, infini, éternel, sans commencement ni fin tandis que l’extérieur ne peut être que le microcosme dans lequel on vit cette vie et tellement d’autres. Et en cela, ce monde ne peut être que fini, temporel, incomplet ! Alors, il est voué à l’incompréhension tant que le savoir n’est pas réintégré, ré-incrusté, ré-ingéré, digéré et redevenu constituant de soi. Tant que l’on se croit petit, perdu, seul, incomplet, imparfait et bien c’est ce que nous vivons tous, tout simplement…

Le rapport est simple, ce que je pense, ce que je crois, je le vis, même si temporellement cela n’arrive pas de suite. Pourtant, c’est mathématiquement là, en devenir. L’automatisme ambiant de ce monde ne nous permet pas de remettre en question ce que la face du monde nous montre. Pourtant si tu commences à te rendre compte que tu as la possibilité de changer un petit peu tout ton monde juste avec des prises de conscience sur tes propres croyances alors que se passerait-il si tu remettais tout en question ?

L’automatisme ambiant, la machinerie inconsciente de ton être t’amène toujours vers les mêmes plages d’existence, vers les mêmes états émotionnels et donc vers la même fréquence vibratoire. Cette signature vibratoire est la clef de voûte pour la bonne compréhension et l’ouverture à la totalité de ton être !

Tout est là dans l’être et vouloir le chercher ailleurs équivaut à remplir un océan avec une petite cuillère. Tu ne trouveras, quoi qu’il arrive, qu’un petit peu de ce qui est totalement en toi ! Alors retourne tout, le regard, le monde, la vie car tout est là dans cette infini, même si incompris pour l’instant, en cela il est la réponse…

Et il n’attend qu’une chose : que tu commences à poser tes propres questions. Non plus celles du monde, des autres ou même de cette partie en toi qui te pousse à chercher tellement de choses inutiles pour ne pas pouvoir te poser toutes les bonnes questions. Celles qui fâchent, celles qui dérangent, celles qui réveillent et surtout et enfin celles qui éveillent !

Tout est en tout et pour cela tout est en toi ! Tout ce que tu as besoin de comprendre, de vivre, d’apprendre, pour enfin te retrouver toi-même tel que tu es de toute éternité. Quand tu as totalement compris cela, qu’y a-t-il à faire ? Juste être, simplement être, laisse tomber tout ce qui est compliqué car cela est là justement pour te compliquer ta tâche !

Et la tâche est simple : juste être, laisser venir les choses à soi car elles sont déjà présentes… C’est juste toi qui en est absent ! Absent car tu es encore en recherche de ce qui te manque, de ta moitié, de ta complétude, de ton bonheur… Et ainsi de tout autre chose qui te barrera sans cesse le passage d’être toi tout simplement !

De de ce qui s’interpose

Pourquoi les choses, les événements, les autres s’interposent-ils ? Tout nous arrête et nous barre ainsi le passage ! Tout s’interpose car tout se met hors de nous afin de pouvoir s’y retrouver.

Dans cette fragmentation à l’extrême, nous avons besoin de l’autre pour nous connaître, nous comprendre et puis nous découvrir enfin. Nous avons recouvert les autres, le monde, d’une couverture de soi.

Et tant qu’elle est projetée à la figure du monde, à l’extérieur en somme, nous voyons tout mais de manière inversée comme si tout était renversé ! Nous marchons les pieds en l’envers et c’est pour cela que tout est sens dessus-dessous !

Tant que nous croyons avoir besoin des autres, du monde, nous sommes dépendants, asservis de l’autre, de l’extérieur et la cause reste comme enfermée là dans notre tête. Tant que cette trame d’idées reste active en nous et bien cela nous rends totalement réactifs et à cause de cela nous en resterons inexorablement esclave.

Tout est dans notre réaction au monde. Ainsi, comment on réagit au monde nous montre comment on le voit. Ce n’est plus le monde qu’il faut focaliser mais notre réaction à lui donc c’est tout à l’intérieur que notre attention se tourne. Et une fois que l’attention et donc notre énergie se détourne de l’extérieur, elle perd de sa brillance, de son poids et donc de l’importance.

Toute cette énergie va servir maintenant à alimenter la surveillance de ce qui se passe en soi ! Cette surveillance va entraîner une ouverture de conscience comme si un mode veille prenait place pour inverser tout ce processus. Il n’avait de but que de nous déporter sans cesse de cette veille intérieure !

Tout le stratagème se retrouve là ! Empêcher d’ouvrir la porte au veilleur en nous ! Le veilleur est l’éveilleur qui nous éclaire de la lumière originelle, de notre essence, il est le passage, celui d’où tout vient et d’où tout part ! Il est le lien qui de l’extérieur et grâce à l’intérieur s’imprime.

Tout est là, et pourtant tout empêche cette prise de conscience ! Toute notre vie, nous avons vécu dans cet hors de soi, dans cette absence, dans cette inconscience, dans ce non-sens ! Et tout le sens pourtant est déjà présent, là où la veille est, là où le présent fleurit !

Cette lumière portée par notre attention est l’énergie même qui va permettre la fleuraison de toute la nature de notre vie. Cette nature est là, en soi, elle n’attend que nous pour la réveiller, la réenchanter de nouveau ! Mais avant de la retrouver, il va falloir enlever toutes les herbes qui barraient le passage à l’écoulement de notre vie.

Le but est d’avoir accès à la source dont toutes les rivières et tous les fleuves proviennent ! A chaque réaction, il existe en nos terres intérieures quelque chose qui résonne avec le monde du dehors. Ce n’est pas ce qui est à l’extérieur qui pose problème ! C’est seulement une chose en nous qui nous fait réagir et qui nous dit : « Regarde bien là ! ». Grâce à ce que tu vois, tu peux comprendre que l’apparence de quelque chose te bloque à l’extérieur mais par ta non réaction, tu peux prendre le dessus et ainsi t’ouvrir la possibilité d’entrevoir d’où vient ton problème.

Et si le problème raisonne ainsi, seul ton regard porté sur ton intérieur peut te le faire découvrir ! Là est la seule résolution possible car tant qu’il reste bloqué à l’extérieur rien ne peut être réglé ! Tout restera vu et donc compris en l’envers !

C’est tout l’envers du décor que de ne plus se voir à travers le monde ou les autres mais juste à travers ses propres croyances et ses seuls systèmes de pensées ! Ici résident tous les problèmes et surtout toutes les solutions potentielles à venir !

A la source de tous les problèmes

Quand tous les problèmes du monde ne sont plus extérieurs mais tout intérieur… Nous passons d’une situation d’impuissance totale à celle de toute puissance qui permet une ouverture de conscience accrue !

En clair, le monde qui était basé sur un asservissement intégral aux autres, à l’extérieur, devient un monde de liberté totale. Tout n’est plus un problème mais la solution même qui se cachait à tout ce que l’on ne pouvait pas encore découvrir en soi-même !

Cela devient si éclatant que tout se transforme en pur révélateur ! Ce qui était problématique avant devient la solution même qui nous permettra d’avancer toujours plus profondément dans les méandres de notre monde intérieur et de trouver ainsi toutes les pépites de notre propre trésor intérieur !

Et quand « l’hors de soi » est dépouillé de son extériorité, il ne reste plus que l’or de soi… Tel un trésor, un présent qui n’attendait que soi pour le redécouvrir ainsi tel qu’il a toujours été. Tout est dans les sens ! Et les sens donnent la voix à celui qui se cherche vraiment pour faire de sa vie un jeu où tout se transforme en jeu de piste car il sait que le trésor est en lui, même s’il a juste oublié comment l’atteindre.

Alors la question est comment l’atteindre ? Et là, il y a encore un subterfuge car il n’y a rien à atteindre ! Tout est déjà là, sauf que nous n’en avons pas totalement conscience ! Alors, on ne voit que la partie qui cache la totalité. Et dans cette partie, tout va être mis en œuvre pour aller chercher l’autre partie afin de compléter le tout.

Mais c’est encore un leurre, un magnifique leurre même ! De ceux qui nous poussent à faire des choses insensées, il n’y a pas de recherche, il n’y a rien à trouver mais juste à laisser être ! Laisser être ce qui est ! S’ouvrir à ça et se laisser transporter dans ce voyage à la redécouverte de soi-même ! Le voyage se fera de l’intérieur et engrangera automatiquement par réaction en chaîne, l’ajustement de tout l’extérieur.

La réaction deviendra ainsi toute extérieure car ce n’est plus nous qui réagirons au monde mais le monde qui réagira à nous. Tout sera inversé puisque tout sera mis à sa place ! Notre place est toute intérieure ! Tout vient de là, tout est là, en soi ! Les rênes de notre vie sont là mais on ne sait plus comment être !

Ceci est un renversement total de toutes nos valeurs ! Mais alors quelles sont ces valeurs que le monde partagent ? Ce sont bien le ciment, la matière et donc la structure même qui nous oriente tous ! Ce sont des principes, des références, des attributs et en fin de compte des perceptions du monde en général que l’on partage ensemble. Elles orientent les actions en fixant des buts et des idéaux.

Ainsi elles nous poussent vers ce fameux hors de soi, vers cette absence intérieure qui nous automatise dans un schéma de croyance, une histoire qui en fin de compte nous ligote dans les trames vibratoire les plus basses et les plus mortifères. Cette histoire qui enferme, ce schéma fait de repères et de principes est une représentation mentale du monde, de la société et in fine de soi-même. C’est cette représentation même qui ne présente le monde que de manière déformée comme emprisonnée dans un prisme qui nous oblige à réagir dans la souffrance et le mal-être, dans la terreur et l’impuissance.

Cette image mentale est notre propre prison. Elle érige des murs qui se sont construits par les milliers de pensées qui ont pu fortifier toute la structure même mais aussi par des idées mères négatives comme : « Je suis nulle, je suis mauvaise, je n’arriverai jamais à rien, je suis inutile, je ne sers a rien, je n’ai rien à faire ici… ».

Toutes ces idées, ces pensées sont la mère de notre vie en ce monde. Cette matrice nous a mis au monde par la souffrance et le mal-être car elle ne pouvait pas faire autrement. Elle l’ignore totalement car elle ne connaît que la division, la séparation, la confrontation, la guerre et pour cause son monde n’est vu que par le prisme de sa dualité, l’intérieur contre l’extérieur. Elle est le garant, le protecteur de l’extérieur ; elle ne fait que se protéger face à toute son incompréhension.

Son ignorance la heurte au plus profond car elle n’a pas de compréhension claire du pourquoi ni du comment. Tout pour elle est soit haut, soit bas, soit vrai, soit faux. Enfermé dans cette vision duelle, elle ne peut réunir tous les opposés pour trouver un terrain d’entente. Elle est obligé inexorablement de vivre, de respirer, d’exprimer la guerre qui la sous-tend ! Elle ne peut exister sans cette dualité même et en revanche, si elle comprenait ce que peut comprendre un être dans son intériorité, dans son intégrité, dans cette unité, elle ne serait plus.

Vaste dilemme et pourtant toute la problématique de ce monde est renfermé là, dans cette construction imaginaire et dans son fonctionnement implicite, double, compartimenté, orienté sans cesse dans la confrontation de toutes ces parties différentes. Dépasser tout ceci, réussir à réunifier toutes les parties de l’être dans la paix, paisible et silencieuse, afin d’entrevoir le monde non plus, à travers une histoire qui renferme mais par une histoire qui t’ouvre enfin tous les possibles… Voilà l’idée !

La balance de tous les possibles

Quand tu t’ouvres au monde intérieur, la balance commence à bouger dans un va et vient incessant qui t’entraîne dans une toute nouvelle danse. Ne sachant à quel saint te vouer, déséquilibré à l’extrême, ne pouvant plus retrouver l’équilibre dans ce monde d’entre-deux, tu peux espérer à nouveau retrouver l’équilibre bancal d’avant. Mais une fois que le mouvement est mis en branle il ne faut surtout pas t’arrêter ! Car ce mouvement, même chaotique au premier abord, est des plus important ! Il est le premier pas de ce qui finira par l’équilibre total, centré et immobile au centre de tous ces fléaux !

C’est l’aboutissement de la paix totale, libérant ainsi tous les déséquilibres, connaissant par-là toutes les embûches à venir sur ton chemin t’ouvrant ainsi au monde vertical, au-delà du temps et de l’espace ! Là réside la vie, celle qui fleurit naturellement par soi-même, pour soi-même et avec soi-même ! Et c’est pour cela que le fait de te détourner de l’extérieur, te redonnera cette énergie si importante qui ne te servira plus à créer leur monde mais à te recréer toi-même.

Là est toute la différence ! Vers ce à quoi tu tends ! Car tout se résume dans la tension ! Attention, ici tout ce temps, mais il faut attendre longtemps avant de comprendre ce qui détend ! Car tant que la tension te poussera, tu ne verras et attendras toujours autre chose ! Tout ne peut être autre avant de redevenir toi-même !

Tout est question de perspective, de visions des choses car nous ne voyons que ce que nous comprenons et donc ce que nous lisons en fait ! Et pour lire autre chose, il faut s’ouvrir l’esprit ! Tout est une question d’ouverture… Fermé est celui qui croit savoir car tout lui sera montré envers sa propre validation. Ainsi, il ne fait que concrétiser ce qu’il sait déjà. C’est pour cela que chacun voit midi à quatorze heure ! Tous ne voient qu’eux même ou plutôt seulement les croyances qui barrent le passage à ce véritable soi-même et empêche ainsi l’expression de l’authentique version d’eux-mêmes par d’innombrables versions d’essais !

Il faut essayer souvent, très souvent pour apprendre à marcher, tomber moult fois et aussi reculer énormément. La persévérance de pouvoir avancer de manière verticale est là pour nous pousser à dépasser toutes ses limites horizontales d’un temps.

Verticalement parlant, tout est déjà là, en soi ! En toi donc ! Mais horizontalement vivant, tout s’enfuit ! Alors, il faut apprendre à retenir ce fil embrouillé au présent et qui se défile tout naturellement à force de l’utiliser. C’est une question de gymnastique de l’esprit, un entraînement quotidien de remise en forme de tout ce qui nous a déformé avant pour se reformer maintenant.

Tout ce que j’écris peut paraître ambigu mais l’ambiguïté amène bien souvent à faire des sauts de conscience et de compréhension. Et là est le but : de laisser s’ouvrir un nouveau flux de compréhension pour te voir tel que tu es !

Mais tu n’es pour l’instant qu’une partie même si depuis le début de ton temps en ce monde tu y crois dur comme fer ! Le jeu des mots qui s’ouvrent à toi te déporte un temps de toutes tes croyances limitantes et t’apporte par instant une étincelle de ce qu’il y a déjà en toi !

Allumant peu à peu un feu, ce feu de toi, cette lumière de toi, à terme, t’éclairera de ses mille feux. Ce sera un feu de joie et non pas un feu d’artifice qui ne dure qu’un temps, même fugace et rebelle, mais un temps qui tend à ne plus tendre, un temps qui n’existera plus. Un temps où tout est et donc où il n’a plus besoin de paraître pour se faire connaître à toi !

Du mouvement des vagues

Dans ce flux et reflux de l’être, l’être de ton être demeure imperturbable ! Peu importe les tempêtes, les ouragans ni même la violence de tous ces éléments, tout vibre de concert pour ton propre accouchement. Tu es en train de renaître de ces flots impétueux, tourmentés et rebelles ! Dans ce va-et-vient incessant, tu grandis car tu redécouvres qui tu es vraiment !

Les temps n’ont plus trop d’importance. Seul compte ce que tu crois ! Crois-tu encore que tu n’es rien, inutile, sans but sur le désert ardent d’un monde qui s’éteint ? Peux-tu imaginer que ce monde qui meurt n’est que ton monde, reflétant toutes tes croyances qui s’entrechoquent dans le tourment béant de ta non-existence ?

Oui, cela n’existe pas, même si pour un temps imaginaire, tu l’as pris comme béquille tout en vivant totalement désorienté par ce tuteur bancal. Cette forme mentale qui t’a servi un temps, te dessert maintenant et pour cela elle t’empêche d’être qui tu es vraiment ! Ainsi, elle n’est plus car elle n’a jamais été et donc elle doit mourir pour que tu puisses renaître à toi-même !

Et pourtant sans ce rapport, essentiel, véritable, authentique, vivifiant, tu ne serais pas ! En cela, entend bien quel est ce rapport à toi-même ! Ainsi l’être total qui siège au centre de ton univers t’appelle et te parle constamment ! Cependant, son langage n’est pas fait de paroles ni même de pensées !

Vois-tu, il te parle à travers chaque chose qui traverse ta vie ! Et ainsi pour chaque instant et derrière la parure de ton monde, une porte existe qui s’ouvre toujours directement vers lui, vers toi, l’être de ton être. Mais dans ton extériorité aveuglante, tu ne vois encore que toi !

Un jour quand cet être en toi que tu prends pour toi, laissera la place à l’être de ton être, tu le verras enfin partout dans les yeux de chacun comme dans les rivières fécondes ! Tout coulera de source et tout t’apportera la bonne nouvelle que tout est déjà toi !

Mais tu es encore à la périphérie de toi, tournant incessamment dans une spirale qui te rapproche toujours plus près de ce que tu es totalement. Voilà le décor, un nouveau paysage, une nouvelle carte qui ne sera jamais bien-sûr le territoire mais qui a l’audace d’étendre une nouvelle histoire !

Une musique qui t’ouvre, qui t’aide à comprendre que tout est toujours plus grand que dans toutes tes imaginations les plus fertiles et que toutes les structures mentales utilisées comme des murs peuvent se transformer en ponts ou tels des passages qui t’entraîneraient vers le dépassement de toi.

Toute ma vie durant, j’ai cherché longtemps toutes ses réponses chez d’autres ou dans le monde aussi. J’y ai trouvé certes beaucoup de perles de sagesse mais jamais une route sûre pour comprendre tout ce qui se tramait en moi. Et pour cela, je te transmets toute mon expérience, seulement mon expérience. Ce ne sont pas des choses pensées mais bien des choses vécues dans ma chair. J’utilise tout ce qui me dépasse pour t’aider à te dépasser toi-même !

Comprends-bien que le jour où ma vie a basculée est le jour où j’ai pris conscience que toutes les réponses étaient en moi comme en nous tous, là au plus profond de notre être, que tous les repères extérieurs n’avaient été qu’un leurre pour me perdre mais qu’en même temps cela avait été un juste professeur pour me montrer tous les mensonges qui m’incitaient à dormir debout. J’étais enfermée comme tout le monde, non dans un monde terrifiant mais dans un mensonge perpétuel qui m’amenait à fuir chaque nuit.

Je me fuyais moi-même, j’étais enlisé par tellement de mensonges sur moi-même qui s’exprimaient sans cesse dans une ambivalence de haut et de bas. J’étais entraînée sans le comprendre dans des eaux où seul l’oubli surgit ! Pour oublier qui j’étais ou plutôt pour qui je me prenais, cet être incertain qui se représentait ce qui ne pourrait jamais être.

Et en effet, je ne pouvais être cette personne, je n’étais qu’une construction imaginaire, une excroissance perdue sur les flots d’un océan amer ! Ballotté, ignoré, oublié, incompris, tout cela je devais le vivre jusqu’au bout du bout ! Jusqu’au bout où il n’y a plus rien, si ce n’est moi, sans fard, sans habit, sans masque, sans interférence pour m’affronter enfin !

Face à face avec moi-même, nue, immobile, silencieuse, là finie où je n’étais plus… Enfin plus rien et dans ce vide infini, pourtant, sans plus rien attendre, dans l’état le plus naturel, comme si je retrouvais le ventre de ma mère ! J’étais dans le ventre matriciel de mon être, je n’avais plus de contrôle et dans ce laisser-aller total… Je m’effaçais complètement ou plutôt l’être de ce monde, de cette planète perdait tout de sa substance !

A force de ne plus être le réceptacle de ce monde, je devenais le réceptacle d’un autre monde ! J’avais enfin inversé la balance, de grand je devins petit, d’adulte je devins enfant, de coupable je devint innocent. Je comprenais que tout ce que j’avais imaginé sur moi n’était qu’un délire ou même une vaste fumisterie ! Je m’étais perdue dans cette représentation théâtrale et pire j’avais fini par prendre un des masques et ainsi il ne m’avait jamais plus quitté.

Ce masque, aujourd’hui, n’est plus qu’un jeu qui si je le souhaite peut me servir pour interagir dans ce monde ! Mais je suis hors du jeu ! le « je » n’est plus car tout ce qui l’articulait, l’exprimait n’existe plus en moi ! Dans ce vide, dans ce silence, j’ai tout trouvé ! Tout ce qui peut être, tout ce qui a été et tout ce qui sera ! Et seulement par choix, je peux l’être, juste parce que je le souhaite !

Les sens de moi

Comment peut-on décortiquer les pelures de cet oignon ? Des oignons, j’en ai eu des tas, des farfelus et des moins drôles, pourtant tant qu’ils me paraissaient hors de moi, hors de ma portée, j’en étais bien impuissante. Ce sentiment d’impuissance était l’expression la plus radicale de ma façon d’entrevoir le monde. Ce monde qui s’articulait entre mon être intérieur fermé, différencié, armé, se protégeant contre les assauts puissant d’un monde du dehors qui me terrifiait.

j’étais terrifiée et comment je n’aurais pas pu l’être. Je ne pouvais me défendre, le monde était trop fort, trop puissant… J’étais totalement impuissante ! Comment faire autrement quand on voit les choses de cette manière ! Ainsi, on en devient méfiante, apeurée par la moindre difficulté, désorientée par la moindre tempête, sur le qui-vive ! Survivante comme tout le monde parmi tous ces fléaux qui frappaient à la porte de mon monde.

Il n’y avait pas beaucoup de haut mais presque que des bas, au plus profond de ce malaise bien trop humain. Il n’y avait plus d’aise, plus d’espace pour reprendre un peu d’air frais, tout devenait nauséabond, seul une pente béante s’ouvrait a moi. Je tombais, je tombais dans les profondeurs infernales de l’être, dans ses plus basses expressions !

Pourtant, enfermée totalement, enlisée dans des sables mouvants je me débattais et je criais : « Pourquoi vivre cet enfer ? Je n’en peux plus de cette vie ! Pourquoi, moi ???? MOI ! Qu’est-ce que ce moi ? Qui était-il ? Était-il quelqu’un ? Quelque chose ? Qui avait-il en lui de si pourri pour pouvoir vivre ainsi ? » Et dans cette hécatombe, une petite voix surgit :

 » Écoute, toi qui te prends pour moi !

Tu es là, mais en fait tu n’es pas là !

Voilà ce qu’est ce moi !

Ce qui te fait ne pas être là !

Tu t’es perdue dans les méandres d’un labyrinthe imaginaire pour que tu puisses croire en fin de compte que tu étais ça.

Ce labyrinthe !

Cette structure !

Cette construction mentale, cette représentation imaginaire !

Mais tu n’es rien de tout ça et tant que tu te croiras être cela, tu ne pourras être autre chose que ce que tu n’es pas.

Tu resteras enfermée dans quelque chose qui n’existe pas et parce que cela n’existe pas, tu continueras de souffrir.

Car tu ne peux y être que mal à l’aise puisque ce n’est rien de toi qui s’exprime mais tout son contraire.

Et ce contraire pour redevenir lui-même a besoin que tout s’effrite, que toutes les pelures, que toutes les façades qui l’enferment tombent.

Voilà le but de ta souffrance, enlever tous les mouvements imaginaires qui te fond tourner la tête vers toujours ce qui n’existe pas et te montrent ainsi, que si tu te fis à ce que tu ressens, tu pourras trouver ce qui existe pourtant !

Ceci est ton mal être car tu ne peux être si bien fondé dans ce mal fondé… Basé sur des fondations qui n’existent pas !

Et n’existant pas, il ne peut vivre que dans la peur et le tourment de sa propre mort.

Il est voué à mourir puisqu’il n’existe pas vraiment !

Alors il se bat à construire des stratagèmes toujours plus fou, toujours plus troublant pour continuer à être même un peu.

Mais il ne peut être puisqu’il se trouve véritablement aux antipodes de la vie même !

Dans cette non existence, l’être est perdu, totalement perdu car il a perdu le plus important soit ce qu’il est vraiment : la vie ! « 

Et de la mort à la vie, tout le processus qui l’a amené à s’oublier entièrement ne peut que s’inverser. Le moi est gros de lui-même, il est constitué d’innombrables couches de croyances qui l’enferment dans un puits sans fond. Car au fond si rien n’existe en lui, il peut tout imaginer pourtant pour essayer d’être ce quelque chose qui n’existera jamais. Et seulement si, tu y crois, alors il sera un temps, même éphémère !

Mais si tu lui enlèves toutes ses croyances imaginaires qui le constituent : que reste-t-il de lui ? Et bien rien, même plus de temps qui le tend en toi ! Ainsi, de cette impuissance fugace qui l’amena à ne plus croire en rien d’autre qu’à sa non-existence soit qu’il était un moins que rien, tout petit, enfermé dans un corps, sans défense ni pouvoir et bien il ne pouvait exprimer en lui, comme dans le monde, que son inépuisable impuissance flagrante.

Et alors l’être est devenu l’ombre de son ombre, la mort de sa mort, le double de ce qui ne peut exister ! Et tant qu’il reste cloîtré dans tous ces faux semblants, il est mort car la vie ne peut exprimer la mort sans la vivre ! Et la mort règne ainsi sur son trône de fer ! Faire et défaire tout et n’importe quoi dans les limites d’un royaume qui n’existera jamais n’apportera quoi qu’il arrive que sa propre fin et toute la fin ne sert qu’a dépasser ce non-sens !

Ainsi, soit l’être continue à s’identifier à cette construction imaginaire et meurt soit cette image meurt parce qu’il ne s’identifie plus à ce faux règne et renaît ainsi de ses cendres dans une toute nouvelle construction… Qu’elle soit imaginaire ou réelle, là n’est pas la question !

Mais qu’elle puisse déjà apporter une certaine ouverture afin d’amener aux jours de nouvelles possibilités pour exprimer la vie qui y règne en maître. Là est tout le sujet de ce livre ! L’ouverture de ce qui est mort en soi pour retrouver le goût en la vie qui se cache en chacun de nous afin de renaître à soi-même !

Le goût de la vie

Goutter la mort est chose commune ! C’est le train-train journalier de la majorité des gens qui vivent en ce bas monde. Vous êtes tous si subjugués par cette force hypnotisante et centrifuge qui vous pousse sans cesse vers l’extérieur.

Vous êtes ainsi tous ces morts vivants enfermés dans une trame temporelle et alimentés par un flux incessant de pensées. La bonne compréhension de tout ce système de pensées et de croyances qui en découle est la clé qui te permettra d’initier ton propre dépassement.

Ainsi ce flux incessant est l’aliment premier qui donne corps à ton monde ! Ce flux n’a de but que de te faire réagir car l’essence de ce monde qui n’existe pas ne peut venir que de la réaction en chaîne qui en permet ainsi sa propre germination !

Mais il y a une différence de principe entre l’action et la réaction. Tu ne peux agir tant que tu n’as pas pris conscience que tu ne fais que réagir ! Ainsi tout se fait sans que tu en ais conscience. En cela, tu es dépourvu totalement de ta propre volonté puisque les seuls choix que tu as sont tous enfermés, cloisonnés et même dirigés !

Ils ne t’appartiennent plus en propre ! Ils sont la propriété d’une représentation mentale qui en toi opère sans ton consentement si ce n’est de manière totalement inconsciente. Tant que cette représentation du monde et de toi perdurera, tu resteras un être automatisé par des rouages inconscients et donc inconnus qui continueront sans cesse de te leurrer.

Le monde est mort parce que tu y as perdu le goût de la vie. Depuis ta tendre enfance on t’a inculqué le goût de la mort comme seul remède à ta vie. Et tu n’y vois pas de non-sens ?

Tu as grandi ainsi avec tous ces prophètes de malheurs, ces fabricateurs de souffrance, ces mystiques de la peur, ces idéologues en carton fermé et tous ces raconteurs d’histoires terribles… Tout cela a été le terreau humide ainsi que la matière fertile de tout cet enfer que tu vis maintenant. L’enfer est ici, là où tu te trouves en ce moment, en ton monde ! Pas besoin d’attendre, après, ni même avant ! La terrifiante réalité est que vous êtes déjà tous en enfer !

Et cet enfermement est en chacun de vous et pour cause il est l’aliment même dont vous êtes abreuvés depuis le début de votre venue sur terre. Mais tout le monde ne peut que se le cacher car cela ne peut être la vérité ! Et c’est pour cela qu’incessamment, il fleurit de ses cendres en votre monde et brûle de sa lueur féconde.

Alors écoute bien, n’aie plus peur de ce qu’il y a en toi. Ce qui y est enfermé est cela même qui s’y projette. Toute l’ombre qui s’y trouve doit être reconnue, prise en compte et surtout sans aucun jugement. Comprends-bien que le jugement est le maître de ce monde puisqu’il est ce qui crée la dualité. La dualité est ce qui enferme et ce qui est enfermé, c’est bien toi comme nous tous. La boucle est bouclée et le serpent se mord la queue !

Pourtant, c’est par ta pensée créatrice que se génère ce qui t’enferme ! La problématique n’est pas dans le fait de penser ni même qu’elle crée la réalité. C’est juste ce qui t’enferme le problème et donc c’est cette représentation alimentée par tous tes jugements de valeurs sur ce qui est bien ou mal qui créent en cela un cadre malsain. C’est là où la culpabilité et la bien-pensance t’enferment dans une multitude de réactions en chaîne que tout se déchaîne. C’est bien ceci la seule chaîne qui te ligote à cette représentation mentale !

Ta réaction est de ce fait, le révélateur de ce qui se cache en toi et peut, par-là devenir une aide et non plus ce qui te rend esclave. Prendre conscience de ce retournement est la base ! La base pour transformer tout ce qui était utilisé de manière malsaine à une manière saine et constructive.

Tes réactions ne sont plus l’expression de ce qui t’enferme alors mais bien de ce qui t’élève! Et en cela c’est une rééducation totale de toi-même où tout prend sens, où tout devient clair et où tout prend une place légitime car pédagogique !

La vie se transforme en un vaste jeu de piste où chaque événement renferme une partie du puzzle. Tant que tu n’es pas arrivé au bout tu ne peux avoir une vue d’ensemble ! L’ensemble étant la redécouverte de la totalité de l’être !

Quoi qu’il arrive, peu importe le temps, tous vous y reviendrez car c’est de là d’où vous venez tous ! La source de tout ce qui est venu après !

Le début de la fin

Détends-toi car quand tu apprends qu’à la fin tout se passera bien, cela rassure énormément. C’est un bon début de le savoir enfin. Ainsi, tout est une question de déconstruction de l’image que tu as en toi !

Une fois que tout cela est bien assimilé, tout se met en œuvre pour la redécouverte de ce qui se cache derrière cette image. Plus l’image est déconstruite et plus tu verras à travers ce qui a toujours été là mais qui était caché par cette représentation même.

Déconstruire ce qui a été construit, casser les codes source, déprogrammer toute la programmation accumulée, toutes ces idées sont du même ordre soit désordonner l’ordre acquis en toi et voir ainsi l’ordre comme un chaos ! C’est ainsi qu’est ton monde intérieur !

Tiraillé de toutes parts, en guerre incessante dans des jugements de valeurs sur les autres, le monde, le voisin… Imagine toute cette énergie, tout ce flux utilisé pour ce combat incessant qui se passe en toi ! Sent en toi, imagine toute la puissance de cette énergie qui n’est plus utilisée pour la génération de ce chaos en toi mais pour la paix en ton être !

Que ferait-elle cette énergie ? N’y aurait-il pas un renversement total et inéluctable ? Et en cela, ce processus deviendrait le renversement même de toutes tes valeurs pour ainsi remettre le sens là où il y faisait défaut !

Quoi qu’il en soit, tout ce monde mort pourtant porte en lui la vie qui l’a mis au monde. Il a en son sein toute la substance, toute l’essence même de son propre dépassement. Ainsi, tout peut être utilisé de deux manières : soit celle qui enferme, qui sépare, qui culpabilise, qui fait réagir de manière destructive soit celle qui ouvre, qui unifie, qui aide, qui libère et qui fait agir de manière constructive.

Ces deux voies existent pour tous mais tant que l’être n’en a pas conscience, il est comme enfermé dans la première, sans porte de sortie, inconscient, souffrant, générant son propre enfermement sur terre. Mais seule sa voix a de l’importance car elle est le vecteur de son propre effondrement. Tout est dans la voie qu’il va suivre, la sienne ou celle des autres.

Pour qu’il trouve sa propre voie, il lui faut déjà dépasser toutes les voix qui le subjuguent. Seul à l’intérieur, il a le potentiel de tout mais sans conscience il ne peut rien en faire. C’est le dilemme entier qui se joue là, en soi, tant que les portes de sa conscience restent fermées, tout est contre lui, le monde, les autres, même sa propre voix qui ne l’est pas bien-sûr.

Seulement il ne le sait pas. Il croit savoir mais il ne sait rien. Il croit voir les autres mais il ne voit que lui. Il croit entendre mais il ne tend que vers lui ! Toute la problématique de ce monde mort est là, comme enfermé dans ce paradoxe, liant toutes choses. Tout problème a sa solution même !

L’un ne peut exister sans l’autre et en cela, le comprendre c’est renverser tout le processus ! C’est t’ouvrir simplement aux solutions et transformer tous les problèmes qui t’opposent ! C’est t’ouvrir à la vie en toi pour la voir en tous !

Tu ne peux qu’avoir ce qui se trouve déjà en toi et alors la mort n’a plus de place dedans car une fois qu’elle n’est plus utile dans son principe d’auto-découverte, elle n’est plus, elle n’a plus de sens ni de raison d’être !

Et vois-tu, tout existe à cause de sa raison d’être ! En conséquence, le but est de bien raisonner, d’utiliser la pensée à bon escient, de manière utile, constructive et surtout élevée pour s’élever soi-même ! Ainsi, il faut apprendre à chevaucher la pensée !

Chevaucher la pensée

Pourquoi et comment chevaucher la pensée ? Le pourquoi est simple : tant que tu ne chevauches pas la pensée, c’est l’incontrôlable flux de toutes ces pensées qui te chevaucheront et te bouleverseront t’engluant ainsi indéfiniment dans un cercle virtuel tout en t’enfermant parmi tous ces couples d’opposés.

Et ceci est de circonstance car la fermeture est toujours circulaire et tourne ainsi en rond sans cesse autour de toi. Le soi est le centre qu’il te faut accrocher pour ne plus te laisser happer par tous ces courants de pensées et afin d’en devenir le maître !

Maître de toi-même surfant sur toutes ces vagues mentales, utilisant les courants pour monter en vibration et rester sur ses hauteurs énergétiques. Ainsi, à la crête de toi-même, les profondeurs abyssales ne peuvent plus te happer, ni te plomber au fond car tu deviens par-là ton propre courant, au-delà des courants et mouvements océaniques !

En fait, cet océan est ce qui te constitue entièrement et tu as totalement besoin de te confronter à lui pour le connaître afin de te découvrir toi-même. Peu importe ses pièges, ses tourments, ses tempêtes, elles sont le chemin que tu choisiras pour te rencontrer en totalité, pour t’élever enfin à la hauteur de l’être total que tu es !

Et plus tu t’élèveras de cet abysse béant en toi, plus tu déferas des pans de tout ce qui n’est pas toi tout en devenant de plus en plus simple et léger. Et vivre léger, sans complexe et sans pensées est possible ! La pensée hors de tous ces courants mortifiants est vide car elle vient de toi, de ta volonté, et non plus de celles des autres.

Ainsi tu expérimenteras la paix de l’âme, le summum de l’esprit… L’être dans le non-être ! A cette hauteur d’esprit, tout est énergie, vibration, information… Vivant et vibrant… C’est de là d’où tu viens et c’est là où vous vous retrouverez tous !

Quand ce flot sera affronté et surtout dompté, cette masse pourra être chevauchée enfin ! Telle une énorme baleine, voguant sur les flots invisibles de cet océan mental, elle préfigure le monstre marin en toi, l’indomptable structure, cet ego qui est tellement plein de lui-même qu’il ne peut s’arrêter de grossir des autres.

Tant que tu ne prends pas les rênes de ce mastodonte, il n’a de cesse que de te digérer en son sein. Voilà où se trouve l’être humain en ce monde, à l’intérieur de ces ténèbres bestiales, ballotté par d’infinis courants déstabilisateurs afin de déstabiliser cette structure, cet ego, ce corps rempli de souffrance. Et tant qu’il sera constitué de ce corps de souffrance, tout sera mis en place pour qu’il comprenne ce qu’est cette souffrance en arrêtant afin de ne plus la vivre et de l’alimenter pour l’intégrer et la digérer enfin totalement.

Ainsi vous êtes tous enfermés dans cette baleine comme dans un corps de souffrance ! La souffrance, le malheur, le mal-être ne sont pas obligatoires ! Cela est juste une utilisation inadéquate. Juste une non compréhension du processus de la vie même !

Alors dans ce non-sens, tout fait barrage pour attirer ton attention là où cela bloque ! Toute cette souffrance est un panneau indicateur qui pointe du doigt ce qui se fait mal ! Et qu’est ce qui se fait mal ? Si ce n’est toi-même.

Tu fais mal le processus de vie en toi ! Tu le bloques par tant d’inutiles barrières que le flux en toi s’oppresse, s’étire, se retrouve tellement comprimé qu’il n’a pratiquement plus de place pour s’exprimer. Et alors ça fait mal et dans tous les sens !

Voilà ce qu’est tout ce mal-être ! Pourquoi cela ne peut être qu’une contrefaçon ? Parce que cela contrefait totalement ce que l’être est !

Ce flux incessant intérieur des pensées te bombardent ! En réaction par rapport à elles, tu souffres et crées ensuite ce corps de souffrance, ce carcan négatif qui te plombe telle une tombe.

Tout ce bombardement peut continuer à t’emporter dans les méandres abyssales de ton non-être mais il peut aussi si tu le renverses, en y reprenant la main dessus, te propulser hors de ce poids de souffrance et ne plus subir cette mainmise sur ta tête ! C’est en cela que le chevauchement de la pensée devient si souhaitable car il renverse toute la vapeur !

Ainsi, il n’est plus une réaction à tous ces courants qui te font souffrir et alimentent encore l’excroissance qu’est ton corps de souffrance mais agit directement sur celui-ci en utilisant les pensées comme des vecteurs, des éclaireurs de tous ce qui s’interposent en toi et qui par-là font comme une demande de règlement de compte.

Régler ses comptes

Régler ses comptes est la chose la plus importante à faire ! Tant que cela n’est pas réglé, tous les événements qui t’arrivent sont comme là pour continuer à te dérégler complètement.

Tout est ordre de l’infiniment petit à l’infiniment grand, de la réalité quantique jusqu’au cosmos, tout est ordre et harmonie. Et tu es déjà cet ordre. Mais étant inachevé, tu te dois de reprendre le processus en cours pour ré-exprimer cet ordre et donc ré-atteindre cette harmonie.

Dans cet entre-deux, tu es pourtant totalement désordonné et tu n’exprimes ainsi que la disharmonie… Parce que tu ne sais plus comment être ! Pourquoi est-il si important de régler ses comptes ?

Tout ce que tu crois être n’existe pas ! C’est en cela que tu souffres, pour que tu puisses te rendre compte que tout ce que tu as imaginé et donc mis en image, mis en forme, te déforme et te transforme, te reforme et t’informe en fin de compte de tout ce que tu n’es pas !

Mais tant que tu ne le comprendras pas, cette information qui est essentielle, vivante, utile, ne peut t’ atteindre et en conséquence tu souffres de ce manque de compréhension car tu comprends autre chose qui n’existe pas mais que tu prends ici pour réelle. Ainsi dans cet irréel, tout te heurte car tout te barre le passage avec tout ce qui, en toi n’existe pas !

Régler ses comptes, c’est retrouver toutes les choses que tu avais prises pour réelles et qui ne l’étaient pas mais qui ont gardé une partie de toi, une énergie, une émotion, une sensation. Quelque-chose qui un temps t’a fait réagir et où une partie de toi fût prise dans ces filets.

Ainsi tout fait partie de toi ! Mais tu ne fais plus partie de ton véritable toi car ce tout que tu es, fût comme projeté… Et ainsi emprisonné dans le monde. Ainsi tant que toute ton énergie, toute ton attention, toutes tes émotions et donc toutes tes sensations seront comme hypnotisés par l’extérieur, l’intérieur sera pris en charge et donc totalement pris au piège.

Pour y remédier, tu n’as pas d’autre choix que de repartir à la recherche de toutes ces parties de toi que tu as délaissé par ignorance. L’ignorance apporte ta perte car tu te perdras toujours plus dans le choc incessant face au monde car toutes tes réactions deviendront toujours plus extrême.

Régler ses comptes inverse la situation et commence à rétablir l’équilibre tout en récupérant peu à peu toute l’énergie que tu as délaissé derrière toi. C’est le début d’une toute autre compréhension !

Ainsi tout est en relation, que cela soit ton rapport aux autres, aux événements, à toi-même sont des plus important car tout est enfermé là dans cette relation. Tant qu’elle n’est pas mis au jours, tout reste réaction inconsciente ! Et donc tout t’effrite en toi-même !

Tout et tous te reprennent dans cette incessante réaction ! Créant ainsi un corps résiduel de souffrance et qui par son champs de souffrance t’amène peu à peu dans les limbes énergétique du champ de tous les possibles. Et amenuise ainsi toutes les possibilités jusqu’à seulement celle qui te font souffrir ! Afin de te faire réagir mais dans le bon sens !

Ainsi régler ses comptes c’est arrêté déjà le processus de l’expression résiduel, du corps de souffrance et c’est surtout la récupération de toute l’énergie délaissé à l’extérieur de toi-même. Toutes ces parties de toi ont besoin de retrouver la source de leur être et de manière fractal tout revient toujours à sa source sinon il ne peut connaître que la souffrance de sa séparation.

Mais la séparation ne peut véritablement exister, car elle ne peut qu’être imaginé, pensé et par là pris comme réalité ! Tu t’imagines séparer d’avec ta propre source et ainsi tu ne fais qu’exprimer cette réalité ! Mais elle ne peut être qu’une vue de l’esprit. Qu’un point de vue déformer de ta réalité véritable et authentique car sans la liaison de ta source tu ne pourrais pas être.

Régler ses comptes, c’est remettre les pendules à l’heure de soi et non plus à toutes les heures du moi ! Le moi c’est perdu dans les méandres cylindrique d’un labyrinthe qui jamais ne s’arrête, créant tour à tour les nouvelles pièces et rouage dans lequel il se piège. Donnant tout l’aliment, l’essence de sa construction même ! Délaissant par défaut ses ressources à l’expression de ce qui le piège !

Devenant un résidu, mort et vivant à la fois, perdant peu à peu toute la saveur de ce qu’il est dans ce qu’il ne sera jamais. S’oubliant toujours plus dans la mécanicité extrême et dans l’habitude qui l’éloigne sans cesse de lui-même.

Dans cet hors de soi, seul le règlement de compte peut l’aidé à reprendre une bouffé d’air, une recru d’essence et d’énergie pour le remettre en place et surtout en ordre…

Du chaos au cosmos

Je vais partir à présent du chaos de ma vie en direction du cosmos de ma vérité. Ainsi, en exprimant ma vérité, je te montre un chemin possible pour la découverte de ta propre vérité. Cette vérité comme la tienne est essentielle car elle est la porte ouverte vers ton total accomplissement dans tout ce que tu es.

Tu es vrai pourtant tu t’es comme enfermé dans le plus gros de tous tes mensonges ! Celui de te prendre pour ce que tu ne seras jamais ! Ceci étant dit, je commence à dérouler ma voie.

Dans ce chaos difforme, tout était insensé, les ténèbres m’enveloppaient d’innombrables bras désarticulés dans un non-sens exacerbé. Perdue, je cherchais en vain une issue, un chemin, une lumière… Mais je ne voyais rien, je ne comprenais rien si ce n’est que cela n’était pas normal de vivre ainsi ou plutôt de survivre comme cela.

Tout était touffu, diffus, compact, lourd, pesant, violent, terrifiant et parfois même déchirant… Dans ce chaos plombant tout me tirait vers les abîmes infernales de l’être mourant. La mort, la peur, le doute me tiraillaient sans cesse ! Je ne voyais que ça, je ne pensais que ça, je ne croyais que ça, alors ma vie ne pouvait être autre que ça.

Je n’avais plus d’énergie, plus de volonté, ma vision étriquée ne m’apportait que peu de possibilités, mes choix limités ne m’amenaient que dans une voie sans issue. Voilà d’où je viens, voilà d’où je pars, du fin fond de cette abîme, de cet enfer foudroyant… Là est tout le commencement…

Mais alors comment on retrouve sa vérité ? Du chaos au cosmos, de la mort à la vie, du mensonge à la vérité, de la séparation à l’union, tout est identique dans l’idée, seules les formes apportent des nuances afin d’éclairer une meilleure compréhension.

Ici, je vous exprime les idées mère… Dans ce chaos tout est mort car le mensonge de sa propre séparation circonscrit toute une réalité qui n’existe pas. Pourtant dans sa croyance soutenue par d’innombrables êtres, cette réalité factice s’exprime et ainsi s’expérimente car l’être est à chaque instant son propre créateur. Et ce qu’il croit même si cela est faux, c’est cela qu’il vit…

Alors dans ce faux monde, il ne peut y avoir de sens puisque le sens au départ est comme tronqué et dévié de sa propre vérité. Dans cette absence de clarté et donc de compréhension l’être est nul part et donc perdu dans les méandres d’une construction mentale qui l’illusionne de toute part. Cette construction mentale, ce système rationnel n’existant pas au départ n’a qu’un but pourtant qui est de créer sa propre légitimité.

Ainsi donc il crée sa propre histoire, ses règles et sa loi… Et aussi toute l’interprétation qui la soutient ! Et la loi ainsi, règne en maître… Alors l’être en devient l’esclave… Mais hélas, il ne le sait pas… Et pire ce qu’il sait est encore moins que la loi qui règne en maître…

Ainsi, il est enfermé en lui-même, dans son ignorance béante, puis enfermé aussi dans ce monde factice qui impose sa loi en maître. Ainsi de circonstance en circonstance, dans plusieurs étages et circuits fermés, l’être n’a pas d’autres possibilités que de celles qu’il aurait en lui-même si ce n’était, rester enfermé à errer éternellement dans cet abîme.

Et c’est en cela et donc en lui que l’être peut, si il en a le désir, faire des changements car tout provient de cet intérieur qui vous constitue tous et qui vous lie ainsi tous aussi. Tant que l’être se perd à l’extérieur de lui, il ne pourra rien faire d’autre que d’être illusionné par cet extérieur même !

Parce qu’il n’aura pas le décodeur adéquat ! Tout restera insensé car c’est le sens même de loi de ce monde ! Seul en lui-même, il peut essayer de trouver un peu plus de clarté qui lui amènera peu à peu une nouvelle compréhension de lui-même, lui ouvrant ainsi de nouvelles possibilités…

Tout est possible mais il faut d’abord le savoir et surtout en prendre conscience… Pour retrouver ainsi le souvenir de ce qui est déjà en soi ! Car c’est l’être total que tu es déjà qui peut te ramener peu à peu les informations essentielles !

Et le verbe être est l’illustration totale de l’expression la plus compréhensible de ce que nous sommes tous ! Car nous sommes tout et en cela nous pouvons exprimer toute chose à partir du moment où elles sont en nous. A partir du moment où elle nous traverse !

Nous sommes l’expression de toutes choses et en cela nous sommes bien finalement le verbe créateur par lequel tout s’expérimente. L’être est bien l’être totalement comme la lettre de tout ce que l’on lit ! Et tout s’unit vers une danse cosmique où toutes les possibilités n’attendent qu’une chose que l’être s’éveille à l’être qu’il est de tout temps.

Ainsi l’être retrouve son intégrité, il ramène à lui tout ce qu’il est et donc tout ce qu’il sait pour être totalement lui, l’être de son être. Cette intégrité va lui permettre de clarifier sa propre vérité ! Et grâce à sa vérité, il va pouvoir l’exprimer retrouvant en conséquence de la cohérence. Dans cette cohérence, le monde, l’extérieur deviendra plus fluide, plus léger, plus authentique…

Grâce à l’intégration de ce qu’il est, il va pouvoir enfin exprimer sa propre vérité ! Sa vérité va lui ouvrir les sens de son expérience pour ainsi s’ouvrir à l’essence même de sa totalité ! Tout se met alors au diapason !

C’est comme s’il avait retrouvé sa propre note personnelle qu’il va pouvoir de nouveau jouer, chanter… puis l’amener enfin à la redécouverte de sa partition originelle pour finalement lui réapprendre à vibrer de toute sa propre symphonie !

Sortir de l’abîme

Le monde dans lequel tu vis pour l’instant ne peut exprimer hélas qu’une sorte de cacophonie. Tous, vous avez comme perdu votre propre note ! Et pourtant cette note est votre propre signature et par là votre propre vérité ! Ainsi, vous parlez tous une langue incompréhensible pour autrui comme pour vous-même.

Et pour cause, il n’y a que des sons qui sortent, tous les plus incohérents que les autres, étant définitivement décalés, saugrenus. L’abîme dans lequel vous êtes tous enfermés n’est d’aucune façon extérieur ! Et ce n’est alors pas un lieu mais bien un état !

Cet état se trouve être dans un décalage constant avec vous-même tout en créant sans cesse ce qui ne veut rien dire. Voilà l’abîme, il est là en vous tous ! Il est ce qui vous abîme de ne jamais être vous !

Il est cette division que vous vous superposez à tous comme à toutes choses créant par-là, une dualité d’opposé qui n’a de sens que dans son propre affrontement ! Cet état de dualité est ce qui génère tous les conflits et par là toutes les réactions qui vont vous entraîner avec donnant par conséquence du grain à moudre au moulin à vent que vous êtes tous.

Ainsi, vous ne brassez pas que de l’air mais vous engendrez aussi par là tous une souffrance qui vous enferme dans un monde et un univers de faux semblants. Et c’est bien cette vision duelle qui doit être dépassée car elle enferme tout dans une réalité qui n’existe pas et donc qui restera sans issue possible.

C’est son but, que tu restes enfermé tout en continuant à tourner en rond les ailes de ton moulin afin d’alimenter tout ce monde et cet univers factice. Mais peu importe tous les tenants et les aboutissants de ce monde et de ses règles car elles ne peuvent t’atteindre si tu ne t’y soumets pas.

Attention, là il faut bien que cela soit pris en compte de manière consciente et non plus inconsciente. Si tu comprends bien quel est le sens dans tout ça cela n’a aucune importance, cela est ! Un point c’est tout !

Mais est-ce que cela est en rapport avec toi-même ? Là est la question primordiale. A chacun d’y répondre. Mais cela laisse une nouvelle possibilité qui est de t’ouvrir à une manière d’englober le monde, ton propre monde dans une unité de structure qui permet une autre articulation de tous les phénomènes qui s’y trouvent !

Cela n’enferme plus l’être mais au contraire lui donne la permission de s’ouvrir à un champ des possibles qui peut le libérer de n’importe quelle situation. Mais alors comment sortir de ce duel, de ce combat, de cet affrontement de chaque instant ?

En cet abîme infini, il est maintenant temps que finisse tout ce jeu de dupe ! Chacun a le choix de pouvoir le faire quand il comprend comment fonctionne ce monde. Tant que ce n’est pas compris, l’autre ne peut pas appréhender quelque chose qui ne rentre pas dans les cases et rouages de sa compréhension.

D’où l’importance de te connaître toi-même, ce n’est pas pour rien que depuis des millénaires quelques-uns le suggèrent. Tout ce qui ne fait pas sens aujourd’hui fera sens demain ! Tout ce qui t’empêche d’être toi aujourd’hui te permettra de redevenir toi-même demain ! Tout ce qui n’est pas là, en phase, ne peut te donner la possibilité de t’apporter ce qu’ils ont à te transmettre !

Et pour cela, tout part de toi ! Es-tu là ? Présent, conscient, ouvert ? N’es-tu pas là, absent, inconscient, fermé ? Tout le nœud du problème est là, tout vient à toi si tu es ouvert, présent, conscient…

Si tu es fermé qui est ce qui peut entrer ? Si tu es plein de toi-même, qu’est-ce que tu peux recevoir si tu n’as même pas la place pour y recevoir quelque-chose ? Tout cela est du bon sens !

Mais quel sens il peut y avoir quand tout est fermé, recroquevillé à l’intérieur, apeuré, terrifié ? Cela ne te rappelle rien ? Le monde, les gens ? Toi ? Moi ?

Il ne peut y avoir de sens à tout cela tant que le monde reste enfermé dans les barrières contradictoires de sa propre fermeture ! Cet enfermement n’a aucun sens ! Alors libère-toi de tes propre barrières ! Elles ne sont qu’intérieures ! Rien ne peux t’en empêcher si ce n’est ce que tu crois !

Là sont tes bourreaux, tes fléaux, ta vision du monde, ton interprétation du monde, ton image intérieure du monde ! Prends conscience de qui tu es et plus rien ni personne ne pourra t’empêcher d’être toi-même !

Qui es-tu ?

Tu es ! Tout ce que tu crois être t’empêche de le vivre ! Ainsi essaye de découvrir toutes les structures qui axent tes croyances puis va à l’intérieur de toi-même afin d’explorer tout le monde que tu as construit. Mais tout ce monde que tu vas trouver, ne le juge surtout pas, comprend quel en est son sens et ainsi donne toi les moyens de bien l’interpréter afin de l’ingérer, de le digérer et pour en définitive le réintégrer dans la totalité de ton nouveau système.

Mets en lumière aussi toutes ses contradictions, ses dualités afin de bien délimiter toutes ses antinomies pour bien entrevoir enfin toute l’impossibilité d’y trouver de la cohérence, de la clarté et donc de la signification. Ainsi, ce qui doit en ressortir comme prise de conscience est son non-sens !

Tout ce qui était mis en œuvre ne pouvait amener que l’expression incessante de tous ces conflits antagonistes ! La dualité en devenait l’essence même par toute sa structure ne pouvant y avoir d’autres possibilités que de se battre les uns contre les autres et surtout contre toi-même.

Ainsi, dans ce conflit permanent il ne pouvait en ressortir que de la souffrance, du mal-être, du malaise créant inexorablement un corps de souffrance qui ne pouvait qu’exprimer ainsi un chant de mal-être. Tout l’être s’enfermait peu à peu dans les vibrations les plus basses possibles le faisant vivre dans une extrême platitude et finitude tout en finissant esseulé et misérable.

Alors dans cette séparation à l’extrême, le monde, les autres devenaient ainsi l’ennemi contre lequel se défendre et donc parfois à abattre… Ceci amenait aussi inexorablement aux extrêmes situations de guerre, de haine et de violence…

Mais tout ceci n’est plus obligatoire à vivre quand enfin tu commences à te comprendre toi-même. C’est juste l’exemple extrême de ce que vit une majorité de gens sur cette terre. Chacun a le pouvoir de changer et donc en se changeant soi-même peu changer le monde dans lequel il vit !

Ainsi tu es toute chose en ce monde comme dans l’infini de tous les univers connus et même inconnus ! Tant que ta vision du monde restera parcellée et antinomique, tout ne reflétera que cet état de fait car le monde n’est que le pur reflet de tes propres croyances.

Que tu le veuilles ou non, c’est un fait ! Tu es totalement responsable de ce que tu vis ! Que cela soit conscient ou pas, c’est ainsi !

Seule une connaissance approfondie de toutes tes croyances peut te donner les clefs pour te libérer de cette vision conflictuelle qui te pollue tellement l’esprit depuis si longtemps. Tu as tout en toi ! Là, tout est en devenir en chaque instant ! Là est ton trésor, ton paradis, ton bonheur… Ou ton enfer !

Mais il faut y aller là en toi et tout seul, en face à face avec toi-même… Pour y enlever toutes les strates de croyances que tu as pris pour toi, tous les masques que tu as porté, tous les personnages que tu as joué, tout doit être mis en lumière pour les réintégrer et surtout les dépasser.

Nettoyer tout ce qui te plombe, te sépare, te divise et par là t’exclue… Désamorcer l’inévitable, l’impuissance même et tout ce qu’engendre le mal-être qui t’emprisonne à cause de cette vision antagoniste.

C’est cette dualité qui en toi, tel un germe, engendre tous ces conflits, cette guerre intestine, ce fardeau de souffrance, cette prison de malaise. Tout cela ne t’appartient pas en propre et pourtant tant que cela te constitue (système de valeur, de croyance) c’est cela que tu projetteras indéfiniment.

Seule la prise de conscience de cet état de fait peut te donner les clefs d’un quelconque changement. Et seul toi-même peut le faire, personne d’autre que toi ne peut le faire ! L’autre peut être un miroir pour te montrer tel que tu es ou tout ce que tu ne veux pas voir en toi mais jamais il n’aura autorité sur toi !

Ainsi seul ton consentement peut t’y amener, mais sans celui-ci il ne peut rien te faire car tu es un être souverain. Et pour cela tu as tout pouvoir, mais ce pouvoir en toi tu ne l’utilises pas à cause de ta vision du monde qui influence encore tous tes choix.

Il n’y a pas de limite à ce qui est, mais pour l’instant tu es rempli de toutes ses limites qui délimitent tout ton champ d’action. En fait, toutes tes limitations n’existent qu’en toi et pas autre part ! D’où l’importance de bien circonscrire tous les domaines intérieurs dans lesquels elles agissent ! Ceci est vraiment la clef essentielle à bien intégrer.

Une fois tout cela bien compris, il n’y a plus d’assistance possible de l’extérieur, du monde, des autres mais une entière responsabilisation envers tout ce qui se passe ! Tout part de toi-même et ce projette à l’extérieur !

Tout te parle de toi-même et quand tu sais te voir partout et en toutes choses, tu ne peux qu’être au clair avec ce qui se passe, car tout te montre tel que tu te vois. Voir c’est croire et non l’inverse ! Et bien-sûr, là tout s’inverse !

Mon beau miroir

Te voilà, devant un infini miroir ! Que vas-tu en faire ? Le monde, le cosmos, ta ville, tes relations, tout est ton propre miroir ! Que vas-tu en faire ?

La question est posée devant toi. Pas besoin de réponse car tu es déjà ta propre réponse, tout ce qui se passe en toi, se projette chaque instant devant toi pour que tu puisses enfin te voir, tel que tu es, tel que tu te crois être !

Le jour où toutes tes croyances ne seront plus une limite mais l’escalier qui te hisse vers les hauteurs de toi-même, tu verras le monde d’une toute autre manière. Toutes les mains qui t’empêchaient d’avancer d’un coup te porteront, t’aideront, t’amèneront tout ce que tu as besoin pour retrouver qui tu es ! Le monde ne sera plus une porte que l’on te ferme mais une porte que tu t’ouvriras à toi-même car il n’y a que toi qui peux t’ouvrir à cette possibilité !

Toi seul en ton for intérieur tu peux te dire :

 » Je suis à la découverte de mon être !

Je me suis laissé trop longtemps happé et détourné de mon propre pouvoir par ignorance, par inconscience mais peu importe !

Plus je découvre qui je suis, plus je comprends qui je suis, plus je reprends ma puissance d’être qui je suis !

Le monde n’a plus d’emprise sur moi car le monde est juste mon expression !

Il me montre chaque instant tout ce qui se passe en moi pour mieux me découvrir !

La réalité a perdu sa toute-puissance car je ne suis plus impuissant devant elle, puisqu’elle est moi !

Je suis l’expression de ce qui se trame en moi et ainsi je peux tout être et donc tout vivre, tout exprimer !

Même si j’ai dû vivre l’enfer !

La violence, la guerre, la haine, la terreur et toutes les choses ignobles qui puissent exister !

Je n’ai plus besoin d’exprimer ce mal-être car j’ai compris ce qu’était le bien-être !

Le bien le plus grand est en moi, il est là quand j’arrive à défaire tout ce que ce mal-être m’avait inculqué à être, à devenir !

Ce mal-être est mon instructeur et non mon maître !

Il est ce qui me montre comment fonctionne mon monde quand je le laisse aller sans conscience ni présence !

Je le remercie grandement de m’apprendre ainsi à pouvoir le dépasser et me dépasser aussi !

Je le remercie de m’apprendre la présence par mon absence générée depuis si longtemps !

Je le remercie aussi de m’apprendre à retrouver ma pleine conscience face à l’inconscience généralisée de ce monde !

Merci au monde d’être un si puissant miroir pour me permettre d’accélérer ma propre prise de conscience de tout ce que je ne suis pas !

Quel bonheur ce malheur quand je comprends, maintenant qu’il n’y rien de mal ni de bien en soi, il n’y a que l’être qui se découvre lui-même !

Merci à toi l’être de mon être d’avoir toujours était là, en veille, en éveil alors que je dormais dans d’innombrables cauchemars !

Merci car maintenant que je t’ai ouvert la porte, je ne serais jamais plus seul !

Tout prend sens enfin car je me suis ouvert à toi l’essence de mon être !

Tout a toujours été là, mais moi j’étais absent, inconscient, endormi, divisé dans une histoire qui n’existait pas mais que je voulais croire dur comme fer !

Merci de m’avoir réveillé, de m’avoir peu à peu montrer qui j’étais vraiment derrière toutes ces façades qui m’emprisonnaient un temps « 

Vois-tu tout est déjà là en toi ! Tu as été si longtemps absent à ce que tu es vraiment que tu as fini par croire que cela ne pouvait être autrement ! Tu as été si longtemps inconscient à ce que tu es vraiment que tu as fini dans une frange si petite de ta propre conscience que tu ne pouvais voir que le monde de manière limité.

Ainsi, perdu dans toi-même tu peux à présent comprendre et te retrouver tel que tu as toujours été ! Tu as tout ton temps pour te redécouvrir ! Une fois que tu as bien compris que tu es là pour te redécouvrir de nouveau, tout marchera de concert pour cela.

Car tout est toi déjà ! Ne l’oublies plus ! Comprends bien que tout est ton miroir ! Car tout ne peut que te refléter ! Puisque tu es la lumière même qui éclaire le monde !

Il est clair

Il est clair le monde ? Voir ça c’est savoir ! Savoir que tout est là devant et n’attend que ton regard pour pouvoir le contempler.

Mais le regard garde toujours ce qu’il a en lui et ainsi empêche de voir les choses telles qu’elles sont. Et pour cela apprends à nettoyer ton propre regard pour y voir enfin la totalité de ce qui se présente. Ne garde plus rien en toi !

Tout ce que tu intègres, tu le libères et ainsi tu te donnes de plus en plus d’espace pour mieux y voir. Tout est là, dans cette phrase comme dans ce monde ! Une fois tout libéré, tout intégré, il n’y aura plus rien en toi qui déformera ce que tu vois, ce que tu entends et donc ce que tu comprends.

Tout est lié ! Tout exprime l’unité ! Mais avant de voir l’unité, de comprendre la totalité, d’entendre tout ce qui est délié, il te faudra lustrer ta propre conscience à la mesure de l’être authentique que tu es.

Car au départ seul le fragmenté de toi entend et donc tu n’en comprends qu’une pale et petite partie ! Étant divisé, tu ne peux qu’entre-apercevoir un petit bout de cette lumière, de cette information essentielle. Il n’y a en toi qu’une infime partie qui résonne avec la totalité de ce que tu es vraiment !

Et pourtant plus tu t’ouvres, plus tu laisses de la lumière passer ! Plus tu laisses de l’énergie entrer afin de t’apporter plus de clarté, plus de force, plus de volonté, plus de conscience et surtout plus de lumière pour ainsi pouvoir toujours plus éclairer ton propre chemin.

Le chemin est là devant toujours grand ouvert ! Mais il lui faut une aide, comme avec des panneaux indicateurs ! Ces panneaux sont dans le monde entier, dans l’extérieur en somme mais peu les voit pour ce qu’ils sont, la plupart les voit tout autrement !

Ils ne peuvent être vus car voir est tout autre chose que la majorité croit ! Voir, Savoir, Être sont une seule et même chose dont l’expression réelle est non perçue ! Et elle n’est pas perçue parce que c’est cela même qui permet la perception.

Alors en attendant, tout le monde croit voir un monde extérieur, séparé, divisé. Et tant qu’ils le croiront et bien c’est exactement ce qu’ils verront. Mais dans cet état de fait tout extérieur pourtant transparaît dans ce territoire des aides, des sas, des portes, des panneaux qui peuvent indiquer tout le contraire de ce que tu crois y voir.

Le fait d’attendre y voir quelque chose, c’est déjà le voir en toi ! Attendre de voir un monde extérieur sans ni queue ni tête, c’est déjà le transposer hors de toi et le déposer là devant car tu ne fais que transposer que ce qui est déjà en toi ! Alors autant l’utiliser à bon escient.

Quand tu commences à t’ouvrir à l’idée que tout cet extérieur n’est en fait qu’une partie de toi alors un tout nouveau champ d’expérimentation arrive. C’est une expérience étonnante que de prendre conscience que tout est là pour t’aider à te retrouver toi-même, que tout est une expression de l’unité et que ton monde est l’expression de ta propre unité avec toutes les couleurs et les formes de tes croyances pour que tu arrives à pouvoir te lire toi-même et te comprendre toi-même.

Ainsi, tu commences à poser les bases et les repères pour affiner ta propre compréhension de ce tout nouveau territoire qui est toi en totalité. Mais il faut bien comprendre qu’étant pour l’instant qu’une partie fragmentée, divisée, comme déportée de ton propre royaume… L’extérieur, la réalité va te donner peu à peu des indices pour suivre une toute nouvelle piste qui va t’amener en fin de compte à ta propre totalité.

Cette piste se trouve dans certains livres mais aussi et surtout partout devant toi car elle est ce que la totalité de toi t’envoie pour te retrouver toi-même ! L’extérieur étant l’expression de ta totalité il n’y a aucune difficulté à le comprendre ! Tout est là comme indicateur, mais tant que la conscience du petit toi ne l’a pas intégré, il ne peut le voir ni dans le monde ni dans ce livre.

Il ne verra rien d’autre que ce qu’il peut intégrer car c’est grâce au champ de résonance de sa propre fréquence qu’il peut y accéder ! Plus l’être est divisé, enfermé dans une histoire antinomique, exclusive, extrême, moins sa fréquence sera ample, vaste, étendue et ainsi moins il pourra recevoir d’autres informations.

Bien au contraire, il fera tout pour dénigrer, vilipender toutes ces histoires, tout simplement car cela ne résonnera pas du tout en lui. Ceci est naturel, légitime, chacun suit un chemin qui lui appartient, il ne peut y avoir de jugement, juste constater que tout ne peut être dit car tout est la plupart du temps incompris.

Ainsi laisse ceux qui ne pense pas comme toi, cela ne sert à rien de vouloir avoir raison car tout le monde a raison à la mesure de ses propres croyances. Cherche plutôt à te comprendre toi-même grâce à ce que tu envoies dans le monde dans lequel tu vis déjà.

Ce monde-là n’attend que toi ! Il restera à jamais ouvert à celui qui s’ouvre…

Le monde comme boussole

Voir le monde à travers l’expression de sa totalité permet d’intégrer un sens, une voie, une issue vers sa propre intégrité, vers sa propre vérité ! Les sens te donnent la possibilité de recevoir tout ce que tu as besoin pour réintégrer tout ce que tu es.

Le monde devient ainsi une boussole qui te donne les repères nécessaires pour savoir comment t’orienter dans ce vaste univers. Mais avant de voir ça, je reviens sur quelque chose de très important.

Pour pouvoir voir le monde tel qu’il est et non plus biaisé par toutes tes croyances, il te faut défricher toutes tes croyances conscientes comme inconscientes. Sans ça, il ne peut être d’aucune aide mais inversement un leurre ! Ce leurre extérieur est en réciprocité totale avec toutes tes pensées et tes croyances qui en découlent. Ainsi tant que le ménage en toi n’est pas totalement opéré et que la compréhension des processus en toi n’est pas validé et intégré, ce sera peine perdue de découvrir cette fameuse boussole.

En fin de compte, vous êtes tous en ce monde comme entourés d’un bruit de fond incessant qui vous submerge et vous impose par voie de conséquence une unique direction qui tel un sillon vous embourbe à chaque instant. Dans ce courant de pensées tout est fait pour vous garder sous son emprise tout en vous débranchant de l’essence de vous-même.

Et telle un mastodonte géant et multiforme, il n’a d’autre utilité que de vous déporter de votre siège, de votre centre vous amenant dans une zone d’interférence qui vous bloque l’accès à votre être essentiel. Et tant que tu n’apprendras pas à chevaucher la pensée c’est elle qui te gouvernera, te manipulera et intercédera sous ton nom en usant de ta totale volonté ! Et pire, elle fera de toi ce qu’elle voudra !

Pour comprendre comment chevaucher la pensée, il faut d’abord entrevoir la possible dés-identification d’avec tout ton personnage ! C’est par les réactions dues à ton personnage que ce mastodonte t’emprisonne et t’entraîne toujours plus loin de toi-même dans les abysses ténébreux où l’oubli et l’inconscience règne !

Pour sortir de cette emprise, de ce bruit de fond infernal, de ce courant de pensées qui enferme, seule la prise de conscience sur qui tu es vraiment peut t’y aider. Ton histoire, tout comme ton personnage ne te sert pas mais sert cette zone d’interférence ! Il est un des rouages de ce système, tel un patin dont les ficelles sont tirées via toutes les pensées insérés dans cette zone de fond.

Tant que tu te prends pour le personnage tu seras comme ligoté dans cette toile d’araignée qui crée sans cesse des liens énergétiques qui t’asservissent. Ces liens énergétiques se créent à chaque réactions disproportionnées, chaque peur, chaque haine, chaque jugement, tout t’emprisonne ainsi par tes réactions au monde !

Et tant que tu réagis aux mondes, aux autres, c’est que tu es encore enfermé dans la représentation de ton personnage ! Te prenant ainsi encore pour lui, créant sans cesse une empreinte, un réservoir où toutes tes réactions sont comme enfermées, archivées et pour être réactivées ensuite !

Ainsi, tu crées une toile d’araignée qui de plus en plus serrée, te ligote à cette représentation mentale ! Le monde dans cette direction ne peut être une boussole mais une prison ! Et tant que tu es enfermé dans cette vision faussée de toi-même, rien ne peut t’aider à en sortir si ce n’est toi-même ! Cet état fait de toi ce qu’il veut. Et seul cet état doit être changé !

Chevaucher la pensée équivaut à monter dessus ce courant de pensées pour ne plus être pris par son mouvement mais pour repartir à contre-courant. Ainsi, cela t’amène hors de ce bruit de fond dans le but de te redonner accès à ton propre son. A ta propre note, ta propre vibration ! A ton centre  t’ouvrant ainsi la porte à ce que tu es vraiment et te donnant la possibilité de retrouver peu à peu la juste compréhension de toi-même ! Au centre de ce fléau, le monde dans toute son horizontalité ne peut plus t’atteindre car enfin ta vision devient peu à peu verticale.

Il n’y a plus de personnages contre d’autres personnages mais seulement un tout qui exprime l’unité. Dans cette unité de structure tout devient signifiant car tout exprime l’intelligence de cette unité qui se trouve en toutes choses ! Ainsi le monde devient cette fameuse boussole qui permet de te retrouver toi-même !

Horizontalement verticale

Être, savoir, voir.

Être est la base de tout ! Toutes tes réactions t’emmènent incessamment dans le chant du non-être. Ton monde est le berceau de ce non-être. Tout est mis au diapason du non-être ! Ainsi tant que l’être exprime ce non-être, il ne peut savoir et donc par conséquence il ne peut voir car il ne sait rien et donc ne voit rien.

Tout ce rien, ce vide pourtant peut être transformé à la lueur de ta conscience ! Pourtant la lumière est en chacun de vous ! Pour trouver cette lumière, cette lueur qui est de tout temps là en toi, il suffit de te remettre en l’état d’origine.

Cette état d’origine se résume par la paix, le silence et la sérénité qui en découle pour retrouver cet état, qui est l’essence même de ce que tu es, nulle recherche est nécessaire. Tout est déjà là ! Juste commencer par lâcher l’ancien, le compliqué ainsi que toutes ses croyances sur tout ce que tu n’es pas ! Lâche prise avec la complexité de ton personnage ! Pose-toi, relâche-toi, arrête le flot des pensées à travers ton propre personnage ! Prends de la distance, sur lui, sur ce que tu penses être.

Et en toi, à la racine même de ton être le veilleur en toi t’attends. Connecte-toi à lui, ouvre-toi à lui, fais lui confiance car il est l’essence même de ton être. C’est lui qui peut t’éveiller à ta propre réalité d’origine et ainsi t’amener peu à peu au centre de toi-même.

Le centre est la porte qui t’ ouvre à la verticalité de toutes les réalités de là d’où vous provenez tous. C’est en cet espace, en cet état de paix au centre de toutes les batailles de tous les univers qui vous entourent que se trouvent toutes les réponses.

C’est en ce lieu que se construit tout un nouveau monde ! Un monde à la lueur de votre conscience, un univers uni vers vous ! Mais alors comment savoir être ?

Enfermer dans ce chant de non-être, l’être ne peut être ce qu’il est… Et ne pouvant être ce qu’il est, il n’a plus accès à son savoir originel… Et sans son savoir il ne peut plus voir car voir c’est croire. Inextricablement tout est lié. Mais tout part de l’origine ! De cette innocence ! De cette fabuleuse liberté totale de pouvoir tout vivre ! Même le non-être, le mal-être, le sans-être… Le terrestre, le terre à terre, l’infra-terre, l’enfer, le monde.

D’un point de vue fermé, étriqué, divisé, compartimenté, axé sur soi, l’être ne peut vivre mais seulement survivre dans l’aboutissement de son propre anéantissement. L’être qu’il est, il n’y a plus accès ! Il s’est tellement enfermé dans le rôle de son personnage qu’il en est devenu prisonnier. Et jusqu’à son terme qui est sa mort, seuls possibilité ultime afin de dépasser sa croyance ancrée au plus profond de sa chair qu’il n’est seulement que cela, un personnage.

En fin de compte tout est lié et relié aux racines de toutes tes croyances ! Mais toi qui comprends autrement, différemment, as-tu besoin de voir pour croire ? Qu’est ce qui t’empêche de croire que tout est possible ? Pour pouvoir le vivre enfin !

Toute impossibilité est due seulement aux croyances du personnage en toi ! Seules ces croyances sont la matière de ce qui te piège ! Nullement l’autre ni même le monde, seules tes croyances sont les barreaux horizontaux de la prison de verre de ton non-être ! Et tant que les croyances ne seront pas vues pour ce qu’elles sont et surtout pour ce qu’elles font, le personnage te poussera sans cesse hors de toi, hors de ton centre.

Ce monde horizontal a besoin de ton centre, de ta verticalité pour l’éclairer d’un sens neuf, celui de l’être authentique, véridique et total qui par sa lumière te donnera les clefs de compréhension de ce qui te barrait la conscience claire de ce qui est.

Que sans la verticalité il ne peut y avoir d’horizontalité, que sans l’être il ne peut y avoir de non-être ! Quoi qu’il puisse arriver, il y aura toujours l’être de ton être pour donner la possibilité d’accéder à ta propre verticalité qui est le passage à ta source et donc à ta propre origine.

Horizon sombre

Le monde, le système en place génère une vision totalement sombre. Sortir de cette vision est des plus important quand on commence à comprendre que croire c’est voir et donc que l’on ne voit que ce que l’on croit !

Ainsi, cette vision ténébreuse n’est générée que par l’accumulation de toutes ses croyances non éclairées par la conscience, par l’être. L’inconscience, le non-être sont le moteur de ce monde !

Certaines parties de ton être sont ce moteur qui exprime ce système. Mais ces parties n’étant pas éclairées par la lumière de l’être, elles ne peuvent y voir que des ombres cruelles, des monstres agonisants et vociférants tout en te bousculant sans cesse. Des parties qui s’enchâssent et qui n’ont de cesse de s’affronter en vain !

Mais alors et pourquoi cette guerre intestine dans cette jungle où tous hurlent la raison du plus fort ? Et ainsi pourquoi cherchent-ils tous la raison du plus malin et en conséquence cherchent-ils ainsi sans cesse à ne pas perdre la raison ? Qu’elle est cette raison ? Qu’elle est cette intelligence mis en œuvre ?

Et si cette intelligence mise en œuvre n’était pas ce à quoi tu t’attends ? Et si ta manière de voir était ce par quoi même tu te confrontais à tes propres croyances ! Et donc à ce monde ténébreux, où les entités négatives auraient la main mise sur l’humanité et insuffleraient ainsi par leur sombre manière ce qu’il y a de plus terrible en ce monde infernal.

Vois-tu le monde ainsi et donc corrélativement c’est bien ce que tu imagines en toi-même ? Que ce monde soit ainsi ! Sombre, ténébreux, infernal, malsain, pourri et insensé…

Et pourtant de l’autre côté de la balance ils en existent aussi qui croient tout autre chose ! En celui-ci ce serait un monde bienveillant où les anges, les archanges et tous les guides de lumière qui auraient en charge la bonne marche de ce monde. Et ceux qui croient en ça, vivent en effet cela !

D’autres croient et c’est la majorité des cas, qu’il y a les deux et qu’une bataille sanglante continue depuis la nuit des temps entre les deux côtés. Et ceux qui croient en ça, vive aussi en effet cela !

D’autres croient qu’il n’y a rien d’autres que ce que l’on voit en ce monde ! Et ceux qui croient en ça, vive en effet cela !

Il n’y a aucun jugement ici, juste une simple constatation. Je constate simplement que la croyance génère le monde tel que vous le vivez ! Il n’y a pas de bien ou de mal. Mais juste tes croyances qui se projettent sans cesse à la ronde. Juste ça !

Et quand on comprend cela, n’est-il pas souhaitable d’élargir sa vision du monde pour qu’il en soit le plus profitable, le plus utile, le plus bénéfique pour toi comme pour les autres ?

Et dans cette constatation, n’est-il pas secourable d’aider les autres à s’ouvrir l’esprit par une vision du monde constructive et égalitaire pour pouvoir la partager ensemble sur des bases communes et authentiques ? Un monde plus ouvert, plus inclusif, plus intelligent vous permettant de vous aider les uns les autres dans une aventure commune de libération de tous vos potentiels.

Et cette vision, issue de la lumière de la conscience, apporterait le bien fondé d’une nouvelle humanité non plus assujettie à toutes ces croyances rapportées et à toute l’étendue de son inconscience mais où l’être serait vu pour ce qu’il est ! Ou il serait compris totalement dans toute son intégrité, dans toute sa vérité, dans toute son authenticité !

Toutes les histoires du passé serait alors comprises comme ayant été une aide sur un moment donné de l’évolution terrestre mais qu’a présent c’est au contraire une barrière qui empêche l’être de s’ouvrir à sa propre histoire !

Toutes ces légendes du passé comme tous ces mythes du futur seront vus comme des succédanés à la véritable réalité ainsi que toutes ces croyances et tous ces rituels qui vont avec.

Croire en un âge d’or où les dieux vivaient parmi les hommes, où tout était beau et paradisiaque, où croire à un avenir inconcevable grâce au progrès sans fin que la science et les technologies pourraient amener par des intelligences artificielles, où tous les humains seraient reconfigurés.

Et bien cela n’apportera rien en soi si ce n’est le fait de vous faire vivre tous dans un imaginaire qui n’existe pas. Voilà ce que c’est ce non-être !

Imaginer que le passé était merveilleux tout en recherchant son retour ou imaginer un futur mirobolant pour en fait ne plus jamais vivre dans l’instant présent.

Et pour cause l’instant présent est la porte qui t’ouvre à toi même ! Plus tu seras absent à cet instant présent plus tu te perdras dans les méandres gigantesques de tout ce monde qui n’existera jamais !

Je te souligne un point important : ton personnage ne peut vivre pas dans l’instant présent ! Seul l’être de ton être vit, respire, exprime, sent, ce qui est là ! Présent ! La vie est un présent ! Un cadeau que tu te fais à toi-même !

Mais tant que l’on est aux abonnés absents, tous ces cadeaux ne te sont point accessibles. Toute cette vie enfermée dans ce personnage qui pense sans cesse à tout ce qu’il pourrait faire, à tout ce qu’il pourrait avoir, à tout ce monde qui lui fait tellement de misère…. Ce personnage est le symbole de l’absence, il n’est jamais présent, toujours perdu dans sa tête, à penser, ressasser, imaginer…

Il ne peut rien voir d’autre que lui-même, son histoire qu’il se raconte en boucle, sa vie qu’il embellit à l’infini et tous ces paradoxes et ses ambivalences qui l’emmènent toujours plus loin que là où il devrait être, simplement être. Toute la complexité du non-être est là !

Toutes les couches et les structures qui représentent le personnage sont ce qui empêche l’être de retourner vers ce présent et de pouvoir en bénéficier. Tout est là dans ce présent ! Toutes les solutions !

Il ne peut y avoir de problème si et seulement si l’être est simplement. Tout coule de source, tout vient à point, simplement, dans un temps où la verticale n’amène à soi que synchronicité et bienveillance.

Mais comme l’être n’est pas et qu’il s’illusionne lui-même, de se prendre pour autre chose qu’il est ! Son personnage ! Et bien tout en devient compliqué, problématique, discordant, bouleversant même !

Il ne peut être présent à lui-même, puisqu’il est coupé de l’être qu’il est ! L’être coupé n’a plus de prise sur ce qui est essentiel et donc sur ce qui lui permettrait de trouver les moyens et des solutions à ce qui se présente dans sa vie.

Au contraire, sans son centre, son axe, sa boussole, l’être perdu en lui-même ne fait que se fuir lui-même car il a peur d’affronter sa propre vérité, que tout son monde soit un mensonge, que tout ce qu’il croit ne soit que mensonge, que lui-même n’existe pas, qu’il est juste enfermé dans un système de croyances, dans une représentation du monde totalement faussée !

Alors ne pouvant affronter tout cela, il va dénigrer tout ce qui sera contre son point de vue ! Tous deviendront ses ennemis et il devra se battre envers et contre tous pour ne surtout pas se battre contre lui-même !

Ainsi tout devient inversé en ce monde car tous projettent à l’extérieur ceux qu’il ne veulent pas voir en leur propre intérieur. Et le monde marche sur la tête ! Dans la tête ! Et pour sa tête !

La tête du mouvement

Au-delà du mouvement qui t’enferme à ne pas être simplement, il est utile d’initier un mouvement contraire afin de déstructurer tout ce système qui n’a de cesse de te tirer hors de toi-même. Et ce mouvement est ce que j’appelle le chevauchement de la pensée !

C’est toute la tête du mouvement, c’est toute la hauteur du sens que tu peux y trouver et ainsi c’est dans sa propre signification que toute la différence est ! Ce qui est signifiant parle toujours plusieurs langues ! Non qu’il y ait plusieurs personnes qui parlent mais c’est juste l’essence de tout qui se donne qui peut apporter un autre éclairage sur ce qui est.

Entendre représente bien ce concept ! Tendre en l’intérieur de toi, ce que tu sais, pour le valider. Ainsi, tu ne peux entendre que toi, que cela soit chez les autres comme dans le monde mais une fois que tu as compris que pour entendre vraiment ou autrement, alors tu t’écoutes un peu plus…

Tu deviens plus présent à toi-même pour enfin y déceler bien d’autres choses. Tu fais plus attention à la moindre chose qui pourrait t’étonner, te surprendre donnant ainsi des indices sur ce qui se dit totalement.

Au départ tu ne peux entendre totalement et donc comprendre aussi clairement l’authentique message car ton propre non-sens en toi-même éclabousse le sens de ce que tu entends ! Ainsi, tu entends que la moitié des choses !

Similairement, tu ne comprends aussi que la moitié des choses et de ce fait, il y a tout un pan de ta réalité qui est comme insignifiante ! Mais le sens qui te manque, c’est à toi d’aller le chercher, pour une fois retrouver, l’utiliser autant que nécessaire pour comprendre comment il fonctionne.

T’entraîner aussi à ne plus voir les choses qui te barrent la route mais bien voir toutes les choses qui t’ouvrent de nouvelles routes. C’est cela chevauchée la pensée et c’est un renversement total ! C’est passer d’un mode de pensées insignifiantes, abrutissantes, à un mode de pensées signifiantes, éveillant et apportant ainsi une nouvelle clarté à ton propre fonctionnement.

Tout est dans la compréhension de ce bon fonctionnement ! Tant qu’il n’est pas compris, il sera mal utilisé et tu ne ressentiras que la souffrance car tu t’enfermeras sans cesse dans le mal-être. C’est exactement ce qui arrive, l’être est en mauvaise posture car son mauvais fonctionnement ressemble plus à du non-être.

N’étant pas véritablement l’expression de l’être de son être, l’être authentique, il ne génère qu’un monde de faux semblants, qu’une pâle copie aux reflets de la réalité originelle. Mais une fois qu’il comprend que cela n’est pas utile pour son bon fonctionnement, il va chercher qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Et ce qui ne fonctionne pas : c’est lui-même !

Dans sa propre signification, dans le propre sens qu’il se donne : Qu’est-il ? Cette recherche de signification va engendrer un processus de récupération de sens et de signification. En fin de compte, tout est sens et tout est signification !

Et même quand le monde prend l’apparence de l’insensé, ce n’est pas lui qui l’est mais juste soi qui n’a plus assez de sens en soi pour le projeter sur le monde. Le chevauchement de la pensée l’utilise dans cette récupération de sens, dans cette captation de signification qui vous a tant fait défaut.

Le défaut de signification s’apparente à une désarticulation du mouvement de l’être. C’est en fin de compte ce qui lui a coupé la possibilité d’être véritablement soi. C’est vraiment ce qui enferme l’être dans un puits sans fond d’incompréhension. L’incompréhension totale du monde est le signe de son déclin le plus marquant.

C’est ce temps sombre et délirant dans lequel le monde agonise. Pourtant, aux heures les plus sombres, l’aurore arrive sans peine car l’un entraîne toujours l’autre et dans ce non-sens éclate une lumière sourde dans le cœur de chacun. Elle attend patiemment, tranquillement, sereinement que l’être s’y tourne, qu’il lui donne un peu d’attention afin de lui transmettre toute la lumière sur lui-même, sur son fonctionnement, sur sa signification afin que les sens lui ouvrent toute l’étendue de ce qu’il est vraiment car il a tout le potentiel déjà en lui puisque l’être est déjà en cette lumière féconde !

Les sens de la lumière

Tout au fond de la nuit la plus noire, tout au fond du gouffre le plus profond, tout au fond de l’enfer le plus terrible, la lumière est toujours là, présente. Elle en est l’essence même et ainsi elle garde en elle la marque, la signature de la structure même de toutes choses.

Ainsi, elle est l’information originelle et totale de tout ce qui est et reste pour tous, le message parfait que chacun peut y retrouver. Et en cela elle est la signification ultime du retour à l’être de tout être ! Elle est ce qui éclaire, ce qui donne du sens et de la signifiance. Elle est ce qui permet de passer de ce monde insensé à ce monde où tous les sens se déversent en nous. La bonne compréhension de la lumière est la base d’intégration même de la découverte total de qui tu es.

La nature de la lumière est tout d’abord information car elle est ce qui est clair ! Elle est aussi de nature énergétique car elle est ce qui transmet la chaleur ! Ainsi elle est ce qui forme car elle est le principe même qui informe, l’un ne va pas sans l’autre. De l’information à la forme comme de la forme à l’information tout y est relié !

Tout est information car tout est lumière ! Ainsi tout part de l’un comme tout repart de tout pour y retrouver cet un ! Dans ce va et vient lumineux tout y est inclus car tout exprime cette seule unité.

Maintenant que la base est posée et que son sens est éclairé, il est important de montrer comment fonctionne son processus. C’est dans la compréhension de sa fonction que l’on peut y intégrer son expression.

Chaque être se retrouve dans un cadre de réalité qu’il a à découvrir. Il doit soit enlever toutes les couches qui le constituent pour pouvoir s’en servir de base de référence afin d’y trouver ce qui se cache derrière ou plutôt ce qu’il y a au centre.

Tout dépend du point de vue mais l’idée est là ! Découvrir sa propre réalité ! Et le chevauchement de la pensée permet d’utiliser la pensée comme une référence d’ouverture et non plus comme une interférence en permettant ainsi l’inclusion de l’information dans un tout qui fait sens !

Après avoir compris que tout n’était pas une porte qui enferme mais qu’au contraire tout est une porte ouverte vers cette information qui te permet d’alimenter l’essence d’une nouvelle compréhension. Une nouvelle appréhension du monde alors s’ouvre en toi !

Tout prenant peu à peu sens en toi-même, tu découvres la possibilité de comprendre les processus qui t’englobent. Ainsi, la compréhension de cette globalité qui te constitue te donne les moyens de pouvoir t’y mouvoir naturellement et par là-même y découvrir toute l’étendue de ton propre royaume.

Les sens de la lumière coulent déjà en toi mais comme ils sont totalement atrophiés, ils ne permettaient qu’un passage minime ! Ainsi, plus tu t’ouvres à cette information, plus le canal s’entrouvre et laisse passer de plus en plus de sens et ainsi de plus en plus de lumière.

La lumière éclaire tout sur son passage et permet à la signification de trouver une place pour pouvoir y renaître. La signification est tout ce qui permet de te comprendre toi-même et par là-même d’étendre la vision que tu as sur toute chose. Ainsi, ta vision s’agrandit de tous les points de vue possibles rassemblant dans un point unique et total la lumière elle-même ! Et en ce point, ouvert, tout revient puis telle une étoile, irradie de toute part ce que tu es. Alors soit ce que tu es : lumière !

Fonction lumineuse

Au milieu du chaos et de l’incompréhension tout tourne et retourne dans tous les sens. Ballottés par ces flux et reflux d’énergies, les tempêtes et les tourments guettent. Ainsi, tout te pousse à suivre un mouvement. Dans cet état infernal, tous recherchent quelque chose mais rien ni personne ne sait ce qu’ils cherchent.

Dans cette ignorance béante, tous cherchent à s’exprimer pour afin comprendre ce qu’ils font ici. L’inconscience devient ainsi la mère de toutes les libertés car tout est possible, tout est faisable en son monde. Tant qu’il n’y a pas de conscience des choses, du monde, des autres et de ses réactions, il ne peut y avoir début de conscience de soi.

Le monde, les autres, l’extérieur est la paroi de ce qui aide la conscience à s’appréhender soi-même. Tout n’est qu’un vaste miroir reflétant la tonalité dans la totalité de l’être. Tous ces reflets sont le langage de la vie ! Et elle apporte dans ses ailes, la compréhension.

Mais qu’y a-t-il à comprendre ? Tout ce que tu es ! Car ce que tu es ne peut être appréhendé que dans ton propre éclaircissement. Éclairé par la lumière de la conscience sur ce que tu es et ce que tu représentes.

Sans cesse, la lumière du monde, par ces événements extérieurs te parle un langage que tu ne sais plus entendre. Tout exprime l’unité et ainsi la totalité ! C’est grâce à la lumière qui y est véhiculée que cela t’apporte ce qui permet d’entrevoir une lumière de compréhension tout en t’éclairant de l’intérieur.

Cette lumière intérieure est au début peu éclairante mais peu à peu et à force de la nourrir d’informations essentielles, elle s’agrandit pour éclairer la totalité de ce qui existe. Elle permet ainsi à l’accession d’une compréhension utile sur tous les processus du vivant. Ceci est un tournant car l’être n’alimentant pratiquement plus son ancienne représentation mentale, la laisse s’effacer peu à peu, jusqu’à disparaître totalement.

Cette représentation, cette construction telle une barque, un radeau a permis de pouvoir avancer sur cette rivière temporelle. Puis ayant trouvé une rive pour y avancer non plus à l’aveugle mais à la lumière de son propre soleil intérieur la dépose avec tout le respect de ce qui a pu l’aider un temps à pouvoir se mouvoir en ce monde.

Alors dans la lumière de la conscience, tous les événements sont ainsi d’une couleur toute différente . Ainsi tout prend sens car tout est sens et amène l’être à s’ouvrir de plus en plus à la totalité de ce qu’il est !

Voyant son être fragmenté non plus comme un problème mais plutôt comme la solution même à tout ce qu’il n’espérait plus. Il n’est plus besoin d’espoir car tout est là déjà accessible par une simple pensée. Le chevauchement de la pensée préfigure cet état de fait. Il entrouvre le champ de tous les possibles.

La pensée devient l’outil qui sert l’être dans sa fonction équilibrante car elle équilibre dans sa recherche de compréhension la construction d’un édifice de signification. Il permet de mettre en place les bases et les repères qui vont axer l’être dans sa verticalité et ainsi transmettre une information de plusieurs niveaux qui par son aimantation vont lui donner les indices pour sa propre évolution.

L’évolution n’étant en fait qu’une reprise de conscience de soi, une réintégration de ce que l’être est déjà mais qu’il avait oublié. Le chevauchement de la pensée permet de reprendre les rênes de sa vie grâce au nouvel éclaircissement qu’elle apporte.

Ainsi tant que la pensée reste enfermée dans les basses fréquences elle n’est d’aucune aide et au contraire elle est le vecteur par lequel l’être reste enfermé. Et en cela, il est très important de comprendre ton propre état vibratoire. Grâce à cette compréhension, les émotions deviennent une signature interprétative de l’étage dans lequel tu demeures sans en avoir conscience.

Signature émotionnelle

La compréhension verticale permet de baliser l’état vibratoire de l’être. Mais l’être est enfermé dans son extériorité et pour cause l’horizon de ses événements reste totalement horizontal. Ainsi l’ouverture à la dimension verticale apporte une nouvelle compréhension car elle donne un axe dans lequel elle peut se mouvoir et surtout s’étendre.

Comprends-bien que cet état vibratoire existe de tout temps et que c’est seulement sa compréhension qui en est absente. Ainsi la prise de conscience de la nature vibratoire permet d’éclaircir les processus mis en œuvre au sein de l’être.

L’expression de l’être se fait grâce à sa nature vibratoire qui est donc informationnelle et donc aussi lumineuse. La nature vibratoire permet la compréhension de la construction de la réalité !

La réalité est juste l’expression, la mise en forme de l’information que représente la vibration de l’être. Il ne peut y avoir de séparation car toutes les deux sont liées car issues de la vibration même.

Et donc tout est vibration ! Tout est information ! Et ainsi tout est un !

Mais de manière significative, à quoi cela peut servir ?

Commençons par le début : qu’est-ce qu’une vibration ? La vibration est la totalité de ce qui est soit le champ total de ce qui est soit visible avec l’univers mais aussi invisible avec tous nos autres corps que le corps physique.

Donc c’est le champ dans lequel l’être expérimente ce qu’il est ! Dans ce champ existent d’infinis niveaux dus à la différence de vitesse de la vibration. Plus la vibration vibre vite plus l’être se rapproche de sa totalité ! Moins la vibration vibre vite, plus l’être s’éloigne de sa totalité !

Ainsi dans ses vibrations de basse fréquence, l’être expérimente la division à l’extrême, la fragmentation à outrance, la séparation partielle de ce qu’il est véritablement. La bonne compréhension de toutes tes signatures émotionnelles permet de baliser un chemin de retour vers ta propre intégrité.

Ainsi l’intégrité permet de réintégrer toutes les parties que tu avais laissées un temps sur ce champ d’expérience. Il ne peut se faire à l’aveugle et pourtant tu ne peux le voir avec les yeux mais seulement avec le cœur, avec l’intérieur !

C’est par la sensation de tes émotions que tu peux connaître où tu te trouves dans ce champ ou dans cette océan émotionnel. De manière concrète, le champ des possibilités est restreint dans son coté extérieur, horizontal, alors que l’intérieur peut permettre d’y rajouter tout un nouvel axe. Et cet axe vertical apparaît quand tu comprends que l’intérieur est une porte qui ouvre toutes les portes .

Cette porte ouvre l’accès à cet océan émotionnel, à cette mer de sensation. Au fond de cet abîme liquide, l’être est totalement désorienté car il a perdu la boule, le nord, le pôle. Ce pôle est l’axe qui permet de se référer au panneaux indicateurs que sont tes émotions. Tout le processus émotionnel aide l’être à comprendre sa propre intégration. Il donne la possibilité à ce qui est bancal de retrouver l’équilibre.

Il permet à ce qui était perdu de retrouver son chemin ! Il permet à ce qui était enfermé au plus profond des abîmes à retrouver la liberté totale et ultime ! Il permet à tous ceux qui se sont totalement oubliés de retrouver la mémoire de ce qui ils ont toujours été !

Ainsi la porte intérieure ouvre à la possibilité de te servir de tes propres sensations comme boussole afin de t’orienter vers le pôle de ton être le plus authentique. Ainsi se crée un changement de paradigme car ce n’est plus la tête que tu écoutes mais bien ce que tu ressens.

Et ce que tu ressens va te permettre de comprendre là où tu en es ! Ceci fait toute la différence car le corps ne peut pas te mentir mais la tête oui !

Ainsi, l’être authentique commence tout doucement à sortir grâce à l’écoute attentive du corps et bien comprendre toute l’étendue du champ vibratoire permet d’ajouter sur ta carte intérieure tout une partie qui était restée totalement inconsciente.

La prise de conscience de cette nouvelle carte mentale permet la possibilité de pouvoir s’y mouvoir sereinement et surtout consciemment, ce qui n’était pas le cas avant. Tout le champ émotionnel était ignoré, délaissé, incompris ! Ainsi sans cette clef de compréhension, l’être ne pouvait s’orienter lui-même !

Alors Commençons ensemble l’impression intérieure de cette toute nouvelle carte mentale.

La carte avant le territoire

Toute excursion au delà de la carte n’est pas possible ! La carte mentale qui est imprimée en toi et ce qui permet de délimiter ce qui est possible d’expérimenter dans ton territoire. Ainsi, ce qui est hors cadre ne peut venir jusqu’à toi ! D’où l’importance d’agrandir la carte afin de t’ouvrir vers de nouvelles possibilités et par là-même vers de nouvelles expériences. Elle est la porte par laquelle les choses viennent à toi ! La carte, ainsi comprise, est de manière imagée ta vibration du moment ou si tu préfères ta conception du monde de l’instant.

Changer la carte, c’est changer ta vibration et ainsi changer l’expression du monde que tu veux expérimenter et donc changer tout le territoire dans lequel tu te retrouves ! Vois-tu tout est à l’intérieur ! L’extérieur n’est que l’expression de cet intérieur !

Il est important d’agrandir cette fameuse carte car tant que cela ne sera pas fait tu resteras enfermé dans la carte que tout ce système t’a dédié, imposé et même fabriqué à sa mesure. Alors donne-toi les moyens de l’agrandir !

Mais pour y arriver commence à comprendre comment tout cela s’articule et fonctionne ! La fonction de la carte est d’exprimer ton propre territoire ! Il suit chaque nuance, chaque chemin, chaque route, chaque maison, chaque immeuble, chaque vallée, chaque montagne de ta propre carte intérieure.

Le problème de toutes ces cartes actuelles c’est qu’elles sont limitées, comme tronquées de l’essence même qui pourrait leur permettre d’évoluer normalement. Et l’évolution possible ne passe plus par ta tête mais bien par ton corps ! L’essentiel est de t’ouvrir à toutes ces sensations intérieures ! Les sensations apportent la prise de conscience de ton univers émotionnel en l’agrandissant afin de l’étendre dans toutes les directions. Elle te donne la possibilité de t’élever toi-même !

C’est toute une nouvelle rééducation dont il est question ici. Ta carte reste encore basée et orientée vers l’extérieur alors qu’il suffirait, pour l’agrandir, de t’ouvrir à ton monde intérieur. Pourtant ton champ vibrationnel ne se voit pas mais il peut se ressentir.

Alors essaie dans un premier temps de doucement dévier de ta focalisation extérieure, ferme-y l’accès pour un temps afin d’y bloquer toute l’étendue de ce flot ininterrompu et commencer par un laps temporel de compensation et de rééducation afin de mieux ressentir tout cet univers qui t’attend depuis si longtemps à l’intérieur !

Une fois que ce temps aura apporté ses fruits soit le ré-embranchement de ton monde intérieur tu pourras réouvrir le flot de l’extérieur. Les deux doivent rester ouverts, l’un comme l’autre auront leur importance pour l’équilibrage de ton propre système à venir. Tu pourras ainsi constater dans qu’elle état bancal tu te retrouvais en ce monde !

L’extérieur vociférant ne pouvait que t’ébranler car tu te retrouvais ainsi désarmé, désorienté, désemparé face à l’ogre qu’est ce monde. Sans la conscience de ton intériorité qui est ta carte maîtresse en ce monde, tu ne pouvais que te laisser écraser face à l’immensité de cette machinerie.

Mais une fois que tu t’y ouvres, le monde qui était immense devient de plus en plus petit ! Le monde tel qu’il soit, ou tel qui te parait, ne peut plus te contenir ! Enfin, c’est toi en devenir de ta totalité et donc toi, qui contient à présent le monde !

Mais tant que tu te laisses enfermé dans une carte qui te fait croire tout le contraire et bien c’est ce que tu vivras. Toute la subtilité de la chose est d’entrevoir que sans ton ressenti et sa bonne interprétation tu es comme ballotté dans un flux et reflux qui t’empêche de sortir de cet océan de vague. A chaque fois que tu essaies de monter à la surface, les mouvements de toutes tes croyances par le biais de tes émotions te ramènent inexorablement dans les abysses infernaux de ce monde qui t’enchaîne.

Alors, comment sortir de cet océan de misère ? En voyant ce qu’il est vraiment ! Cet océan n’est pas autre chose que ton propre chant émotionnel ! Tant que tu ne sauras pas comment l’interpréter, tu ne sauras pas comment en sortir car sans cesse le va et vient de tous ces courants te ramèneront dans tes profondeurs béantes.

Mais alors comment interpréter tes propres émotions, tes propres ressentis et par là-même ta propre intériorité. La première chose à voir est que tu ressens toujours quelque chose même si tu n’y prêtes pas attention. Là est le début, commencer à faire attention à ce que tu ressens ! Sans ça, il ne peut y avoir de base de référence.

Ensuite, permets à tes sensations de devenir des repères qui te soient compréhensibles et réutilisables. Mais pour bien entrevoir tout le tableau émotionnel, voilà une aide pour la bonne compréhension de la suite.

Tout à l’heure, j’ai délimité le champ vibrationnel dans lequel tu pouvais l’expérimenter grâce à ses deux extrêmes. Le premier est la vibration qui va du plus vite : elle représente la vie même qui s’insinue tout le long de sa descente vers la vibration opposée qui pourrait être symbolisée par la mort ou l’absence de vie. De la vie à la mort, puis de la mort vers la vie !

Tout s’inclut dans ce processus de va et vient, de haut en bas et inversement, de plus vite à moins vite, de très vibrant à pratiquement plus vibrant du tout. Ainsi, l’être peu importe où il se trouve, la vie, le parcours intégralement par sa vibration même ou plutôt c’est lui qui le parcourt par résonance avec sa propre vibration.

Enfermé là où il y en a peu, là où la vibration est la moins vibrante, il cherche un moyen pour retrouver toute la vie qu’il a perdu. Mais la vie n’est pas perdue, c’est juste qu’il est dans la partie du champ vibratoire là où il y en a le moins. Donc ce n’est pas quelque chose que l’on prend mais c’est bien au contraire quelque chose qui te constitue.

Enfin, c’est juste savoir comment faire pour aller dans la partie de ce champ où il y en a le plus, soit là où la vibration vibre le plus. Et là aussi, il n’y a pas besoin d’aller nul part, puisque tout part de toi ! Et donc tout vient à toi puisque tout est juste l’expression de ton unité, de ta totalité !

Ainsi, la compréhension élargit le domaine du possible puisque tout est faisable ! Faire c’est juste être, être ce que tu veux vivre, vibrer, exprimer ! Ainsi tout se retrouve dans la juste mesure qui est d’apprendre à voir autrement. Tout se tient là car tout est lié, l’intérieur de l’extérieur, ce que tu ressens de ce que tu vis et ainsi de suite tout va vers tout ce que tu es !

Tu choisis juste là où tu veux te focaliser un instant. La focalisation utilise, pointe sur une certaine fréquence afin de te voir et de t’expérimenter à l’intérieur de ce que tu vibres, dans ce champ infini où tout est possible car tout est imaginable.

Pourtant dans cette infinité de possibles, il y a comme un mur infranchissable pour l’être humain. Ce mur est formé par l’étoffe des toutes les émotions humaines. C’est un océan tout autour de la terre dans lequel les morts comme les vivants sont tous comme enfermés.

Et tant que la compréhension légitime de ton rapport avec ce champ émotionnel n’est pas clarifiée, tu es comme pris au piège dans ses filets. Ce champ émotionnel doit être dépassé et pour le dépasser il faut l’intégrer dans sa cohérence. Sa cohérence est de bien le comprendre pour enfin l’assimiler. L’assimiler, c’est assimilé sa signifiance et comprendre comment il fonctionne afin d’utiliser ce sens comme un sas de sortie.

Ce champ émotionnel comme tous les champs n’est pas extérieur à toi ! Il est ce qui te constitue et en cela le comprendre c’est comme éclairer une partie de toi qui t’était inconnaissable ! Ainsi, entre ces deux extrêmes que sont la vie et la mort, il y a des paliers, des sas, des strates comme des frontières qui te délimitent et ces premières étendues sont cet océan vibratoire émotionnel.

Dans ses flots tumultueux, tu peux voguer en son champ mais pour cela tu dois en apprendre un peu plus sur la navigation en eaux troubles. Les seules choses qui te troublent sont tes croyances toujours qui génèrent ainsi tout cet océan de misère ! L’un et l’autre s’auto-alimentent et créent de facto ta réalité dans cet abysse et dans ce fléau.

La carte à venir

La carte à venir est ce fameux « Sésame ouvre-toi  » ! C’est ce qui va te permettre de comprendre tout ce nouveau territoire et en même temps ce qui va te donner les moyens pour te dépasser. C’est ce tout-en-un que je te propose ici ! C’est exactement ce qu’il est : Tout en un !

Dans ce tout, tout cet ‘un’ se déplie dans un ordre et une harmonie compréhensible qui peut servir de carte pour savoir comment se diriger à l’intérieur de celle-ci. Vois bien ce qui est écris ici ! Un moyen pour que chacun puisse se diriger par lui-même dans l’autonomie la plus éclatante car elle éclaire chacun par les rayons de sa propre conscience afin de t’amener toujours plus proche de là où tu te trouves être sans cesse.

Ce champ émotionnel tant qu’il reste incompris est ce qui te tiens dans les filets gluants de toutes ces basses fréquences. Ainsi, tu continues à te battre contre des chimères extérieures alors que tout le combat est en toi-même, contre toi-même et surtout en fin de compte pour toi-même.

Le champ mental, je te l’ai déjà expliqué de diverses manières pour que tu puisses bien le circonscrire afin de l’intégrer et de l’utiliser à bon escient. Mais le champ émotionnel reste encore une terre vierge de concept, vierge d’expériences, vierge de tout. Et ce n’est pas pour rien que cela est ainsi car les émotions sont l’aliment même de ce qui t’enferme et l’énergie même de ce qui te lie ! Et pour cela, ouvrons ensemble tous ces points de références afin d’ajouter des ponts sur tes nouvelles cartes et ainsi tu pourras les arpenter autant de fois que tu le souhaites en conscience pour comprendre comment te diriger en cette terre nouvelle.

Plus besoin de murs là où tu vas, seuls les ponts sont utiles pour pouvoir y avancer ! Les ponts sont toutes ces nouvelles passerelles neuronales que tu vas créer en ton propre esprit, en ta conscience afin de découvrir et parcourir de nouveaux champs inexplorés.

Essaie bien de comprendre que toute ta connaissance émotionnelle s’arrête pour l’instant aux deux bornes que sont la vie et la mort soit l’amour et la peur, le bien-être et le mal-être et qu’entre les deux, il n’y a pas de moyen terme pour en faire la liaison. Quelle belle occasion pour commencer à construire ces nouveaux ponts ! Si cette liaison, cette compréhension de cette liaison, de ces ponts, de ces moyens, donnaient la possibilité au contraire par sa connaissance même de pouvoir l’arpenter enfin de te détourner de cette mort programmée et de t’acheminer vers cette vie qui te constitue de tout temps.

Mais de la non vie dans laquelle vous êtes tous enfermés, les étapes ne seraient rien d’autre que de passer de cet endroit sombre et humide où la guerre incessante fait rage vers cet havre de paix où la lumière apporte avec elle un peu plus de clarté et de chaleur. Ainsi tu te donnerais la possibilité de passer de l’un à l’autre par tous ces ponts que tu vas mettre en œuvre et en exergue.

Par voie de conséquence, tu créeras ainsi une toute une nouvelle réalité ! Parmi tous ces ponts à fabriquer et toutes ses strates à traverser, il y en a une qui est des plus importante car elle te permettra de reprendre ta propre volonté que tu avais laissé inconsciemment dans cette représentation du monde que tu partageais avec le commun des mortels.

Dans cette représentation tu étais obligé de te battre car cette croyance te coupait comme en deux parties. Ainsi cette fameuse guerre intérieure qui se déroule en chacun de vous est dû au fait que vous n’avez plus accès à votre propre volonté. Vous vous battez tous sans le savoir afin de la récupérer car sans elle vous resterez comme enfermé dans ces strates labyrinthiques infernales. Sans votre volonté, vous ne pourrez jamais plus agir librement ! Vous ne pourrez jamais plus agir en toute conscience car vous ne serez jamais plus vous-même !

Les trois premiers niveaux ou strates de cet océan émotionnel vous y enferment tous ! Ils sont liés à vos croyances car grâce à eux ils génèrent en vous des émotions si perturbatrices et si limitantes qui vous bloquent pour ainsi dire. Il faut bien comprendre que la nature de toutes vos croyances sert de support à l’alimentation de toutes ces émotions. Cela est leur but : générer ce genre d’émotion !

En plus de leur génération, elles alimentent la structure même de ce labyrinthe dans lequel vous êtes tous enfermés ! Ne pas comprendre tes émotions, c’est ne pas comprendre l’essence même de la fonction de toutes tes croyances !

De manière imagée, ces trois premiers niveaux sont les cloisons, les murs qui t’empêchent d’accéder seulement à la récupération de ta propre volonté ! A partir du moment où tu retrouves ta totale volonté c’est le temps du retournement !

Mais avant cela tu vivais dans une trame qui te détournait totalement, inconsciemment, exclusivement de toi-même ! Te plongeant dans un abysse si profond que seule la douleur et la souffrance t’était donnée en partage. Et c’est ici le dernier niveau en partant de la vie soit le premier niveau en partant de la non-vie car ici la majorité des êtres de ce monde vivent dans un chant de souffrance infinie.

Ce chant de souffrance génère une énergie folle, puissante qui alimente tout un tas de choses qui n’ont d’autres but que d’asservir l’être pour pouvoir s’y abreuver. Ici, l’être est totalement perdu, totalement inconscient, totalement vulnérable, totalement influençable, totalement à la merci de ceux qui savent quoi en faire. Il est important d’en prendre bien conscience, l’être en cette strate n’est plus que le reflet de lui-même, l’ombre de lui-même, il n’est pratiquement plus car il n’a plus accès à lui, il a juste accès à ce qui se présente à lui.

Ici, c’est le monde du non-être et de la mort ! Ici les êtres errent tels des morts-vivants cherchant à boire un peu de la vie des autres ! Ne pouvant plus s’alimenter eux-mêmes de leur propre lumière, il cherche à s’accaparer celle des autres faisant ainsi par effet miroir la même chose que ce que l’on leur fait sans cesse. La lumière et la vie d’une certaine manière arrivent même jusqu’ici pour tous ceux bien-sûr qui ne croient plus qu’elle est encore en eux.

Clarifions une chose, le champ émotionnel n’est pas ce qui enferme l’être ! Bien au contraire, il est l’outil, le moyen pour aider l’être perdu en ces terres damnées afin de lui donner les possibilités pour remonter tout ce champ vibratoire afin de s’en libérer.

Ainsi l’être s’est laissé enfermé, détourné pour pouvoir expérimenter la séparation, la division, la matière, la forme. Mais pour cela il devait oublié totalement qui il était, il ne devait plus savoir l’être total et infini qu’il est toujours.

Dans ce flou artistique, dans cette tour de Babel, descendant peu à peu les marches et dédales intérieurs de toute sa magnificence, il perdit peu à peu la mémoire de son authentique histoire. Alors au plus bas de cette tour, le tour était joué, il ne savait plus qu’il était. Alors, il apprit à être autre. Et cet autre est cet être que vous êtes tous en ce monde perdu !

Le tour de main

Dans cette ère où tous ne pouvaient être que presque plus, dans cet abyme où les êtres transpirent un chant de souffrance, rien ne vient, tout s’en va, tout s’enfuit. Plus rien ne veut rester dans cette impressionnante cacophonie. Et pour cause, tant que ce chant de souffrance reste aphone, le sens, la signifiance ne peut même plus y fleurir !

En fait, ce chant doit devenir audible et en cela seule sa prise de conscience et son acceptation peut t’y aider pour enfin commencer un peu à l’écouter en tendant l’oreille basculer de cette faiblesse abrutissante pour en faire une force éclatante.

Ainsi, d’un élément si fermé pouvoir le transformer en élément un peu plus ouvert. Alors, allons-y, commençons par attaquer la première strate émotionnelle, les premiers murs à métamorphoser ! Ces briques dures, solides, implacables sont de ces éléments qui font mal ! A force de se taper dessus la douleur de ne rien y comprendre n’aide pas. Et tant qu’elles sont posées les unes contre les autres, tout en faisant barrage, rien ne peut en sortir et encore moins en soi-même.

Pourtant, c’est bien de là que cela doit sortir : de soi ! Pourquoi ressentir cette douleur ? La douleur est la plus terrible des émotions (même si ce n’en est pas vraiment une) car elle en est leur terme, elle est ce qui fait mal dans le corps. Après la douleur, seule la mort est !

La douleur comme la mort sont les expériences les plus extrêmes dans le choix de vie. Même si cela peut paraître paradoxal, toutes les deux permettent l’expression infinie du vivant ! Elles sont ce qui rend possible toutes les expressions comme l’inconscience permet une totale liberté ! Elles sont utiles au foisonnement de la vie !

Comprendre qu’en tout rien ne peut être négatif et que la négation n’est qu’un jugement de valeur soit une croyance ! Tant que les jugements te tiendront, tu ne pourras voir l’essentiel car le superficiel continuera à t’illusionner en t’empêchant de voir au delà de ce mur ! Mais qu’est-ce que ce mur ? Qu’est-ce que c’est que cette barrière ?

Cette barrière et ce mur n’existent pas pourtant ! Ils sont ta propre création et pour cela t’y enferment, t’y cloisonnent et t’y circonscrivent totalement à l’intérieur. Emprisonné, tu n’as de cesse de vouloir en sortir et chaque fois que tu essayes de passer outre, tu t’y heurtes complètement et c’est cela ce qui te fait mal !

Même si ces constructions restent invisibles à l’œil, elles ne le sont pas totalement à ta conscience. La conscience, par le biais de tes émotions, te montre ce que tu ne pourrais voir avec tes yeux extérieurs ! Alors ne voyant pas mais ressentant la douleur qui te traverse, la souffrance qui t’emporte, il y a comme l’établissement d’un signal d’alarme.

Là attention, il y a quelque chose qui gêne, qui empêche la bonne marche de l’ensemble et sa signification première est : qu’est ce qui ne va pas pour que cela me fasse mal ? De manière basique, toute émotion devient une référence qui balise là où on se trouve dans l’océan de la conscience vibratoire. Et là ici dans ce champ de souffrance tu es au plus bas !

Alors quoi faire de cette information ? Cette information est essentielle quand tu comprends quel est son processus et son but ! Son processus est totalement à l’inverse de ta manière d’appréhender le monde ! Au lieu de se baser sur une vision toute extérieure par tes sens et de les juger à la hauteur de tes jugements de valeur…

Tu te bases maintenant sur une vision, un ressenti tout intérieur et qui va te permettre ainsi de voir comment tous tes jugements influencent tes ressentis pour pouvoir en prendre conscience et ainsi les dépasser, les déstructurer et les remettre à leur place. Voilà tout le processus et son but : te rendre significatif ce qui t’empêche d’être toi réellement ! Tout en rectifiant peu à peu ta manière de voir les choses.

Ainsi d’émotions en émotions, de sensations en sensations, de prise de conscience en prise de conscience tu comprends, assimile et accepte l’état de tes croyances tout en comprenant leur influences sur ton corps émotionnel pour en fin de compte les dépasser et les transcender !

Ainsi tes croyances qui génèrent l’émotion te donne la possibilité d’intégrer quel est le rapport qu’il y a entre les deux ! Afin de comprendre que dans cet inachèvement constant par toutes tes structures mentales tout est fait pour rester piégé dans cet inachèvement. Tu ne peux pas constamment être toujours autre ! Cet autre restera toujours cette représentation convenue et antinomique.

Elle garde et piège ainsi ce personnage qui juge tout à la hauteur de toutes ses croyances. Mais en fait, il ne peut que se sentir coupable d’être ce qu’il est ! Car toute sa vie on lui dit qu’il était coupable ! Juge et coupable !

Juge et coupable

Tu es victime de tous tes jugements ! Ici se trouve la deuxième strate émotionnelle à traverser. Tu te crois victime de ce monde, de cette réalité, des autre mais en fait tu n’es que victime de tes propres croyances ! Ce personnage que tu te crois être, lui peut être victime des autres, du monde, de cette réalité car il est le pur produit de ce monde infernal. Oui, ce personnage peut infiniment souffrir de ce monde, de cet enfer sur terre, de cette société écrasante, malsaine, pourrie, morte.

Mais tout ce champ de souffrance n’est pas vain ! Il est là et par sa simple présence c’est qu’il a quelque chose à te dire ! A toi ! Écoutons ce chant de souffrance :

 » Tu n’arrêtes pas de dire :

Je souffre, j’ai mal, en moi tout est douleur mais sais-tu pourquoi ?

C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour que tu fasses un peu attention à ce que j’ai à te dire !

Vois-tu, tu ne vois plus rien !

Tu es tellement illusionné par toutes tes croyances que tout fait barrage en ton être.

Tu es ton propre mur, tu es si dense que plus rien ne peut venir jusqu’à toi !

Tout s’arrête en toi car tu es comme figé !

Immobilisé dans la non-existence !

Dans le non-être !

Et tu souffres tant et plus !

Et pourtant tu n’écoutes pas cette souffrance qui en toi t’appelle.

Et qui crie : écoute moi enfin !

Je t’en supplie, écoute moi enfin !

Je ne peux plus continuer dans ce mal-être !

Où seule la mort serait être ta délivrance !

Tu as besoin de moi !

Tu ne le vois pas car tu es obnubilé par ta tête.

Par tes pensées !

Tes croyances !

En ce personnage !

Ton personnage !

Mais écoute moi enfin !

Arrête de t’écouter en vain !

Tu tournes en boucle !

Tu es un rat qui sans cesse fait avancer la roue dans laquelle il reste inexorablement enfermé.

Il n’en peut plus de courir après.

il ne sait même pas après quoi il court.

Il court après le temps !

Après l’argent !

Après le vent !

Et c’est pour cela que moi : le chant émotionnel t’apporte de nouvelles informations pour te faire sortir de là où depuis la nuit des temps tu t’es comme enfermé.

Et tu continue de souffrir !

Car tu cours après tant de chimères !

Que tout ce qui te fait courir est tel du vent.

Tu cours après du vent !

Après quelque chose qui n’existera jamais.

Et pour cause tu ne trouveras rien !

Rien que du vent !

Et tu souffres de ne rien comprendre !

Mais écoute !

Mais écoute ta souffrance !

Écoute ce qu’elle a à te dire !

Écoute sa chanson !

Tourne ton attention vers elle !

Elle est toi !

Une partie de toi qui frappe à la porte de ta maison afin de t’indiquer là où les portes peuvent s’ouvrir pour qu’enfin tu puisses y sortir et voir toute l’étendue de ton royaume.

Depuis tellement longtemps tu t’es enfermé à l’intérieur de cette maison que tu as oubliée.

Oublié que tu n’as jamais été cette maison mais que bien au contraire tu es tout et aucune limite n’existera jamais à tout ce que tu es.

Et c’est bien ça qui te fait souffrir : tes limites !

Tes croyances sont des formes dans lesquelles tu t’es enfermé !

Elles génèrent ainsi un champ de souffrance pour que tu puisses y réagir.

Mais pas réagir à la souffrance de ton personnage mais réagir à l’information qu’il y a là quelque chose qui t’empêche d’être toi.

Tu es victime des formes dans lesquelles tu te limites.

Mais tu ne seras jamais ces formes, ces limites ou même ce personnage mais tant que tu t’identifieras à eux tu souffriras de ne plus être qui tu es vraiment.

Soit le sans forme, le sans limite, l’être qui prend tous les masques sans jamais se prendre les pieds dans tous ces personnages.

Tout ceci est un vaste théâtre où tu es venu jouer différents personnages prenant de multiples masques mais sans jamais s’arrêter à devenir l’un d’eux.

Et donc tu n’as plus à te sentir coupable !

« 

La culpabilité est le cancer de cette humanité ! Tu te sens coupable ! Tu te sens jugé ! Tu te sens être et vivre que par le prisme de ce personnage ! Ce personnage se sent coupable et pas toi ! Ce personnage se sent jugé et pas toi ! Ce personnage, parce qu’il se sent coupable, souffre mais pas toi ! Ce qui souffre n’est pas toi ! Ce qui a mal n’est pas toi !

Le nœud qui tient liés tous les problèmes est dans l’identification à ce personnage et par cette identification, des émotions sont générées pour te montrer que tu vibres à la hauteur de cette mascarade. C’est bien elle que tu prends pour réelle afin de générer toutes tes émotions et ainsi te montrer tout ce que tu n’es pas.

Et tant que tu t’identifieras à lui, à ce personnage, ton corps de souffrance s’agrandira permettant ainsi l’accroissement de la consistance de sa réalisation et générant des trames et des couches supplémentaires par la création de liens énergétiques qui te lieront toujours plus à ce faux personnage.

Ainsi le personnage renforce son histoire par ce qu’il ressent. Et comme il ne sait pas quel est le but de tout ce champ émotionnel, il l’utilise à l’envers car il utilise de manière inversé en s’enfermant lui-même en se prenant pour autre, en s’interprétant comme autre !

Alors que son but est de pouvoir libérer le genre humain de toutes ses fausses croyances ! Le champ émotionnel est l’outil ultime pour que l’être perdu dans les méandres de ses croyances retrouve le fil d’Ariane qui le ramènera au centre de ce qu’il est vraiment. Ainsi c’est ce qui permet de déstructurer tout ce qui empêche l’être de réintégrer sa totalité !

Et quand le chant émotionnel est bien compris, il ne peut y avoir de juge et de coupable car il n’y a que des personnages qui jouent le jeu de leur vie. Et le jeu est de sortir de toutes ses croyances grâce à la boussole qui est la bonne interprétation de toutes tes émotions dans toute ta quotidienneté.

Le pouvoir d’être soi

De tous les pouvoirs qui existent en ton monde, seul un, peut t’aider à sortir de ce jeu de dupe : soit le pouvoir d’être soi ! Tout autre pouvoir que celui-ci ne peut être en fin de compte qu’inversé, contre-productif et même inutile. Voici ici la troisième strate à traverser, elle est de celle dont la majorité s’y perd !

Tu cherches sans cesse à avoir du pouvoir sur le monde, sur les événements, sur les autres car en fait, c’est ton véritable pouvoir que tu n’as plus en toi alors tu le projettes sans cesse sur l’extérieur : sur les gens, les événements et tu veux que l’extérieur soit sous ton contrôle !

Contrôle, voilà le mot clef de cette humanité sous influence, sous contrôle ! Tout en effet se répercute de l’extérieur vers l’intérieur te montrant par là tout ce que tu n’es pas prêt à voir en toi ! Tout est un miroir te projetant sans cesse ce que tu crois et surtout ce que tu te caches désespérément à toi-même ! Tout est là, il suffit de savoir regarder ! Non plus avec les yeux extérieurs et donc avec celui du personnage mais avec celui du regard intérieur ! Avec le regard du veilleur en toi qui des profondeurs extrêmes te sert de pont avec ta propre source et permet ainsi de recevoir l’énergie, la lumière, l’information de toute ta totalité.

Comment le contrôle fonctionne ? Le contrôle se fait par la mainmise sur toutes les informations que tu reçois ! Les informations mises en place te contrôlent dans leur focalisation qu’elles induisent ! Ainsi tu focalises là où on te dit de regarder tout en te cachant ce qui se passe dans tous les autres endroits que tu ne vois pas.

Le contrôle des informations est essentiel à comprendre car c’est cela même qui t’asservit et t’empêche de te libérer de tes chaînes ! Ton système de pensée est alimenté par ce flot d’information. Sans ce flot, tout le système s’effondre ! Rappelle-toi ce que je t’ai écris sur le silence intérieur !Tout est là !

Car tout le système mis en place est de t’abreuver d’informations inutiles afin de te couper l’accès à l’intelligence totale et multidimensionnelle que tu es déjà. Tu as déjà accès à tout ! Seules tes manières de penser et ton système de référence t’y en empêche dans ce trop-plein d’informations inutiles! Et pour cause, il n’y a plus d’espace en toi pour pouvoir le laisser vivre, le laisser être et ainsi tout recevoir tout en y reprenant conscience et te rebrancher à la racine de ton être pour te redonner toute la puissance d’être toi tout simplement afin de redevenir vraiment et totalement autonome !

Tu n’as pas besoin de l’information des autres puisque tu as accès en toi à toute l’information de tous les univers, multivers et autres, même si tu n’en as plus le souvenir ! Comprends que ta croyance d’avoir besoin de l’information d’autres que toi est ce qui t’asservis car c’est ce besoin, même imaginaire, qui te rend dépendant du monde et des autres.

L’indépendance est la clef et l’information que l’on vous apporte, tout est le rouage même qui vous tient tous liés à ce monde extérieur, mourant, déviant, auto-proclamé comme réel. Mais le réel est juste la forme que tu utilises pour interpréter ce monde qui de manière réflective t’éclaire.

Tu ne te parles qu’à toi-même, totalement, tout le temps mais en cette partie de ton existence, une interférence a réussi à récupérer toute l’attention des êtres de ce monde et toute cette énergie afin de créer un autre monde ! Ce monde est une interférence dont les informations sont les chaînes qui te retiennent prisonnier inlassablement car tu es persuadé d’avoir besoin de toutes ces informations, qu’elles soient intérieures comme extérieures.

En fait, elles sont les jouets par lesquels elles te positionnent et par là t’illusionnent constamment ! Et l’illusion est de taille, mais tu peux si tu le souhaites sortir de ce monde factice en recherchant cette information en toi.

Comment ? Quand tu comprendras que tout ce monde est alimenté et donc formé par l’information qui arrive par l’extérieur de tout ce que l’on t’envoie et de l’intérieur de tout ce que tu reçois, tu te retrouveras ainsi dans la compréhension d’être bombardé de toute part. Pourtant cette information ne provient pas de toi, elle reste extérieure dans tous les cas à ce que tu es réellement ! Elle n’a de but que de te couper l’accès au processus naturel qui te constitue et qui t’apporterai tout ce dont tu aurais besoin !

La seule manière qu’elle a trouvé est de t’enfermer dans un flot d’informations, de pensées pour créer en toi comme une bulle d’interprétation mentale qui interfère, qui récupère toute ton attention, toutes tes émotions générant ainsi par cette même énergie, l’aliment même qui permet la création de ce système auto-proclamé.

Tant que tu croiras avoir besoin du système, le système te tiendra ! Tant que tu n’auras pas compris que tout ce qui vient à toi est la forme même qui cherche à te récupérer, à t’enfermer, à te digérer, et ainsi à récupérer tout ce qui peut leur servir ! Alors tu resteras ancré face à un dilemme !

Pourtant tu as tout pouvoir mais hélas tu ne peux plus l’utiliser ! Tu as toute la volonté même pour déplacer des montagnes mais c’est comme si tu n’y avais plus accès ! De même, tu as toute conscience et même un accès infini à toute connaissance et pourtant tu crois avoir besoin à l’extérieur de toi d’informations te permettant d’être qui tu te crois !

Alors vois-tu tout du subterfuge ! Regarde bien, tout est inversé ! Tout a l’apparence de ce qui est inversé car c’est le seul moyen de t’enfermer dans la croyance que tu as obligatoirement besoin des autres, du système, de la société, etc…

Tu n’as besoin de rien ni de personne pour être toi ! Tu es déjà autonome ! Libre, puissant, authentique ! Tu as tout en toi pour t’aider ! Mais ce tout n’attend que toi ! Que tu fasses le premier pas car tu es le seul maître à bord ! Depuis toujours !

C’est juste qu’un temps tu as laissé la barre à d’autres parce que tu pensais qu’ils pourraient mieux diriger que soi. Mais c’est bien fini ce temps. Reprends à présent ta barre ! Réapprends à te diriger par toi-même avec comme seule mesure ta propre mesure. C’est la seule qui peut t’aider à redevenir conscient de l’être total et authentique que tu es.

Débranche toi de ce flot d’informations ! Comprends vraiment qu’ils ne cherchent qu’à récupérer toute ton énergie. Alors utilise cette énergie pour toi et non plus pour alimenter tout ce système, cette interférence !

Ne sois plus cet autre, cet aliment du monde, mourant et agonisant, souffrant et criant dont seule la peur le fait avancer ! Délie-toi de ce personnage, tu n’es pas ça ! Ne tombe plus dans tous ces panneaux mais ouvre-toi à ceux qui te sont intérieurs et qui te montreront la porte de sortie de tout ce monde agonisant.

Utilise tes émotions et ne sois plus utilisé par elle ! Inverse ainsi ce monde pour te remettre à l’endroit ! Sois en colère, véritablement mais contre toi-même ! Utilise cette énergie pour qu’enfin tu prennes conscience que tu ne pouvais vivre ainsi indéfiniment dans cette fausse réalité.

Que tout est fait pour tirer ta sonnette d’alarme. Que tous les voyants sont au rouge et clignotent de partout. Oui, sois en colère contre toi mais de manière constructive ! Utilise tes émotions pour toi et non plus pour n’importe quelle autre chose que toi-même ! Reprends en main, le flux de ton être et tout le flot de ton devenir !

Retrouver la volonté

Arrivé à cette partie du chemin, tu as en toi toutes les cartes pour que tu puisses t’éclairer toi-même . Tu es cette lumière qui un temps s’est oubliée dans une réalité où tu t’es lié énergétiquement avec toutes ces fausses lumières qui ne faisaient en fait que te pomper ta propre lumière.

Tous ces stratagèmes sont, je l’avoue, de haute volée et c’est bien en cela où la majorité des êtres n’y voient que du feu ! Pourtant au-delà de toute lumière, ces lumières ne sont pas ! Toutes ces fausses lumières ne servent qu’a attirer l’être comme un papillon pour lui griller ses ailes et l’empêcher ainsi de s’échapper de ces aspirateurs qui sont en vérité que de pales lueurs.

La seule lumière véritable à chercher est en toi, dans ton monde intérieur ! Toutes les autres ne sont qu’un leurre ! N’oublie jamais que ce monde est totalement inversé ! Une fois que tu as compris cela, tu ne peux te baser que sur toi-même !

Et c’est bien pour cela que le monde ne veut surtout pas que tu en prennes conscience car une fois que tu n’es plus assujetti à leur monde et bien c’est comme si tu te réveillais d’un long cauchemar. Mais maintenant même si ce cauchemar ne te touche plus, il continue pourtant, inexorablement d’infiltrer les autres.

Une fois que tu es sorti du personnage, de la représentation mentale convenue et antinomique du monde, il n’y a plus de duel, de combat car la partie qui se battait n’est plus puisque tu as pris conscience de sa non existence, de sa non consistance. Et parce qu’il n’y a plus de guerre possible, tu entrevois doucement la paix qui s’installe en toi !

Qu’est-ce qui permettait à tout ce système de t’y enfermer ? C’est la croyance que tu avais envers lui ! Tu étais ainsi persuadé que tu avais besoin du système pour comprendre le système et vivre dans le système ! Alors que dans cette croyance tu ne comprenais aucunement le système mais juste une part qui parce qu’elle était sans cesse tronquée, t’enfermait toujours plus dans son besoin le plus primaire.

Voilà la faille, la brèche, le déséquilibre et ainsi son point de rupture : ce besoin viscéral d’avoir besoin de lui !

Pour que tu sois dépendant du système !

Pour que tu aies besoin du système !

Pour que tu penses comme le système !

Pour que tu agisses comme le système !

Pour que tu manges comme le système !

Pour que tu respires comme le système !

Pour que tu rêves comme le système !

Pour que tu sois en tout état de cause identique au système !

Et ainsi que tu ne sois plus jamais toi-même bien-sûr !

O grand jamais !

Ainsi ce système t’a enlevé peu à peu toutes les couches de ton être en les remplaçant par des couches liées au bon fonctionnement du système. A ce point de compréhension, tout ce qui te détournait de ton être authentique a été mis en perspective afin de le mettre en toute lumière non pour le juger ou les juger mais pour que tu comprennes toute l’étendue de ce qui t’empêchait d’être toi. C’est ici que le retournement se produit car maintenant tout va t’aider à avancer plus sereinement !

La volonté que tu avais laissée inconsciemment dans cette représentation du monde, t’est retournée de plein droit car elle est maintenant raccordée à ton être authentique. Par conséquence, grâce à cette volonté retrouvée, tu vas pouvoir continuer plus facilement ta propre évolution intérieure continuant d’aller au plus près de ce que tu es totalement.

Le chemin est différent mais le plus important est que tu aies accès à tout ce qu’il te faut à l’intérieur de toi-même. En effet, c’est toujours là que tu trouveras exactement ce qui t’est nécessaire pour la bonne compréhension de ton propre cheminement.

Mais sache bien, qu’ici n’est qu’un commencement, celui de la découverte de ta totalité, de cet être authentique que tu vas rencontrer, fusionner et par là ré-intégrer.

Il te reste encore la moitié du chemin dans cet océan émotionnel ! Et tous les autres océans aussi mais là ce n’est pas une mais bien d’autres histoires ! Mais en ce qui concerne l’autre moitié du champ émotionnel avec tout ce que tu as compris, il te sera maintenant beaucoup plus aisé et te permettra ainsi de t’entraîner à devenir cet être totalement autonome et entièrement libre et surtout de plus en plus conscient car de plus en plus en phase avec l’être tel que tu es véritablement.

Tu vas découvrir de magnifiques choses. Tu vas en comprendre de plus en plus et dont celle-ci : qu’il ne sert à rien de courir quand on sait que tout est déjà là en toi-même.

J’ai écris beaucoup de choses, certaines ont l’apparence de la simplicité mais pourtant elles ne font que le paraître car à l’intérieur y est enfermé tout le processus qui t’aidera à te libérer mentalement des ornières que tout le système t’a comme enfoncées en ton être. Pour cela, il te faudra, lire et relire pour que le sens véritable te saute enfin au yeux et ne te lâche plus et ainsi y découvrir tout ce que tu n’avais pas vu avant. En cela, j’ai œuvré comme était fait jadis, comme une aide laissée sur le chemin, pour qu’elle puisse aider tous les suivants, les passants et qu’ils reçoivent ce que j’ai pu recevoir.

Le monde, l’extérieur, la nature fonctionne aussi de cette manière ! Elle est au premier rapport un livre fermé, un événement qui enferme, mais en son sein existe une lumière, une aide, un je ne sais quoi qui permet de tout utiliser non plus comme une porte fermée mais comme une porte ouverte. Et tel un coffre rempli d’un présent qui sert d’une utilité qui n’a pas de mots car il est toujours à la mesure de ce qui nous dépasse.

De ce qui nous transforme !

De ce qui nous métamorphose !

De ce qui nous élance !

Afin de ne plus jamais connaître l’enfermement en son monde !

Mais de savoir, enfin, que l’être est maintenant !

Et dans cet être, il est simple de voir ça !

Car il n’y a que soi !

Tout le temps !

Chaque instant !

Voir vraiment !

Et cela est la plus grande des aventures !

Car à ce moment tout te parle !

Toutes choses au monde te parlent !

Car tout est signifiant !

Et le décodeur c’est toi !

C’est ce que nous sommes tous !

Être Vibrant !

L’inaccessible étoile

Voici une vieille histoire issue de votre belle planète. Elle fut créée, imaginée puis racontée quand tout paraissait inaccessible. C’est l’histoire de l’inaccessible étoile ! Celle qui au loin, par sa lumière infime pouvait en appeler certains.

 » Je suis l’étoile du matin, l’axe et le pôle de ton monde !

je n’existe que pour rappeler au tien que tout est là visible, accessible pour celui qui me cherche.

Qu’il ne tient qu’à chacun de vouloir me trouver.

Mais quand plus personne ne sait plus rien d’autre que ce qui ne fait qu’illusionner…

De nouvelles histoires éclosent et illuminent ceux qui prennent le temps de s’y arrêter pour les regarder, les écouter, les sentir et ressentir dans leurs saveurs intimes.

Voici mon histoire, celle de l’inaccessible étoile :

La nuit était tombée depuis si longtemps que la mémoire du jour avait été complètement oubliée. En ce temps, en cet endroit, seule la nuit était présente et l’absence de jour se faisait de plus en plus pesante.

Dans le ciel, on ne voyait pratiquement plus d’étoiles car toutes, une par une, avaient comme disparues. Pourtant, il en restait une… Seulement une et en plus une de celle qui ne bougeait plus. Car elle était fixe, immobile même et éclairant encore de sa lumière lointaine ce monde en sa profondeur sombre.

Il y avait un petit village, niché sur le haut d’une colline quelque part sur cette immense planète. Ils n’étaient pas nombreux, juste une dizaine de familles qui avaient su contre toute attente, trouver un peu de clarté dans ce monde de ténèbres.

Leur secret, leur mystère était de se retrouver chaque fin de journée après un dur labeur autour d’un feu et d’écouter les histoires que les anciens racontaient avec un plaisir non dissimilé. Les histoires étaient devenues pour eux tel un baume pour leur cœur meurtri par ce monde du dehors où pratiquement plus rien ne se découvrait.

Voici un moment qui s’ouvre à vous comme l’on ouvre une fenêtre sur un autre petit monde :

« 

  • Venez les amis, les anciens vont bientôt commencer à parler !
  • Approchez-vous, asseyez-vous près du feu !

Peu à peu le cercle autour du feu grandissait, toutes les familles accouraient avec un large sourire. On entendait le rire des enfants et le murmure des grands. Les yeux étaient grands ouverts, les oreilles de même et tout leur être était comme tourné vers les anciens.

Ce feu au centre… Ils y attendaient dans toutes ces histoires, de la lumière pour éclairer leur propre lanterne sur ce monde de fou et tant d’autres choses !

Un silence grandit, un ancien s’était levé et tournait à grand pas autour du feu. On voyait qu’il cherchait quelque chose au loin. Ou peut-être était-ce en lui qu’il tendait, vers ses propres souvenirs, puis il dit :

Enfant de la brume et de la nuit, ce soir je viens à vous avec la langue en feu !

Mes paroles viennent du très loin, de l’avant où la nuit s’arrête !

Là où tout était calme et harmonie !

Je vous ouvre l’histoire du début de nos ancêtres, ceux dont l’image s’est effacé au loin !

Ceux pourtant dont la mémoire est restée vivace et vivante par nos paroles de furie !

Mes chers enfants, ce n’est pas l’histoire qui est ici importante, non, ce n’est pas l’histoire, mais c’est comment on vous la raconte !

Et avec quelle intention !!!

Car celui qui parle s’ouvre à un chant qui le dépasse, qui le transcende et véhicule ainsi ce a quoi il s’est branché.

Ainsi peu importe toutes les formes de toutes les histoires. Seul importe ce qui se cache à l’intérieur !

Soit l’essence qui en est l’intention !

Et mon intention est de vous parler de ce temps calme où l’harmonie du jour et de la nuit exprimaient ainsi l’équilibre de tous les vivants.

Le monde en ce temps-là était tout autre !

Car tous ces autres qui vivaient en ce temps-là, n’avaient pas conscience de la chance qu’ils avaient d’appartenir à un monde en équilibre.

Et où la nuit venait sans cesse après le jour et où les saisons apportaient à la ronde une terre féconde.

Et où aussi les fruits de la planète grâce au jour du soleil pouvait y mûrir naturellement sans que l’on y apporte rien d’extérieur.

Où la nature avait encore son mot a dire car elle était encore la garante de l’équilibre général.

Mais que s’est-il passé pour qu’un monde entier, une planète dans sa totalité puisse faire disparaître la lumière à tout jamais ?

Comment cela est-il possible ?

Dans les annales de nos mémoires, nous cherchons sans cesse pour comprendre quel a été le début de la fin ?

Qu’el a été le déclencheur ?

Nos souvenirs, même vagues, nous racontent ainsi ce qui d’un temps a fini vers ce tourment où l’on ne pouvait plus rien voir que ce que nos mémoires ont gardé.

Tout s’est fermé depuis, tout s’est éteint et les derniers survivants ont fait comme ils pouvaient avec leurs propre moyens…

Et nous nous avons eu la chance et la présence d’esprit de nous soutenir ensemble, de nous serrer les coudes car d’autres en ce moment vivent un tourment infini.

Alors voici mes souvenirs qui restent telles des paroles d’airains !

Dans ce temps, dans cette période, les hommes et les femmes de ce monde ont fermé la porte de leur cœur.

De leur centre et aussi de leur lumière alors la nuit a d’abord commencé par l’intérieur à se fondre en eux.

En eux s’est éteint peu à peu toutes les lumières de leur propre monde intérieur !

Les mots ont perdu leur sens et donc toutes les liaisons qu’elles avaient entre elles se sont comme arrêtées et figées tout en fermant ainsi les sens et la compréhension de ce qui se tramaient entre eux.

Dans cette absence de vision, tout passait à travers car personne n’avait les sens pour le percevoir.

Alors dans cette absence, la lumière de leur propre étoile n’a pu renaître ni éclore.

Car il n’y avait plus personne en qui la lumière s’exprimait !

Seules des étoiles sombres et mourantes erraient en cette absence d’éclat !

Et comme tout est en correspondance ou si vous préférez tout est le miroir de tout, alors tout s’est éteint, faute de lumière en eux même.

Le jour, le dernier jour parti et ouvrit ainsi une ère où seule la nuit éblouissait le monde.

Voilà cette mémoire saigne et m’enseigne par sa cicatrice béante !

Et je vous dresse dans l’élan de mon être ce qui en moi résonne !

Mais cette nuit…

Cette nuit j’ai fait un rêve alors que depuis bien longtemps cela ne m’était plus arrivé.

La porte des rêves étaient close et voilà que je la réouvre enfin pour vous y apporter l’information de cet autre monde.

Ce monde que plus personne n’écoute et qui pourtant pourrait vous dire tellement de choses si vous vous y ouvriez un tout petit peu.

J’ai rêvé que la terre où je posais mes pieds s’ouvrait !

Et alors je tombais dans ses profondeurs béantes.

Arrivé à son centre, je m’immobilisais tranquillement, flottant dans un espace vide où seul le silence régnait.

Au loin en haut, je vis apparaître une petite étoile, minuscule mais qui pourtant attirait toute mon attention de par son faible éclat.

Je la regardais de plus en plus intensivement quand j’entendis d’un coup sa voix qui me parlait en moi.

Et elle me dit : « 

– Soit le bienvenu dans cet espace sacré !

– Merci, mais est-ce toi, petite étoile qui me parle ?

– Oui, je suis cette lumière que tu vois au loin.

– Mais petite étoile où suis-je ?

– Tu es dans l’espace de tes futures retrouvailles !

– De quelles retrouvaille tu parles ?

– Des plus importantes pour toi et pour tous les tiens qui partagent ta vie en ce temps si incertain.

– Veux-tu dire que nous allons retrouver toute la beauté et toute la chaleur de nos jours ?

– Les jours sont toujours là, mais vous tous vous vous y êtes comme fermés !

– Comment ça ? Les jours sont là, mais je ne comprends pas.

– La lumière est partout, tout le temps, mais il arrive des fois où certains veulent expérimenter l’absence de lumière !

Et même de manière inconsciente et cela est votre cas !

Vous vous êtes fermés à la lumière de votre vie et pour comprendre cette absence vous l’avez comme coupée de votre champ d’expérience afin d’en reprendre conscience.

Et c’est exactement ce que tu fais et comme tu en prends conscience alors ton être s’éveille et retrouve une sorte de clarté par mon intermédiaire.

Mais cette clarté que tu retrouves ici va apparaître par d’innombrables autres intermédiaires afin de rallumer ta propre lumière.

Je suis juste une étincelle qui est là pour te rappeler que tu es déjà cette lumière et que seul toi tu peux t’y réouvrir si tu y penses.

Ainsi, tu attires à toi par l’attraction de tes pensées cette lumière qui s’ouvre en toi !

Remarque bien que cette lumière a toujours été là en toi comme en dehors car sans elle il ne peut y avoir d’expression en ton monde.

Mais pour l’apercevoir, il suffit qu’en toi tu la cherches et là tu l’as comme trouvée puisque tu communiques avec !

Vois-tu depuis que l’on discute ensemble je ne suis plus une petite étoile mais tout un vaste soleil t’éclairant de toute ma lumière.

Un jour où tu auras assez discuté avec ta propre lumière tu deviendras un avec elle et à partir de là tout s’éclairera car tu comprendras tout.

Maintenant que tu connais la procédure pour redevenir cette lumière c’est comme si une fiche de route s’ouvrait en ton être afin de l’exprimer au fur à mesure.

Car en fin de compte, ici tu comprends comment refaire naître en ton monde cette lumière, ce jour, ce soleil.

Je te laisse avec toi même !

Et surtout n’oublie jamais qui tu es !

Car l’oubli est ce qui enfante la nuit !

Mais toi…

Tu es lumière et seul toi peut la faire renaître en ton monde de nuit !

Alors rappelle-toi !

Rappelle-toi !!!

Persona non grata

Ton personnage n’est plus le bienvenu dans ton pays ! Une fois que les choses sont bien claires sur le processus en œuvre à l’intérieur de toi, tout prend sa place légitime et le personnage en toi devient peu à peu ce que tu ne seras plus jamais !

La prise de conscience de ta propre vérité commence quand tu focalises sur tes propres réactions tout en sachant que ce n’est pas toi qui réagit mais bien le personnage. Ainsi se crée une brisure dans ton être qui va peu à peu mettre à nu tout ton personnage afin de ne plus l’alimenter mais au contraire d’alimenter ta propre conscience.

Le fait que tu prennes conscience maintenant que toutes tes réactions ne sont en fait que le résultat de ton personnage ou de ce que tu imaginais être est un total basculement dans ta nouvelle vie et a pour conséquence que tout s’inverse car tout ce qui donnait vie à ton personnage comme tes réactions, tes jugements, tes souffrances quand elles sont vues en pleine conscience, permettent en effet maintenant de t’en libérer.

Le fait d’être conscient de toutes tes parties psychologiques te permettra ainsi de pouvoir toutes les réintégrer. Le personnage est une partie qui interférait totalement avec l’essence de ton être d’où l’importance de le remettre à sa place. Mais il existe d’autres parties qu’il te faudra de même, mettre en lumière pour les réintégrer dans la totalité de ton être.

La procédure, une fois comprise, peut être réutilisée sur les autres niveaux. Tout est en tout similaire et donc reproductible si tu comprends bien l’essence qui s’y place !

Tu es lumière et donc par ta luminosité tu éclaires tout ce qu’il y a en toi ! Tout ce qui se cache en toi, partout et tout le temps se projettera sans cesse à l’extérieur pour que tu puisses comprendre ta propre lumière.

Tu pourras aller là où tu veux car tu es partout chez toi puisque c’est toi même que tu projettes. Peu importe ce que tu crois, peu importe que tu t’illusionnes, tu ne verras sans cesse que toi tout le temps mais dans les formes et les croyances qui te sont propres.

Ainsi, toute la mise en lumière de ton personnage te montre comment tes croyances façonnent ton monde. Et peu importe les histoires que tu te racontes, elles sont toujours le chemin qui te permet d’en sortir pour en trouver d’autres plus proches de la totalité de ton être.

Tu peux donc comprendre maintenant que ton véritable chemin ne peut être que spirale, t’acheminant toujours au plus près de ton centre.

De ce point commun à tous !

Et un point c’est tout…

Et alors quand ce tronc commun s’ouvre, tout te parle…

Car tout part de ce point !

Et en ce point tout est vu véritablement !

Ainsi, tout peut se croire quand tu sais que croire c’est voir !

Et donc savoir croire c’est savoir créer !

Puisque tu ne vois que ce que tu crois !

Ainsi, tu es en toute conscience le créateur et de tes croyances et du monde qui n’est que son reflet !

Alors que vas-tu croire ?